Publié le Jeudi, 30 Avril 2009, dans la catégorie
Lettres d'Information
Bonjour
La scene se déroule le 04 octobre 2007 au ministère de la Santé. Depuis la semaine précédente, les internes sont en grève contre la remise en cause de la liberté d'installation par le PLFSS 2008 et Roselyne Bachelot reçoit les unes après les autres les 5 organisations de futurs et jeunes médecins. Ce 04 octobre 2007, la ministre de la Santé, entourée de plusieurs membres de son cabinet, s'entretient avec la délégation du SNJMG. Fabien Quedeville, alors président du SNJMG, explique que la formulation des articles contestés est une porte ouverte à un conventionnement sélectif à l'installation. En réponse, la ministre assure qu'avec elle, "il n'y aurait pas de mesure négative à l'installation". Et quand Fabien Quedeville parle des risques d'amendements lors de la discussion parlementaire, l'un des conseillers ministériels précise que du fait de l'engagement de la ministre, tout amendement indésirable, d'où qu'il vienne, sera repoussé.
Trois semaines plus tard et grâce à une mobilisation réussie des futurs et jeunes médecins, le conflit se termine par la signature d'un protocole d'accord précisant que les articles litigieux seront supprimés du PLFSS 2008 par un amendement prévoyant des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé et annonçant des "mesures notamment incitatives" prise en "concertation" avec les organisations de futurs et jeunes médecins.
Et force est de reconnaître qu'au départ, la ministre tient parole : à part l'amendement prévu par le protocole d'accord, aucun autre amendement n'est déposé sur l'installation des médecins, les Etats Généraux sont organisés entre novembre 2007 et avril 2008 et le projet de loi HPST présenté en Octobre 2008 reprend plusieurs mesures "positives" et "consensuelles" des Etats Généraux.
Mais il en va différemment lorsque le projet de loi HPST arrive à l'Assemblée Nationale en Février 2009. Dès l'ouverture des débats, le rapporteur du texte de loi annonce qu'il va déposer un amendement introduisant dans la législation la premiere mesure coercitive à l'installation des médecins généralistes : tout médecin installé ou s'installant en zone sur dotée refusant un contrat santé solidarité sera financièrement pénalisé.
Or, ce contrat santé solidarité opposable présenté lors des Etats Généraux ne fait pas consensus : ni chez les participants au comité de pilotage des Etats Généraux ni même parmi les organisations nationales de futurs et jeunes médecins !
Mais profitant d'un certain climat d'apathie, la ministre ne respecte plus son engagement d'Octobre 2007 et, sans en avertir les organisations de futurs et jeunes médecins, laisse passer cet amendement mais aussi d'autres qui alourdissent les conditions d'exercice des médecins généralistes (voir notre lettre#105).
Que retenir de tout ceci ?
1 - les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent,
2 - la mobilisation est nécessaire pour obtenir des résultats, l'attentisme n'aboutit qu'à de mauvaises surprises.
Et les derniers événements donnent une nouvelle illustration de l'enseignement n°2 !
D'abord, ce sont les internes de spécialité qui ont su s'opposer à un début d'encadrement des dépassements d'honoraires, malgré l'aggravation constante des conditions d'accès aux soins.
Ensuite, c'est le succès avant hier de la journée de mobilisation pour l'hôpital public qui oblige le gouvernement à chercher des compromis. Ce qui est une bonne nouvelle pour le Bureau National du SNJMG qui partage certaines des revendications du mouvement de défense de l'hôpital public et qui avait apporté son soutien à cette journée de mobilisation.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-30794599.html
Alors, et d'ici la prochaine journée de mobilisation de l'hôpital public prévue pour le 14 mai 2009, les jeunes médecins généralistes vont ils rester les seuls à ne rien faire pour s'opposer aux nouvelles contraintes d'exercice que veut leur imposer la loi HPST ? Si vous êtes jeune médecin généraliste (de l'internat à la 10e année d'installation) et que vous refusez la résignation, nous vous proposons de commencer la mobilisation en vous tenant informé et en participant à notre forum sur Internet : pour y participer, merci de vous signaler par retour de courriel (NB : si vous acceptez les nouvelles contraintes, nous vous invitons aussi à rejoindre notre forum pour faire entendre votre voix !)
De son coté, le Bureau National du SNJMG compte sur cette mobilisation non seulement pour s'opposer à ces mesures mais aussi pour proposer des mesures alternatives défendant l'interet de ses mandants, les jeunes médecins généralistes, sans pour autant verser dans le pur corporatisme : ce qui est la moindre des choses pour un syndicat qui se veut, depuis sa création, force de propositions !
Ainsi, le Bureau National du SNJMG va transmettre aux sénateurs des propositions qui se placent dans l'objectif général d'amélioration de l'accès aux soins.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-30752740.html
A bientôt
http://www.snjmg.org/
NB : Voici quelques petites annonces urgentes de postes hopitaliers ou d'installation :
- Poste de FFI en EHPAD
L'EHPAD du centre gériatrique de Champmaillot à Dijon recherche un FFI du 4 Mai au 30 Octobre 2009 (mais avec la possibilité de ne pas couvrir la totalité de cette période).
Pour se renseigner et/ou postuler, s'adresser au Dr Lenfant, téléphone 03 80 29 39 71 (secrétariat)
- Association en cabinet de Médecine Générale
Le Dr Yves Clément, médecin généraliste à Rochefort sur Mer en Charente-Maritime, est à la recherche dun associé généraliste.
Il ne pose pas de conditions d'entrée, sinon un remplacement préalable.
Ses coordonnées sont les suivantes :
Dr Yves Clément
10 rue du Moulin de la Prée
17300 Rochefort
Clement.yves@wanadoo.fr
05 46 99 41 93 ou 06 81 92 97 53.
Vous pouvez en trouver d'autres annonces sur le service gratuit de petites annonces du SNJMG où sont déjà inscrits près de 40% des remplaçants de médecine générale : http://www.snjmg.org/rempla/index.php