Mediator : quelles suites pour le rapport de l'IGAS ?

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance du rapport de l'IGAS demandé par le ministre de la Santé et la Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, pour "mettre en lumière la succession des évènements et des choix portant sur le Mediator afin de comprendre les mécanismes de prises de décision". 

Le SNJMG qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, tient à saluer la qualité du travail des inspecteurs de l'IGAS et la pertinence de leurs conclusions. A l'instar de la Revue Prescrire, le SNJMG attend que ce rapport soit complété par les enquêtes parlementaires afin de répondre à des questions laissées en suspens par l'IGAS : "Pourquoi à de nombreuses reprises des décisions évidentes n'ont pas été prises ? Pourquoi le Mediator° a-t-il si largement été prescrit comme coupe-faim, alors que la firme Servier avait réussi de manière incroyable à persuader de nombreux experts et une grande partie des autorités de santé qu'il n'en était pas un ?"

Des rapports sur l'influence de l'industrie pharmaceutique, le Parlement en a produit beaucoup (et de qualité). Malheureusement, ils sont restés sans suite jusqu'à présent. De tous temps, les pouvoirs publics, de droite comme de gauche, ont nié l'existence de conflits d'interets (comme il y a quelques mois, Mme Roselyne Bachelot à propos de la grippe A) et les responsables des autorités sanitaires n'ont eu de cesse de répéter : "l'indépendance est le gage de l'incompétence" (alors que se sont des professionnels de santé indépendants qui ont révélé l'affaire du Mediator)...

Pour le SNJMG, il est plus que temps de tirer un trait sur cette époque. Désormais, tout conflit d'interet devrait être déclaré, précisé et médiatisé pour toute personne physique ou morale, intervenant dans le domaine de la Santé. Cette transparence est nécessaire à la construction d'un systeme efficient de mise sur le marché et de suivi pharmacologique des produits de santé.
 

En attendant, le SNJMG demande l'indemnisation des victimes du mediator et la publication de la liste des 76 médicaments sous surveillance particulière de pharmacovigilance à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

 

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.

Après le Mediator : les propositions des jeunes médecins généralistes

C'est demain que doit être remis au ministre de la Santé, Mr Xavier Bertrand, le rapport d'enquete de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur le Mediator.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés en Médecine Générale attend beaucoup de ce rapport et surtout des décisions qui pourraient en découler.

 

En effet, les jeunes médecins généralistes qui ont subi dans leur pratique la désastreuse gestion de la grippe H1N1 n'oublient pas que malgré les sévères critiques des commissions d'enquête parlementaires, les pouvoirs publics n'ont tiré aucun enseignement de cet épisode et que les principaux protagonistes ne regrettent rien : si c'était à refaire, ils agiraient de la même manière ! 
 

Après la grippe H1N1, l'affaire du Mediator met en évidence deux maux endémiques du système de soins français : l'omniprésence de l'industrie pharmaceutique (universités, hopitaux, laboratoires de recherches, organisations de médecins et de patients, agences sanitaires, ministere, parlement) et un retard en matiere de pharmacovigilance. 
 

L'industrie pharmaceutique est tellement présente dans le système de soins que les pouvoirs publics en sont venus à juger suspect tout avis indépendant de celle ci (cf : grippe H1N1). De la même façon, et de tous temps, les ministères privilégient les syndicats médicaux et associations de malades financés par les labos aux syndicats médicaux et aux unions de consommateurs indépendants de l'industrie pharmaceutique. Enfin, les pouvoirs publics n'ont jamais mis en place de véritable politique de transparence en matiere de conflit d'interet. 
 

Se rajoute à ce lourd héritage le retard en matière de pharmacovigilance : agences sanitaires sous dotées financierement, circuit du médicament éclaté entre différentes commissions, peuplées des quelques experts méprisant tous ceux qui n'appartiennent à leur microcosme (médecins hospitaliers de province, médecins généralistes et pharmaciens indépendants de l'industrie pharmaceutique), procédures peu efficientes de signalement...

Aussi, le SNJMG propose t il :
- l’élaboration d’une déontologie de l’expertise donnant toute sa place à l’expertise indépendante, dans un système d’expertise systématiquement contradictoire et pluraliste et dont les délibérations comme l’ensemble du processus de décision seraient transparents,
- la création d’une agence chargée de recueillir les déclarations de conflits d’intérêts et de vérifier que toute personne physique ou morale intervenant dans la santé en fasse la publicité dans chacune de ses communications,

- la révision de tout le système de pharmacovigilance (signalement, veille et alerte)

 

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.

Réunion entre Mr Xavier Bertrand et les médecins : les jeunes médecins généralistes présents au rendez vous

Alexandre Husson, président du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), a participé ce jour à la réunion de concertation proposé par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, suite aux annonces du Président de la République sur la médecine de proximité le 1er décembre 2010 à Orbec (Calvados).

 

Le SNJMG qui rassemble internes, remplaçants, jeunes installés et salariés en Médecine Générale apprécie cette démarche de concertation entre gouvernement et organisations médicales.
Dans cette concertation, le SNJMG entend défendre les aspirations des jeunes générations de médecins généralistes :
- renforcement des droits des remplaçants à l'égal des installés et rejet de toute limitation du temps de remplacement
- facilitation des conditions d'installation (ex : mise en place d'un guichet unique)
- facilitation des regroupements de professionnels "libéraux" autour de projets de santé et non de projets immobiliers et/ou financiers. A ce titre, le SNJMG appuiera toutes évolutions juridiques sous réserve qu’elle respecte la notion de médecin traitant et libre choix du médecin par le patient.
- renforcement de la place de la médecine générale à l’université, qui doit être impérativement associée à l’amélioration des conditions d’exercice des médecins généralistes . Cela passe par la diversification des modes de rémunération, la simplification administrative, la valorisation du rôle du médecin traitant et de sa place dans le système de santé.
 

Si le SNJMG est plutôt satisfait des conditions de mise en place de cette concertation, il reste fidèle à sa philosophie de juger en fonction des actes.

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.

Bonne année 2011 !

Bonjour
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) vous adresse tous ses voeux de bonne année pour 2011 !
 
Depuis le 1er janvier 2011, le SNJMG met gratuitement à la disposition de tou(te)s la version actualisée de son célèbre outil informatique (multi supports) de nomenclature en Médecine Générale.
Cette version intègre le principe : C=V=VS=CS=23 euro, obtenu grâce à la mobilisation des médecins généralistes en 2010 (mobilisation animée par l'intersyndicale MG-France, SMG, SNJMG, Union Collégiale, Union Généraliste-FMF où le SNJMG représente les jeunes générations de médecins généralistes). Bien sûr, ce n'est pas un résultat qui en lui même change les conditions d'exercice de la Médecine Générale (Rappel : la taxe concernant la télétransmission est elle aussi entrée en application le 1er janvier 2011) mais c'est un résultat symbolique sur lequel peut se fonder une évolution du métier.
 
Le SNJMG a également mis à jour ses fiches pratiques concernant la grippe (et la vaccination anti grippale) suite aux nouvelles recommandations de la DGS du 30 décembre 2010.
Ces fiches pratiques restent à la disposition des personnes intéressées à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr, de même que la fiche pratique concernant la Contribution Economique Territoriale (CET) et les remplaçants.
 
Et à l'exemple du Médiator, le SNJMG prépare aussi une fiche pratique pour gérer la suspension d'AMM (pré annoncée ce jour) du Buflomédil (Fonzylane, Buflomédil EG). Cette pré annonce de l'AFSSAPS suit de quelques heures la mise en garde publique de la revue Prescrire sur 3 produits : Buflomédil, Nimésulide (Nexen) et Vinflunine (Javlor)...
 

En 2011, comme les années précédentes, le SNJMG reste à votre disposition pour vous informer et vous aider dans votre pratique (NB pour les Internes de Médecine Générale : le SNJMG intervient actuellement sur de nombreux cas d'astreintes non payées. Si vous êtes dans la même situation, n'hésitez pas à nous faire appel).

Bonne année !

 

Post scriptum : En ce mois de Janvier 2011, le Dr Tarpin est interdit d'exercice par le Conseil de l'Ordre pour refus d'obtempérer à une réquisition reconnue illégale par la justice civile.

Joyeuses Fetes !

Bonjour

 

L'affaire du Mediator nous enseigne, entre autres choses, à quel point il est important pour les médecins de se mettre à l'abri des conflits d'interêt. Ceci est valable à titre individuel mais aussi à titre collectif.

 

Avec le Syndicat de la Médecine Générale (SMG), le SNJMG se distingue dans le paysage syndical médical (junior et senior) comme étant un syndicat indépendant.

Il n'est subordonné à, ni financé par, aucun syndicat, parti, ministère, organisme d'assurance maladie, hôpital, université, conseil de l'Ordre, Union Régionale de médecins, laboratoire pharmaceutique ou industrie de produits prescrits par des médecins. L'essentiel de son financement provient des membres du syndicat.

 

Aussi, à l'occasion des fêtes, faites vous un cadeau utile : (ré)Adhérez au SNJMG ! (ou souscrivez une cotisation de soutien)

 

Par ce geste, vous vous impliquerez dans la démarche d'indépendance suivie par le SNJMG et vous permettrez au syndicat de développer les services qu'il propose régulièrement et dont vous pouvez profiter directement dans votre exercice professionnel. En tant que syndicat indépendant, le SNJMG ne peut faire qu'avec les moyens que vous lui donnez...

 

NB : Si vous nous envoyez d'ici le 31 décembre 2010, votre bulletin d'adhésion accompagné du chèque de cotisation, votre adhésion sera comptabilisée en 2010 (avec reçu fiscal correspondant) mais votre cheque ne sera encaissé qu'en 2011.

 

Merci de votre soutien

Joyeuses fetes !

Lettre d'information du SNJMG #125

Bonjour
 
Après le succès des fiches pratiques sur la grippe A(H1,N1), le SNJMG a été submergé de demandes pour la CAT face à un patient ayant pris du Mediator (NB : cette CAT a été proposée par le SNJMG, 15 jours avant l'arrivée du courrier d'information de l'AFSSAPS chez les médecins généralistes). Le SNJMG est particulièrement sensible à une telle marque de confiance...
 
Cette CAT reste à la disposition des personnes interessées à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr, alors que la CNAM adresse ce jour un courrier à 375.000 personnes, qui ont pris du Mediator ces deux dernières années, pour les inciter à consulter leur médecin traitant...
 
Certes, le Mediator ne mérite pas à lui seul d'occulter d'autres problèmes en matière de produits de santé. Certes, les autorités sanitaires seront tentées de tout faire pour minimiser l'ampleur de l'affaire et leur implication. Mais, cette affaire du Mediator présente un réel potentiel de "scandale sanitaire" car elle arrive moins d'un an après "l'echec de santé publique" relatif à grippe A(H1,N1) et elle met à jour bien des tares du système de soins en France. Les meilleures preuves de ce potentiel sont fournies par les erreurs de communication des agences sanitaires (mise en difficulté de l'AFSSAPS, contradictions de la HAS) et du gouvernement (mutisme de la secrétaire d'Etat, embarras du ministre).
 
C'est indéniablement une mauvaise nouvelle pour le Président de la République qui comptait sur le dernier remaniement ministériel pour solder les comptes de l'époque Bachelot (mise en place des franchises médicales, gestion de la grippe A, loi HPST...) et tenter notamment de renouer le dialogue avec les médecins généralistes :
- C=CS=23 euro le 01.01.11
- loi rectificative de la loi HPST au printemps 2011
- réforme de la médecine de proximité durant l'année 2011
Cette réforme a été annoncée par le Président de la République la semaine derniere à Orbec. Il a repris pour l'occasion un certain nombre de mesures consensuelles contenues dans le rapport que venait de lui remettre Elisabeth Hubert.
 
Ce rapport de 183 pages, essentiellement consacré au diagnostic des problèmes actuels de la Médecine Générale, compile plusieurs propositions en vue de les résoudre. La plupart de ces propositions font aujourd'hui l'objet d'un large consensus (même si beaucoup d'entre elles avaient été critiquées quand le SNJMG avait été l'une des premières organisations médicales à les avancer). En revanche, aucune organisation médicale, hormis le SNJMG, n'a mis en évidence la présence dans ce rapport de propositions lourdes de menaces pour les médecins généralistes, à commencer par les plus jeunes, comme, par exemple, des mesures coercitives en matiere de remplacement ! Habilement, le Président de la République n'a parlé d'aucune de celles ci.
 
C'est dans ce contexte particulier que les médecins généralistes font connaissance de la Contribution Economique Territoriale (CET). Cette CET vient remplacer la taxe professionnelle et les médecins généralistes doivent la régler avant le 15 décembre.
Comme pour le Mediator, le SNJMG propose une fiche pratique sur la question. 
NB : cette fiche aborde le cas des jeunes médecins ayant entamé une activité de remplacements en 2009 ou 2010 ; ils doivent  remettre à l'URSSAF avant le 31 décembre une déclaration relative au calcul de la CET !
La fiche pratique est disponible à l'adresse : snjmg-info@wanadoo.fr
 
Un dernier mot pour préciser aux adhérents du SNJMG :
- la tenue, jeudi 16 décembre 2010, d'une AGE en vue de modifications statutaires,
- les modalités de l'offre exclusive sur le traité de Médecine Akos de l’EMC (voir document ci joint)

A bientôt !

... sur Facebook :

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... sur Twitter :

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NB : Voici une annonce en urgence tirée de notre service gratuit de petite annonces internet (postes hospitaliers, gardes, remplacements, collaboration, installation) : Le Dr TEMMERMAN Sandra est une médecin généraliste thésée et motorisée qui recherche un remplacement d'une ou deux semaines au moment des vacances scolaires de Noël (du 20 au 31/12) dans le Val de Marne. Merci de la contacter prioritairement au 0664786659.

Réforme de la Médecine Générale : chiche !

Avril 2010, sous la pression d'un mouvement de mécontentement des médecins généralistes, le Président de la République annonce l'alignement du tarif de la consultation des médecins généralistes sur celui des autres médecins (à 23 euro) et la création d'un mission sur la médecine de proximité. Et à la suite de cette annonce, Mme Bachelot accepte la mise au placard des "mesures vexatoires" qu'elle avait personnellement soutenues dans la loi HPST...

Automne 2010, la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2011 confirme l'alignement  C=CS=23 euro et Mme Hubert remet au Président de la République le rapport de la mission sur la médecine de proximité.

Le 1er décembre 2010, le Président de la République fait part de son intention "d'aller très vite" pour répondre à la "crise identitaire" des médecins généralistes et annonce comme objectifs :
- la diversification des modes de rémunération des médecins généralistes (avec rémunération d'activités de santé publique non actuellement reconnues),
- la création rapide d'un nouveau statut juridique pour les maisons et pôles de santé pour tenir compte "de la diversité des situations",
- la mise en place d'ici le 01.07.11 d'un guichet unique à l'installation auprès des ARS,
- le développment "d'un système d'incitation" afin de favoriser l'installation de jeunes praticiens dans les zones rurales (et l’abandon de mesure coercitive)
- la revalorisation de la Filiere universitaire de médecine Générale.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est en phase avec de tels objectifs et se tient à la disposition du gouvernement pour participer, avec les autres membres de l'intersyndicale du mouvement de protestation, et avec l'ensemble des syndicats réprésentatifs des médecins généralistes, à la concertation d'accompagnement de ce plan d'action.

Le SNJMG se félicite d'avoir représenté les jeunes générations (internes, remplaçants et jeunes installés) dans le mouvement de protestation de ce printemps et remercie les autres membres de l'intersyndicale (MG-France, Union Collégiale, Union Généraliste-FMF, Syndicat de la Médecine Générale - SMG) pour les premiers résultats déjà obtenus par la mobilisation des médecins généralistes.

Mission Hubert sur la médecine de proximité : que va t il sortir de cette "auberge espagnole" ?

Elisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé, remet ce jour au Présidentde la République le rapport de la mission qu'il lui avait confié sur la médecine de proximité.

Les premières impressions à la lecture de ce rapport rassurent sur le tourd'horizon auquel a procédé l'ancienne ministre. D'ailleurs, le SNJMG qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, a recontré Mme E.Hubert à diverses reprises, tant en national qu'en local, pour porter les aspirations des nouvelles générations de médecins généralistes.

Il en découle un diagnostic largement partagé par la profession et de nombreuses propositions soutenues par le SNJMG depuis plus ou moins longtemps :
- lutte contre l'hospitalo centrisme de la Formation Médicale Initiale
- mise en conformité des premier et deuxieme cycles des études médicales avec le cursus européen LMD
- réévaluation de l'organisation des Epreuves Classantes Nationales (ECN) régissant l'entrée en troisième cycle (Internat)
- revalorisation de la Filiere Universitaire de Médecine Générale (FUMG) pour en faire une filère digne de ce nom, en adéquation avec les besoins de santé publique
- séparation des fonctions d’enseignant de celles de chercheur et praticien
- developpement de systemes d'informatisations répondant à un cahier des charges national assurant leur interopérabilité (entre ambulatoire et hopital, entre professionnels de santé) avec prise en charge financière correcte pour les professionnels de santé libéraux
- aides non seulement financieres mais aussi organisationnelles à l'installation et développement des maisons et poles de santé
- diversification des modes de rémunération des médecins généralistes

- amélioration de la protection sociale des médecins généralistes (et notamment de la couverture maternité)
- mise en place de 'profil de carriere'...

Mais, la lecture de ce rapport révèle aussi bien des dangers pour la Médecine Générale et les jeunes médecins généralistes.
Parmi ces nombreux dangers, le SNJMG s'inquiète déjà de trois situations emblematiques :

Alors que l'Etat est largement défaillant en matiere de FUMG, la mission fait reposer le developpement de cette filiere sur les épaules des médecins généralistes : "l'ensemble de la profession va devoir se retrousser les manches" déclare t elle dans le Quotidien du Médecin hier...

Alors que toutes les organisations de futurs et jeunes médecins se sont opposées à un projet de limitation de durée du temps de remplacement, la mission juge "incompréhensible" et "en discordance avec les valeurs portées par l’exercice de la médecine de premier recours (...) un temps de remplacement qui se prolonge pendant des années". Aussi, la mission propose une obligation de remplacement en zones sous dotées pour les remplaçants au long cours et évoque implicitement une limitation à terme de la durée du temps de remplacement....

Alors que les médecins généralistes se sont mobilisés cette année contre un processus d'alienation individuelle aux Agences Régionales de Santé (ARS), le rapport milite pour la contractualisation entre URPS et ARS, ouvrant le risque de contractualisation individuelle des médecins.
 
Avec ses seuls exemples, il est légitime de se demander si cette mission ne s'inscrit pas dans la lignée de la loi HPST : Sous bien des aspects sympathiques, elle avancerait des perspectives coercitives à plus ou moins breve échéance.
 
Le SNJMG assurera la représentation des jeunes générations de médecins généralistes pour s'opposer à de telles évolutions.

Benfluorex (Mediator) : un "scandale sanitaire" révélateur

Entre 1976 et 2009, plus de 500 patients seraient morts en France d'avoir pris du Benfluorex (Mediator). Et plus de 3500 auraient été hospitalisées pour des lésions des valves cardiaques. Ces chiffres sont donnés par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) suite à une enquete de la CNAM.

L'alerte mondiale sur les dangers du Benfluorex (Mediator) a été donnée en 1997. Si toute la famille de produits dont fait partie le Benfluorex (Mediator) a été retirée de la vente aux USA en cette même année 1997, il aura fallu attendre 1999 en France pour que la Commission de la transparence propose son déremboursement au vu de son peu d'intérêt thérapeutique. Ce n'est qu'en Novembre 2009 que le produit est finalement retiré de la vente en France (NB : la France a été le dernier pays européen à le faire, avec Chypre et le Portugal).

Il aura donc fallu un long et difficile parcours pour que ce produit (au mieux inefficace, au pire dangereux) soit enfin retiré. Aussi le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) tient il à féliciter la revue Prescrire (revue indépendante de l'industrie pharmaceutique), le député Gérard Bapt, le Dr Dupagne, et le Dr Frachon (CHU de Brest) pour leur action d'information des citoyens sur ce dossier de santé publique. 


Pour le SNJMG qui rassemble internes, médecins remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, ce dossier est révélateur de la (trop grande) influence de l'industrie pharmaceutique sur le système de santé francais.

Dans son livre, le Dr Frachon raconte comment a
près avoir recensé et analysé toutes les observations de valvulopathies du CHU de Brest, elle a alerté l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Ni la firme commercialisant Mediator°, ni l’Afssaps, pourtant censée protéger les patients et leur santé, ne se sont empressées pour prendre en compte les effets indésirables graves observés chez des patients sous benfluorex. L’auteure écrit qu’« (…) avec l’Afssaps, on “négocie” plus qu’on ne discute ».

Nous sommes dans un pays qui ignore le conflit d'interet : la gestion de la grippe A en a été un parfait exemple. Mais outre les experts et les politiques, l'industrie pharmaceutique finance l'essenteil des organisations d'étudiants en médecine, de médecins et de patients. Difficile d'y échapper...

Le SNJMG apprécie que le nouveau ministre de la Santé se soit immédiatement emparé de ce dossier et note avec interêt la constitution d'un groupe de suivi et l'ouverture d'une enquete de l'IGAS.

Quelques mois après avoir vu les autorités sanitaires s'auto congratuler de leur bonne gestion de la grippe A, la société française acceptera difficilement d'entendre ces mêmes responsables expliquer qu'ils ont agi au mieux de l'interet des patients dans leur gestion du Médiator.


Dans l'immédiat, le SNJMG invite tous les jeunes médecins généralistes à informer les patients ayant utilisé ce produit et d'adresser à un cardiologue tous ceux qui le necessitent.

 

 

NB : Le SNJMG est un syndicat indépendant dont le financement provient essentiellement des jeunes médecins généralistes. Il refuse tout financement de l'industrie pharmaceutique, de l'etat, de la sécurité sociale, du conseil de l'ordre des médecins et des unions de professionnels de santé.