Les jeunes médecins généralistes restent vigilants sur la réforme de la Santé

 

Suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy dans le Jura, le Bureau National du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) se félicite de l'abandon dans le discours du président de la République de toute annonce explicite de mesures coercitives en matière d'installation (contrairement aux précédentes interventions de ce printemps et surtout de l'automne dernier). Le Bureau National du SNJMG emet l'hypothèse que le président de la République a bien intégré l'avis des Etats Généraux sur le caractere contre productif des mesures coercitives à l'installation pour régler les problèmes de démographie médicale et sur la nécessité de mesures incitatives repensées.
 
Cependant, les jeunes médecins généralistes resteront attentifs à la mise en application pratique de ces différentes propositions et notamment sur les moyens alloués pour mener à bien cette politique ambitieuse d'une meilleure répartition de l'offre de soins de premiers recours.
 
D'autres part, ils resteront vigilants quant au maintien d'un système de santé solidaire, ce qui n'est pas compatible avec le maintien des franchises médicales, auxquelles ils restent opposés, car ils considèrent cette mesure , injuste, inefficace, voire contre-productive.

Contrairement à ce que dit le président de la République, être opposé  aux franchises médicales ce n'est pas être opposé à la prise en charge du cancer ou de la maladie d'Alzheimer.
 
Etre opposé aux franchises médicales c'est être  pour un système de santé solidaire, où ce ne sont pas les seuils malades qui paient pour les autres malades, et où les malades ne sont pas coupables d'être malades.
C'est être favorable à une  réflexion sur le financement de la protection sociale, à l'heure des interrogations de la Cour des Comptes sur les exonérations de charge.
C'est être pour un système de santé organisé autour des soins primaires avec un parcours de soins amélioré, non pénalisant pour les médecins récemment installés et optimisant les dépenses de santé.
C'est être pour un système de formation des médecins qui n'organise pas la pénurie des médecins généralistes dès le départ, alors qu'ils sont les principaux garants de l'accès aux soins pour tous.
C'est être pour un système de santé où les médecins généralistes ont les moyens structurels de prendre en charge la santé de leur patient
C'est une attitude responsable et juste pour apporter des solutions afin de maintenir un système de santé efficient solidaire et accessible à l'ensemble de nos concitoyens.
 

Lettre d'Information du SNJMG #102

Bonjour,

L'été doit arriver dans 3 jours et pourtant, ce sont de lourds nuages noirs qui encombrent le ciel des médecins généralistes et notamment des plus jeunes.

Rappel des faits :

18 septembre 2007 : Allocution de Nicolas Sarkozy au Sénat : "le protocole d'accord de juin 2007 visant à limiter l'installation d'infirmières libérales dans les zones où elles sont en surnombre pourrait servir d'exemple pour améliorer la répartition des médecins sur le territoire". Le SNJMG avait réagi dès le jour même à cette déclaration et, quelques jours plus tard, débutait le mouvement de protestation des futurs et jeunes médecins. Ce mouvement obtenait la suppression du conventionnement selectif à l'installation contenu dans le PLFSS 2008 et la tenue d'Etats Généraux de l'Organisation de la Santé.
http://www.snjmg.org/infos/mobilisation_liberte_installation.html

18 février 2008 : déclaration de Nicolas Sarkozy devant une délégation de la CSMF : la mise en place de « mesures de désincitation dans les zones excédentaires » est « indispensable ». Dès le lendemain, Fabien Quedeville, président du SNJMG, alertait les 4 autres organisations de futurs et jeunes médecins. Toutes ces organisations étaient reçues par un conseiller de l'Elysée le 25 avril 2008. Malheureusement, cette rencontre n'aboutissait à rien de concret...

13 juin 2008 : Allocution de Nicolas Sarkozy lors d'une table ronde avec des acteurs du secteur des soins palliatifs à Bourges : "Il y a plus de 200.000 médecins", "mal répartis" géographiquement et par spécialités. "Le problème n'est pas simplement un problème de numerus clausus à relâcher". "Il faut que les médecins s'installent là ou il n'y en a pas et dans des spécialités où on en a besoin". "Je le dis tout de suite : si ça ne marche pas, nous nous en mêlerons. Il faudra bien en venir à des décisions plus fortes". "Des médecins seront encouragés à s'installer, et des médecins seront découragés à s'installer". Bien entendu, le SNJMG, à l'instar des 4 autres organisations de futurs et jeunes médecins, demande à être reçu par le Président de la République afin que le gouvernement sorte de l'ambiguité : donner suite aux Etats Généraux ou revenir aux méthodes autoritaires du premier PLFSS 2008 ?
Cette clarification est d'autant plus importante que, de son coté, le Conseil de L'UNCAM a ouvertement opté pour une politique répressive. Le 12 juin 2008 (la veille du discours du Chef de l'Etat à Bourges), le conseil de l’UNCAM a donné mandat à son directeur pour de nouvelles discussions avec les syndicats de médecins installés avec 3 décisions importantes :
- nouveau report de l’alignement du C sur le CS
- aucune véritable implication en matière de mesures incitatives à l’installation
 - mise en place du contrat santé solidarité en zones médicalement sur dotées
Là encore, le SNJMG a aussitôt réagi pour condamner cette politique anti médecine générale.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-20456327.html

Bien évidemment, notre combat pour la médecine générale s'accompagne d'un combat pour l'accès aux soins des patients et c'est ainsi que le 16 mai 2008, le SNJMG a soutenu la journée de mobilisation contre les franchises médicales.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-19607036.html

De même, nous n'abandonnons pas notre action quotidienne de service auprès des médecins généralistes et notamment des plus jeunes. Ainsi, nous avons mis en ligne une nouvelle version Excel spécial Mac de notre célèbre outil de nomenclature en Médecine Générale (toujours disponible gratuitement). http://www.snjmg.org/infos/page_nomenclature/nomenclature_des_actes_medicaux_snjmg.html

Par ailleurs, nous avons apporté de nouvelles améliorations à notre service gratuit de petites annonces (où sont déjà inscrits près du tiers des remplaçants de médecine générale), service d'un grand interet à l'approche des congés d'été !!!
http://www.snjmg.org/rempla/index.php

Enfin, nous ne concluerons pas ce message sans renouveler notre soutien à la femme, aux enfants et aux proches du Dr Patrice Muller qui nous a quitté le mois dernier.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-19564411.html

Bon courage à tous et pour tout !

Demographie médicale : la sécurité sociale joue le pompier pyromane



Le conseil de l'UNCAM a adopté hier ses orientations pour les négociations conventionnelles avec les médecins.

Le SNJMG attendait du conseil qu'il donne mandat à son directeur, M.Frédéric Van Roekegem, de traduire sur le plan conventionnel les mesures incitatives consensuelles issues des États Généraux de l'Organisation de la Santé (EGéOS), afin de favoriser l'installation des jeunes médecins généralistes et d'organiser le système de santé autour des soins primaires et notamment du médecin généraliste/médecin traitant.

Helas, le conseil de l'UNCAM a fait quasiment table rase de ces mesures :
- aucune véritable implication pour le développement et la pérennité de structures pluridisciplinaires de premiers recours
- rien de concret sur le moratoire "jeunes installés" vis à vis du système Médecin traitant/Parcours de soins
- pas un mot sur l'application du CS par tous les spécialistes en Médecine Générale, nouveau et ancien régime, ainsi que leur accès à l'ensemble de la nomenclature spécialiste
- une évocation floue des expérimentations de diversification des modes de rémunération

Pire, le conseil de l'UNCAM axe son projet sur l'aggravation de mesures coercitives auxquelles l'avenant 20 ouvrait la porte. Ainsi, le conseil de l'UNCAM demande la création d'un nouveau «contrat santé solidarité» dans les zones dites surdotées pour chaque médecin généraliste de premier recours. Ce contrat «aura pour objectif de renforcer la participation des médecins au service public. Il prévoira notamment la participation du professionnel à la PDS, un engagement en termes de prévention et de qualité de la pratique». De plus, en fonction des besoins locaux, ce contrat santé solidarité pourra prévoir «la mise en place de cabinet secondaire en zone sous-dotée, l'accueil de médecin généraliste en stage…». Si le généraliste qui exerce dans une zone surdotée ne répond pas aux besoins de santé non couverts à proximité, il s'exposera à des mesures de régulation conventionnelle comme la baisse de la prise en charge des cotisations.

Alors que  les  Etats Généraux de l'Organisation de la Santé avaient conclu que la premiere spécialité médicale en crise était la Médecine Générale , le conseil de l'UNCAM, au mépris du protocole d'accord passé entre le gouvernement et les organisations de jeunes médecins au sortir du mouvement de protestation de l'automne dernier, va mettre en place des mesures coercitives ciblant uniquement les médecins généralistes et faisant l'objet d'un consensus sur leur inutilité et même leur contre productivité.
 
Le SNJMG ne peut accepter de telles mesures qui ne feront qu'aggraver l'accès aux soins de nos concitoyens.

 

Les jeunes médecins généralistes demandent à la Sécurité Sociale de tirer les enseignements des Etats Généraux



A l'avant veille du conseil de l'UNCAM, le SNJMG attend du conseil qu'il donne mandat à son directeur, M.Frédéric Van Roekegem, de traduire sur le plan conventionnel les mesures incitatives consensuelles issues des États Généraux de l'Organisation de la Santé (EGéOS), afin de favoriser l'installation des jeunes médecins généralistes et d'organiser le système de santé autour des soins primaires et notamment du médecin généraliste/médecin traitant. Il est temps, comme l'a rappelé Mme la Ministre Roselyne Bachelot, lors de la conclusion des EGeOS de changer de paradygme.
 
Pour répondre à l'enjeu démographique des prochaines années, la médecine générale ambulatoire nécessite de :
- développer les structures pluridisciplinaires de premiers recours et assurer financièrement leur pérennité
- bien informer les assurés de l'existence du moratoire "jeunes installés" et l'appliquer complétement conformément à l'esprit et à la lettre du decret du 3 janvier 2006
- développer de nouveaux de rémunération en sus ou en complément du paiement à l'acte pour permettre aux médecins généralistes d'assurer leurs nouvelles missions
- permettre légitimement à tous les spécialistes en Médecine Générale, nouveau et ancien régime, l'application du CS et de l'ensemble de la nomenclature spécialiste.

Le SNJMG demande également que soit remis à plat l'avenant 20, dont une enquête publiée ce jour par le Quotidien du Médecin, démontre les limites pour favoriser les jeunes généralistes à s'installer. En effet, ce ne sont pas des incitations financières sans évolution de l'exercice mais avec la menace de mesure coercitive (comme l'organise l'avenant 20) qui inciteront les futurs praticiens à s'installer mais bien une revalorisation complète de leur profession et une amélioration de leurs futures conditions de travail.

Les jeunes médecins généralistes restent mobilisés pour un systeme de soins cohérent et solidaire

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) soutient la nouvelle journée de mobilisation contre les franchises médicales, le jeudi 16 mai 2008. Le syndicat sera notamment représenté lors de la manifestation à la CPAM d'Evry (Essonne).
 
Les jeunes médecins généralistes constatent que dans le cadre de la vaste réforme du système de santé promise par le Président de la République, les franchises médicales ont été les premières mesures à être mise en application, alors qu'elles sont économiquement incohérentes, inefficaces voire contre productives et socialement dangereuses.
 
Le SNJMG estime que seul un système de Santé organisé autour des soins primaires et notamment du médecin généraliste/médecin traitant serait source de meilleure utilisation des moyens financiers et d'une meilleure prise en charge des patients.
 
Force est de constater que la rapidité dans la mise en place des franchises médicales contraste avec la lenteur dans la traduction des mesures consensuelles issues des Etats Généraux de l'organisation de la Santé :
- aucun moyen humain et financier supplémentaire pour la filière universitaire de médecine générale pour la rentrée prochaine
- aucune information sur le moratoire" jeunes installés" promise depuis la réforme médecin traitant
- aucun calendrier de mise en application conventionnelle des mesures d'aide à l'installation ( NB : le directeur de l'UNCAM n'y a fait aucune allusion dans son entretien hier à la Tribune : au contraire, il a plaidé pour des mesures désincitatives qui ne font l'objet d'aucun consensus...)
- aucune aide débloquée pour les maisons pluridisciplinaires
 
Le temps des promesses est passé, doit venir maintenant le temps de la concrétisation afin de permettre un accès aux soins pour tous dans le cadre d'un système de Santé cohérent et solidaire.

 

Tristesse

 

Les jeunes médecins généralistes rendent hommage à la mémoire du Dr Patrice Muller
 
C'est avec une grande tristesse que le Bureau National du SNJMG a appris ce mercredi matin le décès du Docteur Patrice Muller, Directeur de publication de la revue Pratiques, les cahiers de la médecine utopique et Président à plusieurs reprises du SMG, Syndicat de la Médecine Générale.
 
Les différents responsables du SNJMG ont eu maintes fois l'occasion de rencontrer Patrice Muller dans le cadre d'échanges syndicaux ou de combats communs (formation, remplacements et installation, exercice, accès aux soins...) : ce fut toujours des moments enrichissants. Patrice Muller incarnait bien les valeurs d'écoute et de solidarité qui font les caractéristiques du métier de médecin généraliste.
 
Le Bureau National du SNJMG souhaite témoigner à sa femme, à leurs enfants, à ses proches, toute la sympathie et les condoléances des jeunes médecins généralistes .

 

Urgences et permanence des soins : les jeunes médecins généralistes soutiennent une garde ambulatoire professionnalisée ouverte aux médecins volontaires



Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) prend acte de l'annonce faite jeudi 17 avril 2008 par le Président de la République, de la création d'un numéro unique d'appel permettant d'accéder aux urgences hospitalières ou au médecin de garde.
 
Cette proposition peut constituer une amélioration de la prise en charge des patients à condition de :
- définir une politique de prise en charge globale et cohérente des urgences
- établir un consensus sur une claire répartition des taches entre les différents acteurs : garde ambulatoire, Pompiers, SAMU et services hospitaliers d'accueil des urgences
- organiser une garde ambulatoire professionnalisée en fonction des structures existantes (privées ou associatives) de médecins volontaires
 
Si le SNJMG rappelle son opposition à toute remise en cause du volontariat pour la participation de médecins ou d'internes dans la permanence de soins, le SNJMG propose des mesures incitatives et demande depuis 2002 de garantir aux médecins volontaires (régulateurs ou effecteurs) des structures associatives de garde ambulatoire un statut digne de la mission de service public qu'ils accomplissent à cette occasion.
 
Avec la question des urgences et de la permanence de soins que le syndicat avait abordé lors des derniers Etats Généraux, le SNJMG prouve que les  jeunes médecins généralistes sont promoteurs d'une nouvelle organisation de la Santé au service de l'ensemble de nos concitoyens.

 

Les jeunes médecins veulent une concrétisation des conclusions des EGéOS



Le temps des grèves ayant laissé place à celui de la concertation, vient maintenant celui de l’action. Les Etats Généraux de l’Organisation de la Santé viennent de s’achever et l’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’ISNCCA, l’ISNIH, et le SNJMG saluent le large travail d’audition, de concertation qui a été fourni par tous depuis novembre dernier.

Les jeunes ont obtenu de ces travaux des gardes fous sérieux quant aux mesures désincitatives et dangereuses que l’on nous promettait encore il y a quelques mois. Des pistes globales et cohérentes ont été avancées et devraient être à même de répondre plus efficacement aux difficultés d’accès aux soins qui se profilent. Le virage de la modernisation qui s’impose à la survie de notre système de santé doit être pris pour nous et les générations à venir.

Ainsi il est urgent de préparer au mieux la loi de modernisation de la santé voulue par Madame la Ministre pour l’automne prochain. Celle-ci doit comprendre l’inscription de la définition des soins de premiers recours et des missions du médecin généraliste de premier recours. Il est également urgent de donner les moyens humains et financiers à la filière universitaire de médecine générale pour qu’elle soit dès à présent opérationnelle.

Les conclusions des EGéOS, conformément au protocole d’accord signé en octobre dernier, devront servir de base de travail aux négociations conventionnelles à venir. Nous souhaitons que les discussions aboutissent dans tous les domaines rythmant l’activité médicale. L’installation, avec la prise en charge des fonctions support de l’installation (complément de ressource en fonction du lieu d’installation), l’information sur le moratoire médecin traitant, la mise en place de maisons de santé multidisciplinaires. L’exercice, avec l’assistance au développement des outils de communication modernes, pour optimiser les coopérations entre professionnels de santé, la possibilité d’un salariat dans le cadre du post internat, la création d’un statut de collaborateur libéral et salarié. De nouveaux modes de rémunération, adaptés aux missions du médecin généraliste. Ces bases-là doivent pouvoir être assurées rapidement.

 Les jeunes et futurs médecins représentés par l’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’ISNCCA, l’ISNIH et le SNJMG veulent continuer à jouer un rôle actif dans la métamorphose du système de soins telle qu’elle devra s’opérer dans les mois à venir.

A la lumière des difficultés que rencontrent actuellement les partenaires conventionnels pour s’accorder sur la manière de mener les discussions conventionnelles, l’ensemble des structures jeunes presse le système conventionnel pour moderniser la profession en traduisant notamment les conclusions des EGéOS. Sur cette question, nous demandons à ce qu’un arbitrage soit rapidement opéré par le gouvernement afin qu’un travail efficace puisse enfin se mettre en place. Les difficultés actuelles du système de santé ne promettent pas un avenir bien rose, il n’y a donc plus lieu de perdre du temps.

Etats généraux : Après les propositions , les jeunes médecins généralistes attendent la concrétisation des mesures incitatives



Ce mercredi 9 avril, se tenait la phase de restitution des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé, en présence de Madame Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et de la vie associative.
Il a été rappelé la nécessité de mettre en place des mesures incitatives pour favoriser l'installation des jeunes professionnels dans le cadre d'une nouvelle organisation pluridisciplinaire des soignants du premiers recours.
Le SNJMG soutient cette démarche et demande que les mesures incitatives suivantes, proposées après concertation, soient concrétisées rapidement lors des prochaines négociations conventionnelles :
- une garantie de ressource ou un complément de ressource sur une durée de 3 à 5 ans pour les jeunes installés en Médecine Générale (suivant le lieu d'installation)
 - une meilleure information auprès des assurés du moratoire "jeunes installés" exonérant de pénalités financières les patients consultant un jeune généraliste installé depuis moins de 5 ans ainsi que l'application pleine et entiere de ce moratoire par les organismes de Sécurité Sociale (ce qui n'est pas le cas actuellement)

 Le SNJMG souhaite également :
- l'inscription dans la loi des missions du médecin généraliste de premier recours
- la mise à disposition de la filière universitaire de médecine générale de moyens humains et financiers adaptés afin d'encadrer et d'inciter les étudiants de second et troisième cycle à s'orienter vers la médecine générale ambulatoire
 - la création de guichet unique pour accompagner les jeunes professionnels dans leur installation
 - une politique de soutien à la création des maisons de santé pluridisciplinaire
- le développement d'autres formes de rémunération en complément ou en sus du paiement à l'acte.

L'application rapide de ses mesures et à la mise à disposition des moyens adéquats sont les préalables à une véritable politique d'accès aux soins et une meilleure prise en charge de nos concitoyens dans un système de santé solidaire auquel le SNJMG est attaché.

 

Accès aux soins : les jeunes médecins généralistes rejettent les franchises médicales

 

Cette semaine, l'Enquête Santé Protection sociale (ESPS) 2006 de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes) qui dresse un tableau de l’état de santé, des soins et de la protection sociale de la population de France métropolitaine selon ses caractéristiques sociales, a démontré une fois de plus l'influence du facteur social influe sur la santé et l’accès aux soins des Français. En effet, en 2006, plus d’un Français sur sept (14% de la population) renonçait à des soins pour des raisons financières...

Or depuis le 1er janvier 2008, le système des franchises médicales sur les médicaments, les actes para médicaux et les transports sanitaires en vue de financer le plan Alzheimer, la lutte contre le cancer et le développement des soins palliatifs a été mis en place

En fait, ces franchises ne constituent pas de nouvelles ressources de financement mais d'un détournement des moyens de la solidarité avec moindre prise en charge des frais de santé. Au lieu de solliciter l'ensemble des revenus, ce mode de financement ne mettra à contribution que les seuls malades.

Certes, les bénéficiaires de la CMU et de l'AME, ainsi que les femmes enceintes et les enfants, sont exclus de toute franchise (c'est la moindre des choses). Il n'en reste pas moins qu'avec les franchises, une femme cinquantenaire aux revenus modestes et avec quelques soucis de santé peut acquitter jusqu'à 50 euros par an pour financer le plan Alzheimer alors qu'il ne sera pas demandé le moindre centime au cadre supérieur trentenaire en pleine santé...

A l'automne dernier, les futurs et jeunes médecins se sont mobilisés contre un projet du gouvernement de conventionnement à l'installation sous couvert de problèmes de démographie médicale. L'engagement du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) dans ce mouvement était motivé aussi bien par les intérets des jeunes médecins généralistes que par ceux des patients.


C'est ainsi que l'Assemblée Générale de Décembre 2007 du SNJMG s'est exprimée contre les franchises médicales, mesure économiquement incohérente (inefficace voire contre productive) et socialement dangereuse et que le syndicat apporte notre soutien à la journée de mobilisation du samedi 12 avril 2008 avec le dépôt de boites vides de médicaments devant le ministère de la Santé à Paris et devant les préfectures en régions.


En revanche, le SNJMG soutient  une nouvelle organisation du système de santé autour de structures pluridisciplinaires de premier recours, et notamment du médecin généraliste qui est une solution réelle d'économie en permettant une meilleure coordination des soins et une meilleure efficience du système de santé.