ECN 2020 : Présentation de la Médecine Générale

 

Depuis fort longtemps et malgré de nombreux progres ces 20 dernières années, la Médecine Générale souffre d'un mauvaise visibilité auprès des étudiants voire d'une mauvaise image (ex : les erreurs des MG qui faut corriger dans les DP).

Ci dessous, le SNJMG propose aux étudiants qui passent les ECN, un mini dossier sur la Médecine Générale. Ce mini dossier, offrant une vision d'ensemble de la discipline, est complété par des focus sur différentes facettes/particularités d'exercice. Si cette vision d'ensemble est proposée en accès libre en format 1.0 sous une forme de billet de blog, le SNJMG propose les compléments d'info sous une forme interactive 2.0 aux étudiants qui s'inscrivent à notre hotline ECN 2020 auprès de notre secrétariat.

 

LA SPECIALITE DE MG

 

 

Le médecin généraliste est classiquement présenté comme le médecin de premier recours, assurant la permanence et la continuité des soins. Il est bien souvent le médecin traitant des patients dans le cadre du parcours de soins défini par l'Assurance Maladie car il est, par nature, le référent santé de toute personne, quelle que soit son âge, son sexe, sa/ses pathologie(s) ou son absence de pathologie. C'est le médecin qui prend en compte son patient dans sa globalité et qui est en interaction avec l'ensemble des autres professionnels médicaux, para médicaux et médico sociaux intervenant auprès du patient.

 

Après cette introduction, nous pourrions enchainer avec une présentation académique de la discipline, mais nous préférons vous renvoyer à la documentation donnée en fin de paragraphe et surtout vous proposer, avec leur autorisation, des témoignages forcéments personnels (écrits ou videos) de quelques médecins généralistes et d'internes de Médecine Générale (il s'agit d'Aviscene, IMG de la promo 2017, et de Dr Mus, IMG de la promo 2018, dont les videos sont présentées sur la page d'accueil de notre site) :

 

 

Extrait d'une tribune de Marc Zaffran/Martin Winckler (2009) :

"Il y a quelques années, une amie – médecin généraliste – et moi-même avons souhaité écrire un petit ouvrage qui s’intitulerait Qu’est-ce qu’un médecin généraliste ? Ce livre n’a pas encore été écrit, mais il le sera un jour. Si je me souviens bien, nous avions adopté la définition suivante du médecin généraliste : c’est un individu, homme ou femme, formé pour exercer la médecine, et qui choisit volontairement, par affinité élective de longue date ou acquise durant ses études, d’exercer la médecine générale. Devenir médecin généraliste est donc, en principe, un choix.  L’exercice de la médecine générale implique de vivre au milieu de la population pour y assurer les soins de premier recours. Le médecin généraliste est un professionnel de santé qui a reçu une formation scientifique. Cette dernière lui permet d’appréhender la demande de soins dans sa globalité, biomédicale, psychoaffective, socioéconomique et symbolique. Si le médecin généraliste connaît et peut identifier les maladies, c’est parce qu’il connaît la diversité infinie des situations qui ne sont pas des maladies. Pour lui, le patient constitue la seule norme. En effet, le patient lui indique le caractère normal, anormal, pénible ou inhabituel de ce qu’il ressent.  Un médecin généraliste n’est pas un donneur de leçons. C’est un soignant. Ses devises sont « ne pas nuire », « partager le savoir » et « accompagner sans juger ». Le seul objectif d’un médecin généraliste est de faciliter la vie de la population et de s’efforcer d’alléger le poids inhérent aux problèmes de santé collectifs et individuels. L’idéal d’un médecin généraliste n’est pas de diagnostiquer des maladies, mais de faire en sorte que la santé générale d’une population soit la meilleure possible. Ainsi, l’information, l’éducation et la lutte contre les préjugés permettent d’atteindre cet idéal. Autrement dit, il s’agit moins de dépister et de diagnostiquer les maladies que de s’assurer que les individus bien-portants le restent le plus longtemps possible."

 

 

Extrait du blog de Jean Claude Grange (08.04.2010) : 

"QU'EST-CE QUE LA MEDECINE GENERALE ? C'est tout ce que l'on ne trouve pas dans les consultations de spécialité. C'est tout ce que l'on ne trouve pas dans les consultations de ville de spécialistes. C'est tout ce que l'on ne trouve pas dans les consultations institutionnelles de spécialité. Et, malheureusement, c'est tout ce que l'on ne trouve pas dans les publications médicales à de rares exceptions près. La médecine générale, c'est la vie : avec une pointe de médecine ; avec une pointe de santé publique ; avec une pointe de connaissance du milieu ; avec une pointe de familiarité avec les patients ; avec une pointe d'empathie ; avec une pointe de sympathie ; avec une pointe d'antipathie. Et merdre pour les discours convenus sur l'attitude que doit observer le médecin dans sa relation avec son patient. Les gens qui disent cela ne voient pas de vrais malades, non au sens diagnostique mais au sens humain du terme. Nos consultations de médecine générale sont, effectivement et parfois, peu structurées, sont, effectivement et parfois, peu techniques ; sont, effectivement et parfois, bon enfant... Et alors ? (...) Je reçois des individus, des patients, des malades, des faux patients, de vrais malades, ou l'inverse, mais je ne suis pas un faiseur d'ECG, un faiseur de frottis, un faiseur de biopsies cutanées, un faiseur de radiologies, et ad libitum. Je laisse cela aux techniciens. Je suis un intellectuel, je réfléchis non seulement à la valeur des choses mais à la valeur qu'il faut leur donner en fonction du patient que j'ai devant moi, dont, généralement, je connais la femme, les enfants ou les parents ou les cousins ou les belles-soeurs et dont, souvent, je connais l'intérieur de la maison. Je fais de la médecine totale sans avoir besoin de faire MOI-MEME des actes que je pourrai coter pour faire du chiffre. Je suis un intellectuel, je fais de la médecine intellectuelle sans faire trop de médecine manuelle et ainsi je sais lire une radiographie, je sais lire un ECG, je sais lire une prise de sang (tiens, ne sont-ce pas des médecins spécialisés en biologie qui les font ?). Je fais de la médecine intellectuelle car je connais un peu la littérature médicale et que je sais combien il est difficile de l'appliquer à des vrais patients qui n'ont pas participé à un essai clinique. Mais je sais aussi que sans ces essais cliniques il n'y a pas de médecine générale. Je sais que la médecine générale c'est l'école de l'humilité, c'est la pratique de l'humilité, pas de triomphalisme, seulement de la distance, non de la distance à l'égard des patients, car, comme le dit mon ami DB qui se reconnaîtra, cette distance elle se prend inconsciemment, non, de la distance à l'égard de soi-même, c'est cela, de l'humilité, nous ne sommes qu'un chaînon, le chaînon manquant dans cette société de fous, le chaînon manquant entre les patients et la complexité de la médecine. Car notre métier, mais pas seulement celui de médecin généraliste, est un métier de chien, un métier éprouvant, la médecine est comme cela, compliquée, difficile, pleine de hasards, de faux semblants, de pièges et nous devons lutter contre notre propre arrogance, la fameuse arrogance médicale décrite dans la littérature, la vraie, par les grands auteurs, depuis Molière jusqu'à Bernard Shaw en passant par Susan Sontag... C'est cela, la médecine générale, c'est cela aussi : prendre en compte les patients, nous poser des questions en demandant l'avis, non pas l'avis médical, mais l'avis des patients sur leur santé et sur leur vie. Ne pas décider pour eux." 

 

 

Billets de blog abordant indirectement la définition de la Médecine Générale et le rôle du médecin généraliste :

Demandez vous de Jaddo (21.09.15)

Hibernatus de Jean Baptiste Blanc (24.01.16)

#TeamBisounourse : la MG c’est la vie de Farfadoc (30.08.18)

 

 

Documentation sur la discipline :

 

La médecine générale vue par les médecins généralistes libéraux (Revue francaise des affaires sociales 2011 - France)

La place et le rôle de la médecine générale dans le système de santé (Rapport Druais de Mars 2015 - France)

- Médecine Générale : Mieux comprendre l’incertitude en médecine pour former les médecins (Pedagogie-medicale.org 2020 - Baptiste Motte1, Grégory Aiguier, Dominique Van Pee et Jean Philippe Cobbaut - France)

So, you want to be a GP ? (RCGP — UK)

Me, i’m just a GP… ( Huffpost — UK)

The Path To Primary Care : Who Will Be The Next Generation Of Frontline Doctors ? (New England Public Radio — USA)

Why i’m becoming a primary care doctor (The Atlantic — USA)

They call it “primary” care because it comes first — and it should (Health populi — USA)

 

 

 

Je suis David Saint-Jacques, je suis médecin de famille. from FMEQ on Vimeo.

 

Modalités pratiques pour la grève du 09 juillet 2020

 

Un préavis a été officiellement déposé par le SNJMG pour une grève totale du 09 juillet 2020 à 8h30 au 10 juillet 2020 à 8h30 !

 

Modalités pratiques de grève pour les Internes en Médecine Générale :

Si aucune déclaration individuelle de grève n’est définie législativement dans le monde de la Santé, les internes grévistes risquent toutefois des sanctions pour abandon de poste.

Le SNJMG conseille donc aux internes qui souhaitent participer à la grève d'adresser au bureau des affaires médicales de leur établissement (ou du CHU de rattachement pour les internes en stage ambulatoire), par courrier, fax ou courriel, cette déclaration individuelle de grève complétée et signée.

NB 1 : Cette déclaration est à remettre au  plus tard le premier jour de participation à la grève.

NB 2 : Bien évidemment, il est conseillé de prévenir également les chefs de service du stage et des gardes concernées ou les maîtres de stages ambulatoires concernés.

La confrontation de deux principes reconnus par la Constitution française, le droit de grève et la continuité du service public, font que le droit de grève peut être restreint pour des impératifs de santé publique. Les deux dispositions qui peuvent être prises dans ce sens sont :

* L’assignation : c'est une mesure purement administrative. Le directeur de l’établissement fixe la liste des emplois correspondant aux postes dont les titulaires doivent demeurer en fonction. Une lettre de désignation est transmise au personnel directement concerné, soit par lettre recommandée, soit remise en main propre contre récépissé.

* La réquisition : c'est une décision de l’autorité judiciaire dans le contexte d’une affaire judiciaire, ou de l’autorité administrative lorsque l’intérêt supérieur du pays l’exige. Elle est impérative, sous peine de poursuites.

- L’assignation des internes :

La circulaire Bouquet du 12 mars 1997 adressée aux directeurs des hôpitaux précise : « (…) Sa participation à l’activité hospitalière ne pouvant pas être considérée comme indispensable à la continuité des soins(…) Il m’apparaît au vu tant de la réglementation que de la jurisprudence que les internes ne doivent en règle générale pas être assignés au maintien du service, ou alors uniquement en dernier recours lorsqu’il a été fait appel à tous les autres personnels hospitaliers de l’établissement (…). »

En pratique : le directeur doit assigner successivement les praticiens temps plein tenus à un service de garde et dans la limite de leurs obligations de service (titulaires [praticiens hospitaliers, universitaires ou non] et attachés temps plein), puis les non grévistes, puis en dernier recours les grévistes.

Il y a donc assignation abusive quand les autres médecins temps plein et/ou internes non grévistes n'ont pas été assignés.

Dans ce cas, le SNJMG propose de retourner la lettre d'assignation, après avoir porté la mention "reçu le ..." et en avoir conservé une copie, en y portant la mention manuscrite :

"Je soussigné X., Interne/FFI  dans le service Y., refuse l'assignation, celle-ci étant abusive et portant atteinte à mon droit de grève, car les praticiens temps-plein et personnels non grévistes n’ont pas été assignés avant moi. Date, signature"

et en y joignant une lettre datée et signée faisant établir par un ou plusieurs praticiens temps plein et/ou internes non grévistes  qu’ils n’ont pas été assignés par le directeur de l’hôpital en lieu et place d’un gréviste.

Exemple : "Je soussigné Dr. X., PraticienHospitalier/Attaché/Assistant/FFI/Interne dans le service Y., certifie n'avoir pas été assigné à ce jour pour assurer aucune garde / présence en service le ... . Fait à ...., le .... Signature"

En cas de doute ou de pressions locales trop importantes, le SNJMG conseille d’accepter l'assignation en y portant la mention "Reçu le ...", et la mention «Suite à des pressions, j’accepte de répondre à l’assignation même si celle-ci est abusive et porte atteinte au droit de grève. Date, signature », et en conservant une copie.

Cette copie pourra être utilisée pour contester la décision du directeur de l'établissement hospitalier devant le tribunal administratif.

- La réquisition des internes 

Cette mesure peut concerner tous les personnels, y compris les internes, de tout établissement de santé, social ou médico-social.

Comme pour l’assignation, le ministère de la Santé considère que « la réquisition d’un interne ne pourrait se justifier qu’en dernier recours ».

- Cas particulier des enseignements du DES de MG

Le préavis du SNJMG "couvre" les internes de MG pour leurs activités en stage (hospitalier ou ambulatoire) mais aussi vis à vis de leurs obligations universitaires.

Ainsi, les IMG qui se déclareront grèvistes ne pourront pas être pénalisé-e-s en cas d'absence à un enseignement de DES ce(s) jour(s) là.

Bien évidemment, le SNJMG conseille aux IMG grévistes d'adresser au plus tôt une copie de leur déclaration individuelle de grève à l'enseignant chargé de cours le(s) jour(s) correspondant.

 

Modalités pratiques de grève pour les FFI en Médecine Générale et les Médecins Généralistes Hospitaliers :

Déclaration individuelle de grève 

Dans les jours qui précèdent, ou au plus tard le jour même de la grève, il convient d’adresser une déclaration individuelle de grève par courrier, fax ou courriel :

- à l’administration de son établissement

- avec copie à son chef de service,

- et copie à l’organisation syndicale locale quand elle existe (voire organisation syndicale régionale ou nationale sinon). Ceci est particulièrement important pour qu’il soit possible de compter les grévistes (sans se contenter des chiffres donnés par les administrations des établissements).

NB :Il est aussi possible d'adresser un tableau avec nom, prénom et signature des grévistes. 

Un délai de 48h est habituellement recommandé, mais on peut se déclarer gréviste le jour même. Normalement, l'administration doit s'enquérir auprès des chefs de service de l'impact de la grève sur l'organisation des soins.

Service minimum 

Le Chef de Service s'informe auprès des praticiens concernés de leur intention de participer à la grève pour déterminer si le mouvement aura des répercutions sur l’organisation des soins. Il établit un tableau de service en fonction des praticiens non grévistes et détermine si les moyens sont suffisants pour assurer le service minimum permettant la continuité des soins. Ce service minimum peut être défini de façon similaire à celui d’un jour non ouvré. 

Dans le cas où ces moyens paraissent insuffisants, il en informe l'administration qui peut procéder à des assignations (à la demande de l’administration et du chef de service) ou des réquisitions (signées par le préfet). 

Il n’y a pas de définition légale du service minimum, c’est à la direction de le définir pour assurer la continuité des soins. Ce n’est pas nécessairement une limitation à la prise en charge des urgences comme pour un dimanche ou jour férié.

Assignations et Réquisitions

Le personnel non gréviste doit être sollicité pour assurer le service, y compris ceux qui sont prévus en repos ou en formation. Si vous êtes assignés alors que des médecins non-grévistes sont absents, il peut s’agir d’une assignation abusive. Il faut alors saisir le tribunal administratif en référé pour la faire annuler. A défaut, toujours répondre à une assignation au risque de s’exposer à des sanctions, quitte à demander réparation devant le tribunal administratif a posteriori. Une assignation doit être remise en mains propres, par recommandé ou par courriel à l’intéressé(e). 

La réquisition ne peut être employée que par le préfet de département. Ce pouvoir est régi par l’article L2215-1 du Code général des collectivités territoriales :

« En cas d’urgence, lorsque l’atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l’exige et que les moyens dont dispose le préfet ne permettent plus de poursuivre les objectifs pour lesquels il détient des pouvoirs de police, celui-ci peut, par arrêté motivé, pour toutes les communes du département ou plusieurs ou une seule d’entre elles, réquisitionner tout bien ou service, requérir toute personne nécessaire au fonctionnement de ce service ou à l’usage de ce bien et prescrire toute mesure utile jusqu’à ce que l’atteinte à l’ordre public ait pris fin ou que les conditions de son maintien soient assurées. »

NB : Les praticiens assignés ou réquisitionnés sont comptabilisés comme grévistes et peuvent porter un badge signalant leur engagement au côté du mouvement. 

Retenues sur traitement

La retenue doit être proportionnelle à la durée de la grève, calculée sur l'ensemble de la rémunération (traitement, primes et indemnités) :

• 1/30e pour une journée d'absence

• 1/60e pour une demi-journée d'absence

• 1/151,67e par heure d'absence

Un gréviste assigné sera rémunéré normalement. Si la grève dure plusieurs jours consécutifs, le nombre de 30èmes retenus est égal au nombre de jours compris du 1er jour inclus au dernier jour inclus de grève, même si cette période comprend des jours fériés, des week-ends ou des congés. Pour une grève d’un vendredi au lundi suivant, il est retenu 4/30èmes. L'exercice du droit de grève ne doit pas être mentionné sur le bulletin de paie du gréviste (en général la retenue est faite à la rubrique « absence non rémunérée »).

 

9 juillet 2020 : Appel à la grève pour les internes de Médecine Générale et les jeunes généralistes hospitaliers

 

Depuis le 14 novembre 2019, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) soutient officiellement le mouvement des personnels hospitaliers animé par les trois collectifs Inter Urgences, Blocs et Hôpitaux.

De plus, le SNJMG a participé à la mobilisation nationale de internes de médecine entre le 10 décembre 2019 et le 14 février 2020.

Dans le cadre de la participation à ces deux mouvements, que le SNJMG voit comme intimement liés, le SNJMG avait obtenu certaines réponses dans ses discussions auprès du ministère de la Santé (comme l'engagement de mieux contrôler le temps de travail des internes).

En ce début d’été, le SNJMG constate qu’à une exception près (la revalorisation des indemnités des internes en stages ambulatoires), aucune des propositions faites par le ministère de la Santé n’a eu de traduction concrète.

Les propositions faites par le nouveau gouvernement, dans le cadre de la procédure improprement appelée « Ségur de la Santé », ne satisfont pas les organisations de soignants qui ne sont toujours pas écoutés (exemple : https://twitter.com/SNJMG/status/1270295738560503808).

Les internes jouent aujourd'hui le rôle de variable d'ajustement dans un système hospitaliser en constant sous-effectif. Leur formation se trouve dégradée du fait de la dégradation même du système de soins publics.

En conséquence, le SNJMG appelle à une grève totale (activités hospitalières et universitaires) les internes de Médecine Générale et les jeunes généralistes hospitaliers pour la journée du 9 juillet 2020 (cf : modalités pratiques de la grève) avec comme revendications :

  • Application d’ici début Novembre 2020 (prochain changement de semestre des internes) de toutes les propositions qui nous avait été faites par le ministère de la santé en début d’année
  • Refus du contournement du respect de la législation sur le temps de travail par le rémunération supplémentaire du temps de travail fait au-delà des limites statutaires (Rappel : Pour le SNJMG, tout temps de travail fait au-delà des limites statutaire doit être impérativement compensé)
  • Reconnaissance officielle de l’implication des médecins à diplôme extra européen dans le service public hospitalier
  • Ouverture d’une négociation avec tous les syndicats d’internes sur les licences de remplacement
  • Soutien aux revendications des soignants para médicaux
  • Défense d’un système de santé public pour tous, avec un véritable accès aux soins, et sans discriminations.

Même si la question financière a son importance, le système de santé ainsi que les soignants, dont les internes de Médecine Générale et les jeunes généralistes hospitaliers, a besoin de réformes d’organisation et de fonctionnement pour offrir un accès à des soins de qualité à toutes les personnes résidant en France.

 

Contact Presse : Emmanuelle Lebhar – elebhar@mailo.com

 

Dangers et pathologies de l'été

Comme chaque d'été, nous reprenons différents conseils pratiques et infos médicales :

 

- Alimentation 

 

- Barbecues

 

- Feux de forets

 

- Allergies

 

- Piqures et morsures


- Festivals musicaux (Rappel : moins de 5000 personnes/événement cet été)

 

- Fortes chaleurs et canicule

 

- Baignades

 

- Voyage à l'étranger

<img alt="Médicament générique, le médicament qui parle à Sylvie" src="https://ameli-cmd-front.damdy.com/ressources/media/photo-1792-medicament-generique-le-medicament-qui-parle-a-sylvie.jpg" /> <h2><iframe allowfullscreen="true" class="player" frameborder="0" height="288" mozallowfullscreen="true" scrolling="no" src="https://ameli-cmd-front.damdy.com/index.php/player-html5-f73df2b00195b73aeae2c4512ea61dc5.html" title="Médicament générique, le médicament qui parle à Sylvie" webkitallowfullscreen="true" width="512">M&amp;eacute;dicament g&amp;eacute;n&amp;eacute;rique, le m&amp;eacute;dicament qui parle &amp;agrave; Sylvie</iframe></h2>

 

ECN 2020 : En live sur Internet !

Voici pour le premier jour des épreuves nos fils d'infos twitter consacrés aux #ECNi2020.
 
NB : Le SNJMG assure une hotline à destination des futur-e-s IMG mais aussi de tous les autres (sait on jamais !), de la tenue des épreuves jusqu'à la fin des procédures d'affectation. Pour y participer, merci de vous inscrire sur ce formulaire en ligne !
 

CoViD-19 : Message aux Jeunes MG (Lettre#15)

 

Bonjour

En ce début Juillet 2020, nous revenons sur les suites pratiques de la crise sanitaire concernant les Jeunes MG.

Si vous êtes interne de Médecine Générale et que vous n’avez pas perçu de prime CoViD ni sur votre salaire de Mai ni sur votre salaire de Juin, nous vous invitons à vous manifester auprès de notre secrétaire pour faire respecter vos droits.

De même, que vous soyez IMG, remplaçant-e ou installé-e, si vous rencontrez des problèmes dans la prise en charge d’un arrêt de travail pour cause de CoViD-19, ou si vous êtes remplaçant-e et que vous connaissez des problèmes de revenus suite à l’annulation de remplacements, vous pouvez bénéficier de notre aide pour résoudre vos problèmes à condition de nous contacter auprès de notre secrétaire.

Pour en revenir aux questions médicales sur la pandémie, nous avons mis à jour nos deux mini sites informatifs CoViD-19 à l’occasion du passage à la phase 3 de sortie du confinement le 22 juin 2020 :

  • Le mini site d’information grand public sur les gestes barrières et les conditions du dé confinement fait notamment le point sur l’évolution de la réglementation pour cet été. Ce mini site grand public est librement accessible sur cette page.
  • Le mini site d’informations médicales actualise la gestion de la pandémie en Médecine Générale (avec la mise à jour de la prise en charge des cas possibles et la prolongation de la consultation de déconfinement). Ce mini site médical est librement accessible sur cette page.

En marge de ces informations sur la pandémie et ses conséquences, le SNJMG renouvelle son soutien à la mobilisation des personnels hospitaliers qui a repris à l’occasion du dé confinement.

Au vu des résultats du « Ségur de la Santé », le SNJMG va discuter d’un apple à la grève des internes de MG et des jeunes généralistes hospitaliers pour la journée du 9 juillet 2020.

Si vous souhaitez participer à la discussion sur la participation du SNJMG (ou sa non participation) à cette journée de grève, merci de vite contacter notre secrétaire !

A bientôt…

Restons solidaires et responsables !

Le SNJMG

 

Baignades : Consignes de sécurité et infos médicales

Comme chaque début d'été, quelques rappels utiles :

 

- Epidémiologie

 

- Apprentissage de la baignade

 

- Baignades en piscine

 

- Baignades en milieu naturel

Pour en savoir plus sur les méduses : notre billet d'infos sur les piqures et morsures

 

- Cas particulier

 

Fortes chaleurs, Canicule et Médecine

 

Un nouvel été avec des risques de fortes chaleurs voire de canicule :

 

La carte de vigilance Météo-France permet de s’informer deux fois par jour de l’évolution des températures.

 

NB : Fortes chaleurs et conditions de travail

Au cours de au cours de l’été 2017, 10 décès sur les lieux de travail attribuables à la chaleur ont été enregistrés ! 

 

En cas de fortes chaleurs voire de canicule (Cf : organisation du plan canicule), voici deux tweets de Santé Publique France et un tweet du ministère de l'Intérieur pour rappeler les messages essentiels :

 

 

 

Par ailleurs, Santé Publique France propose :

Canicule et fortes chaleurs : les outils d’information

Fortes chaleurs : Mesures de prévention chez les personnes agées

 

Le principal risque pendant la canicule est donc la deshydratation :

 

 

 

En matière de prévention, le trop peut etre pire que le pas assez :

 

 

Le ministere de la Santé communique également sur les risques liés à la prise de drogues en cas de fortes chaleurs :

 

 

Sans oublier les risques liés à la pollution :

 

 

ni les recommandations alimentaires :

 

 

Pour les risques sanitaires des fortes chaleurs, l'OMS publie ses propres recommandations : version francophone.

L'OMS nous rappelle aussi (mais en anglais seulement) les complications causées par la canicule et leur prise en charge :

 

 

Et le JAMA nous parle de chapeau :

 

 

A propos de protection contre le soleil :

 

 

Pour en revenir à la protection contre la chaleur :

 

 

C'est aussi l'occasion de réviser les conseils de l'ANSM sur la canicule et les produits de santé (médicaments et lecteurs de glycémie) :

 

 

et de prendre connaissance de ces tweets de pharmacovigilance :

 

 

Nous complétons ces conseils par une info donnée sur Twitter à propos des tests de dépistage du cancer colo rectal :

 

 

 

Pour terminer quelques clins d'oeil :


Coronavirus : l’abus d’état d’urgence nuit gravement à la démocratie

 

L’Assemblée Nationale a voté, mercredi 17 juin, en première lecture, le projet de loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire le 10 juillet, avec une période transitoire jusqu’à l’automne (tout en prolongeant l’état d’urgence sanitaire en Guyane et à Mayotte jusqu’au 30 octobre inclus, ndlr).

Ce projet de loi permet notamment des restrictions sur la circulation des personnes, l’accueil du public dans certains établissements ou les rassemblements, et ce jusqu’au 30 octobre (et non jusqu’au 10 novembre comme le souhaitait le gouvernement, ndlr).

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est déjà intervenu à plusieurs reprises pour rappeler que la lutte contre la pandémie ne justifiait pas toutes les atteintes aux droits fondamentaux. Il s’inquiète de ce projet de loi qui, sous prétexte de créer une période intermédiaire permettant d’actionner des mesures « très localisées » en cas de résurgence du virus, maintient toujours plus notre démocratie en mode « dégradé ».

Concernant les aspects directement sanitaires du projet de loi, il suffit de prendre pour exemple la gestion des systèmes d’information dont le Parlement avait sérieusement limitée les aspects les plus attentatoires aux droits fondamentaux du projet initial du gouvernement. Alors que, fin Avril 2020, le gouvernement avait plaidé sa bonne foi pour une utilisation très limitée des données ainsi collectées, l’actuel projet de loi lui offrait la possibilité de prolonger leur durée de conservation. Cette facilité a obligé l’Ordre des médecins, pourtant bien arrangeant avec les différentes décisions du gouvernement pendant cet état d’urgence sanitaire, à manifester sa « vive inquiétude » (difficile de rester muet pour l’Ordre des médecins qui s’était déjà décrédibilisé à plusieurs reprises depuis la publication du rapport de la Cour des Comptes en décembre 2019, ndlr).

Alors qu’il aura fallu un référé en Conseil d’Etat pour faire respecter la liberté de manifestation et au moment où la presse révèle que l’application stopcovid récolte plus de données que ce qui avait été annoncé et où le Conseil Constitutionnel vient de déclarer contraire à la Constitution la quasi-intégralité de la loi dite Avia (votée en plein état d’urgence sanitaire) pour cause d’incompatibilité avec la liberté d’expression, le gouvernement s’entête dans une gestion prioritairement sécuritaire de la pandémie CoViD-19, écornant les principes de la République…

Pour le SNJMG, sous réserve de la poursuite de l’amélioration de la situation sanitaire, il faut au plus vite revenir à un fonctionnement démocratique plein et entier car toute instauration même transitoire d’un état d’exception fait courir un risque, surtout dans un pays qui s’habitue très facilement à des limitations de libertés qu’elles soient partielles ou présentées comme transitoires (*).

 

(*) : Informations annexes :

"Je vous rappelle que lorsque Emmanuel Macron, président de la République, est sorti de l'état d'urgence sécuritaire le 1er novembre 2017, il a fait voter la veille, le 30 octobre, une loi qui, là aussi, mettait dans le droit commun l'essentiel des pouvoirs que l'on pouvait exercer pendant l'état d'urgence sécuritaire. Et ceci jusqu'en décembre 2020" (Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

L’observatoire des libertés confinées a comptabilisé 43 restrictions apportées aux libertés et droits fondamentaux pendant l’épidémie de Covid-19 en France : A ce jour, 6 mesures ont été levées, 4 mesures partiellement levées et 33 mesures restent pleinement en vigueur.