Lettre d'information du SNJMG #134

Bonjour

 

Demain soir, s'achève la campagne électorale pour l'élection du Président de la République.

 

Le SNJMG a participé à ce moment de débat démocratique en promouvant ses propositions d'avenir pour le système de Santé et la Médecine Générale en France. Il est également intervenu dans la polémique concernant l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).

Entre les deux tours, le SNJMG a adressé aux deux candidats "finalistes", les 15 mesures qu'il considère comme prioritaires, parmi l'ensemble de ses propositions. Quel que soit le candidat élu dimanche, c'est à l'aune de ses mesures que le SNJMG jugera l'action du Président de la République en matière de Santé.

 

Pour les jeunes médecins généralistes les plus indécis et/ou pour les plus avides d'informations, le SNJMG a publié sur Internet une revue de presse sur les questions de Santé dans la campagne électorale et une sélection d'applications Internet les plus intéressantes pour suivre la fin de cette campagne.

 

Echéance plus proche et plus prosaïque, le SNJMG rappelle aux médecins remplaçants, collaborateurs et installés que la date limite d'envoi par courrier postal des déclarations fiscales 2035 est fixée à ce soir minuit ; les déclarations par internet disposent d'un délai supplémentaire de 2 semaines. Là encore, le SNJMG a publié sur Internet, à l'attention des jeunes médecins généralistes, une note explicative sur les dépôts de déclarations fiscales.

 

Toujours dans la rubrique pratique, après les mises à jour de Mars 2012 de l'outil informatique de nomenclature en Médecine Générale, le SNJMG a reçu de nombreux courriels (et un post sur notre page Facebook) sur la tarification à 56 euro en métropole de la Visite Longue. Ces retours nous indiquaient que de nombreuses CPAM refusaient le cumul VL (=2C) et MD (10 euro). Or, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a officiellement confirmé ce cumul (Référence : Commission de hiérarchisation des actes professionnels du 11 avril 2012). Encore une fois, il va falloir assurer l'information des CPAM...

 

Concernant les remplacements, suite au communiqué de l'ISNIH et à la lettre d'information du SNJMG, le Conseil de l'Ordre a publié une mise au point sur une éventuelle augmentation du nombre de semestres exigibles pour l'obtention d'une licence de remplacement. A l'occasion de cette mise au point, le Conseil de l'Ordre exprime son désaccord avec le projet de la CSMF et du SML de limiter le temps de remplacements des jeunes médecins. Le SNJMG, qui avait dénoncé un tel projet, apprécie ce positionnement de l'Ordre et l'absence de réaction de la CSMF et du SML pour défendre leur projet.

Malgré ce dénouement "a priori" favorable pour les jeunes médecins, le sondage sur les modalités de remplacements reste librement accessible sur Internet à tout jeune médecin généraliste qui souhaiterait faire entendre son avis sur ces questions.

 

Un dernier mot pour signaler la disparition de l'AFSSAPS et son remplacement par l'ANSM. C'est aussi l'occasion de signaler que l'affaire du Mediator et la loi de réforme du médicament (créant l'ANSM) constituent le dossier principal du nouveau numéro de la revue "Jeune-MG" où vous trouverez également un entretien croisé maitre de stage/Interne de Médecine Générale sur l'apprentissage de la gynécologie en stage ambulatoire et une rencontre avec Jaddo, jeune médecin bloggeuse, suite à la publication de son premier livre (préfacé par Martin Winckler). L' abonnement à la revue est gratuit en suivant la démarche décrite sur notre blog.

 

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Election présidentielle 2012 : Le syndicat des jeunes médecins généralistes interpelle les candidats du second tour

A l'issue du premier tour, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) fait le constat que le thème de la santé n'a été que survolé pendant la campagne.
 
Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, déplore ainsi qu'il n'y ait pas eu de vrai débat ni sur l'organisation du système de soins ni sur la souffrance des français au travail ou en recherche de travail.
 
Le SNJMG se console toutefois de voir certaines de ses analyses apparaître et progresser auprès des responsables politiques (ex : intégration de la démographie médicale dans une politique globale d'aménagement du territoire, prise en compte de la crise spécifique de la Médecine Générale).

 

Après synthèse des différentes propositions qu'il a faites pour le premier tour, le SNJMG soumet aux deux candidats retenus pour le second tour, 15 actions qu'il considère comme prioritaires :
 

Organisation du système de santé :
- transformation de la fonction publique hospitalière en fonction publique de santé permettant la création de structures publiques de soins ambulatoires,
- politique de santé publique en faveur de la prévention et de l'éducation pour la santé (ex : création d'un/plusieurs actes de prévention, remboursement de moyens thérapeutiques non médicamenteux),
 
Accès aux soins :
- suppression des obstacles financiers aux soins (ex : franchises médicales)
- facilitation financière de l'accès à la Médecine Générale (ex : suppression des pénalités financières hors parcours de soins, tiers payant sans difficulté d'application pratique) et à la contraception/IVG (ex : forfait contraception pour mineures, prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie des actes d'IVG)
 
Démographie médicale
- pause dans l'augmentation du numerus clausus avec adaptation des quotas par spécialités en fonction des besoins de santé publique par régions,
- déploiement de structures publiques de soins ambulatoires dans les territoires en crise, en accord avec les professionnels restant sur place,
- mise en place d'un forfait à l'installation, modulable en fonction du lieu et du mode d'exercice,
 
Exercice conventionnel de la Médecine Générale
- nouveau contrat conventionnel avec un secteur unique revalorisé, qui rémunère à sa juste valeur l'acte intellectuel et technique en associant paiement à l'acte et forfaits (NB : outre le forfait installation, le SNJMG promeut des forfaits indexés sur des critères de qualité professionnelle, à condition de rester dans une logique de moyens et de se référer à des critères issus de véritables consensus scientifiques exempts de tout conflit d'intérêts),
- valorisation du "temps médical" (ex : mutualisation de l'offre de soins, 
délégation d'actes médicaux sous la responsabilité et le contrôle du médecin, création de "coursiers sanitaire et social" pour l'aide à la prise en charge sociale des patients),
- protection du mode d'exercice des remplaçants (prise en compte des aléas de la vie - maternité/adoption, maladie/accident du travail - pour la durée de validité de la licence de remplacement, reconnaissance du remplacement comme mode d'exercice plein à l'égal de l'installation),

Médicaments :
- obligation d'essais contre comparateurs actifs pour l'admission au remboursement des médicaments,
- interdiction de tout conflit d'intérêts en matière d'expertise médicamenteuse et exclusion de l'industrie pharmaceutique de la formation médicale initiale,
 
Internat de Médecine Générale :
- indexation de la rémunération des internes sur le taux d'inflation
- mise à plat du statut de l'interne de médecine dans le cadre d'une harmonisation européenne et en respectant le code du travail français. 
- protection des internes enceintes (dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les médecins hospitaliers, fin de la perte du bénéfice du classement ECN des internes après un arrêt maternité)

La faculté de médecine de Tours confie ses internes au laboratoire Novartis...

Après l'affaire du Mediator, il semblait impensable que l'industrie pharmaceutique puisse continuer d'influer sur la formation des médecins.

Hélas, les facultés de Bordeaux et de Clermont Ferrand ont fait la preuve du contraire.

 
Mais elles ne sont pas l'exception : demain, 18 avril 2012, le laboratoire Novartis organise pour le compte de la faculté de Tours "La journée de l'interne" dans un hôtel de la ville avec au programme une présentation des activités de ce laboratoire. La faculté en a fait une journée de formation obligatoire pour la validation du diplôme de troisième cycle des études médicales.


Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, a pris contact avec le doyen de la faculté pour s'opposer à l'organisation par l'industrie pharmaceutique d'une journée de formation universitaire, validante et obligatoire. La Faculté de médecine de Tours n'aurait-elle plus les moyens d'organiser une journée de formation ?


Le Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours qui a maintenu cette journée de formation ne s'est pas donné la peine de répondre au courrier du SNJMG. Aussi, nous renouvelons, publiquement, notre demande de l'annulation de cette journée.


Dans l'intérêt de la population générale et de la santé publique, les étudiants en médecine doivent bénéficier d'une formation indépendante.

 

 

Pour en savoir plus : Complément d'info pour les jeunes MG

 

 

Addendum de Novembre 2012 : la revue Prescrire revient sur cette formation dans son numero du mois :

 

 

 

 

Interne de médecine : un médecin trop mal respecté (Election présidentielle 2012)

Depuis sa création en 1991, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) n'a eu de cesse d'oeuvrer pour l'amélioration des conditions d'exercice d'abord des résidents puis des internes de Médecine Générale.

Malgré les nombreux progrès obtenus après plusieurs grèves d'internes (rénovation du statut, revalorisation des indemnités de garde, application du repos de sécurité...), le SNJMG constate que dans leur vie quotidienne, les internes ne sont pas respecté à la hauteur de leur activité en stages.

Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est régulièrement interpellé par des internes se plaignant de :

- organisation du travail non réglementaire (au bon vouloir des chefs de services ou des maîtres de stages),

- difficultés d'indemnisation des astreintes,

- contournement du repos de sécurité,

- non respect des demi journées consacrées à la formation (alors que les impératifs universitaires ne cessent de s'alourdir).

Tout ceci pour une rémunération qui, bien que revalorisée, relève plus du travailleur précaire alors que les internes sont avec les médecins à diplôme étranger les soutiers médicaux de l'hôpital...

Comment, dès lors, s'étonner qu'une étude réalisée en 2011 montre que 1 interne de Médecine Générale sur 2 soit en situation de burn out ?

Aussi, le SNJMG renouvelle ses revendications pour :

- une réévaluation annuelle de la rémunération des internes en fonction du taux d' inflation

- une mise à plat du statut de l'interne de médecine dans le cadre d'une harmonisation européenne et en respectant le code du travail français.

Il est hallucinant de croire en 2012 qu'il est possible de bien former des médecins en les maintenant dans des situations délicates et contraignantes lors de leurs études. Améliorer le statut des internes, c'est aussi un impératif de santé publique...

Menaces sur les médecins remplaçants

Bonjour

 

Hier, la presse médicale a révélé le contenu d'un document confidentiel du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM).

Maintenant que ce document a été rendu public, le SNJMG souhaite en informer la communauté des futurs et jeunes médecins généralistes car il les concerne directement.

 

Il s'agit d'un avant projet d'accroissement du nombre et une modification des caractéristiques des semestres à valider par les internes en médecine pour pouvoir remplacer.

Cet avant projet propose ainsi d'allonger le nombre de semestres à valider de :

- 5 à 6 pour les DES en 4 ans y compris Stomatologie,

- 5 à 7 pour les DES en 5 ans y compris ORL et Ophtalmologie,

- 3 à 4 semestres pour la Médecine Générale et la Gynécologie médicale,

- Les DES de chirurgie générale et les DESC de type 2 attenants (autres spécialités chirurgicales) ainsi que la Gynécologie Obstétrique resteraient à 7 semestres.

 

Le Dr André Deseur du Conseil de l'Ordre explique qu'il s'agit de "toiletter" une réglementation de 1994 "selon laquelle l'interne doit avoir réalisé approximativement les 2/3 de son cursus pour pouvoir remplacer" et qu'il n'y a "aucune volonté ordinale de limiter le remplacement ni d'ennuyer les gens qui vivent du remplacement".

 

Il n'empêche que ce projet est en discussion alors que la CSMF vient de relancer son projet (commun avec le SML) de limiter dans le temps les possibilités de remplacement pour les jeunes médecins.

 

Afin d’organiser une mobilisation sur ce dossier, le SNJMG invite actuels et futurs internes ainsi que les remplaçants à participer à un sondage Internet Google (accès libre) sur les remplacements.

 

Tout en rappelant son opposition à toute contrainte supplémentaire sur les remplacements, le SNJMG se tient à la disposition du Conseil National de l'Ordre pour lui faire part de ses commentaires et propositions au sujet de son avant projet.

 

NB : Pour informer au mieux les jeunes médecins généralistes, le SNJMG publie sur Internet un fil d'infos sur les menaces concernant les remplacements.

 

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Lettre d'information du SNJMG #133

Bonjour
 

Premières traductions pratiques pour les médecins généralistes de la nouvelle convention signée en 2011, les nouveaux actes techniques sont applicables depuis jeudi dernier (22 mars 2012) et les nouveaux actes cliniques, à compter d'aujourd'hui. 

 

Depuis le 22 mars 2012, le SNJMG a mis à jour son célèbre outil informatique de nomenclature en Médecine Générale ; cette mise à jour concerne aussi bien les actes techniques que les actes cliniques. Cet outil est accessible à tout médecin généraliste (interne, remplaçant, collaborateur, installé) en téléchargement gratuit sur le site Internet du SNJMG.

 

A coté de cette information pratique, le SNJMG alerte d'un nouveau danger menaçant les jeunes médecins généralistes. La semaine dernière, la CSMF a fait connaître ses propositions pour le prochain quinquennat et parmi celles ci, se trouve le projet de limiter le temps de remplacement des jeunes médecins. Bien évidemment, le SNJMG a tout de suite réagi pour condamner une telle proposition !

 
Malheureusement, ce n'est pas la seule menace qui pèse sur les jeunes médecins puisque 3 des 10 candidats à l'élection présidentielle proposent des mesures coercitives concernant l'installation des médecins.

 

Afin de faire entendre la voix des jeunes médecins généralistes dans ce contexte électoral, le SNJMG publie, semaine après semaine, sa plateforme de revendications, avec comme sujets déjà abordés : l'exercice des médecins généralistes, l'accès aux soins, la démographie médicale, la féminisation de la profession, la place du médicament et de l'industrie pharmaceutique dans le système de santé.

 

NB : Depuis Janvier 2012, le SNJMG propose aux jeunes médecins généralistes un fil d'informations Internet sur les projets et les déclarations en matière de Santé des différents candidats à la présidentielle.


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Médecins remplaçants : le projet anti jeunes médecins de la CSMF

En cette période de campagne électorale, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) publie régulièrement des propositions sur le système de santé et la Médecine Générale.


Mais le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est également attentif aux propositions des autres syndicats médicaux et c'est avec interêt qu'il a pris connaissance de celles du syndicat médical historique : la Confédération des Syndicat Médicaux Français (CSMF).


Ces derniers temps, en matière de démographie médicale, le SNJMG avait apprécié entendre la CSMF se référer à l'exercice médical plutot qu'à la densité médicale. Ce discours rejoignait l'approche "Temps médical" développé par le SNJMG...

 

Hélas, la CSMF réitère sa proposition de 2010 visant à limiter le temps de remplacement des jeunes diplômés en Médecine (1).

 

Or, les données chiffrées du Conseil de l'Ordre des médecins (2) montrent que l'effectif global des médecins remplaçants n'augmente plus depuis quelques années et que le nombre des remplaçants de moins de 40 ans est même en diminution, malgré l'arrivée de promotions de jeunes diplomés plus importantes du fait du relèvement du numerus clausus (la stabilisation de l'effectif global est dûe à une augmentation des remplaçants de plus de 65 ans - "retraités actifs").

 

Au vu de ces données, il est évident que limiter le temps de remplacement des jeunes médecins ne pourra aboutir qu'à une baisse du nombre de remplaçants disponibles : pour aider les médecins installés, est-ce vraiment la meilleure des choses à faire ?!

 

Par ailleurs, cette proposition touchera en premier lieu les jeunes femmes médecins généralistes qui pour des raisons familiales (conjoint, enfant-s,...) retardent leur projet d'installation.

 

Non seulement cette proposition présentée comme "fortement incitative" par la CSMF est stupide et contre productive en matière de démographie médicale, mais elle peut être aussi taxée de corporatisme de "vieux médecins"... 

  

Pire, cette proposition laisse entendre qu' il y a tellement peu d'espoir de donner envie aux jeunes médecins de s'installer qu'il faudrait les contraindre à le faire... 

 

Mais, comment imaginer qu'un individu contraint puisse bien soigner ? 

  

Pour en savoir plus : les internes et les médecins remplaçants peuvent suivre ce dossier dédié aux tentatives de contraintes du remplacement.

 

Annexes :

 

(1) : http://www.csmf.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1269&Itemid=541

 

(2) : Nombre de médecins remplaçants entre 2006 et 2010 (Ordre des Médecins)

Année 2006 2007 2009 2010

effectif total 7125 6887 6900 6705

effectif moins de 40 ans 3731 3223 2973

effectif plus de 65 ans 132 515 609

Election présidentielle 2012 : le SNJMG propose de redéfinir la place du médicament dans le système de santé

Lors de sa création en 1991, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a fait de l'indépendance vis à vis de l'industrie du médicament et des dispositifs médicaux une valeur fondatrice. Certes, cet engagement entravait financièrement son développement et l'isolait dans le paysage syndical médical mais il donnait au syndicat une légitimité totale pour analyser la situation du médicament en France.

L'année dernière, les critiques et les propositions de réforme qu'il a emises depuis 20 ans se sont trouvées confortées par l'affaire du Médiator.

La loi sur le médicament votée à la suite de cette affaire reprend plusieurs des propositions du SNJMG et d'autres structures engagées dans ce combat pour l'indépendance des professionnels de santé vis à vis de l'industrie pharmaceutique (ex : Syndicat de la Médecine générale, Revue prescrire, Assciation Formindep...).

Toutefois, le SNJMG a déploré les limites de la loi concernant la prévention des conflits d'intérêts et le renforcement des droits des victimes. 

Aussi, le SNJMG propose plusieurs pistes d'amélioration de la loi : 
- obligation d'essais contre comparateurs actifs pour l'admission au remboursement des médicaments,
- modifications réglementaires autorisant les actions de groupe pour les patients,
- absence de conflit d'interet pour tout responsable d'agence ou d'administration sanitaire,
- absence de conflit d'interet pour les associations de patients siégeant dans les instances de la nouvelle agence du médicament,
- accès facile à l'information sur les subventions de l'industrie pharmaceutique aux professionnels de santé et aux différentes structures du monde de la santé,
- mise en place d'un corps d'experts indépendants,
- exclusion de l'industrie pharmaceutique de la formation médicale initiale.

Le SNJMG est également favorable au remboursement à 100% de médicaments ayant prouvée leur pertinence dans les indications de pathologies reconnues ALD. Ceci permettrait accessoirement d'en finir avec les ordonnaces bi-zones...

Enfin, le SNJMG renouvelle sa demande de prise en charge de méthodes thérapeutiques non médicamenteuses (régimes diététiques, activités physiques, traitements psychologiques, etc...).

Pour le SNJMG, il ne peut pas y avoir d'IVG "de confort" (Election présidentielle 2012)

A l'occasion d'une polémique en cours, le Syndicat National des Jeunes Medecins Généralistes (SNJMG) estime qu' il ne peut pas exister d'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) "de confort".
Il peut certes exister des difficultés d'accès voire une mauvaise utilisation de la contraception, mais l'IVG reste un évenement marquant dans la vie d'une femme.

Dans ce contexte, le SNJMG, syndicat indépendant d'internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, rappelle ses revendications sur la question de la contraception et de l'IVG :
- application des circulaires concernant l'accès à la contraception et l'éducation à la sexualité
- creation en Médecine Générale d'un acte de prevention à propos de la sexualité (MST, contraception...)

- création d'un « forfait contraception pour mineures » gratuit jusqu’à 18 ans, et prolongé sous conditions de ressources au délà de 18 ans (cf : Rapport Nisand 2012),
- prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie des actes d'IVG,
- revalorisation des actes d'IVG (notamment chirurgicaux) et amélioration du statut des médecins (notamment en centres publics et para publics),
- pérennité des centres publics et para publics prenant en charge des IVG,
- assurance d'une offre de suivi social et/ou psychologique pour les femmes ayant recours à l'IVG (en respectant au mieux leur choix)
.

Femmes médecins généralistes : une valeur ajoutée... au bénéfice de tous ! (Election présidentielle 2012)

A l'occasion de la journée internationale des femmes le 08 mars 2012, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle qu'elles sont dans l'histoire le vecteur de progrès sociaux.

Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, souhaite démontrer que la feminisation de la profession ne signifie pas déclassement, comme cela est dit trop souvent, mais (r)évolution positive. 

Veiller à répondre aux aspirations des femmes médecins (déjà majoritaires à la fac et bientôt dans le métier), c'est prendre en considération les aspirations des nouvelles générations de médecins :
- valorisation de l'exercice professionnel, quel que soit le mode d'exercice, avec possibilité de profil de carrière et officialisation de passerelles, ouvertes dans les 2 sens, vers d'autres disciplines (évolution de la profession choisie au gré de l'expérience aquise durant l'exercice et des opportunités rencontrées)
- développement de mesures pratiques de soutien à l'exercice en commun (exercice en groupe, travail en réseaux...)
- possibilité de participer à des séminaires de formation continue sur son temps de travail sans être pénalisé par une perte de revenus
- organisation d'une permanence de soins ambulatoire, pertinente et attractive, sur la base d'un réel volontariat

- amélioration du statut de médecin collaborateur libéral et application effective du statut de médecin collaborateur salarié
- suppression de la précarité des jeunes médecins en centre de santé par l'embauche en CDI (et non en CDD de 6 ans) et revalorisation de la grille salariale de la fonction publique territoriale
- solution équitable pour les RTT des médecins hospitaliers

- prise en compte des aléas de la vie (maternité/adoption, maladie/accident du travail) pour la durée de validité de la licence de remplacement


Au délà de ces revendications pour tous les médecins, le Bureau National du SNJMG rappelle également ses demandes spécifiques aux femmes médecins :
- la parité dans les listes proposées aux élections professionnelles (ordres, caisses de retraites, URPS etc....)

- la transposition automatique aux libérales de santé de toutes les mesures concernant la durée des congés maternité qui ont été votées pour les médecins salariées,
- le versement des indemnités journalières par l’Assurance Maladie au 1er jour d’arrêt de travail pour toutes les grossesses pathologiques nécessitant un arrêt de l’activité médicale libérale
- la dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les médecins hospitaliers (y compris internes et FFI)
- la fin de la perte du bénéfice du classement ECN des internes après un arrêt maternité (pour les choix de stages lors de l'internat, ndlr)

Tous les médecins, tous les patients et l'ensemble de la société seront les bénéficiaires de telles mesures.