#ECNi2017 : Le bilan

Mis à jour le Mercredi, 25 octobre 2017

 

8372 étudiants ont été classés aux #ECNi2017 mais seuls 8 064 ont été autorisés à pourvoir un poste (exclusion des étudiants n'ayant pas validé le second cycle et des étudiants de l'école de santé des armées) :

 

À l’issue de l'amphi de garnison "virtuel", 7 978 étudiants (CESP inclu) - 4545 (57%) femmes pour 3433 (43%) hommes - ont opté pour un poste parmi les 44 spécialités et les 28 subdivisions proposées (soit 297 internes supplémentaires affectés cette année par rapport à l'année dernière) :

 

Cette session des ECN était la seconde sous forme infornatique (ECNI) mais surtout, la première à prendre en compte la réforme du troisième cycle des études médicales avec la création de 14 nouvelles spécialités (ex : allergologie, gériatrie, médecine d'urgence) :

 

Les postes proposés ont tous été pourvus dans toutes les spécialités sauf 5 (nous allons revenir ensuite sur ces 5 spécialités) :

 

277 postes (hors CESP) n'ont pas trouvé preneur dans les spécialités de : médecine générale (187 postes non pourvus sur les 3132 proposés soit 5.97% - dont 131 en Île-de-France - contre 242 postes non pourvus sur les 3 749 proposés en 2016 soit 6.45%), médecine du travail (48 postes non pourvus sur 147), gériatrie (29 postes non pourvus sur 200, c'est la seule des nouvelles spécialités à ne pas avoir fait "le plein"), psychiatrie (8 postes non pourvus sur 494), et santé publique/médecine sociale (5 postes non pourvus sur 84).

Rappel : De 2004 (première édition des ECN) à 2016, 5 spécialités ont dérogé à un taux d'adéquation de 100% : trois, de façon permanente (médecine générale, médecine du travail et santé publique/médecine sociale) et deux, ces dernières années (biologie médicale de 2013 à 2016 et psychiatrie depuis 2014). Et, cette année comme les précédentes, le dernier poste pris est en médecine générale (cette année, à Tours).

 

Si des spécialités non pas fait "le plein", c'est le cas également de différentes subdivisions :

 

Répartition des choix en fonction du sexe :

Les femmes sont largement sur-représentées en gynécologie (63 sur 64 postes pour la gynecologie médicale), pédiatrie, endocrinologie-diabétologie-nutrition et dermatologie. Elles constituent aussi 62,1 % des effectifs en Médecine Générale et 57,6 % des effectifs en psychiatrie.
Les hommes, sensiblement mieux classés (52,2 % parmi les 1 000 premiers du classement), sont sur-représentés dans les spécialités chirurgicales et l’ophtalmologie (59,6 % des effectifs). Avec 450 postes ouverts, l’anesthésie-réanimation attire également davantage d’hommes (63,1 %). A l'inverse, ils sont aussi sur-représentés dans deux spécialités en souffrance : médecine du travail (46,1 % d’hommes contre 43 % dans les effectifs globaux) et santé publique (60,8 % desv effectifs). :

 

Focus sur la médecine générale :

- Le premier étudiant à avoir opté pour la Médecine Générale est arrivé 50ème (contre 24ème l’année dernière) et seuls 45 des 1000 premiers l’ont choisi.

- 7 subdivisions n'ont pas pourvu tous leurs postes de MG : Caen (27,8%), Paris (26.46%), Limoges, Tours, Brest, Reims et Dijon. 

- 181 CESP étaient proposés en MG, seuls 154 ont été signés, dont 23 en Ile-de-France.

- Au final, 3 100 postes ont été pourvus (CESP inclus) en Médecine Générale contre 3 507 l'an dernier.

 

Remarque sur les étudiants ayant débuté leur cursus en Union européenne (hors France) et s'étant inscrits aux ECNI2017 :

Selon des statistiques du Centre National de Gestion (CNG), 401 de ces étudiants (dont 158 français, 141 italiens, 40 Roumains, 15 Espagnols, 10 Belges, 7 Polonais, 6 Tchèques et 5 Grecs) s'étaient inscrits aux ECNi mais seulement 328 se sont présentés aux épreuves en juin 2017. Parmi ceux-là, 257 ont choisi une affectation et 71 se sont retirés du choix.

 

Désormais, les futurs internes doivent préparer leur internat dans la spécialité et la ville qu'ils ont choisi...

 

NB : Merci à @MrFDA69 pour ses infos stats sur les prises de postes

 

 

Hausse de la CSG pour les médecins : un rectificatif bienvenu de la ministre de la Santé

 
Dans le « Programme du gouvernement en faveur des travailleurs indépendants » présenté le mardi 05 septembre 2017 à Dijon, le Premier ministre, Mr Edouard Philippe, a souhaité « neutraliser » la hausse de 1,7 % de la CSG (1) par la « hausse de la prise en charge des cotisations au régime vieillesse de base pour les médecins conventionnés de secteur 1 et les infirmiers conventionnés en zone sous-dense. »
 
Mercredi 06 au soir, alors que commençaient à se multiplier les réactions de désapprobation de syndicats de médecins et d’infirmier(e)s, la ministre de la Santé a réagi par voie de communiqué en précisant que le dispositif de compensation mis en place « s’applique bien à tous les professionnels libéraux, a fortiori à l’ensemble des professionnels de santé libéraux ».  
 
Pour le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), qui tient à saluer la réaction de la ministre de la Santé, cette correction ne relève pas de l'anecdote. En effet, si le gouvernement avait mis en pratique les annonces du Premier Ministre, il y aurait eu de facto une remise en cause de l'actuelle convention médicale avec l'introduction, sous forme de pénalisation financière, d'une mesure de conventionnement sélectif. De plus, les médecins remplaçants, qui, grâce au SNJMG, sont assimilés aux médecins secteur 1, auraient été également pénalisés puisque non installés, décision hautement préjudiciable alors que le ministre de la Santé devrait annoncer prochainement un plan démographie médicale.
 
Tout comme il avait défendu dans les années passées les médecins remplaçants et les jeunes installés contre des mesures conventionnelles discriminatoires (2), le SNJMG sera attentif à la concrétisation des annonces de la ministre de la Santé.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 

 

(1) : Cette hausse (prévue pour le 1er janvier 2018) doit elle même compenser la suppression (en deux temps, courant 2018) des cotisations d’assurance maladie et chômage pour les salariés.

(2) : Obtention d’un moratoire en faveur des jeunes installés pour la mise en place du système du medecin traitant (2005),  Obtention de l’abandon du projet de la Sécurité sociale d'exclure les remplaçants des sessions de FMC indemnisées (2006), Participation à grève des futurs et jeunes médecins contre le projet de conventionnement sélectif (2007), Mobilisation efficace contre la menace de taxation des remplaçants par la convention médicale de 2011.

 

Revue Jeune-MG #18

En cette fin de mois d'Aout, les abonnés à la revue Jeune-MG recoivent le numero de l'été 2017 dont le thème est : "La médecine, une affaire de femmes"

RAPPEL : La revue "Jeune-MG" est envoyée gratuitement à tous les inscrits sur le site internet du SNJMG qui ont manifesté leur volonté de s'y abonner. Pour le recevoir chez vous sans frais, il suffit donc de s'incrire à notre site en signalant que vous souhaitez recevoir la revue Jeune-MG...

Certificats d'aptitude sportive : la loi complique le tâche des médecins généralistes et l'accès des français à la pratique sportive

 

Une réforme des certificats médicaux d'aptitude sportive se met en place depuis septembre 2016. Si pour bon nombre de sports, elle se traduit concrètement par un allègement des formalités médico administratives, le dernier texte réglementaire vient à contre courant en imposant au médecin traitant des contrôles renforcés pour les pratiques sportives à risques ("disciplines à contraintes particulières" - article L231-2-3).
 
Ainsi, à titre d'exemple, il est exigé des angio-IRM tous les 3 ans pour les tous boxeurs professionnels et les boxeurs amateurs de plus de 40 ans ainsi qu'une IRM cervicale tous les 1 à 2 ans pour les joueurs(ses) de rugby (à 15 ou à 7) à partir de 40 ans. A propos du rugby (à 15 ou à 7), il faut aussi signaler qu'un ECG est désormais obligatoire dès l'âge de 12 ans puis tous les 3 à 5 ans !
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est bien conscient des impératifs de sécurité sanitaire entourant la pratique de sports à risques. Toutefois, il s'interroge sur ce qui peut apparaître comme des incohérences médicales. Pour reprendre l'exemple du rugby, aucune des contraintes concernant le jeu à 15 ou à 7 ne s'applique au jeu à 13, le CNGE ne recommande pas l'ECG entre 12 et 35 ans et le SNJMG n’a pas trouvé de référence justifiant des différences de risques entre le rugby (premières lignes exclues) et les autres sports collectifs chez les moins de 18 ans.
 
Par ailleurs, le SNJMG rappelle que les actes en relation avec l'établissement des certificats d'aptitude sportive ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. Ce qui voudrait dire que tous les frais engagés par les examens imposés par la réforme seront à la charge de personnes concernées. Autant dire que ces mesures vont sérieusement entraver l'accès des français, notamment des plus démunis, à ces disciplines mais elles vont aussi mettre en péril l'existence de nombreux clubs sportifs : au final, une énorme incohérence avec la politique de santé publique visant à développer la pratique sportive de tous les français (et notamment des plus de 40 ans, particulièrement concernés par la réforme sur les sports à risques). 
 
Enfin, le SNJMG constate que ces nouvelles dispositions ont été publiées au Journal Officiel le 15 aout 2017, à deux semaines de la rentrée, sans la moindre annonce officielle. Il incombe donc dés à présent aux médecins généralistes, installés et remplaçants en exercice, la tâche d'annoncer aux personnes concernées (et à leurs familles pour les enfants) les nouvelles mesures réglementaires avec toutes les conséquences que nous venons d'évoquer, sans parler des problèmes pratiques liés au temps d'attente pour réaliser les examens complémentaires demandés, ni même de « l'embolisation » des équipements correspondants au détriment de patients pouvant présenter des pathologies graves (AVC, cancers...).
 
Au total, le SNJMG demande aux ministères concernés de revoir l'arrêté du 15 août 2017, au besoin en recourant à une discussion avec les fédérations sportives et les spécialités médicales concernées (à commencer par les médecins généralistes).
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 

Internat de médecine : des engagements officiels suite au fiasco des épreuves (ECN)

 
Ce mardi 27 juin 2017, alors que plusiers centaines d'étudiants se mobilisaient dans les différentes villes de CHU en France, Mmes Agnes Buzyn et Frederique Vidal, ministres respectivement en charge de la Santé et de l’Enseignement Supérieur ont reçu les représentants de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (anemf), suite au fiasco des Epreuves Nationales Classantes (ECN) la semaine dernière.
 
En tant que syndicat indépendant d’internes de Médecine Générale, le Syndicat National des jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait apporté son soutien aux étudiants en médecine victimes de ce fiasco, et à leurs représentants.
 
Le SNJMG, partie prenante dans la création des ECN, avait également exprimé des demandes suite à ce fiasco et rappelé ses revendications de suivi et d’évaluation de ces épreuves.
C’est pourquoi, il tient à exprimer sa satisfaction devant les engagements pris par les ministres auprès de l’ANEMF.
 
Le SNJMG se réjouit ainsi de la création d’une mission d’enquete IGAS/IGAENR dont les conclusions seront rendus avant le 15 septembre, de la mise à disposition de tou(te)s les étudiant(e)s des annales des ECN blanches et officielles et de la définition d’une mission inter ministérielle sur le deuxième cycle des études médicales et les ECN.
 
Si tous ces éléments vont dans le sens des demandes du SNJMG, il faut reconnaître que, concernant le fiasco, le principe de sanction n'est pas arrété, aucune remise en cause d'organisation(s) administrative(s) n'est évoqué et que, pour l'avenir, rien ne dit que les corrections seront jointes aux annales des ECN. Quoi qu'il en soit, le SNJMG restera vigilant quant à la traduction pratique de ces annonces.
 
Enfin, si tout ceci aboutit à des résultats probants pour les futurs candidats à l’internat de médecine, le SNJMG n’oublie pas les étudiants qui ont fait les frais du fiasco de 2017 : le syndicat leur exprime tout son soutien et ses félicitations pour la mobilisation réussie du 27 juin 2017.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org