Les problemes des femmes en médecine générale sont principalement ceux de toute la profession

 

En ce 8 mars 2010, centième journée internationale de la femme, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) considère la féminisation de la profession comme un salutaire révélateur des changements sociologiques chez les médecins.
 
Déjà majoritaires chez les étudiants en médecine depuis une génération, et chez les médecins de moins de 35 ans, les femmes devraient représenter plus de 56% des MG en 2030.
 
A la veille de son audition par la mision Legmann sur l'attractivité de la Médecine Générale, le SNJMG rappelle les propositions qu'il formule depuis plusieurs années pour faire évoluer positivement les conditions d'exercice des médecins généralistes et notamment des femmes :
- valorisation de la carrière de ces médecins (les médecins généralistes sortant étant spécialistes de leur filière) avec posibilité de profil de carrière et officialisation de passerelles (ouvertes dans les 2 sens) vers d'autres disciplines (évolution de la profession choisie au gré de l'expérience aquise durant l'exercice et des opportunités rencontrées):
- amélioration du statut de médecin collaborateur libéral et application effective du statut salarié
- organisation d'une permanence des soins attractive sur la base d'un réel volontariat
- diversification des modes de rémunération et d'exercice
- possibilité de faire de la Formation Médicale Continue (FMC) sur son temps de travail sans être pénalisé par une perte de revenus
- création de mesures incitatives pour l'exercice en commun (exercice en groupe, travail en réseaux...)
- suppression de la précarité des jeunes médecins en centre de santé par l'embauche en CDI (et non en CDD de 6 ans) et revalorisation de la grille salariale de la fonction publique territoriale.
 
Plus spécifiquement pour les femmes médecins généralistes, le Bureau National du SNJMG demande :
- l'application automatique aux libérales de santé de toutes les mesures concernant la durée des congés maternité et l'allaitement qui ont été votées pour les médecins salariées,
- le versement des indemnités journalières par l’Assurance Maladie au 1er jour d’arrêt de travail pour toutes les grossesses pathologiques nécessitant un arrêt de l’activité médicale libérale
- la prorogation de la durée de validité des licences de remplacement en cas de maternité/paternité/adoption ou maladie/accident de travail
- la prise en considération de ces situations (maternité, paternité, adoption) pour les choix de stages des internes en médecine générale
- l'aménagement du temps de travail pour les médecins hospitaliers (y compris internes et FFI)

- une dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les médecins hospitaliers (y compris internes et FFI)
 

Grippe A : tout va très bien, Mr le Directeur Général de la Santé ?

Près de 2 mois après la fin de vague épidémique de la grippe A, toute la France connaît les déboires du gouvernement dans la gestion de cette "crise" sanitaire. Toute la France ?... Non, il existe encore un endroit où on feint de croire que tout s'est bien passé : le ministère de la santé.

Dernier exemple en date : l'entretien d'Eric Favereau avec le Didier Houssin publié mardi 02.03.10 dans Libération.

Didier Houssin est Directeur Général de la Santé au ministère du même nom. Il s'était déjà illustré en décembre 2009 en demandant aux médecins de prescrire systématiquement du Tamiflu devant la moindre rhinopharyngite.

Dans l'entretien publié mardi par Libération, s'il concede quelques "erreurs d'appréciation", c'est pour mieux affirmer : "notre action a été couronnée de succès", "le plan était une boîte à outils et il n’était pas contraignant. On s’est adapté", "je ne suis pas sûr que si c’était à refaire, nous referions les choses très différemment"...
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) s'étonne de ce ton d'auto satisfaction et tient à rappeler que le moindre des impératifs démocratiques impose de faire un bilan de la gestion de cette épidémie et de tirer toutes les conséquences des erreurs commises afin de permettre une meilleure gestion des crises sanitaires dans notre pays.

NB : A l'automne dernier, le Pr Gentillini, ancien président de la Croix Rouge, avait denoncé la gestion de l'épidémie en ajoutant : s'il se confirme que l'épidémie de grippe A ne s'avère pas plus grave qu'une épidémie de grippe saisonniere, même un score décevant de vaccination n'empechera pas les responsables politiques et administratifs de claironner que c'est grâce à eux et à ce qu'ils ont fait que l'épidémie s'est passée sans grand mal...

La France sans médecins généralistes ?

Les syndicats MG France, Union Généraliste, Union Collégiale et le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes, appellent l’ensemble des médecins généralistes à participer à la journée nationale de fermeture des cabinets le 11 mars.

 

La baisse du nombre de médecins et la désaffection des jeunes générations pour l’exercice libéral créent dès aujourd’hui les conditions d’une France sans Médecins Généralistes.

Les signataires soutiennent et encouragent les actions menées sur le terrain par les médecins généralistes en colère :

• application de la nomenclature spécialisée, simple mesure de justice.

• actions en justice pour obtenir le remboursement de ces actes par l’Assurance-Maladie, dans 37 départements à ce jour.

 

Malgré la légalité de nos revendications le gouvernement et l’Assurance-Maladie continuent à faire la

sourde oreille. En conséquence nous appelons à de nouvelles actions :

• répondeurs dans les cabinets de médecine générale dès 19h à partir du 1er mars, préfigurant la disparition de la médecine générale organisée par les pouvoirs publics. Cette réduction d’amplitude de travail sera étendue en l’absence de réponse à nos revendications.

• journée sans télétransmission le 8 mars 2010. Les syndicats demandent aux généralistes de constituer des stocks de feuilles de soins papier en vue d’actions futures 

• journée sans médecins généralistes le 11 mars 2010, par la fermeture des cabinets.

 

Ces actions en appelleront d’autres ; l’attractivité de la médecine générale ne se résume pas au CS.

 

Grippe A : le temps du bilan !

L’épidémie de la grippe A est terminée officiellement en France depuis le 13 janvier 2010.

Pour des impératifs démocratiques et de santé publique, il est temps de faire un premier bilan clair et approfondi de la gestion de cette crise sanitaire.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui regroupe, des jeunes installées, des remplaçants et des internes en médecine générale accueille avec satisfaction la création de commissions d’enquêtes parlementaires en France et en Europe.

A l'instar de l'Académie de Médecine, le SNJMG souhaite qu'il soit publiquement établi pourquoi les autorités ont choisi :
- une vaccination de masse au dépens d'une vaccination ciblée sur les populations à risques
- une vaccination en centres créés ex nihilo au dépens d'une vaccination en soins ambulatoires
- une commande massive et ferme de vaccins plutot qu'une commande graduée dans le temps et en volume en fonction des besoins sanitaires et des possibilités techniques d'approvisionnement

De même, l'efficacité, les effets secondaires et le coût de la vaccination devront être évalués avec précision.

Mais plus généralement, il conviendra aussi de s'interroger sur l'organisation et le fonctionnement de l'Etat ainsi que la communication du gouvernement pendant cette crise.

Le SNJMG qui s'est investi dés juin 2009 dans le suivi de cette crise sanitaire du fait de la participation, à divers titres (hopital, centres de vaccination, soins ambulatoires), de ses membres dans la gestion de l'épidémie, est prêt à répondre aux différentes commissions qui demanderont son expertise.

Lettre ouverte à Christian Saout

La polémique déclenchée par Christian Saout a été riche en réactions, preuve de l'actuel climat d'exaspération chez les médecins généralistes...
A titre d'exemple, le SNJMG publie ce jour sur son blog une lettre ouverte d'une jeune médecin généraliste à Christian Saout :
 

Cher Monsieur,

Je suis vraiment navrée pour vous que votre médecin ne soit intéressé que par l'argent qu'il pourra gagner au dépend de ses patients et de l'assurance maladie, afin de pouvoir payer un sac à main à sa femme, qui, semble t'il, ne travaillant pas, ne peut pas s'en payer un elle même, la pauvre, et des Playmob*ls à ses enfants qui ont de la chance d'avoir un papa qui leur offre des jouets pour leur montrer qu'il les aime, même s'il ne les voit jamais à cause du travail.

Je suis désolée pour vous que vous n'ayez pas un médecin qui ait envie de soigner du mieux possible ses patients, dans leur intérêt et dans les meilleurs conditions possibles, qui télétransmet ses feuilles de soins parce que c'est pratique (quand c'est possible et au risque de ne pas être bien remboursé des tiers payants parce que vous n'êtes pas enregistré comme médecin traitant, alors que ça fait 3 mois que la feuille a été envoyée et même si vous êtes un jeune médecin nouvellement installée et super motivée !), qui fait des courriers bien détaillés pour que le parcours de soins serve à quelque chose (et ça sert à quelque chose de communiquer avec les confrères !).

C'est bien triste que vous ne connaissiez que des médecins qui aiment uniquement gagner beaucoup d'argent pour pouvoir offrir des sacs à main et des playmob*ls. Ils ne doivent pourtant pas être si nombreux, autrement les stocks de vaccins pour la grippe AH1N1 seraient écoulés depuis longtemps, puisque les médecins ont maintenant le droit de vacciner au cabinet. C'était pourtant l'occasion d'augmenter les consultations et de gagner de l'argent facilement, non ?

J'espère, Cher Monsieur, que vous rencontrerez bientôt un médecin qui aime son travail et qui, malgré toutes les aberrations du système et les absurdités que certains peuvent proclamer, continue à essayer de se battre dans l'intérêt de ses patients, et que le jour où l'un de ces médecins vous rendra service à vous ou à votre famille, vous arrêterez de nous faire passer pour des gens uniquement intéressés par les sous...comme d'autres peuvent être uniquement intéréssés par le pouvoir.

Je ne sais pas où vous vivez, mais je vous assure qu'il en existe des médecins comme ça...En espérant que vous en rencontrerez rapidement...en tout cas avant de nous insulter à nouveau.

 

Christian Saout : affaire sans suite ?

Après le tollé provoqué par ses propos erronés et malveillants sur la télétransmission de feuilles de soins par les médecins, Christian Saout a reconnu qu'il ne s'était pas bien informé sur le dossier avant de donner son opinion à France Info.

Dans le même temps, il a révélé qu'il avait contacté le Dr Legmann et l'Elysée pour savoir s'il devait quitter la mission confiée par le Président de la République au président du conseil de l'ordre des médecins sur l'attractivité de la médecine libérale.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) - qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés en médecine générale - prend acte que ni l'Elysée ni le Dr Legmann ne lui ont demandé de quitter ce poste.

Le SNJMG prend acte également que, selon Christian Saout, le Président de la République est intervenu dans la composition de la mission Legmann et "n'a pas souhaité y mettre les syndicats médicaux".

Enfin, le SNJMG remarque que ni l'Assurance Maladie ni le Ministère de la Santé ne se sont manifestés pour rectifier les propos érronés du président du CISS (structure financée à plus de 70% par le ministère de la santé et à plus de 10% par l'Assurance Maladie).

Malgré ce contexte, le SNJMG souhaite exposer à la mission Legmann les aspirations et les propositions des jeunes médecins généralistes pour notre système de Santé et les modalités d'exercice en médecine ambulatoire. 

Christian Saout : le mauvais génie des pouvoirs publics dans la stigmatisation des médecins

 

Les jeunes médecins généralistes ont appris avec consternation les propos de Christian Saout, Président du Collectif Inter-associatif Sur la Santé  (CISS), accusant les médecins d’avoir acheté, avec l’argent de l’aide à l’informatisation, des « sacs à main pour leurs femmes ou des Playmobil pour leurs enfants ».

Ces propos sont diffamatoires, humiliants pour notre profession, mais hélas révélateurs d'une stratégie des pouvoirs publics pour enfermer les médecins dans une situation de nantis qu'il conviendrait de mettre au pas.

Rappelons que Christian Saout est aussi président de la Conférence Nationale de Santé et qu'il a été un ardent défenseur de la Loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire (HPST). Cette loi présentée par la ministre de la Santé soumet l'hôpital à la logique commerciale via la T2A, place les médecins généralistes sous le contrôle de structures technocratiques et détourne des actions de santé publique au profit de divers lobbies industriels. Ce rôle de soutien de la ministre lui avait ainsi valu la critique de diverses organisations de patients...

Il n'est donc pas innocent qu'assuré de l'amitié de la ministre de la Santé, Christian Saout multiplie les provocations contre les médecins. Voici deux semaines, il attaquait grossièrement les jeunes médecins (qui sont en grande majorité des femmes) en pronant la fin de la liberté d'installation : «On peut très bien exercer à la campagne et avoir trois enfants polytechniciens. Certes, on n´aura pas de boutique Vuitton à chaque coin de rue »...

Le SNJMG - syndicat d' internes, de remplaçants et de jeunes installés en Médecine Générale – n'est pas dupe de ces déclarations aux vieux relents machistes et, bien plus que la personne de Christian Saout, c'est l'inconscient politique qu'il révèle, qu'il combattra avec détermination.

 

Lettre d'information du SNJMG #117

Bonjour
 
A l'occasion de l'Assemblée Générale du 30 janvier 2010, le SNJMG a elu une nouvelle équipe pour son Bureau National. Ce nouveau Bureau National s'est réuni le 03 février 2010 pour ré-élire Alexandre Husson à la présidence du syndicat.
 
Après avoir participé au lancement d'une campagne inter syndicale (MG-France, SNJMG, Union Collégiale, Union Généraliste-FMF) pour l'accés des médecins généralistes à la nomenclature des médecins spécialistes, Alexandre Husson et le nouveau Bureau National vont faire entendre la voix de la jeune génération dans un contexte socio politique délétère pour notre spécialité.

Après la mise sous contrôle technocratique de la profession par la loi HPST (loi, par ailleurs, responsable de l'ouverture au privé du secteur hospitalier et du détournement de la santé publique au profit de différents lobbies industriels), le gouvernement a manifesté son dédain des médecins généralistes par sa gestion de la grippe A (gestion qualifiée de "bouffonnerie" par le Pr Gentillini) et le directeur de l'assurance maladie a bien fait comprendre que si, désormais, tous les médecins sont spécialistes, dans les faits, certains le sont plus que d'autres... Sous oublier le Pr Vallancien qui dénigre le dispositif de premier recours comme « le maillon faible du système de santé français (...) peu capable de donner une réponse adéquate aux demandes de soins, de prévention et de suivi des maladies chroniques» !
 
Il n'est donc pas étonnant d'assister à l'éclosion de pétitions sur Internet pour exprimer le mécontentement des médecins généralistes. La première a été lancée par Union Généraliste-FMF et une seconde par des membres du Syndicat de la Médecine Générale (SMG) et du Comité des Médecins Généralistes pour l'Accès aux Soins (Comegas).
Si l'expression de ce mécontentement est indispensable, le SNJMG n'oublie pas la promotion des multiples propositions qu'il a formulé à l'occasion des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé et qu'il compte rappeler à l'occasion des élections aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS).
 
A propos des élections aux URPS, plusieurs médecins installés nous ont averti qu'ils avaient été sollicités au téléphone par un institut de sondage ; parmi les différentes questions sur la contention veineuse, l'eczema, le psoriasis et le passage de visiteurs médicaux du laboratoire Genevrier, cet institut les a aussi interrogé sur leurs intentions de vote (4 choix étaient proposés : UNOF-CSMF, Union Généraliste-FMF, MG-France et SML)...
 
Signalons aussi pour conclure que le ministère de la Santé a procédé la semaine dernière, sans la moindre médiatisation (les temps changent !), à une révision de ses recommandations de prise en charge des cas suspects de grippe A ; une révision qui intégre, entre autres, l'abandon des contestables, et largement contestées, recommandations de prescription systématique de Tamiflu pour la moindre rhinopharyngite !
Fidèle à sa triple mission "Informer, aider et représenter", le SNJMG a diffusé, dès ce week end, une actualisation de ses CAT pratiques, adaptées aux médecins généralistes. Si vous souhaitez vous les procurer, merci de les demander à l'adresse  : snjmg-info@wanadoo.fr
 
A bientôt

Un nouveau Bureau National pour le SNJMG en 2010 !

A l'occasion de son Assemblée Générale du 30 Janvier 2010, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes a procédé au renouvellement de son Bureau National.

La nouvelle équipe s'est réunie pour la première fois le 03 février 2010 et s'est constituée comme suit :
 
Président :
Alexandre Husson (remplaçant, Ile de France)
 
Vice président(e)s :
Marc Bruel (remplaçant, Ile de France)
Marine Guilluy (interne de médecine générale, Ile de France)
 
Secrétaire général :
Yassine Bouakaz (remplaçant, Centre)
secrétaire général adjoint :
Maurice Guéran (remplaçant, Ile de France)

Trésorier :
Sophie Rachou (installée, Ile de France)
Trésorier adjoint :
Procope Panagoulias (installée, Ile de France)

Chargées de mission :
Helene Cesbron (installée, Picardie)
Anne Saint Martin (installée, Midi Pyrénées)

 

 

La France des généralistes en colère (communiqué de presse commun : MG-France, SNJMG, Union Collégiale, Union Généraliste)

Quatre syndicats de médecins généralistes expriment simultanément la colère de leurs mandants.

 

Tous ont décidé de s’unir pour défendre les médecins généralistes victimes de la convention 2005 et de la non revalorisation de la profession par les pouvoirs publics.

 

Ensemble, ils appellent les médecins généralistes qualifiés spécialiste en MG à faire respecter leurs droits : accès au CS et à la l’ensemble de la nomenclature spécialisée.

Ensemble, ils demandent à la CSMF et au SML de retirer leur signature de l’avenant 19 qui exclu les généralistes du droit d’appliquer la MPC.

 

Ensemble, ils réclament la revalorisation et l’extension des rémunérations forfaitaires bloquées depuis 2005.

 

 

Les syndicats signataires organiseront les actions nécessaires pour que soit obtenue l’équité de traitement entre toutes les spécialités.