Internes de medecine : des conditions d'exercice toujours difficiles

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), syndicat d'internes, de remplaçants et de jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, a pris connaissance des résultats d'une étude menée par l'Inter Syndicat National des Internes des Hôpitaux (ISNIH) et publiés ce jour par Le Parisien.

 

Sur cette étude de grande ampleur (un tiers des 21000 internes de médecine a répondu au questionnaire de l'étude), il ressort que :
- Dans 20% des cas, le repos de sécurité imposé  par la loi après 24 heures d'activité n’est pas respecté,
- 15% des internes avouent avoir fait des fautes médicales après avoir dépassé le temps règlementaire des 24 heures,
- 11% des jeunes médecins ont eu un accident de voiture après leur garde.
 
Ces résultats ne sont malheureusement pas surprenants pour le SNJMG puisqu'une récente thèse de Valériane Komly et Antoine Le Tourneur soutenue fin 2011 montre que près de la moitié des internes de Médecine Générale se disent menacés par l’épuisement professionnel (burn out).
 
C'est pour des problemes de sécurité tant pour les patients que pour les internes, que le SNJMG avait demandé dès 1998 l'extension du repos de sécurité (applicable jusque là aux seuls médecins thésés hospitaliers) aux Internes et Faisant Fonction d'Internes (FFI) ainsi qu'aux médecins généralistes en ambulatoire.
 

Le SNJMG constate que, malgré ses demandes itératives, aucun gouvernement depuis 2002 n'a lancé de bilan spécifique sur l'application du repos de sécurité ni pour les internes/FFI ni même pour les médecins thésés.

Or, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, vient de présenter, vendredi 7 septembre 2012, les base d'un futur "pacte de confiance pour l'hôpital".
Dans le cadre de ce pacte, le SNJMG attend de la ministre de la Santé qu'elle intégre la problématique des gardes et du temps de travail de tous les médecins hospitaliers et qu'il en soit de même, dans une autre concertation, pour les médecins généralistes en ambulatoire.

 

Pour en savoir plus : Téléchargez les résultats de l'enquête sur le site de l'ISNIH

Démographie médicale : au delà du débat stérile entre incitation et coercition

Fin Mai 2012, le Conseil National de l'Ordre des Médecins avait surpris en changeant de position sur la démographie médicale, sans explication.
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait réagi immédiatement pour rejeter des propositions contre productives en matière de santé publique puis pour participer à une mobilisation unitaire des organisations nationales d'étudiants et de jeunes médecins.
 
Depuis, le SNJMG a ouvert un dialogue direct avec sa base pour developper les propositions rendues publiques lors de la campagne présidentielle afin d'en discuter avec la ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine.
 
Dans cet esprit et suite à la campagne contre les blouses "fesses nues" à l'hôpital à la quelle il avait apporté son soutien, le SNJMG approuve la nouvelle demarche des médecins généralistes blogueurs qui viennent de publier sur Internet un ensemble de propositions sur la démographie médicale (hashtag #privésdedéserts).
 
Ces propositions s'inscrivent dans la même philosophie que celles du SNJMG : nombreuses sont communes ou superposables avec celles du SNJMG.
 
Fidele à sa tradition de débat, le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, va solliciter son Conseil National pour actualiser ses propositions tenant compte de la contribution des médecins généralistes blogueurs.

Lettre d'information du SNJMG #136

Bonjour,

 

La SNJMG souhaite une bonne rentrée à tous les Jeunes Médecins Généralistes : internes, remplaçants et jeunes installés/salariés en Médecine Générale.

Le SNJMG a également le plaisir de leur annocer la tenue des premières Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes le samedi 13 octobre 2012, à la Cité des Sciences de la Villette (Paris).

Avant l'ouverture officielle d'un site Internet spécifique, les Jeunes MG peuvent se renseigner sur cet événement en consultant ce fil d'infos dédié.

La rentrée, c'est, à compter du 3 septembre 2012, le choix de spécialités pour les futurs internes de la promotion Novembre 2012. Et, à peine l'amphi de garnison achevé, commencera la campgne de choix de stages des internes pour l'hiver 2012-2013.

Aussi, le SNJMG invite, dés à présent, actuels et futurs internes de Médecine Générale à consulter le site d'évaluations de stages. A partir de ce site, Ils pourront :

- évaluer leur actuel stage

- consulter les évaluations faites par leurs collègues (plus de 7900 disponibles gratuitement ce week end)

- s'informer sur la procédure de l'amphi de garnison

- se renseigner sur les modalités de choix de stages dans les différentes régions

La rentrée, c'est enfin des nouveautés pour les remplaçants et les médecins installés : un decret, du 05 juillet paru au Journal Officiel le 07 juillet 2012, fixe, à compter du 1er septembre 2012, de nouvelles régles de prescription pour les dispositifs médicaux.

 

Mais, il ne faut pas oublier qy'il y a eu aussi une actualité professionnelle cet été...

En juillet, le SNJMG s'est directement adressé aux Jeunes MG à propos de la position à adopter vis à vis des recommandations coercitives de l'Ordre des Médecins. La consultation a'est soldée par un refus des porpositions de discussions présentées par l'Ordre. Sur la base de cet avis démocratique, le SNJMG n'a pas répondu à l'invitation de l'Ordre : il maintient la concertation avec sa base et avec le ministère sur la question de la démographie médicale et communiquera ultérieurement ces propositions à l'Ordre.

En Aout, le SNJMG a approuvé la campagne lancée sur Internet par de jeunes professionnels de Santé sur les blouses "fesses nues" à l'hôpital. En plus de ce soutien, il invite les Jeunes MG à signer la pétition pour la dignité des patients hospitalisés.

 

NB : Parmi les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), nous tenons à vous informer des propositions suivantes :

- Association à Montreuil

Cabinet de groupe composé de spécialistes (Dermato, OPH), psychologue et orthoptistes, souhaite partager appartement situé à Montreuil (limitrophe de Paris, 100 000 habitants dont de nombreux jeunes/familles qui s'installent), renouvellement démographique médical en cours (récents/prochains départs à la retraite parmi les médecins), patientèle variée.
Cabinet avec bonne notoriété, secrétariat sur site, situé à proximité du métro et d’un centre commercial, dans un quartier calme. Idéal pour une installation (tps plein ou partiel).
Contact :

06 82 59 94 75
jp.trinhkhac@gmail.com

- Association dans le Loiret
MG dans le Loiret cherche associé(e)
Contact : Pascal FRANCOIS - 45 Chatillion-Coligny - 0238925033

A bientôt ! 
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Pour les jeunes médecins généralistes, la qualité des soins passe par le respect de la personne

Depuis le 31 juillet 2012, circule sur les réseaux sociaux une pétition contre les blouses d'hopital qui laissent voir les fesses des patients.
 
Elle est le fruit d'un mouvement initié par de jeunes professionnels de santé (kinésithérapeutes, médecins généralistes...) refusant de "considérer comme normal le fait de devoir renoncer à sa pudeur, simplement parce qu'on est hospitalisé". 
 
L'une des préoccupations du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est la qualité des soins. Or, la qualité des soins passe par le respect de la personne.
 
Si ces blouses d'hôpital ont une justification médicale dans certaines situations (ex : salle de reveil, soins intensifs, réanimation...), elles n'en ont aucune pour la grande majorité des patients hospitalisés.
 
Aussi, le SNJMG, syndicat independant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, se réjouit que des confreres aient lançé un tel mouvement et appelle tous les jeunes medecins généralistes à signer la pétition.
 
Enfin, le SNJMG apprécie l'intervention de la ministre de la Santé. Le SNJMG discutera de solutions conciliant respect de la personne hospitalisée et amélioration des conditions de travail des soignants hospitaliers, en sus des autres dossiers que le syndicat a dejà ouvert avec la ministre de la Santé : accès aux soins, formation et exercice de la Médecine Générale...

Démographie médicale : les étudiants et jeunes médecins n'acceptent pas le comportement de l'Ordre

Le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) n'a pas tenu les engagements pris le mois dernier par son président vis à vis des organisations d'étudiants et de jeunes médecins. En lieu et place d'un abandon formel des mesures discriminatoires (et inefficaces) imposant une période de service public au sortir des études de médecine, le CNOM a décidé un "moratoire" de 4 mois pour cette recommandation ainsi que pour celle concernant les dépassements d'honoraires (liant sans explication les deux recommandations).

 
Le temps de ce "moratoire" (terme totalement inapproprié car relatif au droit, ndlr), le CNOM s'est érigé en organisateur de l'offre de soins en proposant des "discussions" avec "tous les acteurs".
 
Devant cette manoeuvre outrepassant les missions dévolues à l'Ordre, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a interrogé les autres structures "jeunes" sur l'opportunité de participer à de telles discussions : si chacune des structures est libre d'y participer ou non, le SNJMG a proposé un engagement commun à refuser toute discussion sur la base de la dernière recommandation de l'Ordre sur la démographie médicale. En effet, cette proposition n'a pas de base juridique et s'avère incompatible avec notre droit. Elle entrainera indirectement une discrimination liée à l'âge, ce type de discrimination est prévu et puni par le code pénal.
 
Par opposition aux derniers errements du CNOM (communication confuse sur la licence de remplacement, retournement inexpliqué sur la liberté d'installation, bavure sur les déclarations d'absence des médecins "de ville"), le SNJMG a décidé de faire preuve de transparence et de méthode en organisant une consultation directe de sa base.
Au terme d'une enquête sur Internet, à la quelle ont participé sur 48 heures, 717 étudiants et jeunes médecins, il apparaît que 59% d'entre eux se prononcent contre une participation aux discussions telles que proposées actuellement par le CNOM (seuls 11% sont d'accord pour une participation sans préalable ni condition).
 
Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, ne participe donc pas à la première réunion organisée ce jour, 11 juillet 2012, au siège du CNOM mais reste solidaire avec toutes les autres structures "jeunes".
 
Compte tenu des problèmes d'accès aux soins, une vraie concertation entre l'Etat, l'Assurance Maladie et les syndicats de médecins installés et de jeunes médecins, est toutefois plus que jamais nécessaire. La problématique de la démographie médicale n'est que la partie émergée de l'iceberg.

 

 

Résultats détaillés :

Boycott de toute discussion en l'absence d'abandon formel des recommandations discriminatoires 310 43%

Pas de participation si mesures coercitives au programme des discussions 114 16%

Participation aux discussions mais retrait lorsque des mesures coercitives sont abordées 214 30%

Participation aux discussions sans préalable ni condition 79 11%

Lettre d'information du SNJMG #135

Bonjour
  
Depuis samedi 07 juillet 2012, pour les consultations ou visites de nourrisson des 8ème jour, 9ème mois et 24ème mois, le médecin généraliste peut cumuler le C avec les majorations MNO et FPE.
Par ailleurs, les régles de facturation des frais de déplacement sont clairement définies pour les IK en accord avec la lecture des syndicats médicaux (dont le SNJMG) !
Depuis vendredi soir, ces mises à jour sont intégrées dans l'outil de nomenclature de Médecine Générale, disponible en téléchargement gratuit sur le site du SNJMG.

De son coté,le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) n'a pas renoncé aux mesures coercitives concernant les jeunes médecins au sortir de leurs études de médecine : 5 ans de service public (en remplacement, en poste hospitalier ou en installation) au bon vouloir de l'ARS... et de l'Ordre.
Pourtant, le Dr Legmann s'était engagé devant les structures "jeunes" à abandonner ses recommandations discriminatoires envers les étudiants et les jeunes médecins. Mais le CNOM a voté un simple "moratoire" pour ses recommandations et l'ouverture de discussions avec tous les acteurs.
Devant cette nouvelle donne, le SNJMG offre aux étudiants et jeunes médecins la possibilité de donner leur avis, au moyen d'une rapide enquête sur la conduite que doivent tenir les structures "jeunes". Merci aux étudiants, internes et remplaçants de répondre vite et en nombre à la question postée sur Google ! (NB : l'Ordre propose une première réunion de discussion le 11 juillet 2012).
 
A propos d'enquête, le Cercle des Décideurs en Santé lance un indice de confiance auprès des professionnels du secteur, indice qui sera "barométrisé" plusieurs fois dans l'année. Il comporte des questions sur le DMP, le très haut débit, la sécurité des données, etc... Le Cercle souhaite obtenir l'avis des médecins généralistes sur ces sujets. Les sondés ont jusqu'au 18 juillet 2012 pour y répondre sur cette page
 

Enfin, en ce début d'été, parmi les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), nous tenons à vous informer des propositions suivantes :

- Remplacements en HAD sur l'Ile de la Réunion

L'ASDR (Association de Soins à Domicile à la Réunion) recherche pour son secteur HAD nord est, des médecins thesés ou non thesés pour assurer les remplacements de ses médecins en congés annuel (du 4 juillet au 11 août 2012). Le médecin assure une permanence en cellule de régulation, anime les staffs de l’équipe pluridisciplinaire, effectue des astreintes téléphoniques de sécurité et des visites en binôme infirmier /médecin.

Guy NEGRI

Directeur Opérationnel & RH

tél : 0262 202 820

gsm : 0692 295 232

fax : 0262 285 269

- Création d'un maison médicale pluridisciplinaire à Bourg en Bresse

Bourg en Bresse, situé à 45 min de Lyon, est une ville en développement constant. Cependant, la démographie médicale de la ville (et de la région de l'ain en général) est au contraire en décroissance: il manque déjà 10 MG à Bourg et l'âge des médecins encore en exercice laisse à penser qu'il faut agir rapidement si l'on ne veut pas laisser la situation empirer.
Dans ce contexte, le propriétaire de la pharmacie de la Croix Blanche a engagé un projet immobilier de création de maison médicale pluridisciplinaire, en pleine ville, dans un quartier avec une population importante. Ce projet de 9 cabinets à répartir dispose déjà d'un soutien au niveau de la ville et se positionne dans les axes souhaités par les ARS. Cette maison viendra compléter un environnement médical de proximité drainant déjà un flux de population important, avec une pharmacie et un laboratore d'analyse.
Contact :

Brice LEFEVRE
Pharmacie de la Croix Blanche
41 avenue Amédée Mercier
01000 Bourg en Bresse
04 74 22 24 22

- Succession dans un groupe de Médecine Générale dans l'agglomération de Clermont Ferrand
Médecin  dans un cabinet de groupe de 3 associés en médecine générale, désirant prendre sa retraite, cherche successeur fin 2012 ou courant 2013 selon proposition. En activité depuis 1979 sur Chamalières, quartier très agréable jouxtant Clermont-Ferrand, ville universitaire. 
Conditions de travail très confortables : 
Patientèle  fidélisée.  
Activité sur 4 jours 1/2 hebdomadaire. 
Pas de garde de nuit et week end (possibilité d’intégrer le système de garde). 
Contact :
Docteur BARNOLA Joël
Cabinet médical Aurore - 2, rue des Moulins - 63400 CHAMALIERES
Cabinet 04 73 37 32 12 - 06 38 78 07 35

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Le Conseil de l'Ordre et la liberté d'installation (suite)

Bonjour  
 

Le 07 juin 2012, l'affaire semblait entendue... Au terme de 2 heures de "franche" discussion avec les organisations d’étudiants et de jeunes médecins, le Dr Legmann, président du Conseil de l'Ordre National de l'Ordre des Médecins (CNOM) acceptait de soumettre à son bureau, le 22 juin 2012, de nouvelles propositions, non coercitives, pour remplacer les recommandations sur l'installation annoncées le 29 mai 2012. De leur coté, les organisations d’étudiants et de jeunes médecins se déclaraient disponibles pour travailler avec l'Ordre sur ces nouvelles propositions, une fois retirées les recommandations du 29 mai 2012.

 
Mais, première surprise par rapport à cet accord non écrit, le CNOM ne l'a pas médiatisé ; il s'est contenté de prendre connaissance du communiqué de presse commun des structures "jeunes" annonçant les conclusions de la réunion du 07 juin 2012.

  

De plus, le CNOM a proposé aux structures 'jeunes" d'ouvrir la discussion sur les nouvelles propositions le 21 juin 2012, soit la veille de la présentation de la résolution visant à abandonner les recommandations du 29 mai 2012. Les structures "jeunes" ont répondu que ce n'était pas ce qui avait été convenu le 07 juin 2012 et qu'elles attendaient le vote par le CNOM de l'abandon des recommandations coercitives avant de discuter sur de nouvelles propositions...

 

Le CNOM s'est alors enfermé dans un "silence radio" : pas de réponse au courrier commun des structures "jeunes" ni à la lettre ouverte du SNJMG sur le caractère discriminatoire et non réglementaire des mesures contestées, aucune intervention publique officielle et quasi mutisme des membres du CNOM sur les medias sociaux (hormis la publication d'une note personnelle du Dr Lucas sur les déserts médicaux).

  

Pendant ce "silence radio", le CNOM a soigneusement préparé la réunion de son bureau et l'AG des 22 et 23 juin 2012. Avec l'appui de présidents et de secrétaires généraux (CDOM et CROM) favorables à une politique coercitive envers les jeunes médecins, le CNOM a finalement voté un "moratoire" jusqu'en Octobre 2012 de toutes les recommandations annoncées le 29 mai 2012 et l'ouverture de concertations locales avec tous les acteurs.

 

Par ce vote, le CNOM est revenu sur son engagement d'abandonner les mesures coercitives du 29 mai 2012, abandon préalable à toute discussion. Déçues et trahies par ce tour de passe-passe, les structures "jeunes" ont publié le 27 juin 2012 un nouveau communiqué de presse commun pour rappeler les conclusions de la réunion du 07 juin 2012.

 

Contrairement à notre précédent point d'information au ton modérément optimiste, il apparait ici que la confrontation sur les mesures coercitives ne fait que commencer. Malgré l'absence de base réglementaire pour ses recommandations, le CNOM semble décidé à obtenir un pseudo accord sur des mesures coercitives envers les jeunes médecins (sinon il les aurait déjà abandonnées comme il s'était engagé à le faire le 7 juin 2012). Et comme le CNOM applique le "moratoire" de façon globale aux mesures sur l'installation et à celles sur les dépassements d’honoraires, tout laisse à penser qu'il cherche à "négocier" le maintien des dépassements d'honoraires pour les médecins installés secteur 2 (très majoritairement des spécialistes) contre des mesures coercitives pour les jeunes médecins (majoritairement des généralistes)...

 

Dans cette confrontation, les structures jeunes ont réussi à rester unies et le CNOM ne dispose que d'un seul soutien dans le monde médical : la conférence des doyens de facultés de médecine, un allié certes prestigieux mais aux pieds d'argile. En effet, le Pr Perrotin, nouveau président de la conférence des doyens, est connu pour sa bienveillance envers l'industrie pharmaceutique et pour "l'autorité" qu'il exerce sur les enseignants de Médecine Générale. De plus, dans son premier entretien presse, il a pris des accents de mandarin hospitalier (patient = malade allongé dans un lit) et a prôné une gestion déshumanisée de l'enseignement médical avec le recours aux QCM...

La partie n'est donc pas perdue d'avance pour les jeunes médecins (NB : la nouvelle ministre de la Santé est pour l'instant défavorable à la coercition) mais nul doute que le CNOM saura utiliser au mieux ses importants moyens financiers et institutionnels.

La suite au prochain episode !

 

NB : le SNJMG propose aux jeunes médecins généralistes un fil d'info sur Internet consacré à ce dossier.

A bientôt ! 
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L'Ordre reste sourd aux demandes des étudiants et jeunes médecins

L’ensemble des structures représentatives des étudiants et jeunes médecins (ANEMF, CSMF-jeunes médecins, ISNAR-IMG, ISNIH,  ISNCCA, ReAGJIR, SNJMG) ont constitué un front uni pour s'opposer aux recommandations sur l'installation des jeunes médecins, émises le 29 mai dernier, par le Dr Legmann, président du CNOM.

 

Lors de la commission jeunes du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) du 7 juin 2012, le Dr Legmann, président du CNOM, s’est engagé auprès des structures "jeunes" à présenter une résolution à l’ensemble de son Bureau revenant sur ces recommandations. Dans cette résolution, il s’engageait à substituer les recommandations par des mesures non coercitives, préalable nécessaire à un travail en concertation avec les structures "jeunes".

En guise de décision finale, le CNOM s'est contenté de présenter une résolution instaurant un "moratoire" sur ces recommandations jusqu'à mi octobre 2012, une résolution intermédiaire et on ne peut plus floue, qui en revanche, ne répond toujours pas à la question de l'organisation des soins.


Cette résolution ne correspond nullement à l'engagement pris du CNOM le 7 juin 2012. Les structures jeunes sont déçues et se sentent trahies ; la relation de confiance qui existait jusque là avec le CNOM est sérieusement entachée.

Les structures "jeunes" maintiennent donc leur totale opposition, de fond et de forme, aux recommandations de l'Ordre sur l'installation des jeunes médecins.

 

 

Pour l’ANEMF, Karim ADOUANE, Président.

Pour la CSMF-JM, François-Charles CUISIGNIEZ, Président.

Pour l’ISNAR-IMG, Emmanuel BAGOURD, Président.

Pour l’ISNCCA, Julien ADAM, Président.

Pour l’ISNIH, François PETITPIERRE, Président.

Pour ReAGJIR, Aude MAINGUY, Présidente.

Pour le SNJMG, Alexandre HUSSON, Président.

Lettre ouverte du SNJMG aux membres du Conseil National de l'Ordre des Médecins

Chers Consoeurs, Chers Confrères,

Nous vous adressons ce courrier au sujet des dernières propositions émises par votre conseil sur l'accès aux soins.

Comme vous le savez, toutes les structures représentant les futurs et jeunes médecins ont manifesté leur opposition aux propositions concernant l'installation des médecins. Elles ont constitué un front uni et ont obtenu l’engagement du président de l'Ordre et de son secrétaire général à présenter devant votre conseil une résolution visant à remplacer ces propositions par d’autres, non coercitives, élaborées en concertation avec les structures de futurs et jeunes médecins.

L'abandon des propositions émises le 29 mai 2012 s'avère nécessaire puisque, comme le SNJMG l'a déjà rappelé, elles sont clairement discriminatoires envers les jeunes médecins.

Par ce caractère discriminatoire, elles marquent une rupture d'égalité entre médecins dont l'Ordre devrait être le garant. A ce titre, elles sont susceptibles d'une action auprès de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE).

Le SNJMG vous rappelle qu'à l'occasion de la campagne présidentielle, il a émis toute une série de propositions concernant l'accès aux soins. Nous sommes prêts à en discuter avec vous dès l'abandon de vos propositions discriminatoires.

Nous comptons sur votre bon sens pour faire sortir de l’impasse l'institution ordinale en particulier, et la profession médicale en général.

Bien confraternellement.

Pour le Bureau National du SNJMG

Alexandre Husson

Facultés de Médecine : les "faux pas" du nouveau président de la conférence des doyens

Le Quotidien du médecin a publié le 14 juin 2012 le premier entretien avec le Pr Perrotin, suite à son élection à la présidence de la conférence des doyens des facultés de médecine.

 

Alors que toutes les organisations d'étudiants et d'internes de médecine viennent de condamner la dernière proposition du Conseil National de l'Ordre des Médecins sur l'exercice professionnel des jeunes médecins, le Pr Perrotin, chef du service de réanimation au CHU de Tours, se dit en accord avec cette proposition : « Je fais partie des doyens qui sont favorables à un devoir de service public de deux à trois ans vis-à-vis de la nation ».

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, dénonce dans ce discours un appel à la coercition sur les jeunes médecins alors que cette politique a montré son inefficacité à l'étranger.

 

 Qui plus est, dans cet entretien, le Pr Perrotin, qui se présente en défenseur de l'enseignement au lit du malade, se prononce pour les QCM et l'informatisation des épreuves d'entrée pour l'internat de médecine (ECN) d'ici 2015.

 

La déshumanisation de la formation des médecins et la prolongation des études médicales par un service public (alors que les jeunes médecins s'installent de plus en plus tardivement), sont-ils compatibles avec une politique de santé publique au service de la population ? Ces idées sont elles partagées par la majorité des doyens de facultés de Médecine ?