Amendement

Les représentants des jeunes médecins et le ministère de la Santé, sont tombés d'accord ce jour, sur la rédaction d'un amendement qui sera déposé demain à l'Assemblée Nationale;
Si c'est amendement est voté, les mesures de déconventionnement ou de non conventionnement seront exclues. De plus pour favoriser une meilleure répartition des professionnels de Santé sur le territoire, les solutions incitatives seront favorisées.

Ces solutions seront étudiées lors des États Généraux de l'offre de soins, auxquels seront associés les jeunes médecins. Ces derniers valideront les mesures proposées.
Ce serait un fait historique, les jeunes médecins participeraient pour la première fois à l'avenir du système de soins.

Nous sommes en finale , il reste un point à marquer, le vote de cet amendement.
Après, il faudra tous se mettre au travail pour mettre en application nos propositions.


La mobilisation continue

Les actions locales portent leur fruit.
La mobilisation mercredi dernier Place de la Concorde et à l'assemblée Nationale, a permis une rencontre entre les jeunes médecins rprésentés par l'ANEMF, l'ISNIH et le SNJMG  et le président de l'Assemblée Nationale, M. Accoyer.
Les deux parties sont tombées sur une chose : l'urgence sont les zones sous médicalisées.
Pourquoi alors prévoir des mesures uniquement sur les zones dites surmédicalisées ?

Il faut poursuivre la mobilisation.
Une grande manifestation nationale est prévue mercredi après midi à 14 h à Montparnasse.
Tous les citoyens sont appelés à venir défendre le système de soins.

Succès


12 OCTOBRE 2007 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Plus de 10 000 étudiants et internes en médecine de toute la France, rejoints par d’autres professions de santé, ont participé à la manifestation du jeudi 11 octobre

Aux portes du Ministère de la Santé, la délégation a demandé le retrait des articles 32 et 33 du PLFSS.


Le projet Bachelot : un dispositif inadapté

La France souffre déjà d’un manque de médecins dans les territoires ruraux et d’ici trois à cinq ans  dans les zones urbaines: les départs massifs à la retraite des médecins actuellement en exercice, en contraste avec le faible nombre de jeunes médecins, amputera douloureusement l’offre de soins.

Cette situation est la conséquence d’une gestion aveugle de l’offre de soins se limitant à des objectifs comptables. Les erreurs passées se poursuivent, avec à présent des mesures coercitives allant jusqu’au conventionnement sélectif.
Les effets pervers des mesures envisagées par le Ministère sont déjà connus : les pays voisins qui les ont appliquées ont vu s’accentuer la pénurie médicale.

Les jeunes médecins de France, conscients de la situation alarmante, demandent que soit ouverte une vraie réflexion sur l’organisation des soins et l’aménagement du territoire. Aucune urgence ne justifie de sacrifier cette réflexion. Prenons le temps du diagnostic et du choix des traitements plutôt que de mettre en danger l’accès de tous à des soins de qualité.

En l’absence de la Ministre des Sports et de la Santé, les représentants des Jeunes Médecins de France ont été reçus par ses conseillers, qui n’ont manifestement pas pris la mesure du mouvement et n’ont formulé aucune nouvelle proposition.

Un rendez-vous est prévu avec la Ministre le lundi 15 octobre au matin avec à l’ordre du jour l’ouverture des Etats Généraux de la Santé.

Les représentants des Jeunes Médecins de France se rendront au Ministère, mais posent en préalable absolu des discussions la suppression des articles 32 et 33 du PLFSS 2008. Le maintien de ces articles rendrait de facto ces Etats Généraux sans objet.

Une conférence de presse sera organisée à l’issue de cette rencontre
lundi 15 octobre à 13h45
Salle du Conseil – Hôpital Européen Georges Pompidou
Accès principal - 20, rue Leblanc 75 PARIS 15ème

EN ATTENDANT LES JEUNES MEDECINS DE FRANCE CONFIRMENT LEUR APPEL
A LA GREVE NATIONALE A PARTIR DU 15 OCTOBRE 2007

Grève Totale

Les jours qui vont suivre, seront décisifs.
La démonstration de force de jeudi dernier doit être amplifiée par un très large mouvement de grève totale dès lundi.
Il faut montrer notre mobilisation pour faire reculer le gouvernement sur le PLFSS 2008.
Tout le monde sait que notre mouvement n'est pas un mouvement corporatiste mais bien pour le bien de nos concitoyens.
Toutes mesures désincitatives ne feraient qu'aggraver la situation et seraient un remède pire que le mal.
Aujourd'hui déjà sans de telles mesures, les jeunes médecins ne sont plus attirer par l'exercice libérale source de trop de contrainte.
Il est nécessaire de mettre en place une véritable politique incitative, dans le cadre d'une politique d'aménagement du territoire cohérente.

Votre avenir, celui de notre système de santé et de nos patients se jouent aujourd'hui.
A vous de montrer votre volonté de le construire


fabien quédeville

Manifestation Nationale

Nous appelons touts les généralistes hospitaliers et libéraux  à venir manifester contre le projet de conventionnement sélectif du gouvernement

Pour une santé solidaire, contre une médecine à deux vitesses

Jeudi 11 octobre 14 h à la Gare Montparnasse

Motivez vos confrères

ASSEMBLEE GÉNÉRALE LE 8 OCTOBRE


Chers collègues, chers amis,
 
Après la journée d'action nationale vendredi dernier, qui a été un véritable succès grâce à votre mobilisation massive, une nouvelle Assemblée Générale se tiendra :
 
LUNDI 8 OCTOBRE A 20 HEURES
A LA FACULTE DE MEDECINE DES SAINT-PERES
AMPHITHEATRE BINET
Vous êtes tous attendus !
Mobilisez les internes, chefs et externes autour de vous !
 
 
Pour les problèmes dans vos hôpitaux (assignations abusives, pressions etc.) vous pouvez contacter les référents locaux ou le syndicat.
 
Un mouvement de grande ampleur s'organise  !!!
 
Restez mobilisés et solidaires !!!
 
Le Comité de l'Internat.

Quand Madame Bachelot se trompe dans les chiffres

Roselyne Bachelot a donné quelques exemples de problème de répartition de médecins : il n'y a plus un seul pédopsychiatre en Lozère,  et seuls 2 ophtalmologistes exercent encore en Haute-Marne.

Il suffit de regarder sur les pages jaunes et sur les données du Conseil de l'ordre

Résultat :

3 pédopsychiatres en Lozère

7 ophtalmologistes en Haute Marne


Étonnant non ?

Les représentants des étudiants et jeunes médecins en grève seront reçus au Ministère de la Santé

   





Les représentants des étudiants et jeunes médecins en grève,
seront reçus au Ministère de la Santé





    Les quatre organisations, ANEMF, ISNIH, ISNCCA, SNJMG, à l'origine du mouvement unitaire de grève des jeunes médecins, poursuivent leur mobilisation contre les mesures de déconventionnement planifiées par le ministère de la Santé qui menace l'égalité d'accès aux soins pour tous.
   
    Mme Bachelot, Ministre de la Jeunesse et des Sports, mais aussi de la Santé, a fait le choix d'un marathon de rencontres individuelles avec chaque organisation.
Dans l'optique d'un dialogue constructif au service des patients, l’ANEMF, l’ISNIH, l’ISNCCA et le SNJMG se rendront donc au ministère pour exposer à quatre reprises leurs revendications communes.
    Cette démarche laborieuse conduira, nous en sommes certains, à une réunion commune de l'ensemble des jeunes médecins.
   
    Cette dernière devrait avoir lieu la semaine prochaine, si Madame Bachelot consent enfin à faire de la Santé des Français une priorité temporelle.





Contact presse :
Charles MAZEAUD, Président de l’ANEMF, 06 77 66 94 78
Fabien QUÉDEVILLE, Président du SNJMG,  06 67 30 27 27
Pierre LOULERGUE, Président de l’ISNCCA 06 64 02 67 23
Olivier MIR, Président de l’ISNIH 06 30 73 90 79

réunion ministère

LETTRE D'INFORMATION DU SYNDICAT NATIONAL DES JEUNES MEDECINS GENERALISTES

Bonjour

C'est donc ce vendredi 5 octobre 2007, la première journée de grève nationale des futurs et jeunes médecins contre les projets du gouvernement en matière de démographie médicale (NB : la grève des gardes, astreintes et continuité de services se poursuivant depuis le 27 septembre 2007).

Depuis le début de la mobilisation, le gouvernement s'emploie à casser la dynamique du mouvement.

D'une part, il se borne à nier la réalité d'une remise en question effective de la liberté d'installation tout en faisant passer implicitement la mobilisation des futurs et jeunes médecins pour une réaction purement corporatiste.
Usant ce cette rhétorique, la ministre de la Santé a adressé lundi un courrier aux directions d'hôpitaux et aux chefs de service hospitaliers pour convaincre la hiérarchie hospitaliere que les externes, internes/FFI, chefs de clinique, assistants et attachés n'ont rien compris au projet du gouvernement.

D'autre part, il tente de rompre l'union des futurs et jeunes médecins. Dès le lendemain de l'allocution du Président de la République, le ministère de la Santé a essayé de "débaucher" telle ou telle organisation pour des négociations séparées. Dernier exemple en date, la ministre de la Santé a accepté le principe d'une rencontre avec toutes organisations nationales de futurs et jeunes médecins à la condition de les avoir rencontré préalablement les unes après les autres. Ainsi, elle recevra demain l'ISNIH puis l'ANEMF après avoir reçu ce jour l'INSCCA puis le SNJMG.

L'ISNCCA comme le SNJMG sont restés fermes sur la position adoptée collègialement par les organisations nationales de futurs et jeunes médecins :
- retrait du PLFSS de la proposition rendant possibles des mesures négatives à l'installation voire des déconventionnements,
- grande négociation sur la démographie médicale (de la formation médicale jusqu'aux modalités d'exercice) dans laquelle toutes les organisations nationales de futurs et jeunes médecins auraient leur mot à dire et disposeraient d'un droit de veto

La ministre a répondu à la délégation du SNJMG qu'elle s'engageait à ce qu'aucune mesure négative ne puisse être prise mais elle n'a pas infirmé que le risque théorique de telles mesures existait bien. D'autre part, elle a dit sa volonté de faire participer activement les organisations de futurs et jeunes médecins à la négociation sur la démographie mais elle a également reconnu qu'elle ne disposait pas encore des moyens juridiques d'y parvenir. Autrement dit : vos craintes sont théoriquement fondées mais, croyez moi sur parole, elles ne se réaliseront pas...

La journée de vendredi doit donc etre une réponse claire au gouvernement : les futurs et jeunes médecins sont unis et mobilisés contre l'actuel projet de PLFSS en matiere de démographie médicale, projet assurément inefficace et probablement contre productif comme le signalait mardi 02 octobre, l'ancien directeur des Hopitaux, Jean de Kervasdoué.

C'est maintenant que les futurs et jeunes médecins doivent faire pression car ils ne disposent d'aucune assurance sur l'avenir...

Rappel : tous les jeunes généralistes hospitaliers sont appelés à la grève et à la mobilisation ce vendredi, y compris les internes de médecine générale en stages ambulatoires (SCP ou SASPAS) !

A bientôt

Bon sens !!

02/10/2007 La Croix

<<On ne forcera jamais un médecin à s'installer là où il ne veut pas
aller>>

Pour l'ancien directeur des hôpitaux, limiter la liberté
d'installation ne permettra pas de réduire les disparités
géographiques

La Croix : Face à la pénurie, est-il devenu aujourd'hui indispensable
de limiter la liberté d'installation des médecins généralistes ?
Jean De Kervasdoué : C'est typiquement une fausse bonne idée. D'abord
parce qu'il n'y a pas vraiment de pénurie. La France a la plus forte
densité de médecins de son histoire et du monde. C'est vrai qu'ils
sont plus nombreux dans les villes de faculté de médecine et aux
alentours.

Ailleurs, il n'y a pas beaucoup de médecins mais il n'y a pas non plus beaucoup de
patients. C'est la conséquence du mouvement de désertification que
connaissent les zones rurales. Mais il y a aussi un déséquilibre
structurel lié à l'organisation des facultés de médecine qui remonte à
des temps très anciens, et qui fait qu'il y a plus de facultés dans le
sud que dans le nord de la France. Au fond, la carte d'implantation
des médecins, en pourcentage relatif, n'est pas très éloignée
aujourd'hui de celle de 1900.

Doit-on néanmoins, comme le suggère le chef de l'État, empêcher les
médecins de s'installer dans les zones où ils sont déjà trop
nombreux ?
Je ne crois pas à ce type de mesures. Non pas parce qu'il s'agirait de
défendre le sacro-saint principe de la liberté d'installation comme le
font les syndicats de médecins, empruntant un discours de combat
totalement dépassé qui remonte aux années 1930, mais par pragmatisme.
C'est une mesure qui ne marche pas. Il existe déjà un numerus clausus
à l'installation pour les pharmacies depuis 1941 et je ne sache pas
que cela ait abouti à un quelconque rééquilibrage territorial dans
leur implantation.

Par ailleurs, cette mesure existe en Allemagne et l'expérience a
montré qu'elle ne permettait pas de réduire les inégalités. Quand un
médecin ne peut pas s'installer dans la région où il le désire, il
travaille quelques années à l'hôpital en attendant de pouvoir le
faire. À moins d'être dans un système de planification totalitaire, on
ne pourra jamais forcer quelqu'un à s'installer là où il ne veut pas
aller. C'est une mesure qui, à mon sens, comporte plus d'inconvénients
que d'avantages.

Lesquels ?
Cela risque de détourner encore plus les étudiants de la médecine
générale. Or la question cruciale aujourd'hui, c'est celle-là.
Actuellement, les étudiants préfèrent redoubler pour pouvoir faire une
spécialité plutôt que devenir généralistes. On ne pourra régler le
problème du nombre global de médecins généralistes que si on leur
accorde la même rémunération que les spécialistes. Un mouvement de
convergence avait été amorcé, qui a été interrompu. La différence est
aujourd'hui d'autant moins justifiée que le nombre d'années d'études
est le même.

Comment expliquer que les primes à l'installation pour attirer les
médecins dans les régions désertées n'aient pas fonctionné ?
Parce que ce n'est pas une question de rémunération. Les médecins qui
exercent dans ces zones gagnent plutôt mieux leur vie qu'ailleurs.
C'est moins une question de revenus que de conditions de travail.
Pourquoi ne pas imaginer, comme en Angleterre ou en Irlande, des
cabinets groupés avec un dentiste, une infirmière, un kiné...

Il faut avoir de l'imagination, être positif, plutôt que d'imaginer
des mesures contraignantes. D'autant que dans la hiérarchie des
problèmes de notre système de santé, il y a des questions à mon sens
plus importantes à régler que celles-là.

À quoi pensez-vous ?
À la place du généraliste dans le système de soins, à sa rémunération,
qui ne doit pas être forcément et entièrement liée à l'acte, à
l'exercice de groupe. La profession de généraliste est dévalorisée en
partie parce que la réforme de 2004, malgré l'instauration du médecin
traitant, a été incapable d'aller jusqu'au bout dans la définition du
rôle du médecin généraliste. Et que l'ensemble des cliniciens
(généralistes pédiatres, psychiatres...) continuent à être moins bien
rémunérés que les spécialités techniques.

Je regrette la myopie budgétaire des gouvernements successifs. Il y a
depuis toujours sur ces sujets une très mauvaise compréhension de la
classe politique, soit parce qu'elle est sensible au discours
corporatiste de la profession, soit par méconnaissance de ce secteur.

RECUEILLI PAR CÉLINE ROUDEN