Mouvement du 5 octobre 2015

 
 
Le mouvement de protestation contre la Loi de Santé débuté à l'automne 2014 se poursuit en l'absence de satisfaction des revendications portées par les professionnels de Santé.
 
Une nouvelle journée d'action plurisyndicale, sous forme de grève et/ou de manifestations, est prévue ce lundi 5 octobre 2015. 
 
Les adhérents du SNJMG et plus largement tous les jeunes médecins qui souhaiteront s'y associer sont toujours couverts par le préavis illimité de grève déposé le 23 mars 2015, qui reste valable en l'absence de prise en compte de nos revendications (Cf.pièce jointe ci dessous).   

Au delà de ce préavis, le SNJMG met à la disposition des internes et des remplaçants en Médecine Générale une fiche de conseils pratiques pour la participation au mouvement.

 
Toutefois le SNJMG se désolidarise par avance de toute action violente qui aboutirait à des atteintes à l'intégrité physique de personnes ou à des dégâts matériels.
 
La suite à donner au mouvement sera l'un des sujets débattus par l'Assemblée Générale du SNJMG à l'occasion des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes qui auront lieu le 21 novembre prochain à Paris.  
 
 
 
Préavis de grève illimité :
 
 
 

IMG : Rentrée et choix de stages 2015-2016

Le SNJMG souhaite une bonne rentrée à tous les Internes de Médecine Générale !

Pour tout savoir sur cette rentrée 2015, le SNJMG a publié un billet d'information sur le réseau inter-med.net

Nous avons aussi édité sur notre site Internet un web diaporama de présentation de l'internat de Médecine Générale à destination de la nouvelle promotion 2015 d'IMG et nous organisons deux réunions sur Paris :

- le 23 septembre 2015 à 20h : une réunion d'accueil et d'information des nouveaux internes sur l'internat de Médecine Générale (Intervenant : Mr Cerqueira - Revue Prescrire)

- le 08 octobre 2015 à 20 h ; une réunion d'informations et conseils sur comment choisir son premier stage d'IMG à Paris (Intervenant : Pr Jaury - Coordination du DES de MG en Ile de France)

A bientôt

Démographie médicale, l’amendement de trop !

 

Manifestement la politique de santé est le continent noir de nos hommes politiques. On a beau expliquer et ré-expliquer, ça ne rentre pas... Et chacun y va donc de son petit couplet soi-disant de « bon sens », qui n’est autre qu’un aveu d’ignorance de la complexité de la situation, des problématiques et des solutions à apporter.

C’est ainsi que le serpent de mer de la coercition à l’installation des médecins revient régulièrement sur le tapis soit à l’Assemblée soit au Sénat. Il faut dire que l’absence d’une ligne politique cohérente de la part de l’exécutif dans le domaine de la santé est sans doute responsable de telles « initiatives » parlementaires intempestives.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) en a eu une nouvelle preuve la semaine dernière, suite à la visite du Président de la République à Vesoul et à son discours sur la santé dans le cadre de la ruralité. Prétendre traiter le problème de la démographie médicale par le saupoudrage de quelques maisons de santé sur le territoire, sans certitude de disposer des professionnels de santé pour les faire fonctionner, tout comme miser sur des contrats d’engagement de service public (CESP) à l’éthique douteuse (discrimination des étudiants sur leur origine sociale) et au résultat incertain, tout ceci n’est guère à la hauteur.

 

La nature ayant horreur du vide, comment s’étonner du geste désespéré de certains élus locaux qui, pris de panique, décident de se tirer une balle dans le pied ? C’est ainsi que le sénateur du Doubs, Jean-François LONGEOT, suivant l’exemple d’illustres prédécesseurs, a lui aussi réinventé la poudre : le non-conventionnement des médecins en zone «surdotée ».

Dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi de Santé, il a proposé au vote un amendement à l’article 12 quater A  ainsi libellé : « Dans les zones, définies par les agences régionales de santé en concertation avec les organisations syndicales représentatives des médecins au plan national, dans lesquelles est constaté un fort excédent en matière d'offre de soins, le conventionnement à l'assurance maladie d'un médecin libéral ne peut intervenir qu'en concomitance avec la cessation d'activité libérale d'un médecin exerçant dans la même zone.»

On cherchera avec intérêt dans la réalité les zones « avec fort excédent » de médecins généralistes… Il faudra bien qu’un jour sénateurs et députés lisent l’Atlas de Démographie Médicale de l’Ordre des Médecins pour découvrir la situation : ces zones « surdotées » n’existent plus depuis plusieurs années, la chute des effectifs de médecins généralistes étant générale sur le territoire et, bien loin des clichés éculés, le premier désert médical est aujourd’hui l’Ile-de-France.

Effet garanti de la mesure ! En tout cas sur la fuite des étudiants en médecine ! Pour ne pas être pris au piège coercitif annoncé par de tels signaux, ils choisiront logiquement d’autres carrières que l’installation en médecine générale.

 

Le plus dramatique c’est que les vraies solutions sont déjà bien connues, et décrites dans différents rapports restés sans suite, mais le courage politique de réformer réellement le système de santé semble manqué.

Rappelons les propositions déjà exprimées par le SNJMG, résumées autour de 3 axes.

 

1.   Rendre attractive la médecine générale pour les étudiants, ce qui suppose de corriger d’urgence les éléments de dévalorisation symbolique par rapport aux autres spécialités :

-       nombre et place des enseignants de médecine générale dans les facultés,  

-       durée de l’internat,

-       perspectives professionnelles et universitaires,

-       discriminations tarifaires.

 

2.   Favoriser l’installation, ce qui impose de rapidement : 

-       sécuriser l’exercice libéral conventionné par une véritable protection sociale,

-       supprimer des tâches administratives afin de libérer du temps médical,

-       reconnaître et rémunérer le rôle de synthèse et de coordination du médecin généraliste,

-       flécher des dotations conventionnelles pour moderniser le fonctionnement des cabinets.

 

3.   Encourager une répartition géographique adéquate, avec comme outils :

-       une découverte de la diversité des territoires grâce aux stages d’externes et aux semestres d’internat,

-       une information précise, actualisée et accessible sur les besoins en santé des territoires,

-       un accompagnement facilitateur, logistique et financier des projets portés par des professionnels de santé, 

-       une majoration spécifique des dotations structurelles pérennes dans les zones en difficulté afin d’y développer les fonctionnements les plus efficients possibles, qui pourront reposer, selon la situation locale, sur l’initiative libérale ou sur le salariat.

 

Mais attention ! Qu’un seul de ces trois piliers manque et ce sera la catastrophe. En effet, les mesures incitatives de répartition ne pourront porter des fruits que si les étudiants sont suffisamment nombreux à choisir d’exercer la médecine générale. Bien entendu toute mesure coercitive aboutira à l’effet inverse. Pour arroser la France entière, encore faut-il qu’il y ait de la pression dans le tuyau !

Le SNJMG invite le Sénateur LONGEOT et les autres responsables politiques à venir rencontrer les jeunes généralistes lors de leurs Assises Nationales le samedi 21 novembre et notamment à participer à la table ronde intitulée « Politiques et jeunes médecins : un dialogue de sourds ? »…

 

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

 

Pétition contre Servier… et plus !

 

Dès la publication du "Manifeste des 30 médecins, philosophes et personnalités engagées" exhortant "les professionnels de santé à reconsidérer leurs liens avec le groupe pharmaceutique SERVIER", le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a souhaité s’y associer, notamment par la signature de son président et celle de nombreux adhérents.

 

Engagé sur ce dossier depuis 2011, le SNJMG exige bien entendu l’indemnisation sans tergiversations des victimes du MEDIATOR, mais aussi que soient tirées toutes les conclusions de ce drame sanitaire. Car la problématique de la manipulation dans le domaine de la santé s’étend au-delà du cas particulier de ce laboratoire.

 

Dernier exemple mediatique en date : le site Mediapart a révélé le 9 juillet 2015 qu'une application médicale pour smartphones lancée par une filiale du laboratoire Merck permettait d'enregistrer le comportement des médecins afin de leur délivrer des publicités ciblées.

 

L'industrie pharmaceutique prend en effet soin d'entretenir des liens d'intérêt non seulement avec les médecins, mais aussi avec toutes les parties prenantes du système de santé, notamment les patients (personnalités, associations) et les institutions (para) publiques. 

 

Ainsi le Journal du dimanche révélait le 9 août 2015 l'existence d'un partenariat entre des caisses d'assurance maladie, des mutuelles, des ARS, des structures de PMI et le laboratoire GSK pour un logiciel permettant de connaître la couverture vaccinale à l'échelle d'une ville ou d'un quartier. Cette expérience, baptisée CartoVaccins® (marque déposée pour la France par GSK en 2011) concernait au départ le vaccin contre la rougeole, dont l'un des deux commercialisés en France est... un produit GSK.

 

Alors que les vaccins constituent un réel enjeu santé publique, et qu'ils ont pu à plusieurs reprises susciter la suspicion d'une partie de la population, comment les institutions sanitaires françaises peuvent-elles laisser s'instaurer une telle privatisation de la politique de santé sans même y discerner le moindre problème ?

 

Notons que le ministère de la Santé n’a toujours pas accédé à la demande de l'association FORMINDEP, que nous soutenons, de dénoncer le rapport « Dhumeaux » concernant les traitements de l’hépatite C en raison des conflits d’intérêts de ses rédacteurs.

 

Le SNJMG invite tous les acteurs du monde de la Santé à prendre conscience de ces tentatives de manipulation, à les refuser dans leur quotidien, à agir pour changer les comportements.

 

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Elections URPS - Médecins 2015 : Quels enjeux ?

 

Du 5 au 12 octobre prochains les médecins installés sont appelés à élire leurs représentants aux Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS).

 

De quoi s’agit-il ?

Créées par la loi HPST de Juillet 2009 (sur le modèle des anciennes Unions Régionales des Médecins Libéraux issues des Ordonnances Juppé), les URPS sont des assemblées représentatives des professionnels installés non-salariés des différents métiers de la santé. Interlocutrices officielles des Agences Régionales de Santé (ARS), les URPS participent à l’évaluation, l’amélioration et l’organisation des politiques de santé à l’échelle de la région, contribuant ainsi à contrebalancer les dérives technocratiques par une expérience du terrain (Pour en savoir plus : infos pratiques)

Au-delà du rôle de proximité essentiel des futurs élus, les résultats à ces élections professionnelles servent aussi de base pour déterminer la représentativité des syndicats médicaux « seniors » au niveau national.

Au moment où le visage final de la Loi de Santé reste incertain et où vont s’ouvrir des négociations pour une nouvelle Convention Médicale qui durera 5 ans, l’enjeu est donc crucial.

 

Comment les syndicats « juniors », et notamment le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), peuvent-ils agir sur ce levier qui conditionne l’avenir de notre métier et de notre système de santé ? La chose n’est pas aisée car les statuts actuels des URPS excluent de ce scrutin tous les médecins remplaçants, même thésés. L’argument avancé pour cette relégation est la mobilité des remplaçants et leur absence d’implantation locale fixe. Ce raisonnement ne nous semble ni exact ni légitime, car les médecins remplaçants dès lors qu’ils sont immatriculés en tant que professionnels libéraux ont pour adresse professionnelle celle de leur domicile, laquelle est d’ailleurs prise en compte pour leur faire payer la contribution économique territoriale (CET)… Le SNJMG réclame un amendement à la Loi de Santé pour modifier les statuts des URPS afin que les médecins remplaçants thésés puissent de façon logique y être électeurs et éligibles.

Dans les conditions réglementaires actuelles, l’implication des syndicats « juniors » est donc forcément limitée. Cependant le SNJMG n’a pas l’habitude de céder à la facilité et nous n’entendions pas pour notre part botter en touche. En effet le destin de la Médecine Générale pour ces 5 prochaines années est en jeu.

 

Le SNJMG a étudié soigneusement le choix qui nous est proposé :

  • Le passif est lourd du côté de la CSMF et du SML, signataires de la convention de 2005 qui a aggravé le décrochage de la médecine générale par rapport aux autres spécialités. Rayée d’un trait de plume, l’option médecin référent a été remplacée par un médecin généraliste « traitant » sans moyens, tandis que toutes les autres spécialités bénéficiaient dans le même temps de l’ouverture de différentes majorations (« C2 », « Majoration Provisoire Clinique » à 2 €, « Majoration de Coordination Spécialiste » à 3 € ou « Dépassement Autorisé » récompensant le contournement du parcours de soins …) Résultat logique : entre 2005 et 2011 la croissance des honoraires des médecins généralistes s’est limitée à 2 %, bien en-dessous de l’inflation, alors qu’elle a été de 11 % pour les autres spécialités… 

 

  • Autre syndicat polycatégoriel, la FMF avait pu sembler progressiste en reprenant l’idée du SNJMG d’un « secteur unique revalorisé ». Malheureusement la FMF promeut en fait le principe des dépassements d’honoraires généralisés, prend la défense du président de la CARMF quand il met en péril l’intérêt des médecins de secteur 1 en voulant supprimer l’ASV, et finalement conclut une alliance électorale avec l’UFML, organisation aux nombreux participants poujadistes dont les valeurs sont totalement incompatibles avec celles du SNJMG (Cf. ci-dessous).

 

  • UFML, Union Collégiale (UC), FML et autres… Les syndicats, associations et autres groupuscules ultra-libéraux fleurissent sur le terreau de la colère si légitime des médecins. Très forts pour la critique et la caricature souvent malodorante, ils se révèlent moins inspirés quand il s’agit de proposer une alternative crédible. Le programme de l’UC tient sur son site en seule une phrase : « on y va pour tout casser »… Est-ce vraiment à la hauteur des enjeux de notre profession ? Beaucoup plus prolixe, l’UFML crie au loup sur tous sujets, fait feu de tout bois, se bat même contre des moulins à vent, semblant découvrir par exemple que « la politique de santé est de la responsabilité de l’Etat »  et s’en offusquant, puis demandant dans sa logique ultralibérale la suppression des rémunérations conventionnelles pour un retour au paiement à l’acte exclusif, prétendant bien sûr que l’UFML ferait mieux que les syndicats « classiques » en passant sans difficulté la consultation à au moins 45 euros, appelant de façon irresponsable les médecins à un déconventionnement suicidaire, laissant écrire sur son site que l’affiliation à la Sécurité Sociale ne serait plus obligatoire en France ce qui est complètement faux, affirmant sans hésitations être « la seule structure à ne JAMAIS avoir fait d’erreur d’analyse » tout en faisant semblant de ne pas comprendre les nuances qualitatives (souvent plus élaborées) des autres syndicats. Il faut dire que de nuances il n’y a guère dans ce discours démagogique qui vise à séduire le plus grand nombre en s’appuyant sur la caricature et la désinformation. Dans quel but ? On comprend en relisant l’historique de ce mouvement, réalisé par l’UFML elle-même, qu’il s’agit avant tout de voler au secours du secteur 2 !!!  Ce combat n’est pas celui des généralistes, qui ont tout à perdre en cas de victoire de ce "projet". Rassurons-nous, car derrière le masque inquiétant du fanatisme idéologique des concessions sont toujours possibles, puisque la clinique du président de l’UFML pratique bien le tiers-payant et « est conventionnée avec la plupart des mutuelles complémentaires »…

 

 

  • Il semble que le Syndicat de la Médecine Générale (SMG) ait fait le choix de rester à l’écart du processus électoral. Le SNJMG regrette l’absence du SMG qui va manquer au débat d’idées. Pour mémoire, en 2010 lors des précédentes élections, le SNJMG avait participé à des listes communes « SMG-MGF-SNJMG ».

 

Après examen de cette « offre électorale », le Comité Directeur du SNJMG a jugé que les revendications exprimées par le syndicat MG-France étaient à ce jour les plus compatibles avec les valeurs et la plate-forme syndicale du SNJMG.

 

Le Comité Directeur a donc décidé de donner suite à la proposition de MG-France d’intégrer des personnalités issues du SNJMG sur certaines de ses listes :

  • Procope PANAGOULIAS (Trésorier national) en Ile-de-France,
  • Pierre MARTIN (Président d’honneur) et Théo COMBES (Président sortant) en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon (future « Occitanie »).

 

Le SNJMG appelle aussi les autres structures constitutives du Front Généraliste à rester fidèles à leurs valeurs et à se positionner utilement pour qu’avance la cause de la Médecine Générale.

Toutes celles et tous ceux qui ont lutté depuis des mois contre la maltraitance subie quotidiennement par les médecins généralistes doivent rester mobilisés et transformer l’essai grâce à leur vote. L’objectif est de peser suffisamment fort pour que la nouvelle Convention donne enfin la priorité à la Médecine Générale, en termes de reconnaissance, de moyens et d'indépendance.

C’est loin d’être acquis, car les syndicats polycatégoriels, devant ménager ceux qui profitent depuis trop longtemps du système actuel grâce à des actes mieux cotés et/ou des dépassements d’honoraires, feront tout pour maintenir le statu quo et empêcher une si effrayante victoire des défenseurs de la Médecine Générale, n’hésitant bien entendu pas à manier sans vergogne mensonge et désinformation.

 

Fidèle à ses principes, le SNJMG n’impose jamais de consigne de vote à ses adhérents « Jeunes Installés ». Il convenait toutefois de leur apporter les informations nécessaires pour ce scrutin crucial.  

 

C’est à vous de jouer maintenant !      

 

Elections URPS - Médecins 2015 : Infos pratiques

Présentation des URPS

Créées par la loi HPST de Juillet 2009 (sur le modèle des anciennes Unions Régionales des Médecins Libéraux issues des Ordonnances Juppé), les Unions Régionales de Professionnels de santé (URPS) sont des assemblées représentatives des professionnels non-salariés des différents métiers de la santé. Interlocutrices officielles des Agences Régionales de Santé (ARS), les URPS participent à l’évaluation, l’amélioration et l’organisation des politiques de santé à l’échelle de la région, contribuant ainsi à contrebalancer les dérives technocratiques par une expérience du terrain.

Il existe une URPS pour chacun des 5 métiers de professionnels de santé libéraux concernés (médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes).

Les électeurs des URPS de médecins sont répartis en trois collèges (cf. article R. 4031-27 du CSP) : 
- premier collège : médecins titulaires d’un diplôme, certificat ou autre titre permettant d’exercer la médecine générale la médecine générale ; 
- deuxième collège : médecins titulaires d’un diplôme, certificat ou autre titre relevant d’une spécialité chirurgicale, de la spécialité anesthésie-réanimation et de la spécialité gynécologie-obstétrique ; 
- troisième collège : autres médecins titulaires d’un diplôme, certificat ou autre titre de médecins spécialistes.

NB : Les résultats aux élections URPS permettent aussi de mesurer l’audience des syndicats médicaux dans la perspective d’une nouvelle enquête de représentativité. En effet, seuls les syndicats qui auront atteint le seuil de 10 % des votants, soit chez les généralistes, soit chez les autres spécialistes, pourront être reconnus représentatifs et participer aux négociations de la prochaine convention médicale avec l’UNCAM.

 

Calendrier des élections URPS - médecins :

15 juin : date limite pour la réunion d’installation de la commission d’organisation électorale dont le siège se situe dans les locaux de l’ARS chargée de l’organisation des élections aux URPS (cf. arrêté du 20 mai 2015).

24 juin : avis informant du dépôt des listes d’électeurs dans différents lieux (siège de l’ARS, délégations territoriales, CPAM, etc.) où les listes peuvent être consultées.
Les réclamations éventuelles ou demandes de rectification étaient à déposer au plus tard le 30 juin 2015.
Sont électeurs les médecins libéraux (activité libérale à titre principal) et exerçant, dans les régions concernées, dans le cadre du régime conventionnel (adhésion à la convention nationale signée entre l’assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux). Les conditions d’inscription sur les listes sont appréciées au 1er juin 2015.

24 juillet – 3 août : dépôt des listes de candidats
Aucune modification ne peut être opérée sur une liste après son dépôt.
Un refus d’enregistrement d’une liste peut être contesté entre le 4 et 7 août. La décision sera rendue au plus tard le 17 août.

24 août : publication des listes de candidats
La date de limite de contestation de leur régularité est fixée au 27 août avec transmission des décisions le 10 septembre.

28 septembre – 9 octobre (minuit) : campagne électorale

5 octobre : date limite d’envoi du matériel électoral aux électeurs (bulletin de vote, circulaire de propagande, enveloppe retour, etc.)

12 octobre : date limite du vote par correspondance

16 octobre : dépouillement et proclamation des résultats

NB : Pour les 4 autres catégories de professionnels libéraux (chirurgiens-dentistes, pharmaciens, infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes) qui éliront également leurs représentants aux URPS, le calendrier est décalé. Le dépôt de leurs listes de candidats sera clos le 28 septembre 2015 et la date limite de vote par correspondance a été fixée le 7 décembre 2015.

Pour plus de détails, voir l’instruction de la DSS datée du 22 mai 2015.

 

Conditions pour participer au vote :

Sont électeurs, pour chaque union régionale, les professionnels de santé concernés qui, dans la région, exercent à titre principal leur profession libérale dans le régime conventionnel. Par conséquent, ne sont pas électeurs, les professionnels :

• n’exerçant aucune activité libérale ou ayant cessé de l’exercer (retraités par exemple1 )

• ayant refusé explicitement de se placer sous le régime d’une convention ;

• sous le coup d’une interdiction temporaire ou permanente d’exercer leur profession ou de dispenser des soins;

• ne disposant pas d’un lieu d’exercice permanent et n’exerçant qu’à titre de remplaçant2 ;

• ne disposant que d’un cabinet secondaire dans la région.

Les conditions d’inscription sur les listes, à savoir l’adhésion à la convention avec l’assurance maladie, sont appréciées au premier jour du quatrième mois précédant la date du scrutin soit le 1er juin pour les médecins (le 1er août pour les autres professionnels de santé).

Si ces conditions cessent d’être remplies entre la date de leur appréciation et le jour du vote, la qualité d’électeur est néanmoins conservée. 

 

Modalités de vote :

Les médecins recoivent par courrier postal le matériel de vote, soit :

- une lettre circulaire (ou profession de foi) de chaque liste qui se présente aux élections

- le bulletin de vote de chaque liste

- une petite enveloppe anonyme (pour y glisser le bulletin de  vote)

- une grande enveloppe T (pour le retour de vote)

Pour voter, il faut donc :

- mettre votre bulletin de vote (sans le modifier d'aucun façon sinon il sera considéré comme nul) dans la petite enveloppe

- mettre la petite enveloppe T qu'il faut signer au verso au dessous de votre nom, prénom et adresse professionnelle (à rajouter si absents)

- poster le tout d'ici le 12 octobre 2015 au plus tard, le cachet de la poste faisant foi.

Des hommes politiques irresponsables

 

Un festival d’incompétence, de bêtise et de sexisme a eu lieu mercredi dernier dans les salons feutrés de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat au moment d’aborder, pour un moment de détente sans doute, le sujet de la démographie médicale.

Les amateurs de discussions du café du commerce en liront avec intérêt le verbatim, qui pourrait être drôle si cette parodie de débat, réalisée à contre-emploi par de vénérables membres de la Haute Assemblée, n’était pas financée sur argent public et surtout susceptible de polluer la vraie réflexion que méritent ces sujets importants.

L’énième « solution miracle » d’un conventionnement limité des médecins dans les « zones surdotées » est construite avec naïveté ( ?) sur la base d’idées reçues éculées, très justement corrigées récemment par le Conseil National de l’Ordre.

Quant au rapporteur qui propose cet amendement, il semble ne tirer aucune conséquence de sa « grande surprise » de découvrir dans l’Atlas de la Démographie Médicale 2015 « qu'environ 25% des médecins diplômés renoncent à s'inscrire au tableau de l'Ordre des médecins pour exercer d'autres professions, dans le journalisme ou l'administration par exemple » et veut donc manifestement contribuer à accélérer la fuite des jeunes diplômés loin de l’exercice conventionné.

 

Car ce sont bien les politiques de tout bord qui ont conduit la médecine de proximité dans la crise profonde où elle se trouve actuellement du fait de leurs erreurs stratégiques successives :

  • 1958 : Oubli de la Médecine Générale dans les ordonnances Debré qui créent le système hospitalo-universitaire,
  • 1971 : Instauration du numerus clausus,  mais surtout étiage très bas entre 1985 et 2000,
  • 1980 : Décrochage symbolique et financier entre catégories de médecins via la création du secteur 2,
  • 1993 : Publication de « Santé 2010 », sous la direction de Raymond SOUBIE entouré de nombreux experts, avec une seule idée directrice concernant la démographie médicale : restreindre l’offre médicale prescriptive (MICA, réorientation en santé publique, médecine du travail…),
  • 2005 : Convention entre l’UNCAM, CSMF et SML supprimant les forfaits « médecin référent », instituant un « médecin traitant » sans moyen, tout en accordant aux autres spécialités des « dépassements autorisés » incitant au contournement du parcours de soins,
  • 2007 : Avenant 19, proposé par l’UNCAM, signé par CSMF et SML, interdisant aux spécialistes en Médecine Générale la cotation de la MPC (2 €) et de la MCS (3€) réservées aux 45 autres spécialités,
  • 2012 : Un « pacte territoire-santé » insuffisant, qui au lieu de réformer en profondeur les conditions d’exercice fait du chantage à la protection sociale son principal gadget,
  • 2014-2015 : Un projet de loi de Santé élaboré sans concertation, organisant le dépeçage du métier de médecin généraliste, accroissant ses contraintes comptables et administratives sans tracer aucune perspective pour la modernisation et la sécurisation de l’exercice…

 

Face à ce bilan accablant, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) appelle les politiques à faire preuve de responsabilité et à cesser de brandir des discours simplistes sur un sujet aussi grave.

 

S’ils veulent réellement œuvrer pour la Santé de nos concitoyens en évitant le naufrage de la Médecine Générale, que les politiques se mobilisent donc pour apporter des réponses urgentes à ces questions cruciales :

- la place des soins primaires dans le système de Santé,

- les évolutions nécessaires du modèle économique et social de la médecine conventionnée,

- les moyens indispensables pour une formation initiale et continue de qualité,

- la structuration et le financement de la coordination des soins dans les territoires.

 

Le SNJMG se tient à la disposition des Sénateurs pour leur exposer les tenants et aboutissants de ces problématiques complexes mais essentielles à l’avenir de notre système de Santé.

 

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

 

Conflits d’intérêts en Santé : Un Ministère aveugle et sourd

 

Lorsque fin mars 2015 une enquête du site Mediapart avait révélé la collusion scandaleuse entre experts d’agences sanitaires et industries du médicament, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) était une nouvelle fois monté au créneau pour déplorer le double langage du gouvernement quant aux liens d'intérêts dans le domaine de la Santé.

 

Dans la journée de la publication de ce communiqué de presse, le SNJMG avait été contacté par le cabinet de la Ministre de la Santé qui assurait de sa volonté d’avancer sur le sujet, et  Mme Marisol TOURAINE avait effectivement déposé dès le lendemain un amendement surprise au projet de loi de Santé, imposant aux organismes concernés de contrôler la sincérité des déclarations d’intérêt des professionnels de Santé.

Fallait-il voir dans cet acte un début de remise en cause de la politique trop conciliante des pouvoirs publics vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques ? Malheureusement l’action du Ministère de la Santé semble démontrer le contraire.

 

Alors que les polémiques et les scandales impliquant l’industrie pharmaceutique s’accumulent, Madame Marisol TOURAINE trouve opportun de remettre de ses mains ce lundi 6 juillet au Ministère de la Santé la légion d’honneur à Monsieur Patrick ERRARD, président du LEEM, fédération des entreprises du médicament.

 

Pendant ce temps-là, les affaires continuent … Après le travail de la revue Pratiques sur le dossier Lucentis®/Avastin® concernant le traitement de la Dégénérescence Maligne Liée à l'Age (DMLA), les révélations du Formindep sur les très onéreux nouveaux traitements de l’hépatite C ne semblent guère émouvoir les pouvoirs publics. Après la mise sur le marché du Solvadi® à un prix record, le Journal Officiel du 17 juin 2015 a inscrit au remboursement une seconde spécialité, Harvoni®, au prix de 46.000 € pour 3 mois de traitement. Avec 650 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Assurance Maladie générées en 2014, il convenait bien sûr de s’interroger avec soin sur le rapport coût/efficacité de tels traitements. Or le Ministère a pris ses décisions sur la base du rapport « DHUMEAUX », lequel a été commandé à des experts rémunérés par le laboratoire américain commercialisant le médicament !

 

Décidément les conflits d'intérêts dans le domaine de la Santé coûtent vraiment très cher aux Français. Quand le gouvernement va-t-il enfin ouvrir les yeux et se réveiller ?

 

Le SNJMG s’associe au Formindep dans son interpellation de la Ministre de la Santé pour :

- le retrait du rapport de recommandations « DHUMEAUX », en raison de l’absence de prise en compte des conflits d’intérêts de ses rédacteurs,

- la réévaluation des avis de la Commission de la transparence portant sur les antiviraux à action directe dans l’hépatite C chronique (ASMR et surtout population à traiter),

- une réactualisation des données épidémiologiques concernant l’hépatite C chronique (les évaluations ont été menées sur des données obsolètes),

- une refonte du site transparence.gouv.fr, corrigeant les lacunes identifiées par le Formindep et permettant enfin l’application de la loi Bertrand de 2011 qui prévoyait la publication du montant des conventions,

- une révision complète du fonctionnement du CEPS (Comité Economique des Produits de Santé, chargé d'établir le prix des spécialités remboursables par l'Assurance Maladie) par un amendement de la loi de Santé.

 

Dans l'attente de la réponse de Madame TOURAINE, le SNJMG appelle tous les citoyens à signer la pétition « Mains propres sur la Santé ».

 

 

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com