Prime pour les soignants du 13 novembre : de la démagogie à bon compte ?

COMMUNIQUE COMMUN ENTRE LE SNJMG ET LE SMG 

 

 

 

Vendredi 13 novembre 2015, la France a été endeuillée par une série d'attentats perpétrés à Paris et à Saint Denis.

Tous les commentateurs ont soulignés le dévouement et l'efficacité des forces de l'ordre, des services de secours et des soignants.

 

La ministre de la Santé, et c'est heureux, a annoncé la prise en charge à 100% des soins aux victimes et exprimé sa gratitude auprès des soignants.

 

Mme Marisol Touraine a aussi annoncé le versement d'une prime de 3 millions d'Euros au personnel des hôpitaux de Paris qui ont travaillé pour la prise en charge des victimes des attentats. Or, ce dernier geste est malheureux car il est révélateur du manque de considération de la ministre de la santé pour l'ensemble des personnels soignants.

 

S'il est logique d'accorder une compensation horaire voire financière aux personnes venues en renfort qui en feraient la demande, l'annonce du versement d'une prime au personnel de l'APHP en poste le 13 novembre est pour le moins déplacée.

 

D'une part, les personnels de l'APHP en poste pendant ces heures-là et ceux qui sont venus les aider, ont accompli pleinement le travail qu'ils exercent habituellement et s'il existait une motivation supplémentaire, elle venait d'un élan de solidarité et non de la recherche d'une gratification pécuniaire ultérieure. D'autre part, cet élan de solidarité n'a pas concerné que les personnels de l'APHP mais aussi ceux des autres hôpitaux de l’Ile-de-France et nombre de professionnels de santé "libéraux", sans parler de la mobilisation des citoyens de toute la France pour le don de sang...

 

Si la ministre de la Santé voulait faire, après les événements du 13 novembre, un acte concret de reconnaissance du travail des personnels soignants, les possibilités étaient multiples :

  • revalorisation salariale des paras médicaux
  • mise en place d'une solution pérenne et efficace pour le respect du temps de travail des internes
  • régularisation de la situation des médecins à diplôme étranger
  • extension à tous les médecins des mesures prévues pour les seuls urgentistes (permettant au passage de garantir la mise en application concrète de la promesse faite à cette catégorie de médecins hospitaliers)
  • etc...

 

Mais encore une fois, la ministre a ignoré toute proposition de fond pour mettre en avant un geste démagogique sans lendemain.

 

A l'hôpital (au travers de ce cas) comme en ambulatoire (ex : ROSP), les (Jeunes) médecins généralistes du SMG et du SNJMG ne cautionnent pas le versement de primes en lieu et place d'un projet politique structuré et reconnaissant l'implication des différents intervenants.

 

 

Contacts Presse :

Emilie FRELAT- Présidente SNJMG - 06 19 90 26 57 - presidente@snjmg.org

Patrick Dubreil - Président SMG - 06 32 70 92 37 - syndmedgen@free.fr

Didier Ménard - Président d'honneur du SMG - 06 07 16 57 78 - syndmedgen@free.fr

 

 

Démographie médicale : les limites de la politique de Marisol Touraine

 

 

La Ministre de la Santé présente ce jeudi 26 novembre 2015 un deuxième "Pacte territoire santé" après celui dévoilé le 14 décembre 2012. 

 

A l'époque, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait émis des réserves importantes. Certes, il appréciait de voir enfin un premier plan d'ensemble concernant la démographie médicale et reprenant, qui plus est, certaines de ses propositions. Cependant le SNJMG avait déploré le manque d'ambition et d'envergure de ce plan, notamment l'absence de mesures fortes pour faciliter et rendre attractif le métier de médecin généraliste [1].

Malheureusement, au vu des révélations de la presse sur les principales mesures de ce nouveau pacte (non prévu lors de l'annonce du premier pacte en 2012), le SNJMG se désole de devoir reprendre la même analyse.

 

Si certaines mesures, que le SNJMG avait depuis longtemps proposées, vont dans le bon sens (stages de médecine ambulatoire en deuxième et troisième cycle des études médicales que se soit en médecine générale mais aussi en gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, cardiologie et dermatologie, possibilité de participation des internes à la permanence de soins ambulatoires ...), ce deuxième pacte ne propose toujours pas de mesures fortes et ambitieuses pour la médecine ambulatoire et notamment la Médecine Générale comme le demande le SNJMG (ex : arrêt de l'hospitalo centrisme et de la discrimination négative de la Médecine Générale, amélioration des conditions d'exercice et de la couverture sociale de tous les médecins conventionnés).

 

Il est ainsi révélateur de voir la Ministre améliorer à la marge seulement la filière universitaire de Médecine Générale (nous sommes encore loin des promesses de la Ministre [2] en septembre 2013) et relancer des mesures gadgets qui ne peuvent pas à elles seules résoudre les problèmes démographiques.

 

A propos des mesures gadgets, voici l'exemple chiffré [3,4] du contrat de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG) :

  • Contrats proposés : 850 entre 2013 et 2015 (200 en 2013, 200 en 2014 et 450 en 2015).
  • Contrats signés : 480 cumulés entre janvier 2013 et Novembre 2015 (180 en 2013, 170 en 2014, 130 en 2015)
  • Profils : 40 % des signataires sont des remplaçants.

 

Le "succès" du PTMG est donc à ce jour pour le moins mitigé avec un peu plus de 1 contrat signé pour 2 proposés et un doute sur l'essoufflement du recrutement malgré une démarche très proactive des ARS (répondant aux directives ministérielles). De plus, au vu des profils, la majorité des signataires étaient déjà installés (installation pleine ou collaboration) et nombre de signataires du contrat de PTMG étaient déjà signataires d'un Contrat d'Engagement de Service Public (CESP) et donc destinés à s'installer dans une zone sous dotée, éligible à un contrat de PTMG.

 

Devant de tels constats, comment la Ministre peut-elle continuer à vanter l'efficacité de sa politique ? 

 

Avec le refus de répondre aux demandes qui lui sont adressées (garanties sur le tiers payant, résolution du problème des médecins "privés de thèse", respect effectif du temps de travail des internes, amélioration de la protection sociale de tous les médecins généralistes, nombre de poste universitaires en adéquation avec le nombre d'étudiants...), comment la Ministre peut-elle attendre de la communauté médicale l'approbation d'un pacte santé territoire concocté par son seul cabinet sans véritable concertation ?

 

Contacts Presse :

Emilie FRELAT -  Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Références : 

Solidarité Victimes Attentats

 

 

Suite aux événements dramatiques de la nuit dernière, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) tient à exprimer sa solidarité envers les victimes, leurs familles et leurs amis.

 

Plus globalement, c’est toute la nation française qui doit s’unir dans la mobilisation et la solidarité.

 

Pour cette raison, le SNJMG décide de lever immédiatement le préavis de grève en cours qui concernait les internes en médecine, les médecins généralistes remplaçants, jeunes salariés ou installés.

 

Partout sur le territoire, le SNJMG appelle toutes les générations de médecins généralistes à se rendre disponibles pour soigner et écouter les personnes touchées directement ou indirectement par cette tragédie.

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

Elections URPS : des règles à changer !

 

Alors que les recours judiciaires en cours empêchent toujours la proclamation définitive des résultats des élections pour les Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) appelle à en modifier l’organisation.

 

A l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, la période « de campagne officielle » devant se limiter à la diffusion de professions de foi validées, puis la période « de réserve » (entendez « silence radio total ») semblent assez illusoires et ne peuvent qu’entraîner des contestations sans fin entre les uns et les autres. Le SNJMG propose de lancer une réflexion sur la modernisation de ces règles.

 

D’autant plus que la coordination de ces périodes avec le timing du vote a été plus que douteuse. Nombre de praticiens n’ont reçu leur matériel qu’au dernier moment, ou pas du tout, ou bien deux fois… Cela n’est pas sérieux pour une échéance électorale professionnelle importante qui n’a lieu que tous les 5 ans. Le SNJMG préconise donc la possibilité d’un vote en ligne et son ouverture sur une période plus longue, de manière à pouvoir corriger les ratés et augmenter la participation.

 

Certains suffrages ont été considérés comme nuls parce que les électeurs avaient renvoyé une profession de foi au lieu d’un bulletin de vote… C’est le résultat du manque de moyens alloués par les  Agences Régionales de Santé à l’organisation de ce scrutin. Il conviendrait que la diffusion des professions de foi fasse l’objet d’un envoi séparé avant le temps du vote.

 

Mais le plus gros scandale est bien sûr l’absence des médecins remplaçants, qui ne sont actuellement ni électeurs ni éligibles, alors qu’ils sont indispensables à l’organisation de la médecine ambulatoire. Tout comme les médecins installés, ils sont immatriculés en tant que professionnels libéraux, avec toutes les obligations afférentes, mais pourquoi pas les droits ? Le SNJMG exige que le droit de vote et d’éligibilité soit accordé aux médecins remplaçants avant les prochaines échéances.

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

 

Loi de santé et contestation des médecins (Novembre 2015)

A l'occasion de journées de mobilisation de médecins généralistes, le SNJMG souhaite faire le point après une année de contestation d'un projet de loi qui n'a pas connu d'évolution majeure. Aussi, le SNJMG a décidé d'ouvrir une consultation sur les modalités et les objectifs du mouvement de contestation. 
Cette consultation est menée conjointement sur le groupe de discussion du Conseil National du SNJMG et sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter. 
Tout jeune médecin généraliste, qu'il soit interne, remplaçant ou installé depuis moins de 10 ans (en libéral ou salarié), qu'il soit syndiqué (au SNJMG ou dans un autre syndicat) ou non, peut participer aux échanges avec les membres du bureau du SNJMG en se manifestant à cette adresse : snjmg@yahoo.fr. 
Tout médecin généraliste, qu'il soit jeune ou non, peut participer à cette consultation en postant ses réflexions sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter en les signalant avec le hashtag : #mobilisationMG. 
Le SNJMG publie les interventions dans le cadre de cette consultation sur un sité dédié
Le SNJMG fera un bilan de cette consultation à l'occasion des Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes le samedi 21 novembre 2015 à Paris. 

Les Assises du changement

 

Au lendemain du vote par l’Assemblée Nationale d’un Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale très préoccupant, et alors que la Loi dite « de modernisation de notre système de Santé » poursuit sa navette parlementaire, les syndicats médicaux représentatifs ont reconstitué un front commun visant à amener les pouvoirs publics à de vraies négociations.

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), premier syndicat junior à s’être mobilisé contre les malfaçons et le manque d’ambition du projet de Loi de Santé dès le début de l’année dernière, est toujours sur le pont pour obtenir une réforme intelligente et concertée du système de Santé.

 

Le SNJMG regrette le désengagement de la quasi-totalité des syndicats juniors qui avaient participé à la grande manifestation du 15 mars 2015, suite à quelques promesses concédées par Mme TOURAINE mais sans rapport avec le fond du sujet, et les appelle donc à se remobiliser dans l’union.     

 

Rappelons que les jeunes médecins généralistes (internes, remplaçants, jeunes installés) souhaitant se joindre vendredi 13 novembre à la journée d'action et de grève, puis par la suite à d’autres mobilisations, sont toujours couverts par le préavis illimité de grève déposé par le SNJMG.

 

Les doléances des jeunes médecins généralistes seront présentées et discutées avec des responsables politiques lors des 3e Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes où vous êtes attendus très nombreux le samedi 21 novembre 2015 aux Salons de la Gare de l’Est à Paris (inscription gratuite sur notre site).   

 

Pour en savoir plus :

Dossier de presse

Contacts Presse :

Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com

 

 

INSEE et protection des données personnelles

 

 

Dès l’inscription à l’URSSAF (ou tout autre organisme enregistrant l’entreprise), les médecins remplaçants sont automatiquement inscrits dans les registres de l'INSEE, qui leur fournit un n° SIRET/SIRENE indispensable à leur future activité. 

Or l'INSEE publie (et vend) les coordonnées de toutes les entités professionnelles qu'elle recense, et ne fait pas de différence entre des coordonnées professionnelles d'un médecin installé, avec les coordonnées personnelles d'un médecin remplaçant (qui y indique le plus souvent son téléphone personnel et l'adresse de son domicile). ​

 

S'il souhaient ne pas risquer d'être abusivement démarchés par des agences parfois "agressives", les remplaçants doivent faire des démarches pour être retiré du répertoire SIRENE, sans quoi leurs nom, adresse et numéro de téléphone personnels seront diffusées, notamment sur Internet, assortis de la mention « médecin généraliste ».

En cas de déménagement ou de changement de situation (thèse…), il n’est théoriquement pas nécessaire de réitérer la demande. Il faudra par contre vous en préoccuper si vous vous installez ensuite.

 

A savoir : 

  • à partir de janvier 2016, les formulaires URSSAF prévoieront explicitement le refus d’inscription au répertoire SIREN (cochez bien la case !!!).
  • pour les personnes déjà inscrites, il faut écrire en recommandé avec accusé de réception à l'INSEE (voir courrier type ci-dessous). Les personnes physiques n’ont plus l’obligation de motiver cette demande.

 

Le lendemain de la réception du courrier, vos coordonnées auront disparu de la banque de donnée (sur insee.fr). L’INSEE vérifie ensuite que ses partenaires (à qui elle vend ses bases de données) répercutent la modification, et le cas échéant les relancent. Cela peut prendre quelques semaines à quelques mois.

Cependant, dans notre expérience, les données ont tendance à circuler de manière persistante, via des tiers, et il sera assez difficile de faire disparaître complètement vos coordonnées personnelles d’internet si elles venaient à « fuiter ». En effet, si de nombreux sites sont bons joueurs et les suppriment sans trop se faire prier, d’autres, notamment à l’étranger, se font tirer l’oreille …

 

Il faut alors contacter chacun des sites internet diffusant votre adresse personnelle en leur donnant un "motif légitime" de retrait de cette information.
De plus, l'article 39 de la loi informatique et liberté oblige les sites concernés à vous dire par quel moyen ils l'ont obtenue.
Bien penser à faire une copie d'écran avant et après l'envoi du message ("tous les programmes" => "accessoires" => "outil capture"), copie comportant la DATE de la demande.
Si le site incriminé n'a pas donné suite au bout de 2 mois, vous pourrez déposer une plainte en ligne auprès de la CNIL.

 

En cas de difficultés, se référer au site de la CNIL ou à son homologue dans le pays concerné.

 

 

 

 

 

Le SNJMG tient à préciser que :

  • En aucun cas nous ne transmettons les coordonnées de quiconque à aucune autre structure, commerciale ou non, sans l'accord express et préalable de la personne concernée. 
  • Toutes les données collectées par le SNJMG (identité ainsi que coordonnées postales, téléphoniques et internet) sont depuis toujours protégées par le SNJMG, et font l'objet d'une déclaration à la CNIL. 
  • En application des articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
  • Si vous souhaitez exercer ce droit et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez vous adresser au secrétariat du SNJMG.
  • Si des structures autres que nos partenaires connus et visibles sur notre site vous contactent en se prévalant d'un quelconque partenariat avec le SNJMG, merci de nous prévenir.