Le mécontentement des médecins généralistes en 2014
Revue de presse
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La position du SNJMG
Le SNJMG se mobilise à l'occasion de la Loi de Santé proposée par Marisol Touraine car ils veulent signifier les déficiences de la ministre de la Santé et du gouvernement en matière d'accès aux soins, de médecine générale, de santé publique et de formation médicale.
Communiqué du 16/12/14
Le SNJMG se mobilise à l'occasion de la Loi de Santé proposée par Marisol Touraine car il veut signifier les déficiences de la ministre de la Santé et du gouvernement en matière d'accès aux soins, de médecine générale, de santé publique et de formation médicale.
A propos de la Loi de Santé :
• La loi ne s'attaque pas au "reste à charge" des patients. D'une part, la loi ne remet pas en question les franchises médicales. D'autre part, au lieu de proposer de revoir la question du ticket modérateur, la loi préfère mettre en place le tiers payant généralisé. Si contrairement à une légende urbaine, ce TPG ne devrait pas faire courir le risque de surconsommation médicale mais plutôt de surfacturation médicale, le SNJMG ne veut pas qu'il puisse être utilisé pour désengager la sécurité sociale du remboursement des soins.
• La loi ne revient pas sur l'avenant 8 à la convention qui sous un affichage de stabilisation du montant moyen de dépassement a permis à un plus grand nombre de médecins de pratiquer des dépassements d'honoraires
• Dans la logique de cet avenant 8, La loi accompagne le développement des organismes complémentaires dans la prise en charge des soins
• En matière d'organisation du système de soins, la loi organise la gouvernance au niveau régional, mais sans la moindre garantie de démocratie sanitaire.
• La loi permet aux citoyens de faire des « actions de groupe » et rend obligatoire la représentation des usagers à tous les niveaux de l'organisation sanitaire mais sans veiller à leur nécessaire indépendance vis à vis de l'industrie pharmaceutique et/ou de dispositifs de santé
• La loi ne propose rien pour l'indépendance et la pérennité du système de formation médicale continue.
• La loi propose une série de mesures en matière de santé publique comme par exemple l'instauration du paquet de cigarettes neutre mais la ministre reste sans réaction alors que le lobby des cigarettiers a obtenu un vote du Parlement annulant en 2015 la traditionnelle hausse des taxes sur le tabac de début d'année (une première depuis près de 10 ans)
A propos de l'action de Marisol Touraine au ministère de la Santé :
Après un début encourageant (réception de toutes les structures de jeunes médecins et intervention positive dans le conflit qui les a opposé à l'Ordre des Médecins), Marisol Touraine a rapidement déçu :
- Elle s'est contentée du service minimum en réponse à l'enquête de l'ISNI dénonçant les mauvaises conditions d'exercice des internes
- Alors que se présentait en début de quinquennat présidentiel, l'occasion d'un acte conventionnel fort sur le secteur 2, elle a soutenu la signature de l'avenant 8 qui a non seulement créé un nouveau secteur à dépassement d'honoraire mais aussi ouvert les possibilité d'intervention des organismes complémentaires.
- Alors qu'elle s'était engagée à proposer une politique incitative en matière de démographie médicale, elle a certes repoussé toutes les propositions coercitives mais s'est ensuite contenté d'un catalogue de mesures de second plan quand ce n'étaient pas de simples gadgets de communication politique.
C'est ainsi que le SNJMG s'est positionné contre la signature de l'avenant 8 et que le syndicat s'est engagé dans deux grèves :
- grève des internes d'octobre et de novembre 2012 qui a abouti à la revalorisation des gardes et à la création d'indemnités de déplacement et de responsaabilité
- grève à la japonaise des gardesde fin d'année 2012 pour les médecins généralistes remplaçants et installés
Après une année 2013 marquée par de nouvelles déconvenues ministérielles en matière d'indépendance médicale, le SNJMG a voulu laisser une seconde chance à Marisol Touraine quand elle a été reconduite au ministère de la Santé par Mrs François Hollande et Manuel Valls.
Hélas, le mépris affiché par son ministère envers les "privés de thèse", les demis mesures difficillement concédées pour répondre à la mise en demeure de la commission européenne sur le temps de travail des internes et la présentation de la décevante Loi de Santé ont incité le SNJMG à ne pas rester inactif.
C'est ainsi que :
- le SNJMG a déposé un recours en Conseil d'Etat contre les textes réglemenatires de 2013 interdisant à un certain nombre d'anciens résidents et internes de Médecine Générale de passer leur thèse
- le SNJMG a participé à la grève des internes du 17 novembre 2014
- le SNJMG a appelé les jeunes médecins généralistes à la mobilisation pour les fetes de fin d'année
Pourquoi un appel à la mobilisation et non un appel à la grève pendant les fetes ?
L'appel à la grève pour les fêtes a été lancé pour les syndicats de médecins installés sur des revendications que le SNJMG est loin de toutes partager.
De plus , un consensus s'est fait lors de l'AG du SNJMG pour trouver absurde de faire une grève avec fermeture des cabinets médicaux pendant la période de l'année où il y a habituellement le plus de médecins en congès.
Enfin, malgré sa volonté de participer à un mouvement large de la profession (comme en témoigne sa participation au front généraliste), le SNJMG constate l'absence de consensus sur une base de revendications, autre que le seul retrait de la Loi.
Aussi, le SNJMG a décidé d'assumer ses choix syndicaux en proposant une mobilisation sur la base de ses propres revendications pendant la période des fêtes puis une journée de grève le 6 janvier 2015 commune aux internes, remplaçants et jeunes installés et salariés.
Document proposé par le SNJMG pour la campagne d'information
Télécharger le modèle d'affiche/tract : 20141223%20Le%20SNJMG%20informe%20les%20patients%20V3.pdf
Enquete auprès des jeunes médecins généralistes sur la préparation de la journée du 6 janvier 2014
Merci de répondre à l'enquête sur la page dédiée
Conseils pratiques pour les remplaçants
Cadre légal :
Le contrat de remplacement s'impose aux deux parties. Elles ne peuvent y déroger que d'un commun accord.
- soit remplacé et remplaçant sont d'accord tous les deux pour faire grève ou pour ne pas faire grève, il n'y a aucun problème.
- soit remplacé et remplaçant ne sont pas d'accord entre eux : le SNJMG conseille de chercher un compromis. Si le compromis n’est pas possible, il faut s’en tenir au contrat de remplacement.
- Information des patients ?
- le médecin remplacé ne peut pas imposer à son remplaçant de distribuer des documents syndicaux,
- inversement, le remplaçant ne peut transmettre de la documentation aux patients sans l'accord préalable du médecin remplacé.
Rappel : En cas de situation de conflit entre remplacé et remplaçant, le SNJMG est disponible pour trouver une solution.