Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

 

Étudiant·es, soignant·es, patient·es : ensemble contre les violences sexistes et sexuelles en santé !

Le monde de la santé, loin d’être épargné par les violences sexistes et sexuelles, en est au contraire un terreau particulièrement fertile. La culture du viol et l’omerta sont nourries par les fortes hiérarchies professionnelles, le management pathogène, l’esprit de corps et la “culture carabine”.

Les femmes, qu’elles soient étudiantes, professionnelles des établissements de santé ou patientes, sont les premières victimes de ces violences patriarcales, qui touchent toutefois également des hommes et des enfants.

Aujourd'hui, les langues se délient et les témoignages se font de plus en plus nombreux. Nous, organisations féministes et représentatives d’étudiant·es, de professionnel·les des établissements de santé et de patient·es, nous mobilisons ensemble pour dénoncer ces pratiques.

La peur doit changer de camp.

Etudiant·es en santé, nous sommes quatre sur dix à subir du harcèlement sexuel à l’hôpital, majoritairement de la part de nos supérieurs hiérarchiques. Nous sommes une étudiante sur cinq à être agressée sexuellement à l’université, par nos propres camarades. Dans 90% des cas, nous ne signalons pas ces agressions par peur des représailles.

Dans nos études de médecine, des agresseurs sont protégés, dont certains peuvent continuer leurs études sans être inquiétés malgré des condamnations en justice.

Souvent, les violences sexuelles ont lieu lors de weekends d’intégration et soirées étudiantes, qui sont aussi le théâtre de bizutages et d’humiliations sexistes. Dans les salles de garde des internes, des fresques pornographiques ramènent les femmes à l'état d'objets sexuels soumis à la domination des hommes. Sous couvert de « culture carabine », il s’agit de normaliser la culture du viol dans nos études.

Nous l’affirmons, aucune “tradition” ne justifie de reproduire des violences.

Professionnel·les des établissements de santé, nous exerçons dans un milieu où règnent l’omerta et l’impunité, à tous les échelons de la hiérarchie. Quand une infirmière est violée par un médecin, c’est elle qui change de service. Quand une aide-soignante fait remonter des faits d’agressions sexuelles, c’est son emploi qui est menacé. Quand un médecin dénonce à l’Ordre le comportement d’un collègue, c’est lui qui écope d’un blâme. Le principe de confraternité ne doit pas protéger des agresseurs au détriment du personnel et des patientes. « D’abord ne pas nuire », c’est le serment d’Hippocrate sur lequel les médecins et sages-femmes ont juré. Cet engagement doit être respecté et l’intégrité des soignant·s ne doit pas être mise en doute.

Patient·es, nous subissons des abus de pouvoir et des violences sexistes et sexuelles de la part de certains professionnels de santé. Nous sommes nombreuses à avoir été confrontées à des violences obstétricales et gynécologiques (VOG) quand des examens ou des actes médicaux nous sont imposés. Notre consentement est trop souvent bafoué, nos corps et nos choix jugés, notre parole, notre douleur, nos symptômes niés. Nos plaintes auprès de l’Ordre sont trop peu relayées, voire étouffées. Des médecins visés par des dizaines de plaintes pénales et mis en examen peuvent continuer à exercer sans être suspendus. L’impunité empêche la reconnaissance des préjudices et la réparation, elle augmente notre défiance envers le médical. Le respect de notre consentement, la considération de notre intégrité physique et morale, la déontologie et l’éthique devraient être au cœur de la relation soignant·es-soigné·es. Il est temps de mettre fin à une médecine patriarcale, paternaliste et archaïque au profit d’un partenariat entre les patient·es et les soignant·es, une réelle démocratie sanitaire.

Ensemble,

pour combattre les violences sexistes et sexuelles en santé, nous exigeons des mesures concrètes et immédiates :

• La mise en place en urgence d’un plan ambitieux de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, dont les VOG, dans les universités et les établissements de santé publics comme privés, avec notamment des formations obligatoires pour l’ensemble des étudiant·es en santé, des médecins et de tous les autres professionnel·les

• Le retrait effectif de toutes les fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction

• La création d’une plateforme de signalement anonyme pour patient·es et la mise en place effective dans tous les établissements de santé du dispositif de signalement obligatoire dans la fonction publique contre les violences, les discriminations et le harcèlement

• La protection effective, notamment par la mise en place de la protection fonctionnelle dans la fonction publique, pour les étudiant·es et professionnel·les signalant des violences sexistes et sexuelles

• L’obligation d’informer les instances du personnel des établissements de santé et les conseils des universités sur les actes de violences sexistes et sexuelles • Un véritable accompagnement psychologique, médical et juridique des étudiant·es, professionnel·les et patient·es victimes

• L’interdiction de déplacer un·e professionnel·le de santé victime en l’absence de volonté explicite et écrite de la part de cette dernière

• Par principe de précaution, la mise à l'écart immédiate et systématique (notamment par l’application de la mesure conservatoire) de tout médecin ou autre professionnel concerné par un signalement ou une plainte le temps de l'enquête disciplinaire et l’interdiction d’exercer pour les étudiant·es en médecine et médecins condamnés par la justice

• Une formation obligatoire du personnel de l'administration, des directions d’établissement de santé et des universités pour mettre en place des plans de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, accompagner les victimes et si nécessaire dispenser des sanctions à la hauteur des faits

• Dans l’enseignement supérieur, le déclenchement systématique d’une procédure disciplinaire avec mise à l'écart conservatoire en cas de signalement contre un étudiant pour violence sexuelle

 

Pour faire entendre ces revendications, nous appelons à l’initiative du collectif Emma Auclert à un rassemblement devant le ministère de la Santé à Paris, qui se tiendra mercredi 29 mai à 18h, et demandons à être reçu·es par Madame Vautrin et Monsieur Valletoux.

Muni·es de témoignages anonymes de victimes, nous mettrons en scène l’alliance de professionnel· vêtu·es de blouses blanches, d’étudiant·es et de patient·es dans le combat contre les violences sexistes et sexuelles, et nous lèverons un poing violet pour symboliser notre colère et notre détermination.

Le silence ne profite qu’aux agresseurs.

Organisations signataires :

Collectif Emma Auclert, Stop VOG, CNDF, Nous Toutes, Union étudiante, Sud Santé Sociaux, Union syndicale Solidaires, Osez le Féminisme, SNJMG, MIOP, AneF, CLASCHES, Pour une santé engagée et solidaire, Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur, Association Mémoire Traumatique et Victimologie, Stop Harcèlement de rue, Les Effronté-es, CADAC, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Héroï·nes 95, Les Fallopes, CQFD, CLIT, Les Affolées de la Frange, Action Féministe Tours, Réseau féministe Ruptures

En soutien :

Emmanuelle Piet, médecin de santé publique ; Sezin Topçu, sociologue au CNRS ; Philippe Faucher, gynécologue obstétricien ; Lucie Lézennec, avocate ; Olympe de Gê, autrice

Atelier relation patients - soignants

Deuxième atelier relation patients-soignants

 

Bonjour à tous-tes, nous avons le plaisir de vous convier gratuitement à notre deuxième atelier, animé par la Compagnie Vert Bitume et destiné aux soignants ou futurs soignants.

Il portera sur la thématique de l'annonce médicale, ses causes et ses conséquences, comment elle se prépare et se vit avant, pendant et après, son impact sur le s soignants, les patients, les proches.

Il aura lieu le 06 juin 2024 de 20h à 22h à Paris à la résidence St Antoine - 275 rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 Paris

Après une entrée en matière et quelques jeux théâtraux pour se présenter, mettre les corps en jeu et constituer le groupe, les participants, par groupe de 3 ou 4 et accompagnés par un comédien, joueront des saynètes improvisées à partir de situations et difficultés issues d’un brainstorming collectif préalable.

 
Ces saynètes pourront être rejouées pour améliorer la situation selon les remarques et observations du public.

Cet atelier de théâtre participatif permettra de partager ses expériences, d'être source d'échange de pratiques et de progresser vers la résolution de situations difficiles.

L'atelier est gratuit cependant le nombre de participants est limité, nous vous demandons de vous inscrire dès maintenant.

Renseignements auprès du secrétariat (07.71.05.13.81et info@snjmg.org)

N'hésitez pas à en parler autour de vous!

La santé, un droit menacé

La santé, un droit menacé

 

 Les mesures augmentant le reste à charge des patient-es se multiplient, avec l'augmentation des franchises passant à 1 euro pour chaque boîte de médicaments et à 2e pour les consultations/actes médicaux, examens etc..., ce qui risque d'augmenter le renoncement aux soins, au traitement, notamment pour les personnes les plus précaires, augmentant les inégalités en santé, et majorant ainsi le risque de complications de maladies non ou insuffisamment traitées entraînant ainsi un surcoût plus important.

De même, avec la volonté de mettre en place une "taxe lapin" pour les consultations non honorées. Ces rendez-vous pris des semaines, parfois des mois à l'avance, peuvent être non honorés pour des raisons diverses et variées.

 

Le gouvernement réfléchit à diminuer le remboursement des maladies chroniques avec ALD, ainsi que le budget alloué aux personnes âgées.

 

Après l'augmentation des franchises, ce sont les personnes les plus touchées par la maladie qui sont attaquées.

En effet, le ministre délégué de la santé, F Valletoux, a affirmé que les ALD concernant "20%" de la population française (13 millions), "Cela représente les deux tiers des remboursements par l'Assurance maladie. Il n'est donc pas illégitime, illogique, comme cela a été fait régulièrement, d'interroger (...) la pertinence de ces dispositifs".

Cela coûterait donc trop cher et il serait donc légitime selon lui de diminuer ces dépenses et remboursements comme si la santé n'était pas un droit pour toutes et tous, que l'on pourrait s'en passer, que c'était facultatif.

 

C'est encore une attaque contre le droit de se soigner quels que soit ses revenus et ses besoins de santé. Jusqu'où ira le gouvernement ?

 

Faire payer plus les patient-es n'est pas la solution.

Cela ne ferait qu'augmenter les inégalités de soins, les renoncements aux soins, et donc les complications des maladies sous-jacentes.

 

✅ En revanche, développer la santé communautaire, améliorer la prévention, de santé publique pour prévenir les maladies et donc leurs complications, donner les clés aux patient-es les considérant comme des acteur-rices de leur propre santé, investir comme il se doit dans le système de santé, améliorer le salaire notamment des paramédicaux et les conditions de travail et rouvrir des lits à l'hôpital, mettre fin à la tarification à l'acte pour investissements adaptés aux besoins, pour la limitation de la médecine à deux vitesses au sein de l'hôpital public qui doit fournir des services en fonction des besoins et non du porte-monnaie.

 

Nous devons lutter ensemble contre ces mesures  syndicats, soignant-es, collectifs, assos, usager-es, unissons-nous pour lutter contre ces mesures de plus en plus discriminatoires et validistes. 

 

La santé est un droit qui doit être accessible à toutes et tous.

 

Fiches de lecture

Fiches de lecture

 

Fiche de lecture : La maladie de Sachs de Martin Winckler

 

Ca parle de …

C'est l'histoire d'un médecin généraliste de campagne. On voit des vignettes de son quotidien, de sa vie professionnelle, des brèves de consultation. Mais aussi des aspects de sa vie privée, personnelle. Une réflexion également sur la place du soin envers ses proches qui est très intéressante (peut on vraiment bien soigner ses proches ?) .

Un point remarquable de ce livre, c'est qu'il est écrit à la 2e personne du singulier. C'est très original bien qu'un peu déconcertant au départ.

Ce livre raconte les rouages du métier de généraliste et de l'articulation entre vie privée et vie publique et de ses divers débordements.

Auteur-rice, qui es tu?

Martin Winckler est un médecin (n'exerçant plus actuellement) militant féministe français connu comme romancier et essayiste. Évoquant souvent la situation du système médical français, il est également critique de séries télévisées et traducteur. Il est aujourd'hui citoyen canadien où il vit.

 

L’heure du bilan

Ce livre offre un regard sur les petits et grands bonheurs que représente le métier de généraliste, et les métiers du soin en général. On observe aussi que c'est un métier qui peut vous dévorer, et atteindre des aspects de votre vie privée. Au fond,  par maladie de Sachs n'entendrait-on pas burn out ?

Il a donc une vision globale et non idéalisée du métier tout en restant un récit entraînant

A qui recommande-t-on ce livre?

A des médecins généralistes qui veulent prendre du recul sur leur pratique (non ça n'est pas ramené du boulot à la maison loin de là)

A des proches de soignant.e.s pour comprendre la bête sauvage qui partage leur vie

A des patient.e.s pour avoir une idée de ce qui peut se jouer côté soignant.e.s et désarçonner (un peu) du déséquilibre de la relation

 

Fiche de lecture : Les patientes d'Hippocrate de Maud Le Rest et Eva Tapiero

 

Ca parle de …

Des discriminations et violences envers les femmes dans les soins.

Le milieu médical n'est pas exempte du sexisme systémique présent dans la société.

Minimisation des symptômes, méconnaissance de certaines maladies, remarques sexistes, jugement.

Témoignages, études, illustrant ce sexisme.

Auteur-rice, qui es tu?

Maud Le Rest, journaliste spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles, la santé des femmes, et le cinema.

Et Eva Tapiero, journaliste, ancienne avocate, spécialisée dans le droit des femmes, de l'enfant, l'exil et l'identité.

L’heure du bilan

 

Récit de femmes, témoignages de violences sexistes et sexuelles dans le monde de la santé, dont les violences obstétricales et gynécologiques, pendant les consultations, accouchement etc…

 

A qui recommande t -on ce livre ?

Soignant-es, futur-es soignant-es pour se sensibiliser au sujet des violences et discriminations envers les femmes dans les soins.

Aux usager-es, patient-es pour mettre fin au silence, libérer la parole.

 

Fiche de lecture : La norme gynécologique de Aurore Koechlin

 

Ca parle de …

 

Le suivi gynécologique des femmes est présent généralement de l'adolescence à la fin de la vie. Le corps des femmes est exploré régulièrement durant différentes périodes de la vie. L'autrice partage des bouts de consultations, des observations, des témoignages.

 

Auteur-rice, qui es tu?

 

Aurore Koechlin est sociologue, militante féministe et travaille notamment sur la gynécologie en France.

L’heure du bilan

En France, les femmes consultent dès l'adolescence à la mort, en passant par les dépistages, grossesses, ménopause etc... Il y a l'injonction à la "pilule" contraceptive, l'injonction de la maternité, et une certaine normalisation pour toutes.

Les consultations d'accompagnement d'un examen clinique gynécologique de façon quasi systématique. Or, ce n'est pas toujours nécessaire.

La place du consentement éclairé est fondamentale et obligatoire.

L'accouchement est également une étape importante avec certaines normes instaurées.

A qui recommande - t - on ce livre ?

Soignant-es, pour déconstruire certaines normes, rester vigilant-es aux examens systématiques.

Patient-es, parent-es qui ont consulté de près ou de loin un-e gynécologue.

 

Fiche de lecture : Silence sous la blouse de Cécile Andrzejewski

Ça parle de …

Les violences sexistes et sexuelles (VSS) sont présentes dans l'ensemble de la société, la médecine est loin d'être épargnée par le sujet.

Harcèlement sexuel et moral, agressions, viols, de nombreux témoignages de soignantes ont été recueillis par Cécile Andrzejewski.

 

Autrice qui est tu ?

Cécile Andrzejewski

Journaliste indépendante. Membre du collectif Youpress, elle a participé à l'ouvrage impunité Zero (impunité 2017), sur les VSS en temps de guerre.

 

L'heure du bilan

Ce livre explique que ces violences qu'elles soient physiques ou morales, sont systémiques.

Qu'est ce qui contribue à la poursuite de ces violences ? L'omerta, la loi du silence, contribuant à l'impunité des auteur-rices de ces violences. Lorsqu'une victime signale un comportement répréhensible, tout est fait pour étouffer l'affaire, pour défendre l'agresseur, notamment si c'est un supérieur hiérarchique, pour mettre au silence la victime, la pousser à retirer son signalement ou bien à changer de service. A chaque étape du signalement, tout est fait pour empêcher les sanctions de l'agresseur : encadrement, direction, centre national de gestion, ordre des médecins.

A qui recommande t on ce livre ?

Soignant-es, futur-es soignant-es, usager-e-s et en réalité toute personne qui souhaite en savoir plus sur le sexisme à l'hôpital et les causes de l'impunité des agresseurs.

Sensibilisons, libérons la parole et luttons ensemble contre l'omerta

 

 

Non à la loi immigration.

Non à la loi immigration.

 

 

Hier, le Sénat et l’Assemblée Nationale ont voté pour la loi immigration virant encore plus à l’extrême droite par rapport au texte initial, après les modifications par la CMP commission mixte paritaire.

Cette loi portée par le gouvernement, a été fortement inspirée des idées d’extrême droite du RN.

Cette loi raciste, prône l’exclusion, l’individualisme, et bafoue les droits humains.

La France n’est plus le « pays des droits de l’Homme ». Cette loi méprise les plus précaires, les plus vulnérables, renie les principes fondamentaux de la République française.

Le Défenseur des droits affirme également que cette loi « remet en cause des droits fondamentaux, et porte une atteinte grave aux principes d’égalité et de non discrimination, socle de notre République »

 

Que contient cette loi ?

 

- La fin du droit du sol : pas de naturalisation systématique mais demande nécessaire de la nationalité française par les mineurs entre 16 et 18 ans

- Rétablissement du délit de séjour irrégulier (les personnes en situation irrégulière pourront donc être condamnées pour ce délit par leur seule présence sur le territoire)

- Multiplications des obstacles au regroupement familial avec des conditions financières, assurance maladie, connaissance de la langue française etc….

- Durcissement des conditions d’accès aux allocations sociales et APL : 5 ans de présence sur le territoire (présence donc prouvée par des papiers officiels), 2 ans et demi pour les travailleur-ses, avec un délai de carence de 3 mois pour l’APL

- Caution nécessaire avant l’obtention d’un titre de séjour étudiant étranger

- Instauration de quotas migratoires

- Limitation de l’accès au droit de séjour pour les étranger-es malades : « sous réserve de l’absence d’un traitement approprié dans le pays dont il est originaire et que cette prise en charge ne soit pas supportée par l’assurance maladie ». Ce qui signifie que ce titre de séjour ne serait délivré qu’en cas d’absence total de traitement, or on sait que dans de nombreux pays, des traitements fondamentaux existent mais sont loin d’être accessibles à toustes (traitement anti VIH, insuline etc …). De plus, ces traitements seront  totalement à la charge des malades. Ainsi, cette mesure limite d’autant plus l’accès aux soins des étranger-es malades, les exposant ainsi à un retard de prise en charge de leur maladie, à un risque élevé de complications potentiellement graves voire fatales et donc à un risque élevé de passage aux urgences, en réanimation, et donc des coûts sociaux, sanitaires et économiques plus importants. Cette mesure est donc un non sens.

- Régularisation des travailleur-ses dans les métiers en tension, uniquement à titre « exceptionnel ». Une fois encore, en plus de bafouer leurs droits, c’est un mépris envers les travailleur-ses étranger-ses qui ont contribué au pays dans de nombreux secteurs. Il n’y aurait par exemple pas de JO sans ces travailleur-ses.

- Suppression des réductions tarifaires pour les transports en commun empêchant ainsi la mobilité des personnes en situation irrégulière, limitant ainsi leur accès au travail, aux démarches administratives,  à la santé etc….

- Suppression du droit à une protection après 18 ans, pour les enfants étrangers placés à l’aide sociale à l’enfance, et suppression de leur droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence. Un risque donc élevé de mise à la rue de ces personnes dès l’obtention de leur majorité. 

 

Reste à voir ce qu’il adviendra de l'AME, pour laquelle nous avons combattu avec de nombreuses associations, collectifs, syndicats, durant ces derniers mois. Le gouvernement souhaite la réformer en janvier 2024. Nous réaffirmons notre opposition absolue contre la restriction ou suppression de l’AME, aide fondamentale pour l’accès à la santé, droit fondamental.

Pour rappel, l'AME est un outil fondamental de prévention (du développement des pathologies, à la prise en charge de stades plus évolués et de formes plus graves, notamment les maladies contagieuses, attendre c’est aussi prendre des risques pour toute la population).

Le gouvernement de la honte, mettant en avant ouvertement le racisme. Il estime ces mesures nécessaires en accusant les étranger-es d'être responsables de la crise actuelle. Or, ce sont les différents gouvernements successifs qui sont responsables de la précarisation des classes moyennes, des plus précaires, des personnes handicapées et des malades. Les  politiques de restrictions budgétaires, les différentes mesures promouvant le privé par rapport au détriment du public, entrainant ainsi une destruction des services publics.

 

Nous nous opposons fermement à toutes ces mesures, continuons à nous battre avec d’autres syndicats, associations pour le respect des droits fondamentaux, pour l’accès aux soins pour toutes et tous. Nous demandons le retrait immédiat de cette loi. Nous ne bafouerons pas notre éthique médicale.

Mobilisation pour le maintien de l'AME

Le Sénat a voté le 7 novembre pour la fin de l'Aide médicale d'Etat et pour son remplacement par une AMU (aide médicale d'urgence) remboursant uniquement les soins urgents. 


Or, nous connaissons l'importance de l'AME pour une bonne prise en charge des personnes en situation irrégulière, pour la prévention de maladies chroniques, d'infections, de complications graves entre autres. 
Nous avons seulement quelques semaines pour agir avant le vote de l'Assemblée Nationale. 

Voici des affiches imprimables et que vous pouvez diffuser et afficher un peu partout. Hôpitaux, facs, cabinets, dans les rues... 
En pdf ici https://drive.google.com/file/d/1Jls_jYHXH7dVWQVuJxtJeSviwRhrnYHc/view?usp=sharing

Nous recueillons aussi vos témoignages anonymes, des exemples montrant l'importance de l'AME, de prise en charge de maladie à un stade déjà avancé par exemple, de maladies évitables etc.... 

Vous pouvez nous envoyer un DM ou remplir ce formulaire 
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdcYWMi8JLT5XO3C6Fcj78fqP0NyPvqwh-QBsQxMou66z3SsA/viewform?usp=sf_link

Nous vous remercions.

Pour rappel, pétition toujours en cours 
https://www.change.org/non-a-la-suppression-de-l-AME

Manifestation lundi 27 novembre 18h, 255 rue de Vaugirard Paris 15e. 
https://facebook.com/events/s/manifestation-contre-la-fin-de/254733970583892/

Partagez vos meilleures photos insta avec le hashtag 
#NePerdonsPasNotreAME

Nous ne lâcherons pas. Nous appelons à une mobilisation massive de toutes et tous, usager-es / malades et soignant-es. Nous devons empêcher cette mesure d'être votée. La santé est un droit qui doit être accessible pour tous.tes.

Suivez nous sur les réseaux et adhérer pour vous tenir au courant des prochaines mobilisations. 
https://instagram.com/syndicatjeunesmg?igshid=YzAwZjE1ZTI0Zg==
http://www.snjmg.org/snjmg/pourquoi-adherer

L'équipe du SNJMG

Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG)

Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) sont des violences qui ont été ignorées pendant bien trop longtemps. Ces dernières années, la libération de la parole a permis de nommer ces violences dans le cadre du soin avec notamment la mise en avant de la notion fondamentale du consentement libre et éclairé malheureusement encore trop souvent négligée, non respectée. Des examens gynécologiques systematiques, invasifs, sans explication ni information. Les personnes victimes de ces VOG ne sont pas toujours écoutées. 
En 2022, autour des actions du collectif StopVog et de Sonia Bisch, avec Claudine Schalck et Raymonde Gagnon, toutes deux sages-femmes et chercheures, un groupe de travail a été constitué, avec d’autres chercheures, des victimes, des militantes, un historien, des juristes et des professionnels de santé, notamment médicaux, pour répondre à la question : Quel accueil, quel traitement et quelles réactions font suite à la parole des femmes lorsqu’elles dénoncent des violences obstétricales et gynécologiques ? 
Chacune a rendu une dizaine de pages sur sa spécificité avec ses analyses propres.
Ce sujet est fondamental mais encore trop peu abordé.

Le sexisme et la vision paternaliste et patriarcale n'épargnent pas la médecine, le mouvement #metoo a permis de libérer une partie de la parole mais les VOG sont toujours bien présentes. Il est temps de mettre fin à l'omerta et changer les pratiques. 
Cet ouvrage sortira jeudi 2 novembre. Vous pouvez le précommander dès maintenant

https://www.editions-harmattan.fr/livre-violences_obstetricales_et_gynecologiques_que_fait_on_de_la_parole_des_femmes_claudine_schalck_raymonde_gagnon_sonia_bisch-9782336402963-78370.html

Une de nos membres a participé à ce groupe de travail et a écrit le chapitre : En quoi le milieu médical, allant de la formation à l’exercice de sa profession, est-il particulièrement sujet aux violences et d’autant plus envers les femmes ?
La médecine est historiquement paternaliste, avec un rapport de domination soignant-e/soigné-e; actif/passif. 

S'ajoute à cela le patriarcat, la médecine n'est pas épargnée par le sexisme systémique régnant dans notre société. La parole des femmes est trop souvent négligée, les douleurs ignorées, pouvant entrainer ainsi des retards de diagnostic et de prise en charge. 
Le corps des femmes leurs appartient or la notion de consentement explicite libre et éclairé n'est pas encore totalement acquise. 

L'omerta, le manque de formation contribuent également à empêcher cette libération et écoute de la parole des femmes ainsi que le changement et l'amélioration des pratiques. 
Mais des solutions existent et c'est ensemble que nous améliorerons la médecine d'aujourd'hui.

Violentomètre

Voici un violenthospit'omètre "stop au sexisme à l'hôpital ". L’objectif de cet outil est de repérer les violences sexistes et sexuelles comme le fait le violentomètre classique, mais ici adapté aux situations vécues à l'hôpital.

Ce document a été élaboré par un ensemble d’associations et de syndicats de jeunes soignant·e·s : CLIT - Association féministe inclusive  ISNAR IMG , Pour une MEUF, SIHP - Syndicat des Internes des Hôpitaux de Paris, SNJMG , UNECD - Les étudiants en chirurgie dentaire. 

Il est conçu pour être imprimé en recto verso sous la forme d’un flyer. Mais il peut également être affiché dans les facultés comme dans les services hospitaliers.

En espérant qu’il pourra être utile aux jeunes soignant·e·s que nous représentons. N'hésitez pas à l'afficher dans vos services et à diffuser largement.

Atelier relation patient-e soignant-e

INSCRIPTION

Bonjour à tous-tes,

nous avons le plaisir de vous convier à notre premier atelier portant sur la relation patient-e soignant-e qui aura lieu le jeudi 26 octobre de 19h30 à 21h30 à Paris au 68-70 boulevard Richard Lenoir Paris 11. (Métro 5 Richard Lenoir)

Pour l'animer, nous accueillons les comédien-nes de la Compagnie Vert Bitume qui ont joué dans l'adaptation au théâtre de la "Maladie de Sachs" de Martin Winckler.

Cet atelier est destiné aux soignant-es ou futur-es soignant-es. Des saynètes jouées par les comédien-nes présentent des situations problématiques de consultation patient-e soignant-e, avec la complexité du contexte dans lequel elles surviennent. S’ensuit un échange avec le public : que pense-t-il des choix des personnages? Ces derniers auraient-ils pu agir autrement ?

Sans jugement et en prenant en compte tous les points de vue, l’objectif de cet atelier de théâtre participatif est de partager, s’interroger sur ses expériences et progresser vers la résolution de situations difficiles. 

Le nombre de participant-es étant limité, vous pouvez vous inscrire ici dès maintenant ! Cet atelier est gratuit.

Nous demandons une caution de 3€ pour réserver votre place. Celle-ci vous sera restituée dès la fin de l'atelier.

N'hésitez pas à en parler autour de vous! 

L'équipe du SNJMG.