Les jeunes unis pour la concertation !

La commission jeunes du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) s’est réunie le 07 juin 2012 suite aux recommandations émises le 29 mai dernier, concernant la régulation de l’exercice.

L’ensemble des structures représentatives des étudiants et jeunes médecins (ANEMF, CSMF-jeunes médecins, ISNAR-IMG, ISNIH,  ISNCCA, ReAGJIR, SIHP, SNJMG[1]) se sont présentées unies face au Dr Legmann, président du CNOM.

Elles ont rappelé d’une voix unanime leur opposition tant sur la forme que sur le fond à ces recommandations. Elles ont été élaborées sans concertation avec les principaux intéressés.

Au cours de cette commission, le Dr Legmann s’est engagé à présenter une résolution à l’ensemble de son Bureau revenant sur ces recommandations.

Dans cette résolution il s’engage à substituer les recommandations par des mesures non coercitives. Dès lors, le CNOM acceptera un travail en concertation avec les structures jeunes.

Nous souhaitons que le bureau du CNOM valide cette résolution dans un souci d’apaisement. Ceci amènera à l’ouverture d’une réflexion commune dans l’intérêt général.

Les structures jeunes sont et continueront à être force de propositions.

Elles affirment [a]une nouvelle fois leur volonté d'être impliquées dans la réflexion sur les problèmes majeurs de la démographie médicale et de l’accès aux soins.


[1] ANEMF : Association Nationale des Étudiants en Médecine de France

CSMF-Jeunes Médecins : Confédération des Syndicats Médicaux Français - Jeunes Médecins

ISNAR-IMG : Inter-Syndicale Nationale Autonome et Représentative des Internes de Médecine Générale

ISNIH : Inter-Syndicat National des Internes des Hôpitaux

ISNCCA : Inter-Syndicat National des Chefs de Cliniques Assistant

ReAGJIR : Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants

SIHP : Syndicat des Internes des Hôpitaux de Paris

SNJMG : Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes

Le conseil de l'ordre et la liberté d'installation

Bonjour  

Lors d'un séminaire ordinal annuel qui s’est tenu du 10 au 13 mai 2012, le Conseil National de l'Ordre des Médecins vote (à une majorité relative, selon différentes sources) de nouvelles recommandations sur la "régulation de l'exercice".

Le 29 mai 2012, le Docteur Michel Legmann présente les recommandations votées lors de ce séminaire, sur le thème de l'Accès aux soins. Ainsi, le président du conseil (radiologue en secteur 2) annonce que l'Ordre autorise les médecins installés en secteur 2 (essentiellement des spécialistes) à demander des honoraires jusqu'à 4 fois le montant des tarifs conventionnels et propose, dans un même temps, que les jeunes médecins (en premier lieu des généralistes) soient contraints d'exercer pendant 5 ans dans leur région de formation au bon vouloir des ARS et du conseil de l'Ordre.

Devant ce nouveau positionnement en contradiction totale avec les précédentes prises de position de l'Ordre (ex : Bulletin de l'Ordre - Février 2012), toutes les organisations de futurs et jeunes médecins manifestent leur opposition ; le SNJMG en condamne notamment le caractère discriminatoire.

Alors que sur Twitter, le SNJMG propose, via l'ANEMF, un communiqué commun aux organisations "junior", la CSMF-Jeunes Médecins adresse un courrier à toutes les organisations de futurs et jeunes médecins pour définir une position commune face au Conseil de l'Ordre.

Pendant ce temps, des contacts sont pris entre les organisations "junior" et différents membres du Conseil National de l'Ordre et une date de réunion de la commission Jeunes Médecins de l'Ordre est arrétée pour le jeudi 07 juin 2012.

La réunion-déjeuner débute donc jeudi à 12 heures dans une ambiance tendue : le Dr Legmann campe sur ses dernières propositions et les organisations "junior" adoptent un front commun : les jeunes sont d'accord pour travailler avec l'Ordre sur des propositions communes mais en aucun cas sur la base de la déclaration du 29 mai 2012. Finalement, au terme de 2 heures de "franche" discussion, les participants se quittent sur l'accord suivant : le Conseil de l'Ordre annonce qu'il va soumettre à son bureau, le 22 juin 2012, de nouvelles propositions, non coercitives, pour remplacer celles du 29 mai 2012 et les syndicats de jeunes se déclarent disponibles pour travailler ensuite avec l'Ordre sur ces nouvelles propositions.

Jeudi après midi, les journalistes attendent donc la publication du communiqué du Conseil de l'Ordre actant cette conclusion. Finalement en fin d'après midi, le Conseil de l'Ordre informe les journalistes qu'il ne fera aucune communication, se contentant de confirmer que des "contacts sont pris avec les syndicats de jeunes médecins"... 

En l'absence de communication de l'Ordre, les organisations de jeunes médecins publient le 08 juin 2012 un communiqué de presse commun faisant état de la réunion de la veille. Le Conseil National de l'Ordre publie alors un court communiqué dans le quel il dit avoir pris connaissance de la positions des futurs et jeunes médecns, tout en réaffirmant son souhait de concertation avec eux...

La suite au prochain épisode !

NB : le SNJMG propose aux jeunes médecins généralistes un fil d'info sur Internet consacré à ce dossier.

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Démographie médicale : Une proposition discriminatoire du Conseil de l'Ordre des Médecins

Hier, le Dr Legmann a dévoilé les nouvelles propositions du Conseil de l'Ordre concernant la démographie médicale.
Alors que la moitié des internes de médecine générale est en situation de burn out, le Conseil de l’Ordre propose de prolonger le calvaire des études médicales en obligeant un jeune médecin, à la sortie de ses études, à exercer cinq ans dans la région où il a été formé. Les lieux d'exercice seraient déterminés à l'intérieur de chaque région sous la conduite des ARS (agences régionales de santé) et "en liaison étroite avec le conseil régional de l'Ordre". 

 

La faisabilité d'une telle mesure est difficile à concevoir, puisqu'elle remet en cause le caractère national du diplôme de Docteur d'Etat en Médecine. 

 

Mais au-delà de l'incompatibilité de cette proposition avec notre droit républicain et le droit communautaire, cette mesure constitue une discrimination envers les jeunes générations de médecins. Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle que les  "jeunes" médecins sont globalement âgés de 28 à 37 ans, les femmes représentent plus de 65 %, et pour l'écrasante majorité, ils vivent en couple et ont déjà constitué des familles...  

 

Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est sensible aux problèmes d'accès aux soins dans notre pays. Ces problèmes s'aggravent alors que d'après les études de la DREES, le nombre de médecins n'a pas cessé d'augmenter, que la répartition des médecins sur le territoire s'est améliorée ses 10 dernières années et que les médecins généralistes constituent l'une des professions les mieux réparties en France.

 

La proposition discriminatoire du Conseil de l’Ordre révèle une étonnante méconnaissance de la réalité du terrain et une absence totale de vision stratégique pour notre système de santé. Surtout, elle ne résoudra pas les problèmes d'accès soins (qui sont liés d'une part à la désorganisation et à la dispersion des moyens de médecine ambulatoire, et d’autre part à des causes financières : franchises médicales, dépassements d'honoraires...). 

 

Le SNJMG s'interroge sur le couplage de cette prise de position avec l'avis du Conseil de l’Ordre autorisant les médecins à se faire payer 3 à 4 fois le tarif conventionnel de Sécurité Sociale : Les médecins exerçant des dépassements d'honoraires sont donc autorisés à continuer de quadrupler le "tarif Sécu" quand les jeunes médecins généralistes se doivent d'être corvéables et à la disposition des ARS et du Conseil de l'Ordre.

 

Si l'Ordre voulait opposer les spécialistes et les généralistes d'une part, les jeunes médecins et leurs prédécesseurs d'autre part, il a très bien réussi sa manoeuvre...

Réforme du système de Santé : les jeunes médecins généralistes attentifs aux engagements de Mme Touraine

Après avoir adressé ses félicitations à Mme Marisol Touraine pour sa nomination au Ministère de la Santé, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a été attentif au premier discours de la nouvelle ministre à l'occasion de l'ouverture du salon Hôpital Expo 2012.

 

Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, a bien pris note des 4 engagements pris par la ministre de la Santé le 22 mai 2012 :

- limitation des dépassements d'honoraires

- restauration du service public hospitalier

- restauration du dialogue social avec les professionnels de santé

- reconfiguration des parcours de soins

Le SNJMG apprécie que ces 4 engagements soient compatibles avec les mesures qu'il avait proposées aux deux candidats du second tour de l’élection présidentielle.

 

Le SNJMG, attaché à l'accès aux soins des patients, à la revalorisation de la Médecine Générale et à un décloisonnement Ville-Hôpital (tout en recentrant l'hôpital sur ses activités fondamentales), entend travailler en bonne entente avec la ministre sur de tels objectifs.

Un nouveau Bureau National pour le Syndicat des Jeunes Médecins Généralistes !

Le lundi 14 mai 2012 a eu lieu la réunion constitutive du nouveau Bureau National issu de l'Assemblée Générale annuelle du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG).

 

Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est désormais dirigé par l’équipe suivante :

Président :
Alexandre Husson (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

Vice présidents :
Marine Crest-Guilluy (Interne de Médecine Générale - Ile de France)

Theo Combes (médecin généraliste installé - Midi Pyrénées)

Secrétaire général :
Emilie Frelat (Interne de Médecine Générale - Ile de France)

 

Secrétaires Généraux adjoints : 

Maurice Gueran (médecin généraliste remplaçant - Ile de France) 

Yassine Bouakaz (médecin généraliste installé - Centre) 

Trésorier :
Procope Panagoulias (médecin généraliste installé - Paris)

Autres membres du Bureau :
  

Hélène Cesbron (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine)

Marina Lanzi (Interne de Médecine Générale - Bretagne)

Patricia Martel (médecin généraliste remplaçante - Aquitaine) 
Marc Bruel (médecin généraliste remplaçant - Ile de France)

David Martin (interne de Médecine Générale - Ile de France)

Anne Saint Martin (médecin généraliste installée - Midi Pyrénées)
 

Quant au comité directeur du SNJMG, il est constitué des membres de ce Bureau et des représentants régionaux validés par l'AG :

 

Aquitaine : Antoine BERNEAU

Alsace : David TOLEDANO
Auvergne-Rhone-Alpes: Aurelie TOMEZOLLI

Bretagne : Nicolas AMBROSELLI

Bourgogne : Lilia MEKSEN 

Centre : Benedicte BINEY 
Champagne Ardenne : Adeline DUPONT
Franche Comté : Marion DOLLAT 

Ile de France : David AZERAD 
Languedoc-Roussillon : Laetitia VAILHE
Limousin - Poitou Charente : Simon RIALLAND

Lorraine : Florence LOT 

Midi Pyrénées : Theo COMBES

Nord - Pas de Calais : Olivier CAUX
Normandie : Cecile DUCROT 
PACA : Amandine BRUNEL-GILLON

Picardie : Adélaide THORAILLER

Antilles : Julien DUFRENNE

La Réunion : Morgann PHILIPPON

 

Cette nouvelle direction est à la disposition de la nouvelle équipe ministérielle en charge de la Santé pour discuter notamment des propositions que le SNJMG avait transmises aux candidats à l’élection présidentielle.

Lettre d'information du SNJMG #134

Bonjour

 

Demain soir, s'achève la campagne électorale pour l'élection du Président de la République.

 

Le SNJMG a participé à ce moment de débat démocratique en promouvant ses propositions d'avenir pour le système de Santé et la Médecine Générale en France. Il est également intervenu dans la polémique concernant l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG).

Entre les deux tours, le SNJMG a adressé aux deux candidats "finalistes", les 15 mesures qu'il considère comme prioritaires, parmi l'ensemble de ses propositions. Quel que soit le candidat élu dimanche, c'est à l'aune de ses mesures que le SNJMG jugera l'action du Président de la République en matière de Santé.

 

Pour les jeunes médecins généralistes les plus indécis et/ou pour les plus avides d'informations, le SNJMG a publié sur Internet une revue de presse sur les questions de Santé dans la campagne électorale et une sélection d'applications Internet les plus intéressantes pour suivre la fin de cette campagne.

 

Echéance plus proche et plus prosaïque, le SNJMG rappelle aux médecins remplaçants, collaborateurs et installés que la date limite d'envoi par courrier postal des déclarations fiscales 2035 est fixée à ce soir minuit ; les déclarations par internet disposent d'un délai supplémentaire de 2 semaines. Là encore, le SNJMG a publié sur Internet, à l'attention des jeunes médecins généralistes, une note explicative sur les dépôts de déclarations fiscales.

 

Toujours dans la rubrique pratique, après les mises à jour de Mars 2012 de l'outil informatique de nomenclature en Médecine Générale, le SNJMG a reçu de nombreux courriels (et un post sur notre page Facebook) sur la tarification à 56 euro en métropole de la Visite Longue. Ces retours nous indiquaient que de nombreuses CPAM refusaient le cumul VL (=2C) et MD (10 euro). Or, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a officiellement confirmé ce cumul (Référence : Commission de hiérarchisation des actes professionnels du 11 avril 2012). Encore une fois, il va falloir assurer l'information des CPAM...

 

Concernant les remplacements, suite au communiqué de l'ISNIH et à la lettre d'information du SNJMG, le Conseil de l'Ordre a publié une mise au point sur une éventuelle augmentation du nombre de semestres exigibles pour l'obtention d'une licence de remplacement. A l'occasion de cette mise au point, le Conseil de l'Ordre exprime son désaccord avec le projet de la CSMF et du SML de limiter le temps de remplacements des jeunes médecins. Le SNJMG, qui avait dénoncé un tel projet, apprécie ce positionnement de l'Ordre et l'absence de réaction de la CSMF et du SML pour défendre leur projet.

Malgré ce dénouement "a priori" favorable pour les jeunes médecins, le sondage sur les modalités de remplacements reste librement accessible sur Internet à tout jeune médecin généraliste qui souhaiterait faire entendre son avis sur ces questions.

 

Un dernier mot pour signaler la disparition de l'AFSSAPS et son remplacement par l'ANSM. C'est aussi l'occasion de signaler que l'affaire du Mediator et la loi de réforme du médicament (créant l'ANSM) constituent le dossier principal du nouveau numéro de la revue "Jeune-MG" où vous trouverez également un entretien croisé maitre de stage/Interne de Médecine Générale sur l'apprentissage de la gynécologie en stage ambulatoire et une rencontre avec Jaddo, jeune médecin bloggeuse, suite à la publication de son premier livre (préfacé par Martin Winckler). L' abonnement à la revue est gratuit en suivant la démarche décrite sur notre blog.

 

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Election présidentielle 2012 : Le syndicat des jeunes médecins généralistes interpelle les candidats du second tour

A l'issue du premier tour, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) fait le constat que le thème de la santé n'a été que survolé pendant la campagne.
 
Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, déplore ainsi qu'il n'y ait pas eu de vrai débat ni sur l'organisation du système de soins ni sur la souffrance des français au travail ou en recherche de travail.
 
Le SNJMG se console toutefois de voir certaines de ses analyses apparaître et progresser auprès des responsables politiques (ex : intégration de la démographie médicale dans une politique globale d'aménagement du territoire, prise en compte de la crise spécifique de la Médecine Générale).

 

Après synthèse des différentes propositions qu'il a faites pour le premier tour, le SNJMG soumet aux deux candidats retenus pour le second tour, 15 actions qu'il considère comme prioritaires :
 

Organisation du système de santé :
- transformation de la fonction publique hospitalière en fonction publique de santé permettant la création de structures publiques de soins ambulatoires,
- politique de santé publique en faveur de la prévention et de l'éducation pour la santé (ex : création d'un/plusieurs actes de prévention, remboursement de moyens thérapeutiques non médicamenteux),
 
Accès aux soins :
- suppression des obstacles financiers aux soins (ex : franchises médicales)
- facilitation financière de l'accès à la Médecine Générale (ex : suppression des pénalités financières hors parcours de soins, tiers payant sans difficulté d'application pratique) et à la contraception/IVG (ex : forfait contraception pour mineures, prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie des actes d'IVG)
 
Démographie médicale
- pause dans l'augmentation du numerus clausus avec adaptation des quotas par spécialités en fonction des besoins de santé publique par régions,
- déploiement de structures publiques de soins ambulatoires dans les territoires en crise, en accord avec les professionnels restant sur place,
- mise en place d'un forfait à l'installation, modulable en fonction du lieu et du mode d'exercice,
 
Exercice conventionnel de la Médecine Générale
- nouveau contrat conventionnel avec un secteur unique revalorisé, qui rémunère à sa juste valeur l'acte intellectuel et technique en associant paiement à l'acte et forfaits (NB : outre le forfait installation, le SNJMG promeut des forfaits indexés sur des critères de qualité professionnelle, à condition de rester dans une logique de moyens et de se référer à des critères issus de véritables consensus scientifiques exempts de tout conflit d'intérêts),
- valorisation du "temps médical" (ex : mutualisation de l'offre de soins, 
délégation d'actes médicaux sous la responsabilité et le contrôle du médecin, création de "coursiers sanitaire et social" pour l'aide à la prise en charge sociale des patients),
- protection du mode d'exercice des remplaçants (prise en compte des aléas de la vie - maternité/adoption, maladie/accident du travail - pour la durée de validité de la licence de remplacement, reconnaissance du remplacement comme mode d'exercice plein à l'égal de l'installation),

Médicaments :
- obligation d'essais contre comparateurs actifs pour l'admission au remboursement des médicaments,
- interdiction de tout conflit d'intérêts en matière d'expertise médicamenteuse et exclusion de l'industrie pharmaceutique de la formation médicale initiale,
 
Internat de Médecine Générale :
- indexation de la rémunération des internes sur le taux d'inflation
- mise à plat du statut de l'interne de médecine dans le cadre d'une harmonisation européenne et en respectant le code du travail français. 
- protection des internes enceintes (dispense d’astreintes à partir du 3e mois de grossesse pour les médecins hospitaliers, fin de la perte du bénéfice du classement ECN des internes après un arrêt maternité)

La faculté de médecine de Tours confie ses internes au laboratoire Novartis...

Après l'affaire du Mediator, il semblait impensable que l'industrie pharmaceutique puisse continuer d'influer sur la formation des médecins.

Hélas, les facultés de Bordeaux et de Clermont Ferrand ont fait la preuve du contraire.

 
Mais elles ne sont pas l'exception : demain, 18 avril 2012, le laboratoire Novartis organise pour le compte de la faculté de Tours "La journée de l'interne" dans un hôtel de la ville avec au programme une présentation des activités de ce laboratoire. La faculté en a fait une journée de formation obligatoire pour la validation du diplôme de troisième cycle des études médicales.


Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés et salariés en Médecine Générale, a pris contact avec le doyen de la faculté pour s'opposer à l'organisation par l'industrie pharmaceutique d'une journée de formation universitaire, validante et obligatoire. La Faculté de médecine de Tours n'aurait-elle plus les moyens d'organiser une journée de formation ?


Le Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours qui a maintenu cette journée de formation ne s'est pas donné la peine de répondre au courrier du SNJMG. Aussi, nous renouvelons, publiquement, notre demande de l'annulation de cette journée.


Dans l'intérêt de la population générale et de la santé publique, les étudiants en médecine doivent bénéficier d'une formation indépendante.

 

 

Pour en savoir plus : Complément d'info pour les jeunes MG

 

 

Addendum de Novembre 2012 : la revue Prescrire revient sur cette formation dans son numero du mois :

 

 

 

 

Interne de médecine : un médecin trop mal respecté (Election présidentielle 2012)

Depuis sa création en 1991, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) n'a eu de cesse d'oeuvrer pour l'amélioration des conditions d'exercice d'abord des résidents puis des internes de Médecine Générale.

Malgré les nombreux progrès obtenus après plusieurs grèves d'internes (rénovation du statut, revalorisation des indemnités de garde, application du repos de sécurité...), le SNJMG constate que dans leur vie quotidienne, les internes ne sont pas respecté à la hauteur de leur activité en stages.

Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, est régulièrement interpellé par des internes se plaignant de :

- organisation du travail non réglementaire (au bon vouloir des chefs de services ou des maîtres de stages),

- difficultés d'indemnisation des astreintes,

- contournement du repos de sécurité,

- non respect des demi journées consacrées à la formation (alors que les impératifs universitaires ne cessent de s'alourdir).

Tout ceci pour une rémunération qui, bien que revalorisée, relève plus du travailleur précaire alors que les internes sont avec les médecins à diplôme étranger les soutiers médicaux de l'hôpital...

Comment, dès lors, s'étonner qu'une étude réalisée en 2011 montre que 1 interne de Médecine Générale sur 2 soit en situation de burn out ?

Aussi, le SNJMG renouvelle ses revendications pour :

- une réévaluation annuelle de la rémunération des internes en fonction du taux d' inflation

- une mise à plat du statut de l'interne de médecine dans le cadre d'une harmonisation européenne et en respectant le code du travail français.

Il est hallucinant de croire en 2012 qu'il est possible de bien former des médecins en les maintenant dans des situations délicates et contraignantes lors de leurs études. Améliorer le statut des internes, c'est aussi un impératif de santé publique...