Lettre d’information du SNJMG # 105

Bonjour

Vendredi 13, le Président de la République, en visite à l'hôpital de Rambouillet, est intervenu sur 2 sujets concernant la médecine ambulatoire :
La permanence des soins : « Les médecins de ville devront aussi faire des gardes (pour désengorger les services d'urgence des hôpitaux, ndlr) On a pris l'habitude, comme on ne trouve pas de médecin de garde, d'aller à l'hôpital à n'importe quelle heure pour n'importe quoi (...) La garde fait partie des contraintes, des vicissitudes du métier ».
Les déserts médicaux : « Il y a un problème de carte sanitaire (...) Est-ce que l’État, qui solvabilise par l’intermédiaire de l’assurance-maladie, doit laisser faire ? Certains demandent des incitations puissantes. D’autres pourraient dire « sanction » ! (sourire du président, ndlr) Allez, je retire le mot (mais pas l'idée, ndlr) Nous devons repenser tout le système ».

Ces propos donnent un éclairage particulier aux amendements votés à la loi HPST (avec l'assentiment du gouvernement et donc du Président de la République).
Rappelons que ces amendements introduisent :
- une mesure coercitive à l'installation
- un doute sur le volontariat pour la participation à la permanence des soins
- un système de signalement des absences des médecins
- une taxation des feuilles de soins "papier" emises
Après avoir combattu les mesures coercitives de l'avenant 20 et les projets de conventionnement sélectif à l'installation du PLFSS 2008, le SNJMG a bien évidemment condamné l'introduction pour la premiere fois dans des textes législatifs d'une mesure coercitive à l'installation (même si elle est différée dans le temps et même si elle est partagée entre médecins déjà installés et médecins nouveaux installés).
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-28680389.html

Devant l'importance des modifications au texte initial du titre 2 de la loi HPST, le SNJMG a ouvert un débat sur Internet avec les jeunes médecins généralistes (des FFI et internes jusqu'à 10 ans d'installation). Si vous voulez y participer, merci de vous manifester par retour de courriel.

Jeudi 12 mars, la cour d'appel de Grenoble a donné raison à 11 médecins généralistes dromois reconnus spécialistes en Médecine Générale et soutenus par MG-France, qui avaient été déboutés neuf mois plus tôt par le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Valence pour une demande d’accès à la nomenclature spécialisée. Le Bureau National du SNJMG se réjouit que la justice accorde ainsi la juste reconnaissance de spécialité médicale à la Médecine Générale (reconnaissance que s'obstine à lui refuser la sécurité sociale qui se plaint en même temps qu'il y ait de moins en moins de médecins généralistes qui s'installent, ndlr). Pour ce qui est du volet tarifaire de la question, le Bureau National du SNJMG attend des partenaires conventionnels :
- la validation de l'accès désormais légal des spécialistes de Médecine Générale à la nomenclature des médecins spécialistes
- la mise en place de rémunérations complémentaires à la rémunération à l'acte, à l'exemple du "forfait installation" proposé par le SNJMG
http://www.snjmg.org/infos/EGeOS_2008.html#propositions_snjmg

En attendant et dans le but de mettre à l'abri de pénalités financières tant les patients que les médecins généralistes (notamment les nouveaux installés), le Bureau National du SNJMG conseille une nouvelle fois à tous les médecins généralistes (installés et remplaçants) de coder en "médecin traitant remplaçé" (MTR) tous les actes effectués à des patients ayant désigné un médecin traitant quel qu'il soit, et à tous les médecins généralistes installés (notamment les jeunes installés) de proposer une déclaration de Médecin Traitant à tout patient sans médecin traitant.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-27515825.html

Enfin, à l'occasion des choix de stages d'été 2009, nous invitons les internes de médecine générale (IMG) à effectuer leurs évaluations de stages hospitaliers sur le module d'évaluation en ligne du site snjmg.org : déjà, plus de 7500 évaluations disponibles en accès gratuit à tous les internes !
http://www.snjmg.org/stages/index.php

NB pour les IMG : Le SNJMG a mis en ligne une nouvelle version (actualisée et améliorée) du module d'évaluation des stages hospitaliers. Cette mise en ligne a malheureusement pu entraîner des blocages à l'occasion du renouvellement semestriel des mots de passe. Si vous avez un problème avec votre mot de passe, vous pouvez le redemander à l'adresse :
http://www.snjmg.org/stages/index.php?page=oubli_pass

A bientôt
http://www.snjmg.org

Démographie médicale : un marché de dupes ?

 

Le Bureau National du SNJMG (Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes) a entendu l'argumentaire de Jean-Marie Rolland (député UMP de l'Yonne) rapporteur du projet de loi HPST pour justifier l'introduction de mesures coercitives à l'installation dans un délai de 3 ans : " Cette disposition laisse leur chance aux mesures incitatives (votées dans la loi)".

Le Bureau National du SNJMG remarque que les principales mesures votées concernant la formation médicale initiale (redéploiement des postes aux ECN, bourse d'études pour étudiants) ne pourront pas produire le moindre effet avant 4 ans pour les unes et 10 ans pour les autres.

Concernant les structures pluridisplinaires (que le SNJMG défend), le Bureau National du SNJMG constate la modicité des financements alloués (moins d'un millième des dépenses de médecine ambulatoire). De plus, le Bureau National du SNJMG rappelle que le lancement d'une centaine d'entre elles avait été annoncé lors des Etats Généraux pour la fin 2008 ; nous sommes très loin du compte à ce jour...

Concernant l'évolution d'exercice, le Bureau apprécie la definition de la médecine générale dans le système de soins et l'amélioration de sa filiere universitaire mais constate que dans les mesures pratiques, la loi institue de nouvelles contraintes pour les médecins généralistes...

Enfin, le Bureau National du SNJMG rappelle que la sécurité sociale n'avait pas attendu la mise en application de l'avenant 20 de la convention médicale (avenant combattu par le SNJMG) pour conclure à l'echec de son timide volet incitatif et demander la rapide application du volet coercitif.

Aussi, le Bureau National du SNJMG s'interroge sur la validité de l'argument utilisé par Mr Rolland : le delai de 3 ans n'est il pas en fait un moyen habile pour faire passer "sans douleur" le prinicipe d'une politique coercitive ?
 

Femmes médecins généralistes : un avenir à défendre

 

Déjà majoritaires chez les étudiants en médecine et chez les médecins de moins de 35 ans, les femmes devraient représenter plus de 56% des MG en 2030.

A l'occasion de la journée internationale de la femme, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) considère la féminisation de la profession non comme un problème mais comme un salutaire révélateur des changements sociologiques chez les médecins.

Les mentalités évoluent mais l'exercice en ambulatoire n'a pas beaucoup bougé ! Le risque est donc d'autant plus grand d'une fuite croissante de l'exercice ambulatoire de la Médecine Générale par les jeunes générations de médecins généralistes...
Aussi, le SNJMG continue d'agir pour que l'exercice médical en ambulatoire évolue de façon à ne pas rebuter les jeunes médecins et notamment les femmes.

En cette période de discussion de la loi HPST, le SNJMG rappele les propositions qu'il a formulées pour faire évoluer positivement les conditions d'exercice des médecins généralistes et notamment des femmes :
- redéfinition du métier de médecin généraliste
- valorisation de la carrière des médecins ayant choisi cette discipline et officialisation de passerelles (ouvertes dans les 2 sens) vers d'autres disciplines
- amélioration du statut de médecin collaborateur libéral et la mise en application du statut salarié
- organisation d'une permanence des soins attractive sur la base d'un réel volontariat
- diversification des modes de rémunération et d'exercice des médecins des médecins généralistes
- possibilité de faire de la Formation Médicale Continue (FMC) sur son temps de travail sans être pénalisé par une perte de revenus
- création de mesures incitatives pour l'exercice en commun (exercice en groupe, travail en réseaux...)
- suppression de la précarité des jeunes médecins en centre de santé par l'embauche en CDI (et non en CDD de 6 ans) et revalorisation de la grille salariale de la fonction publique territoriale

Plus spécifiquement, le Bureau National du SNJMG se félicite de la décision de l'Assurance maladie d'indemniser une femme médecin libérale dès le 1° jour de son arrêt maladie pour congé pathologique de grossesse (pathologie due au Distilbene en application du décret 2006-773) et demande que toutes les mesures qui concernent la durée des congés maternité et l'allaitement, et qui ont été votées pour les salariées soient automatiquement appliquées aux professions libérales de santé.

Enfin, le Bureau National du SNJMG rappelle les revendications qu'il soutient avec MGFrance et l'ISNAR-IMG :
- revalorisation des indemnités adoption et paternité et la prise en considération de ces situations (maternité, paternité, adoption) pour les choix de stages des internes en médecine générale
- prorogation de la durée de validité des licences de remplacement en cas de maternité/paternité/adoption ou maladie/accident de travail.

 

Démographie médicale : la coercition rendue possible dès 2012

 

Le Bureau National du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a pris connaissance du vote par l'Assemblée Nationale d'un amendement à l'article 15 du titre 2 du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST).

Comme demandé par les futurs et jeunes médecins, l'article 15 du projet de loi ne comportait que des mesures incitatives à l'installation et respectait de fait la liberté d'installation.

Or, l'amendement en question stipule qu'"à l'échéance d'un délai de trois ans à compter de l'entrée en vigueur du schéma régional d'organisation des soins, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) évalue la satisfaction des besoins en implantations pour l'exercice des soins de premier recours (...) Si cette évaluation fait apparaître que les besoins en implantations précités ne sont pas satisfaits et que, de ce fait, l'offre de soins de premier recours ne suffit pas à répondre aux besoins de santé de la population dans certains territoires de santé, le directeur général de l'ARS peut (...) proposer aux médecins exerçant dans les zones visées au premier alinéa du présent article d'adhérer à un contrat santé solidarité par lequel ils s'engagent à contribuer à répondre aux besoins de santé de la population (...) Les médecins qui refusent de signer un tel contrat, ou qui ne respectent pas les obligations qu'il comporte pour eux, s'acquittent d'une contribution forfaitaire annuelle, au plus égale au plafond mensuel de la sécurité sociale".

Si les mesures incitatives à la réorganisation de l'exercice ambulatoire, ainsi que les mesures pour la filière universitaire de médecine générale sont des signes positifs pour la spécialité de médecine générale, cette possibilité de coercition clairement actée (mais sans qu'il soit précisé comment seront définies les zones sur et sous dotées) est un signe négatif qui risque fort de décourager les trop peu nombreuses vocations à s'installer en médecine générale ambulatoire (un millier d'installations l'an dernier selon la CNAMTS contre plus de 3000 départs)

Le SNJMG qui a combattu, aux côtés des autres structures nationales de jeunes médecins, les mesures coercitives du PLFSS 2008, ne peut accepter une telle proposition qui au final handicapera toute véritable politique de mesures incitatives.

Le Bureau National du SNJMG ne peut accepter que des contrats santé solidarité fondés sur le volontariat dans un ensemble de mesures incitatives, avec une définition précise des zones fragiles où les besoins en professionnels de santé sont clairement identifiés et où seraient alloués les moyens financiers adaptés pour leurs missions.

Par ailleurs, le Bureau National du SNJMG constate que cet amendement institue un début d'opposablilité des Schemas Régionaux d'Organisation Sanitaire du secteur ambulatoire (SROS ambulatoires) alors que les Etats Généraux de 2008 avait consensuellement accepté les SROS ambulatoires sous réserve de leur caractère non opposable (ce que prévoyait le
projet de loi initial)...

Le Bureau National du SNJMG va diffuser cette information auprès de la communauté des jeunes médecins généralistes (internes, remplaçants et jeunes installés) et étudier avec eux les suites à donner à cette nouvelle situation rompant le consensus des Etats Généraux.

 

Treize organisations de professionnels de santé pour une coopération dans l’équipe de soins de ville

 

La loi sur l’Hôpital et relative aux patients, à la santé et au territoire actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, et en particulier son titre II relatif à l’accès de tous à des soins de qualité ouvre une ère nouvelle pour l’ensemble des professions de santé de ville.
 
L’article 17 relatif à la coopération entre professionnels de santé pose les fondements officiels de la coopération et notamment entre acteurs de soins de ville. Cet article reconnaît le rôle d’acteur de santé de chacun des professionnels de soins de ville.
 
Ainsi, non seulement chacun voit sa compétence et son implication reconnues au sein de l’équipe de soins de ville, mais le texte implique de mieux définir les missions des uns et des autres, et permettra de préciser les champs d’action correspondant.
 
Cette reconnaissance ouvre des possibilités de coopération très diversifiées qu’il reste à investir pleinement sur le terrain pour une qualité de soins optimale. Elle confère aux professionnels en équipe toute latitude pour le développement de leurs propres protocoles.
 
La coordination, les échanges d’informations professionnelles et les formations interprofessionnelles, corollaires directs de la coopération entre professionnels de santé tel que décrite par le projet de loi, sont autant d’éléments qui n’y sont pas abordés et pour lesquels nous serons force de propositions et d’actions.
 
Les organisations signataires de ce communiqué souhaitent s’engager en partenariat pour que la coopération que dessine la loi ne demeure pas qu’une coquille vide. La coopération améliorera les prises en charge des patients et les garanties en matière de qualité des soins.
 
 

La Fédération Française des médecins généralistes :
Martial OLIVIER-KOEHRET Président de MG France 06 18 45 90 36 m.olivierkoehret@medsyn.fr

Le Syndicat national des Infirmières et Infirmiers Libéraux
Annick TOUBA, Présidente du SNIIL 06 62 69 64 91 touba.annick@wanadoo.fr

L’Union Syndicale des Pharmaciens d’Officine :
Gilles BONNEFOND, Président délégué de l’USPO 06 79 68 01 32 bonnefond@uspo.fr

La Confédération nationale des Masseurs Kinésithérapeutes Libéraux – Objectif Kiné :
Xavier GALLO, Président de CNMKL-OBJECTIF KINE president@objectif-kine.com

L’Union des Jeunes Chirurgiens Dentistes – Union Dentaire :
Jean Marc PREYNAT, Président de l’UJCD-UNION DENTAIRE 06 12 56 96 59  jm.preynat@ujcd.com

L’Union Nationale pour l’Avenir de la Podologie/Syndicat National des Podologues :
Georges LABBE, Président UNPAP/SNP 06 61 54 85 00 georgeslabbe@wanadoo.fr

L’Union Nationale des Pharmacies de France:
Claude JAPHET, Président de l’UNPF 0680 66 08 34 cjaphet@unpf.org

Le Syndicat National Autonome des Orthoptistes :
Marie-Hélène ABADIE, Présidente du SNAO 06 77 08 27 43 snao@club-internet.fr

Le Syndicat des Biologistes :
Jean Benoit, Président du SDB 06 81 23 80 66 benoitjean5316@neuf.fr

L’Union Nationale des Syndicats de Sages-Femmes Françaises :
Jacqueline Lavillonière, Présidente de l’UNSSF 06 88 59 68 22 lavillo@club-internet.fr
 
Le Collectif National des Groupements de Pharmaciens d’Officine :
Pascal Louis, Président du CNGPO : 06 80 45 02 35 pharmacie.louispascal@perso.gipharnet.com
 
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes :
Fabien Quedeville, Président du SNJMG 06 67 30 27 27 fabien.quedeville@wanadoo.fr
 
La Fédération Nationale des Opticiens Français :
Alain Gerbel, président de la FNOF 06 07 86 44 42 fnof@fnof.org

Lettre d'information du SNJMG # 104

Bonjour

C'est ce lundi que l'Assemblée Nationale entame la discussion du titre 2 de la loi "Hôpital, Patient, Santé, Territoires" (HPST) où il est notamment question de la démographie médicale. Rappelons que l'une des origines de la loi HPST est le mouvement des futurs et jeunes médecins de l'automne 2007 contre la remise en cause de la liberté d'installation. C'est grâce au rapport de force généré par ce mouvement que les 5 structures nationales "junior" avaient obtenu du gouvernement la suspension du projet présidentiel initial et un engagement pour une politique d'organisation de soins et d'incitation à l'installation ; engagement qui devait se traduire via des Etats Généraux par un texte législatif.
La ministre de la Santé, tout en respectant sa parole de sortie du conflit, a veillé à maitriser ce processus en confiant le secrétariat des Etats Généraux à la DHOS (qui, si elle collectait tous les points de consensus, gardait ou rejetait les propositions non consensuelles sans donner de justification officielle à ses décisions) et en cadrant les discussions des Etats Généraux par différentes missions parlementaires (Mission Flajolet pour l'accès aux soins et Missions Ritter et Bur pour les Agences Régionales de Santé). Avec le rajout d'un volet sur la prévention, tous ces travaux devaient déboucher à l'automne 2008 sur une loi baptisée "Patients, Santé, Territoires" (PST). Mais sous vraissemblable pression elyséenne, cette loi s'est "enrichie" d'un ensemble d'articles mettant en place une nouvelle réforme de l'Hôpital et a donc hérité de son nom définitif (HPST). Ce n'est pas tout : début 2009, le Président de la République commandait un rapport sur les CHRU (centres hospitaliers régionaux universitaires) au Professeur Marescaux et Roselyne Bachelot, manifestement à la suite d'une nouvelle injonction de l’Élysée, annonçait aux députés le retrait des dispositions concernant les CHRU du projet de loi HPST pour en inclure de nouvelles plus tard, lors de la discussion de la loi au Sénat...

C'est donc dans ce micmac législatif sur un texte "patchwork" qui a suscité au sein de notre syndicat nombre d'interrogations et de critiques que le Bureau National du SNJMG s'est exprimé pour rappeler sa ligne de conduite concernant la démographie médicale, à savoir : son opposition à toutes mesures coercitives pour l'installation comme pour les médecins déjà installés.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-28451449.html

En dehors de cette actualité législative, le Bureau National du SNJMG, a tenu à réagir à la majoration des pénalités financières pour les patients hors parcours de soins. Le Bureau National du SNJMG a vu dans cette décision, présentée comme technique, la confirmation de la critique que le syndicat avait émise dès la signature de la convention médicale de 2005 : le système du médecin traitant constitue pour les patients une restriction économique de l'accès aux soins.
De plus, comme il a été déjà admis par les ministre eux mêmes, il constitue pour les médecins généralistes une entrave à l'installation. Et malheureusement, comme le SNJMG était le premier à le craindre, la solution du moratoire des 5 premieres années d'installation s'avère toujours une coquille quasiment vide.
Aussi, afin de proposer une action pratique pour réduire l'impact de ce système tant sur les patients que sur les jeunes installés (mais aussi sur les groupes médicaux qui contrairement à ce que dit la loi ne sont pas reconnus comme "médecin traitant" par la Sécurité Sociale), le Bureau National conseille une nouvelle fois à tous les médecins généralistes (installés et remplaçants) de coder en "médecin traitant remplaçé" (MTR) tous les actes effectués à des patients ayant désigné un médecin traitant quel qu'il soit, et à tous les médecins généralistes installés (notamment les jeunes installés) de proposer une déclaration de Médecin Traitant à tout patient sans médecin traitant.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-27515825.html

Pour terminer sur des informations purement techniques, nous vous informons que le service gratuit de petites annonces du site snjmg.org s'est doté d'une nouvelle fonctionnalité concernant les remplacements. Désormais, les médecins généralistes remplaçants inscrits sur ce service (NB : Près de 40% des remplaçants en France sont inscrits sur le service de petites annonces du site snjmg.org) peuvent non seulement passer des petites annonces classiques mais aussi y publier leur agenda de disponibilités (accessible aux médecins installés).
http://www.snjmg.org/rempla/index.php

Enfin, à quelques semaines des choix de stages, nous invitons les internes de médecine générale à effectuer leurs évaluations de stages hospitaliers sur le module d'évaluation en ligne du site snjmg.org : déjà, plus de 7500 évaluations disponibles en accès gratuit à tous les internes !
http://www.snjmg.org/stages/index.php

A bientôt
http://www.snjmg.org/

Démographie médicale : les jeunes médecins généralistes réaffirment leur opposition à la coercition



Le titre 2 de la loi HPST sera discuté à l'Assemblée Nationale à compter du lundi 2 mars 2009.
Il concerne notamment la démographie médicale ; ce qui interesse au premier chef les jeunes médecins généralistes.
Le BN du SNJMG soutient les orientations de cette partie de la loi sur l'organisation des soins ambulatoires car elles sont issues des États Généraux de l’Organisation de la Santé, que nous avions voulu après le mouvement de septembre/octobre 2007 et auxquels nous avons participé et largement contribué. Nombreuses de nos revendications s'y retrouvent.
Notre système de Santé à trop longtemps souffert d’une inorganisation, faute de savoir qui y fait quoi, que nous ne pouvons que nous féliciter de la définition des niveaux d'accès aux médecins et de la place du médecin généraliste.
Nous avons depuis des années rappelé que les conditions actuelles d’exercice des médecins généralistes n’incitaient plus les jeunes professionnels à choisir l’exercice ambulatoire de cette spécialité. La volonté de développer les structures pluridisciplinaires, autour des acteurs de premier recours, est une mesure incitative forte, de même que l’évolution des modes de rémunérations.
Enfin, l’absence de toutes mesures coercitives (immédiates ou à venir) concernant l’installation ou les médecins déjà installés ne peut que nous satisfaire. Non pas que nous voulions défendre un quelconque privilège mais bien parce ces mesures seraient injustes, inefficaces et contre-productives.
C’est avec ces orientations et les moyens adéquats qui devront être mis à leur disposition, que nous pourrons garantir des soins de qualité à l’ensemble de la population, sur l’ensemble du territoire dans un système de Santé solidaire, mission pour laquelle les jeunes médecins généralistes que nous représentons, sont prêts à s’engager.
 

Conditions d'exercice : Vers une égalité de traitement pour les médecins étrangers à diplome francais ?

 


Le Bureau National du SNJMG a pris connaissance de l'adoption par le Sénat le mercredi 11 février 2009 d' une proposition de loi supprimant les conditions de nationalité restreignant l'accès à certaines professions comme les médecins ou chirurgiens-dentistes (Rappel : ces conditions avaient été adoptées dans la période de l'entre-deux guerres). Encore récemment alerté sur le sujet par un de ses membres de nationalité libanaise, le SNJMG constate qu'il est actuellement plus aisé à un membre d'un Etat de l'UE titulaire d'un diplôme de son pays d'exercer en France qu'à un étranger, vivant régulièrement sur notre territoire et titulaire d'un diplôme français.

Le Bureau National du SNJMG se felicite donc de ce vote et demande que la proposition de loi soit rapidement inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale pour poursuivre son parcours parlementaire en vue d'une adoption définitive.

 

Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires : Un espoir pour la Médecine Générale ?

 

Ce mardi 10 février 2009, l'Assemblée Nationale commence l'examen du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires.

Cette loi doit, entre autres, donner une traduction législative aux travaux des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé qui s'étaient tenus suite à la grève des internes de médecine en Octobre 2007 et en vue d'une nouvelle organisation du systeme de santé autour des soins primaires.

Ainsi, le Bureau National du SNJMG se félicite de trouver dans le projet de loi une définition de la Médecine Générale qui, conformément à la demande du syndicat lors des Etats Généraux, reprend les missions internationalement admises par la profession.

Le Bureau National du SNJMG prend acte de la définition dans le projet de loi d'un médecin généraliste de premier recours qui rajoute aux missions internationalement admises du médecin généraliste la participation à la Permanence de Soins (PDS). Le Bureau National du SNJMG qui s'était battu pour une PDS moderne reposant sur le volontariat des médecins, demande que cette définition du médecin généraliste de premier recours ne crée pas de clivage au sein de la profession et il sera très vigilant vis à vis de toute tentative de remise en cause de la mission de service public de la PDS ou du volontariat des médecins y participant.

Par ailleurs, le Bureau National du SNJMG apprécie que conformément aux conclusions de la grève des internes et à l'engagement du ministre de la Santé, le texte de loi ne contienne aucune référence à des mesures coercitives à l'installation des médecins. De même, le Bureau National du SNJMG apprécie le programme de structures pluridisiciplinaires et les projets de diversification des modes de rémunération inclus dans le texte de loi.

Le Bureau National du SNJMG espere que ce texte de loi donne une concrétisation aux discours de revalorisation de la médecine générale ; toute mesure coercitive ou de régression ne pouvant que remettre en question les quelques progrès chèrement aquis ces dernieres années et précipiter la Médecine Générale dans la crise qui la menace.
 

Internat de médecine : une étude de la DREES confirme l'analyse des jeunes médecins généralistes



La dernière étude de la DRESS sur les affectations des étudiants en médecine à l'issue des Epreuves Classantes Nationales (ECN) confirme un petit mais net regain d'attractivité de la médecine générale (à titre d'exemple, les postes de Médecine Générale à Paris V "partent" avant les postes de spécialités en régions), même s'il faut toujours regretter que 609 postes de la spécialité soient restés vacants.

Est ce l'amorce d'un changement de tendance ? Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes veut l'espérer.

Le 29 septembre 2008, au sortir des choix d'affectation de la nouvelle promotion d'internes, le SNJMG avait souligné que les efforts pour faire de la Médecine Générale une spécialité universitaire à l'égal des autres produisaient leurs premiers résultats. Le Bureau National du SNJMG se félicitait que, désormais, l'équation "Médecine Générale = Choix par défaut" n'était plus intangible.

Toutefois, le SNJMG remarquait également qu'en cinq sessions d'ECN, 3439 postes d'Internes de Médecine Générale sur 12660 n'avaint pas été pris par les étudiants de deuxieme cycle d'etudes médicales (DCEM) - soit plus de 27% - alors que, hormis la médecine du travail et la santé publique, 100% des postes proposés dans les autres spécialités avaient été pourvus...

Aussi, pour que ces étudiants fassent le choix de la médecine générale ambulatoire, le SNJMG renouvelle sa demande de :
- developpement d'une filière universitaire de médecine générale à l'égal des filières des autres spécialités afin d'améliorer la "visibilité" de cette discipline auprès des étudiants
- mise en place de véritables mesures incitatives à l'installation ambulatoire pour inverser la tendance d'une installation de plus en tardive et de moins en moins fréquente :
Accès au CS et à l'ensemble de la nomenclature spécialiste pour les spécialistes de Médecine Générale
Application pleine et efficente du "moratoire jeune installé" et information adéquate auprès des usagers
Développement et financement pérenne des structures pluridisciplinaires d'exercice
Evolution des modes de rémunération s'adaptant aux missions et à l'exercice des médecins généralistes
Suppression de toutes mesures coercitives à l'installation comme celles contenues dans l'avenant 20 .

Les étudiants en médecine ont démontré qu'ils étaient près à prendre leurs responsabilités, au gouvernement et à l'Assurance Maladie de prendre les leurs en répondant aux aspirations des médecins généralistes et notamment des nouvelles générations