Vaccins contre la grippe : la polémique de 2018 rebondit en 2019

 

L’année dernière, et pour la première fois en France, des vaccins quadrivalents contre la grippe saisonnière bénéficiaient d’une AMM et d’une prise en charge par l’Assurance maladie. Mais le Syndicat National des Jeunes médecins Généralistes (SNJMG) avait révélé que cette nouveauté était entachée de plusieurs problèmes (1).

Outre l’incongruité de trouver, parmi les vaccins proposés, un vaccin non autorisé pour les mineurs, le SNJMG dénonçait le recours forcé aux vaccins quadrivalents :

D’une part, ni le Haut Conseil de la Santé Publique (2) ni la Haute Autorité de Santé (3) ne trouvaient de raison scientifique justifiant de privilégier les quadrivalents par rapport au trivalents.

D’autre part, le seul vaccin trivalent théoriquement disponible en France ne l’était pas en pratique. Or, les vaccins quadrivalents coutaient près de deux fois plus chers pour la collectivité !

Interpellée par le SNJMG, la ministre de la Santé, Mme Agnes Buzyn, ne s’est jamais exprimée sur la question… sauf une fois sur France Inter en faisant un pari sur l’avenir : « je pense que les recommandations vont évoluer ».

Mais, l’épidémie de grippes et syndromes grippaux de l’année dernière n’a pas apporté d’éléments nouveaux. Ensuite, la Haute Autorité de Santé a confirmé à l’été 2019 (4) qu’en « l’absence de données d’efficacité clinique, (le vaccin quadrivalent) INFLUVAC TETRA n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V), chez les enfants âgés de 3 à 17 ans pour lesquels la vaccination est recommandée, par rapport aux autres vaccins inactivés disponibles indiqués dans cette population » et elle n’est pas revenu sur ses avis de l’année dernière.

C’est dans ce contexte, que la campagne de vaccination 2019 s’ouvre ce jour en France avec 2 vaccins quadrivalents et 1 vaccin trivalent.

Or selon nos retours auprès de l’Assurance Maladie et de différents pharmaciens, le vaccin trivalent ne sera pas plus disponible cette année que l’année dernière et les vaccins quadrivalents coutent toujours près du double que les trivalents (5) !

Le SNJMG renouvelle donc son interpellation de la ministre de la Santé :

  • Pourquoi faire croire, encore une fois, à la fable d’un vaccin trivalent disponible ?
  • Pourquoi imposer de facto des vaccins deux fois plus chers sans, pour l’instant, la moindre justification scientifique (6) ?

Alors que dans le PLFSS2020, la ministre de la Santé promet de « favoriser la pertinence et l'efficience des actes, prestations et prescriptions », il serait étonnant qu’elle reste muette sur ce manque de pertinence concernant les vaccins contre la grippe.

 

NB : le SNJMG a publié sur son site Internet une fiche pratique sur la vaccination contre la grippe à destination des (jeunes) médecins généralistes



Contact presse : Sayaka Oguchi
president@snjmg.org - 07 61 99 39 22

 

  1.  : Polémique sur les vaccins (SNJMG, Automne 2018)
  2.  : Avis du 9 septembre 2016 du Haut Conseil de la Santé Publique
  3.  : Avis des 07 mars et 11 juillet 2018 de l’HAS
  4.  : Avis du 10 juillet 2019 de l’HAS
  5.  : 9,59 euros contre 4,99 euros (une fois déduits les 1,02 euros d’honoraires de dispensation s’appliquant à tous les vaccins)
  6. : « According to the B.C. Centre for Disease Control (BCCDC), the trivalent vaccine will offer a "similar level of protection" (than quadrivalent vaccines) for the types of flu expected to circulate this year » (Canadian Broadcasting Corporation, 19.09.19)

 

Journée pour jeunes Médecins le 18 octobre 2019

Bonjour à tou-te-s les futur-e-s et actuel-le-s IMG, remplaçant-e-s et jeunes installé-e-s en MG sur Paris/Ile de France !

Le SNJMG vous convie tou-te-s à son AFTERWORK pour lier connaissance et échanger :

Le VENDREDI 18 OCTOBRE 2019

Retrouvons nous au bar à partir de 20 H :

La Bonne Bière

32 Rue du Faubourg du Temple

75011Paris,

01.43.57.84.96

Pour y participer, merci de vous inscrire sur ce formulaire en ligne ou de nous contacter :

info@snjmg.org

07.71.05.13.8

Cette soirée se tiendra après la 1ère Journée Nationale de l'AJPJA, où sont également invités les Jeunes Médecins Généralistes

Vous trouverez toutes les informations relatives à l’évènement (programme &lien pour le formulaire d’inscription) sur le site de l'AJPJA.

Rentrée des étudiants et internes en Médecine : Non à la violence, au sexisme et aux humiliations !

 

Entre septembre et octobre, c’est la période de rentrée des étudiants et internes en médecine. C’est donc le moment des journées d’accueil et des Week End d’Intégration (WEI).

Si désormais la majorité de ces événements sont des moments de convivialité et de rencontres, il existe encore trop de situations de bizutage (1).

Ainsi le mois dernier, lors de la soirée d’intégration des « deuxieme année » par les « troisieme année » de la faculté de médecine de Rennes, deux des étudiants attachés ont reçu du vinaigre blanc dans les yeux, obligeant l’un des deux à un passage aux urgences ophtalmo du CHU.

La même semaine, des étudiantes de médecine auraient été victimes, à Nimes, de «simulacres d’actes sexuels», «d’insultes à caractère sexiste» ou encore de «propos humiliants» (2).

Au-delà du bizutage que le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a toujours condamné, avant même qu’il ne soit considéré comme un délit par la loi du 17 juin 1998, il n’est pas acceptable pour le SNJMG qu’il puisse exister en 2019 des chants et des comportements sexistes dans les amphis et les internats de médecine.

Aussi, le SNJMG, impliqué depuis toujours dans la lutte contre le sexisme et le machisme en médecine, soutient et relaie la campagne lancée le 01 octobre 2019 par le Collectif féministe Contre le Viol CFCV (3).

Dans cet esprit, le SNJMG propose à la conférence des doyens de médecine de co rédiger un protocole éthique sur les réunions étudiantes, visant à proscrire toute violence et toute atteinte à la dignité des personnes dans les facultés de médecine.

 

  1. : Le bizutage est passible selon le code pénal d'une peine de 6 mois d'emprisonnement  et 7 500 euros d'amende. Une peine qui peut aller jusqu'à 1 an de prison et 15 000 euros d'amende en cas de vulnérabilité de la victime
  2.  : Ouverture d’une enquête après un bizutage à caractère sexuel à Nîmes
  3.  : Campagne contre le bizutage du CFCV

Hopsyweb : le syndicat des jeunes médecins généralistes ne se satisfait pas de l’arrêt du Conseil d’Etat

 

Le 04 octobre 2019, dans une relative discrétion, le Conseil d’Etat a statué (1) sur les recours déposés par le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA), le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et le l’Ordre des médecins (CNOM) contre le décret du 23 mai 2018 portant fichier « Hopsyweb » (permettant le traitement de données à caractère personnel de personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sans consentement).

Alors que le rapporteur public du Conseil d’État (dont les avis sont habituellement suivis par le Conseil d’Etat) avait préconisé le 16 septembre l’annulation des articles 4, 5 et 6, le Conseil d’État a finalement décidé de maintenir l'essentiel du décret :
- il considère en effet que la durée de conservation de trois ans de ce fichage n’est pas « excessive au regard de la finalité de suivi administratif des personnes faisant l’objet de soins psychiatres sans consentement » (article 6),

- il valide également la désignation par le ministère de la Santé des « personnels habilités à accéder aux données » à des fins statistiques (article 5) et la liste des destinataires des données (article 4).

Au final, le Conseil d’Etat annule seulement dans l'article 1er ainsi que dans l'article 5, la consultation des données par le ministère de la Santé dans le but d'établir des statistiques, en raison d’un défaut d'anonymisation ou de pseudonymisation de ces données.

Pour le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui fait du respect des patients l’une de ses missions syndicales, ce résultat est particulièrement décevant, notamment au vu des avis circonstanciés du rapporteur public.

Le SNJMG espère que ceci ne sera pas de mauvaise augure pour les recours en cours d’instruction contre le décret du 6 mai 2019 (modifiant le décret du 23 mai 2018) qui autorise le croisement de données relatives aux personnes en soins psychiatriques sans consentement (« Hopsyweb ») et celui des personnes fichées S, au titre de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (« FSPRT »). Comme le CRPA (2) et les autres organisations de médecins ou de patients qui se sont manifestés contre ce second décret, le SNJMG espère qu’il sera censuré plus avant (3).

Alors que la France s’apprête à devenir le premier pays européen à autoriser les procédures de reconnaissance faciale (4), le SNJMG s’inquiète de l’évolution du cadre législatif du traitement des données informatiques, notamment dans le domaine de la santé.

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

  1.  : Avis du Conseil d’Etat (04 octobre 2019)
  2.  :  Blog d’André Bitton (07 octobre 2019)
  3.  : Communiqué du SNJMG (Printemps 2019)
  4.  : France to become first EU country to use nationwide facial recognition ID app  (The telegraph – 06 octobre 2019)

Internes aux urgences de l’hôpital de Mulhouse : Non au coup de force de l’ARS !

 

Les choix de stages hiver 2019-2020 des internes de médecine de la subdivision de Strasbourg n'auront pas lieu cette semaine.

 

Les syndicats locaux d’internes en accord avec le département universitaire de Médecine Générale et avec la compréhension de la Faculté de médecine, avaient demandé à ce que aucun poste d’internes ne soient ouvert à Mulhouse du fait du manque d’encadrement : le 1er octobre, les 17 internes intervenant actuellement dans ce service étaient tou-te-s en arrêt de travail pour épuisement professionnel (1).

 

Hélas, l’Agence Régionale de Santé (ARS) - Grand Est, passant outre les conclusions de la commission de répartition de stages du 24 septembre 2019, a ouvert dans ce service 19 postes d’ internes dont 17 réservés à des internes de premier semestre : non seulement , l’ARS persiste à placer des internes dans des conditions inacceptables de travail/formation, mais elle y envoie essentiellement les moins formés/expérimentés d’entre eux/elles !

 

Bien évidemment, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) est aux cotés des syndicats locaux d’internes pour condamner ce mépris administratif et soutient leur revendication de redistribuer ces postes sur des services de médecine d’urgence capables de former des internes tout en respectant la législation les concernant.

 

Le SNJMG appuie donc leur interpellation des ministères concernés (Santé, Enseignement Supérieur) et attend des ministères qu’ils adressent un rappel à la loi à l’ARS Grand Est. En l’absence de réponse, le SNJMG envisagera tous les recours possibles pour éviter que le 4 novembre  2019, une vingtaine d’internes ne soient utilisés, hors de tout cadre réglementaire, comme « chair à canon » pour pallier les difficultés de fonctionnement d’un service hospitalier.

 

Contact presse : Dr Sayaka Oguchi presidente@snjmg.org – 07.61.99.39.22

 

(1) : Hôpital de Mulhouse : la crise aux urgences met les internes et les patients en danger

 

Choix de stages hospitaliers des IMG de Paris Ile de France

Mis à jour le 07 octobre 2019

 

Les listes des postes et les ordres de passages pour les choix hospitaliers des IMG de Paris Ile de France ont été publiés ce jour sur le site de l’ARS Ile De France.

Comme le site de l’ARS doit être en maintenance lundi 7 octobre, nous vous conseillons de télécharger les listes en format "brut" ci-dessous :

  • Les postes ouverts aux choix :

Postes MG pour Ancien régime et Approfondissement

Postes MG pour Socle

Rappel :

- Le SNJMG va mettre en forme ces tableaux et les envoyer ce week end directement aux IMG membres du syndicat

Lien pour suivre l'évolution des postes disponibles en temps réel 

  • Les ordres de passages par promotion : 

Le 8 octobre 2019 : Médecine générale (Ancien Régime)
Du 8 au 9 octobre 2019 : Médecine générale (Approfondissement)
Du mercredi 9 au jeudi 10 octobre : Médecine générale (Socle)

La coordination du DES de MG nous a informé que le site du DES devait afficher les denières évaluations de stages le 04 octobre 2019 (en septembre, c'était encore celles du semestre précédent) : c'est fait avec un petit temps de retard...

Rappel : En sus de l'évaluation de stage sur le site du DES, nous rappelons l'intérêt pour tou-te-s les IMG de faire leur évaluation de stage hospitalier sur le site du SNJMG (site garantissant votre anonymat et vous permettant de ne pas vous censurer dans votre évaluation).

 

Lieu des choix :

La procédure de choix se déroulera, pour toutes les spécialités, dans la salle Equinoxe (rez-de chaussée, accès à droite de l'entrée principale face au canal de l'Ourcq) au siège de l'ARS, Millénaire 2, 35 rue de la gare, 75019 Paris (Plan à télécharger). Métro/RER Rosa Parks, Porte de la Villette

Attention pour les choix de se munir de son numéro INE (disponible sur la carte d'étudiant ou sur le certificat de scolarité) !

Procuration :

Les internes qui ne peuvent pas se présenter le jour des choix ont la possibilité de procéder au choix de leur stage par procuration (modèle de procuration pour les choix Hiver 2019-2020). La personne représentante l'interne devra fournir sa pièce d'identité, ainsi que la copie de la carte d'étudiant ou de la pièce d'identité de l'interne.

Présence syndicale sur place :

Comme chaque choix de stages hospitaliers depuis 1991, le SNJMG tiendra une permanence lors des choix de stage : welcome pack, informations et conseils seront à la disposition des internes de Médecine Générale.

N'hésitez pas à venir nous voir pour quelque question que se soit !

 

Rappel : La date de prise de fonction des internes pour le semestre de novembre 2019 est fixée au 4 novembre 2019.

 

Hôpital de Mulhouse : la crise aux urgences met les internes et les patients en danger

 

Depuis lundi 30 septembre 2019, les 17 internes en médecine officiant au service des urgences de l’hôpital de Mulhouse sont tou-te-s en arrêt de travail (de une semaine à un mois) pour épuisement professionnel (1).

Cette situation exceptionnelle n’est pas étonnante, ce services souffre depuis de long mois de conditions de travail difficiles. Au point que, suite à des démissions en série, il ne reste plus que 7 médecins titulaires sur un effectif théorique de 34 praticiens (En une année, le service est passé de 26 postes de médecin équivalent temps plein, à 9).

Cette raréfaction de la présence de médecins titulaires entraine automatiquement une carence dans la réponse médicale aux patients se présentant aux urgences et laisse les internes trop souvent seuls, en première ligne.

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) pionnier de la revendication du repos de sécurité et de la diminution du temps de travail des internes (2) tient à exprimer son soutien à ses collègues en souffrance à Mulhouse.

Le SNJMG rappelle que selon la loi, les services hospitaliers qui accueillent des internes, praticiens en formation, doivent pouvoir fonctionner indépendamment de la présence des internes.

Le SNJMG qui a déjà obtenu par voie judiciaire le retrait d’agrément d’un service d’urgences hospitalières qui ne respectait pas le statut de l’interne (3) se tient à la disposition des internes de Mulhouse pour les aider à faire respecter la législation en vigueur.

Le SNJMG rappelle aux hôpitaux, aux facultés de médecine, aux Agences Régionales de Santé (ARS) et à l’Etat que les internes ne doivent pas constituer une variable d’ajustement, corvéable à merci, vis-à-vis des difficultés démographiques du système de santé.

 

  1. : Mulhouse : épuisés, tous les internes en médecine affectés aux urgences sont en arrêt de travail (FranceInfo)
  2.  : Dernier communiqué du SNJMG sur le temps de travail des internes
  3.  : Hôpital Libourne (fin des années 1990)

Conflit à la Maison Médicale de Garde de Béthune

Bien évidemment :

- nous maintenons notre position de Juin 2019 à propos des remplacements en MMG en général et à Béthune en particulier !

- nous sommes prêts à intervenir auprès des médecins de la MMG de Béthune pour résoudre ce conflit si les remplaçants habituels nous le demandent... (NB : ils/elles peuvent nous contacter auprès de notre secrétariat)

 

Nouvelles modalités pour le suivi de l’enfant et de l’adolescent

Suite à la publication d'un arrêté en date du 26 février 2019, un nouveau calendrier des examens de suivi de l’enfant et de l’adolescent et de leur prise en charge est entré en vigueur à compter du 1er mars 2019.

Jusqu'à présent, les examens systématiques de l'enfant (au nombre de 20) étaient tous planifiés avant l’âge de 6 ans. Depuis le 1er mars 2019, ils s’échelonnent jusqu’à 16 ans mais restent au nombre de 20 :

Première semaine, Deuxième semaine, Troisième ou Quatrième semaine, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 4 mois, 5 mois, Entre 8 et 9 mois, 11 mois, 12 mois, 18 mois, Entre 23 et 24 mois, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, entre 8 et 9 ans, entre 11 et 13 ans et entre 15 et 16 ans (Seuls 3 examens conduisent à la délivrance d'un certificat CERFA :  Première semaine, Entre 8 et 9 mois et Entre 23 et 24 mois).

Mais, l'histoire ne s'arrête pas là...

En application de la loi de financement de Sécurité Sociale pour 2019 (LFSS2019) et afin d'organiser la prise en charge Sécu à 100% de ces examens, l'Assurance Maladie a mis en place le 1er septembre 2019, deux modifications concernant la cotation et les modalités de prise en charge de ces examens (Références : fiche d'évolution réglementaire n°171 et Circulaire CNAMTS 32/2019) :

- la prise en charge financière se fait sur le risque « maladie », et non plus sur le risque « maternité » sauf pour les deux premiers examens (qui relevent toujours du risque  « maternité »)... Enfin, pas tout à fait, si le deuxième examen se fait avant le 13e jour, il reste sur le risque « maternité » et il doit être coté comme une consultation majorée (G+MEG, 30 euros) par le médecin généraliste. Mais s'il est effectué le 13e ou le 14e jour, il bascule sur le risque "maladie" et hérite d'une nouvelle cotation (COD) sans changer de tarification (30 euros)...

- 2 nouvelles lettres clés sont créées pour le médecin généraliste : COD à 30 euros pour les examens jusqu'à 5 ans inclus et COB à 25 euros pour les trois nouveaux examens des 8/9 ans, 11/13 ans et 15/16 ans (NB : il y en a 3 pour les pédiatres : COD, COB et COG).

NB : les 3 examens aboutissant à la délivrance d'un certificat cerfa gardent la cotation COE et la tarification de 46 euros mais passent du risque risque « maternité » au risque  « maladie »... sauf le premier qui reste sur le risque « maternité ».

Vous suivez ? Car ce n'est pas fini...

Ces modifications, l'Assurance Maladie les a mis en place sans prévenir ses partenaires conventionnels et pire, en n'informant les médecins que dans sa newsletter en date du 20 septembre 2019 (merci au passage à la FMF d'avoir repéré ce problème). Ce qui explique pourquoi, depuis le 1er septembre 2019, les prises en charge de ces examens, cotés en toute bonne foi par les médecins généralistes selon les règles en vigueur jusqu'au 31 aout 2019, sont automatiquement rejetées par l'Assurance Maladie !

Et ce n'est pas tout, comme personne n'était au courant avant le 20 septembre 2019, aucun éditeur de logiciel métier n’a prévu la mise en place de ces nouvelles lettres-clés et le fait que les consultations COE soient prises en charge à 100% par le risque maladie : la cotation FSE de tous ces examens est donc actuellement impossible et va nécessiter une mise à jour (très possiblement payante) des logiciels métier !

Aussi, en attendant ces mises à jours, le SNJMG recommande  aux médecins généralistes (installés ou remplaçants) d'abandonner les FSE au profit de FSP pour ces examens de suivi de l'enfant et de l'adolescent.

Si l'Assurance Maladie vous pose des problèmes dans la prise en charge des examens effectués depuis le 1er septembre 2019, vous pouvez faire appel à notre secrétariat.

 

Documentation :

Vous pouvez téléchargez le nouveau calendrier des 20 examens de suivi médical de l'enfant et de l'adolescent (Source : Assurance Maladie).

Pour la cotation et la prise en charge de ces examens, nous vous renvoyons à l'actualisation de notre aide pratique sur la nomenclature NGAP du Médecin Généraliste.

 

Addendum du 08 octobre 2019 :

Plusieurs retours nous confirment que les nouvelles cotations COD et COB "passent" !