Indépendance de la formation et transparence des liens d'intérêt: encore des mots, toujours des mots !?
Contact Presse : Alexandre Husson (06.43.00.37.82)
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Bonjour
Pilules contraceptives, Diane 35, statines et, maintenant, Cytotec : les polémiques autour de médicaments s'enchaînent en ce début 2013…
Dans ces débats publics, la voix des jeunes médecins généralistes épris d'indépendance a été portée par le SNJMG et ses analyses ont été reprises dans l'un des éditos du journal "Le Monde" sur les pilules.
Au quotidien, le SNJMG poursuit son action d'information auprès des médecins généralistes en leur fournissant des aides utiles à leur pratique. Ainsi depuis deux ans, le syndicat met à leur disposition des informations concernant des médicaments utilisés en Médecine Générale faisant l'objet d'alertes de la part des agences sanitaires (françaises, européennes ou US) et/ou de revues de qualité (PLOS, Cochrane Collaboration, Revue Prescrire).
Ces informations, ainsi référencées, sont régulièrement mises à jour. Depuis le 1er février 2013, nous avons procédé aux actualisations concernant le diclofenac, l'allopurinol et bien sûr le Cytotec et les statines (avec la énième défausse de l'ANSM sur les médecins concernant les nouvelles règles de prescription des "pilules de 3e et 4e génération"). Libre ensuite à chacun(e) de les confronter à l'enseignement de sa formation (initiale et continue) et d'en tirer les conséquences qu'il juge utiles et/ou nécessaires dans sa pratique quotidienne. Les retours positifs des médecins généralistes nous encouragent à poursuivre dans cette voie.
Une mission d'autant plus importante que les doutes sont nombreux sur une véritable évolution du système de santé français vers plus d'indépendance et de transparence... Ainsi, l'ANSM vient de nommer une ancienne responsable de Sanofi (16 ans de carrière), directrice de l'évaluation au sein de l'Agence et le ministère de la Santé limite la portée des futurs décrets sur les conflits d'interets(transposition en France du "sunshine act" US). Même le sommet de l'Etat ne s'embarasse plus de cette question pour placer des hommes ou des femmes à des postes clés. Ainsi, parmi les six personnalités nommées par le Premier Ministre au comité des sages chargé de réfléchir à une stratégie nationale de Santé, deux au moins (soit un tiers du comité) présentent des liens d'intérêt avec l’industrie pharmaceutique : Mr Emmanuel Hirsch a été impliqué dans la "proximologie" soutenue par le laboratoire Norvartis et le Pr Perrotin, doyen de la faculté de Tours, a imposé à ses internes de médecine une journée de formation organisée par ce même laboratoire Novartis !
L' action du SNJMG en faveur d'une formation médicale indépendante et de qualité mais aussi les actions du syndicat pour de meilleures conditions d'exercice des internes, des remplaçants et des installés en Médecine Générale seront débattues lors de l'AG du syndicat qui se tiendra ce samedi après midi (02 mars 2013) dans les locaux de la revue Prescrire à Paris.
Tous les membres du syndicat et tous les jeunes médecins généralistes intéressés sont invités à y participer !
Parmi les petites annonces de notre site Internet (où sont inscrits gratuitement plus de 40% des remplaçants de Médecine Générale), nous tenons à vous informer des propositions suivantes :
- Une MSP est en projet à Limay (78), si vous êtes interessé(e) par ce projet, merci de vous manifester à l'adresse : info@snjmg.org
- LE DEPARTEMENT DE MEDECINE GENERALE du CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA SARTHE (72) recrute UN MEDECIN GENERALISTE (Statut: P.H. temps plein ou temps partiel, Attaché, Contractuel ou Assistant) pour compléter UNE EQUIPE DE NEUF MEDECINS GENERALISTES.
Pour tous renseignements, veuillez contacter:
Dr. CABUS, Chef du Pôle Transversal Interne (poste 5635; mail: b.cabus@chs-sarthe.fr)
Dr. VERITE, Chef du Département de Médecine Générale (poste 3756; mail: f.verite@chs-sarthe.fr)
CENTRE HOSPITALIER SPECIALISE DE LA SARTHE
20 Avenue du 19 mars 1962
BP 50004
72703 ALLONNES Cedex
Tél: 02.43.43.51.51
Par ailleurs, nous vous proposons d'apporter votre contribution à deux thèses de Médecine Générale :
- Une remplaçante généraliste s'intéresse à l'exercice d'activités médicales hors cabinet par les médecins généralistes des Hauts-De-Seine. Elle souhaite étudier le recours à cette pratique souvent inconnue des étudiants en médecine, les avantages à avoir une activité médicale extérieure au cabinet et les inconvénients. Tous les médecins généralistes sont invités à y répondre car ceux qui n'en exercent pas peuvent donner leurs raisons. Son questionnaire est en ligne, sur Google.
- Un Interne de Médecine Générale prépare sa thèse sur le rôle du Médecin Généraliste vis à vis de l'aptitude au permis de conduire en Europe. Dans l'optique de l'arrivée du nouveau permis de conduire unique en 2013, la Directive Européenne a prôné pour une uniformisation des contrôles médicaux en Europe. Le but de sa thèse est de faire une synthèse de comment s'organise les examens médicaux pour la conduite dans l'ensemble des pays de l'Europe. Merci de renvoyer le questionnaire joint à ce message, dûment rempli, à l'adresse : xavierddl@yahoo.fr
Un professeur de médecine ouvrant sa faculté à l'industrie pharmaceutique est nommé au comité des sages!
Accompagné des ministres de la Santé et de la Recherche, le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a présenté, vendredi à Grenoble, les bases "d'une réforme structurelle du système de santé".
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui s'est toujours battu pour un accès de tous à des soins de qualité ne peut qu'approuver la volonté du chef du gouvernement de remettre de l'égalité dans un système de santé consolidé.
Toutefois, en pleine crise autour des pilules de 3/4e génération, le Premier Ministre nomme dans "le comité des sages", chargé de conseiller le gouvernement dans cette réforme, le Pr Perrotin, un doyen de faculté de médecine qui sous traite la formation de ses internes à l'industrie pharmaceutique !
Alors que depuis l'affaire du Mediator, on sait à quel point la formation des médecins est sous l'influence de l'industrie pharmaceutique, est ce la volonté du gouvernement d'officialiser et de pérenniser cette situation ?
Par ailleurs, si le Premier Ministre annonce qu'au travers de cette réforme, il veut promouvoir "une médecine de proximité", le SNJMG constate que paradoxalement, dans le comité des sages, 4 des 6 membres sont issus du milieu hospitalo universitaire ; il n'y a qu'un seul médecin généraliste et aucun représentant de paramédicaux ni de patients.
Le SNJMG, syndicat indépendant de l'industrie pharmaceutique, se félicite que notre gouvernement projette une stratégie nationale pour notre système de santé, mais regrette qu'elle soit ainsi confié à un groupe de personnalités majoritairement éloignées de la réalité du quotidien des patients et des professionnels de la santé.
Le SNJMG souhaite une réaction du gouvernement avec une révision de la composition du comité des sages actuellement inadaptée et discréditée par la présence d'une personnalité compromise avec l'industrie pharmaceutique.
Contact Presse : Alexandre Husson (06.43.00.37.82)
Bonjour
Le 31 janvier 2011, en pleine crise du Mediator, l' AFSSAPS a publié, sans donner de véritable explication, une liste de 77 produits et de 12 classes médicamenteuses soumis à une surveillance particulière.
Devant le déficit d’information de l’agence sanitaire, le SNJMG a décidé de proposer une grille de lecture aux médecins généralistes en croisant cette liste avec des informations fournies par les sites Internet de l’AFSSAPS elle-même, de la HAS et de la revue Prescrire. Une liste de produits pouvant poser problème dans la pratique courante d’un médecin généraliste a été ainsi établie et diffusée par le SNJMG, moins de 4 jours après la publication de la liste de l’AFSSAPS. Depuis cette date, la liste a été plusieurs fois actualisée.
Le 01 février 2013 (hasard du calendrier, en pleine crise sur Diane 35 et les contraceptifs oraux), la revue Prescrire a publié, en accès libre sur son site Internet, une liste de "médicaments à écarter" pour "mieux soigner". Le SNJMG complète cette action citoyenne de la revue indépendante en diffusant depuis hier une nouvelle mise à jour de sa propre liste, incluant les dernières mises en garde des agences sanitaires et les informations données par "Prescrire".
S’il y a bien sûr de nombreuses reprises de la liste de "Prescrire" dans la liste établie par le SNJMG, il existe une volonté de complémentarité car la liste proposée par le SNJMG ne concerne que les médicaments rencontrés dans la pratique quotidienne des médecins généralistes (des médicaments présents dans la liste Prescrire, des médicaments présents dans la liste de l'AFSSAPS et des médicaments ayant fait l'objet d'alertes).
Il est donc conseillé de disposer des 2 listes (liste Prescrire et liste SNJMG) pour sa pratique !
NB : une version "statique" (non mise à jour) de la liste du SNJMG est disponible en 3 parties dans la rubrique "Pages" du blog.
Le SNJMG signale aussi qu’une autre de ses revues "amies", la revue "Pratiques", organise le 15 février 2013, dans les locaux de "Prescrire", une rencontre débat autour d’auteurs du numero 59 consacré à « L’Erreur en Médecine ».
Enfin, l’Assemblée Générale ordinaire du SNJMG se tiendra à Paris le samedi après midi 02 mars 2013. Les membres du syndicat qui souhaitent être élu(e)s au Bureau National doivent adresser au plus tôt leur lettre de candidature au secrétariat du syndicat.
A bientôt !
Mme Marisol Touraine, ministre de la santé, a tenu une conférence de presse ce matin à propos des pilules de 3e génération. Sans attendre les évaluations qu'elle a demandées en 2012 à l'ANSM et à la HAS, elle a annoncé :
- la saisie par l'ANSM des instances européennes en vue de restreindre les indications des autorisations de mise sur le marché (AMM),
- la place un dispositif permettant de limiter la prescription de ces pilules, aux seules situations dans lesquelles elles sont médicalement requises, en associant tous les professionnels de santé,
- une étude rétrospective pharmaco-épidémiologique soit réalisée chargée d'évaluer le nombre de complications vasculaires chez les femmes sous contraceptif oral et l'ouverture d'un travail d'analyse en continu des comportements collectifs de prescription
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) estime que si ces annonces vont dans le bon sens, elles demandent à être complétées par des mesures de plus grande ampleur. D'ailleurs, à peine la ministre avait elle fini son discours que l'Agence européenne du Médicament (EMA), dont le Formindep a décrit les liens avec l'industrie pharmaceutique, faisait savoir qu'elle ne modifiait en rien son avis sur les pilules de 3e génération.
Pour le SNJMG, Mme Marisol Touraine, en tant que ministre de la Santé, se doit de dénoncer les interventions médiatiques sans déclaration publique d'interet (DPI) des gynécologues qui, en tant que soit disant experts, ont pris position en faveur des pilules de 3e génération. De même, elle se doit de sanctionner le Pr Joseph Emmerich, qui invité sur France Culture en tant que responsable de l'ANSM, a menti par omission concernant sa déclaration d'interêt.
Surtout, le SNJMG a montré comment l'affaire des "pilules de 3e génération" relevait des mêmes mécanismes déjà dénoncés dans les précédentes affaires de médicaments (vioxx, accomplia, avandia, anti alzeihmer, mediator).
Il s'avère donc indispensable d'améliorer substentiellement la récente réforme du médicament.
Aussi, le SNJMG, syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, renouvelle ses propositions :
Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82
Depuis octobre 2012, le nouveau site de l'hopital de Mercy a ouvert ses portes en périphérie de Metz. Tout a semble t il était prévu sauf... les locaux pour un nouvel internat !
Les internes de medecine et de pharmacie qui se sont pas domiciliés sur Metz sont donc logés à l'ancien internat de l'hôpital désaffecté Bonsecours. En sus de locaux vétustes et mal isolés, les internes doivent composer avec un electroménager défectueux et avec une restauration sous évaluée (10 plateaux repas pour 40 personnes).
En l'absence de véritable réponse de la direction de l'hôpital, les internes de Metz ont lancé une pétition pour demander la création d'un internat sur le nouveau site de l'hôpital et pour obtenir des améliorations immédiates de leurs conditions d'hébergement et de restauration dans l'actuel internat.
Bien naturellement, le SNJMG se déclare solidaire du mouvement des internes de Metz et soutient leurs revendications.
Le SNJMG rappelle que d'autres internats ont été malmenés dans des réaménagements hospitaliers (ex : CHU de Nimes-Montpellier, Centre Hospitalier intercommunal du Val d'Ariège).
Le SNJMG rappelle également que les grèves d'internes d'octobre et novembre 2012 étaient motivées par les conditions de travail déplorables des internes. Le préavis ayant été, non pas levé, mais suspendu en attendant les résultats de la négociation avec le ministère de la Santé, le SNJMG invite les internes de Metz à utiliser le moyen de la grève, si leurs revendications n'étaient pas entendues par la direction de l'hôpital.
Depuis quelques semaines, la question de la dangerosité des "pilules de 3e génération" fait débat dans la presse grand public.
Les contraceptifs oraux (pilules) contenant des hormones progestatives dites de 3e génération tels que le désogestrel ou le gestodène exposent à un risque thromboembolique veineux environ deux fois plus élevé que les pilules à base de lévonorgestrel ("pilules de 2e génération"). Ce risque plus élevé des "pilules de 3e génération" (essentiellement pendant les 2 premières années de contraception) est connu et publié par les revues scientifiques depuis le milieu des années 1990. En France, la revue Prescrire alertait déjà les médecins français sur le sujet en 1996 et elle est revenue dessus dans un article paru en 2010.
En septembre 2012, le Ministère de la Santé a enfin décidé de réagir à l'avis de la Commission de Transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui avait baissé de "important" à "insuffisant" la cotation du SMR (service médical rendu) de ces pilules (sa premiere mise en garde était restée lettre morte en 2007). Mais le ministère s'est contenté d'une action minimale : le déremboursement des"pilules de 3e génération" à compter du... 30 septembre 2013.
Et c'est mi décembre 2012 que la presse grand public s'empare de l'affaire avec le premier dépot de plainte d'une patiente, suite à un AVC sous "pilule de 3e génération".
Pendant ce temps, l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments) s'est contentée de publier un rappel de bibliographie le 21 décembre 2012 et il faut le lancement d'une procédure interne par le député Gérard Bapt pour qu'elle soit contrainte, en ce début janvier 2013, à intervenir en émettant l'idée de... réserver la prescription de ces pilules aux seuls gynecologues ! Or les taux de prescription des médecins révèlent que ces pilules sont préférentiellement prescrites par les gynécologues, les médecins généralistes en restant majoritairement à des prescriptions plus raisonnables et mieux validées.
L'ANSM a été créé, en remplacement de l'AFSSAPS suite à l'affaire du Mediator. Avec cette affaire des pilules de 3e génération, l'ANSM avait une premiere grande occasion de justifier sa "valeur ajoutée" vis à vis de sa devancière.
Cette occasion est déjà en grande partie gachée. Le SNJMG, syndicat médical indépendant de l'industrie pharmaceutique (et qui était déjà intervenu dans l'affaire du Mediator), est le premier à le regretter.
Le SNJMG publie ses consignes pratiques pour les médecins généralistes sur le forum consacré à la grève ouvert sur le réseau "Jeunes-MG".
Les journalistes peuvent contacter Alexandre Husson au : 06.43.00.37.82
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) appelle les médecins généralistes, remplaçants et installés, à une grève des gardes du 22 décembre 2012 au 1er janvier 2013.
Ce mouvement trouve ses origines dans la crise que traverse la Médecine Générale. Outre les raisons concernant la discipline elle même, la dégradation des conditions d'exercice est le principal facteur de cette crise.
Or, en matière de conditions d'exercice, rien n'a vraiment évolué en pratique depuis la tentative avortée de l'option médecin référent.
Certes, en 2010, un mouvement intersyndical de médecins généralistes (où le SNJMG représentait les jeunes générations) avait réussi à faire annuler certaines des mesures pénalisantes de la loi HPST et à obtenir l'égalisation du tarif de base en Médecine Générale avec celui de spécialités. Mais, le premier résultat ne correspondait pas à un progrès (seulement à un succès sur une tentative de régression) et le second n'a été que symbolique.
Comme le signalait Martin Winckler en 2009, "les conditions d’exercice sont si difficiles – en particulier pour les femmes – que des mesures prioritaires devraient faciliter leur installation et leurs conditions de travail, mais ces mesures ne sont pas prises".
Le plan de Marisol Touraine présenté la semaine dernière se focalise sur l'incitation à l'installation en zones déficitaires : il n'est donc pas de nature à répondre à la crise de la Médecine Générale.
Le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, propose aux médecins généralistes une grève des gardes "à la japonaise" pour s'opposer à la dégradation de la situation ; dégradation amplifiée du fait de l'évolution de la démographie médicale.
Déjà, un premier rendez vous a été pris avec le Ministère ; le SNJMG y jugera la qualité d'écoute et de réponse du gouvernement au mouvement des médecins généralistes.
Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82