Revue Jeune-MG #19

En cette fin de mois de Novembre, les abonnés à la revue Jeune-MG recoivent le numero de l'hiver 2017 dont le thème est : "Exercer la Médecine Générale autrement"

RAPPEL : La revue "Jeune-MG" est envoyée gratuitement à tous les inscrits sur le site internet du SNJMG qui ont manifesté leur volonté de s'y abonner. Pour le recevoir chez vous sans frais, il suffit donc de s'incrire à notre site en signalant que vous souhaitez recevoir la revue Jeune-MG...

La Stratégie Nationale de Santé vue par le syndicat des jeunes médecins généralistes

 
 
Suite à une analyse du Haut Conseil de la Santé Publique, la ministre de la Santé a fixé en septembre 2017 les axes principaux de la nouvelle Stratégie Nationale de Santé pour la période 2018-2022.
Après avoir participé à la réunion du 12 octobre 2017 entre le ministère et les principales organisations syndicales et professionnelles de santé, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a participé à la consultation publique (qui s'est achevée samedi 25 novembre 2017) en formulant les propositions suivantes :
Concernant "La prévention et la promotion de la santé, tout au long de la vie et dans tous les milieux" :
- la promotion d'une alimentation saine par une information spécifique dans les cours de SVT des colleges et lycées, la généralisation du logo NutriScore en tant que système d’information nutritionnelle officiel et son utilisation dans des consultations médicales spécifiques (nouvelles consultations CSO chez l'enfant et  consultations équivalentes à créer pour l'adulte) et le contrôle des marges des distributeurs sur les produits "bio"
- la promotion de l'activité physique via une démarche de prise en charge
- une politique ambitieuse contre l'antibio résistance (limitation du recours aux antibiotiques dans l'élevage et utilisation raisonnée des antibiotiques en médecine)
- une amélioration de la pertinence de la lutte contre les pratiques addictives : "re-tricotage" de la loi Evin après les remises en causes survenues lors du précédent quinquennat et politique anti tabac fondée sur les mesures les plus efficaces (non limitées à des actes symboliques),
- une médecine du travail dotée des moyens correspondant à ses missions et la réintégration de l’exposition à des agents chimiques dangereux, aux poussières et aux fumées dans le nouveau compte professionnel de prévention (C3P),
- une révision des politiques de dépistage (ex : cancer du sein) et de vaccination en fonction des données de la science et en accord avec les résultats des consultations citoyennes
- la prévention de la perte d'autonomie par la promotion de l'activité physique, le développement des "cafés alzheimer" ou "bistrot mémoire" et des initiatives du même ordre dans le cadre du maintien cognitif des personnes agées et la prise en charge efficace des pathologies nuisant à l'autonomie des patients.
Concernant "La lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé" :
- lutte contre les obstacles financiers aux soins : suppression des franchises médicales et des freins financiers en soins primaires (prise en charge à 100% par la sécurité sociale des actes de soins primaires et suppression des pénalités financières "parcours de soins" des patients consultant en soins primaires ; ces mesures permettant, de surcroit, l'application sans difficulté du tiers payant intégral en soins primaires) et reconnaissance du facteur social en soins primaires (avec la pérennisation des "coursiers sociaux")
- amélioration de l'offre médicale : rapide résolution, digne et dans de bonnes conditions de sécurité sanitaire, du gachis des médecins "privés de these", prise en charge de la crise du secteur de la santé mentale, revalorisation concrète du statut et des conditions d'exercice des médecins généralistes, installés et remplaçants (à commencer par une amélioration pérenne de leur protection sociale) et amplification des efforts en faveur de la filière universitaire et de la recherche en Médecine Générale (les mesures annoncées par Mme Buzyn en Octobre vont dans le bon sens mais ne sont pas suffisantes, ne serait ce que pour appliquer dans de bonnes conditions la réforme du troisième cycle des études médicales),
- mise en place d'une politique globale d'aménagement du territoire (beaucoup de déserts médicaux sont des déserts socio économiques).
Concernant "La nécessité d’accroître la pertinence et la qualité des soins" :
- négociation multilatérale sur l’évolution de la tarification tenant compte des parcours, de la qualité et de la pertinence des soins et des actes avec remise en cause des rémunération actuelles qui n'ont pas fait la preuve de leur pertinence (ex : item cancer du sein dans la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique - ROSP
- amélioration des coordination ville - hôpital et medecins - para médicaux
- amplification des procédures de transparence (au minimum) et d'indépendance (au mieux) sur l'information, la formation, la recherche et l'expertise en santé
- amélioration de la formation des professionnels (renforcement du DPC en accord avec les objectifs de transparence et d'independance)

Concernant "L'innovation" :

- arrêt du "tonneau des Danaïdes" que représente depuis 2004 le DMP
- appel d'offre public pour des outils d'enregistrement et/ou de partage d'informations de santé, souples, évolutifs, garants des libertés individuelles et évitant la concentration de données par des tiers
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 
 
 

Charte éthique et déontologique des facultés de médecine : une avancée à saluer et à promouvoir !

 
Une charte éthique et déontologique a été adoptée le 7 novembre 2017 par les doyens des facultés de médecine et d’odontologie. Elle affirme dans son préambule : «L’indépendance de la formation médicale à l’égard des intérêts particuliers ne se négocie pas, c’est un enjeu de santé publique ».
 
Comme l'Association Nationale de Etudiants en Médecine de France (ANEMF), le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) voit dans cette charte une avancée majeure en faveur de l'éthique et de l'indépendance dans la formation médicale. Le SNJMG adhère notamment à l'émergence du devoir de réserve pour tous les étudiants en santé en matière d'exposition à l'influence des industriels.
 
Il n'y a pas si longtemps le SNJMG avait dénoncé des situations scandaleuses concernant des internes de Médecine Générale dans les facultés de médecine de Bordeaux et Tours.
 
Manifestement les esprits ont évolué, même s'il faut féliciter la pression efficace de la publication du premier classement sur l‘indépendance des facultés de médecine vis-à-vis des firmes pharmaceutiques, réalisé par le Formindep en Janvier 2017.
 
Certes, ce texte n'est pas parfait (Exemple : la charte ne se prononce pas sur la présence des firmes au sein des campus par le biais de stands ou d’événements organisés) et ne peut pas impliquer totalement les CHU (NB : ce mois ci, la dernière reunion de la Fédération Hospitalière de France - à laquelle participent les CHU - s'est faite en partenariat avec l'industrie pharmaceutique).
 
Toutefois, le SNJMG, seul syndicat médical junior à n'avoir jamais eu de lien direct ou indirect avec l'industrie pharmaceutique, se mobilisera pour que la charte soit adoptée et surtout respectée dans son intégralité par chaque faculté de médecine ; à titre symbolique, le SNJMG suivra le devenir de l'amphithèatre Boiron à Lyon...
 
De même, le SNJMG soutient l'élargissement de cette démarche à toutes les autres formations de professionnels de santé : pharmaciens, sage femmes et para médicaux.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 
 
 

Décés du Dr Max-André Doppia

Lettre aux IMG (T3 et T2) de Paris - Ile de France

Cher(e) collègue interne,
Le SNJMG vous souhaite une bonne rentrée universitaire 2017-2018 !
Les choix de stages hospitaliers pour ce semestre se sont donc déroulés dans les conditions que nous savons (cf notre précédente lettre).
Ceci nous a conduit à organiser une consultation express des internes (T3 et T2) entre le lundi 9 octobre et le jeudi 12 octobre (212 participants en 72 heures) et nous avons interrogé notre avocat sur les actions possibles.
 
A l'issue de ces consultations, le SNJMG n'a pas réclamé l'annulation des choix (internes majoritairement satisfaits de leur choix personnel lors de notre consultation express) mais a demandé à l'Agence Régionale de Santé (ARS) de re-proposer aux T3 et T2 les postes laissés vacants par les T1 le mercredi 11 octobre (proposition approuvée par près de 94% des internes lors de notre consultation express).
 
De son coté, l'ARS ne s'est exprimée publiquement qu'une seule fois :
Dans le "Quotidien du médecin" publié le 23 octobre 2017, l'ARS reconnait certains problèmes pour les choix de stages des internes des autres spécialités (listes d'internes envoyées trop tardivement par le ministère et plantage du nouveau logiciel de répartition "IMOtEP") mais "concernant la procédure de choix des internes de Médecine Générale, l'ARS soutient q
u'elle s'est bien déroulée"...
 
Afin que les internes ne puissent plus être victimes de pareille situation, la réunion organisée le 21 octobre 2017 par le SNJMG dans les locaux de la revue Prescrire a élaboré une stratégie en vue des prochains choix de stages du printemps 2018.
 
Si vous voulez participer à une bonne préparation des prochains choix, nous vous enjoignons (après avoir adhéré au SNJMG, si ce n'est pas encore fait ;-)) à rejoindre notre groupe de suivi de l'internat de Médecine Générale à Paris / Ile de France en nous contactant directement sur notre site.
 
Amicalement
Le SNJMG
 

C'est la rentrée des internes de Médecine Générale !

Ce jour, marque le début du semestre d'hiver 2017 - 2018 des internes de Médecine Générale ; c'est donc une nouvelle année universitaire qui commence pour eux.

Pour les nouveaux IMG issus des #ECNi2017, c'est le bapteme du feu !

Voici donc quelques infos de base pour l'internat de Médecine Générale :

Le temps de travail des internes est limité à 48 heures par semaine (moyenne calculée sur une période de 3 mois) sur la base de 10 demi-journées de travail par semaine dont 8 demi-journées en stage, et 2 de formation.

Rémunération fixe :

La rémunération brute annuelle de base est :
Internes de 3ème année : 25 500,55 € ;
Internes de 2ème année : 18 383,46 € ;
Internes de 1ère année : 16 605,13 €.

Il faut y ajouter l’indemnité de sujétion (432,58 € mensuel) voire les indemnités compensatrices :
Majoration pour ceux qui sont non logés et non nourris : 1004,61 € ;
Majoration pour ceux qui sont non logés mais nourris : 334,32 € ;
Majoration pour ceux qui sont non nourris mais logés : 670,29 €.

Rémunération supplémentaires :

Il y a les gardes (119.02 € pour les gardes de nuit en semaine et 130,02 € pour les gardes de nuit de WE/F et les gardes supplémentaires), la prime SASPAS (125 € mensuel) et l'indemnité transport (130 € mensuel).

Absences pour événements familiaux :

Sous réserve des nécessités du service, peuvent être accordés

Mariage : 5 jours ouvrables
Naissance ou adoption : 3 jours ouvrables
Maladie très grave ou décès du conjoint père, mère ou enfants : 3 jours ouvrables
Garde d'enfant malade : 12 jours ouvrés par an, à partager entre conjoints (cf circulaire FP n°1475 du 20 juillet 1982)

Dans le cas d'un mariage ou d'un décès, il appartient aux chefs de service d'examiner si, compte tenu des déplacements à effectuer, la durée de l'absence peut être majorée de délais de route (maximum : 48 heures, aller et retour).

Les internes sont soumis à une triple tutelle :

L’ARS est compétente pour :
- vos choix de stages (formation pratique) hospitaliers et extra-hospitaliers ;
- votre classement ;
- l'attribution d'une année-recherche ;
- le droit au remords.

Le C.H.U. de rattachement est compétent pour :
- votre nomination en qualité d'interne,
- la mise en disponibilité,
- le régime disciplinaire,
- le suivi des congés.
Votre établissement d'affectation est compétent pour tous les autres actes de gestion : prise en charge financière, gardes, demandes de congés...
Toutefois, vous relevez exclusivement de votre CHU de rattachement lorsque vous êtes affecté(e) dans ce même établissement, dans un établissement hospitalier militaire, dans un établissement hospitalier privé participant au service public et ayant passé convention, dans un organisme agréé extra-hospitalier ou un laboratoire agréé de recherche.

La faculté est compétente pour :
- votre inscription universitaire, 
- votre formation théorique 
- la validation de vos stages.

 

 

L'Avantage supplémentaire maternité (ASM) : un progrès pour les médecins installées mais un manque pour les remplaçantes

Conformément à l'avenant 3 de la convention médicale de 2016, l'Avantage Supplémentaire Maternité (ASM) est entré en application ce lundi 30 octobre 2017.
Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui s'est impliqué dans toutes les étapes de la mise en place d'une véritable couverture maternité pour les femmes médecins salue cette nouvelle avancée. Il remercie aussi les partenaires conventionnels de n'avoir pas trop tardé à signer l'avenant spécifique nécessaire à son application, suite à l'annonce de Mme Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, à l'occasion de la Grande Conférence de Santé en février 2016 (NB : cette conférence concluait le mouvement de protestation des médecins auquel le SNJMG avait participé).
 
Malheureusement, Madame Touraine avait limité cette avancée aux seules médecins installées, laissant à penser que la ministre ne voyait dans cette mesure qu'un moyen de pousser à l'installation dejeunes médecins au détriment des remplaçantes, alors que le SNJMG demandait une amélioration de la couverture maternité pour toutes les femmes médecins : installées et remplaçantes (thèsées ou non).
 
Même si la différence de charges entre remplaçantes et installées peut faire discuter une différence de traitement dans la couverture maternité des femmes médecins, cette exclusion transforme de facto cette avancée sociale en nouvelle humiliation pour les médecins remplaçants (déjà écartés de différentes mesures ne concernant que les médecins installés).
 
Aussi, comme il l'avait déjà fait au printemps dernier, le SNJMG propose à tous les syndicats médicaux concernés de trouver un accord sur des mesures d'améliorations statutaires pour les médecins remplaçants (dont leur couverture maternité/paternité/adoption) à proposer comme nouvel avenant à la convention médicale de 2016.
 
 
Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org
 

Modifications de la nomenclature du Médecin Généraliste le 01.11.17

Sur Toulouse, l'association locale de remplaçants et de jeunes installés "Jeune-MG d'Oc", partenaire du SNJMG, s'associe avec MG-Form et les structures locales de MG-France (MG-31 et MG-France Occitanie) pour organiser une soirée d'information autour d'un cocktail dînatoire.

A l'occasion, le SNJMG met en ligne sur son site Internet la version actualisée de sa fiche pratique "Nomenclature MG" :

Nomenclature NGAP actualisée du médecin généraliste 

Présentation pour écrans (ordinateur, tablette ou smartphone)

NB : Le 1er novembre 2017 entreront en vigueur également deux nouveaux actes de télémédecine visant à renforcer le suivi des patients résidant en EHPAD.

 

Déserts médicaux : le gouvernement ira t il au delà des bonnes intentions ?

 

Vendredi 13 octobre 2017, à Charlus, Mr Edouard Philippe, Premier ministre, et Mme Agnes Buzyn, ministre de la Santé, ont présenté le plan gouvernemental visant à « Renforcer l’accès territorial aux soins ».

 

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) apprécie que le gouvernement se soit rapidement intéressé à ce dossier de Santé Publique, vu l'importance des difficultés démographiques que les deux plans mis en place par Mme Marisol Touraine n'avaient guère jugulées, tant ils manquaient d'ambition et de hauteur de vue, comme l’avait regretté le SNJMG dès leur annonce.

 

Le SNJMG approuve également la décision du gouvernement de rester dans un cadre incitatif (mais quel serait l'intérêt d'un système coercitif alors que pratiquement tout le territoire est en situation de fragilité en matière de démographie des médecins généralistes conventionnés ?) et de proposer un bouquet des propositions ne se limitant pas à la promesse du candidat Emmanuel Macron de doublement des Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP).

 

Toutefois, le SNJMG rappelle une fois de plus que les difficultés de démographie médicale résultent de mauvais choix politiques répétés depuis les années 1990 et qu'il est alimenté par deux grandes problématiques, la crise de la Médecine Générale (à titre d'exemple, l'Ordre des Médecins constate une augmentation du nombre des autres spécialistes en exercice alors que celui des médecins généralistes diminue, et le SNJMG a signalé une diminution du nombre de nouveaux internes choisissant la Médecine Générale - 406 de moins que l'an dernier) et les échecs d'aménagement du territoire en général (désormais bien décrits dans différents rapports officiels et articles d'experts).

 

Au delà de mesures facilitant l'installation des médecins généralistes, le SNJMG rappelle donc ses propositions pour  :

- amélioration effective et rapide du statut et des conditions d'exercice des médecins généralistes installés et remplaçants (à commencer par une amélioration pérenne de leur protection sociale),

- amplification des efforts en faveur de la filière universitaire et de la recherche en Médecine Générale (les mesures annoncées dans le plan vont dans le bon sens mais ne sont pas suffisantes pour appliquer correctement la réforme du troisième cycle des études médicales),

- mise en place d'une politique globale d'aménagement du territoire (beaucoup de déserts médicaux sont des déserts socio économiques)

 

Comme toujours, le SNJMG est disponible pour présenter son analyse et ses reflexions aux Ministeres, au Parlement ou à l'Assurance Maladie.


 

Contact presse :
Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org