Loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST) : les actes doivent confirmer les ambitions affichées pour la Médecine Générale

 

Avant la discussion de la loi HPST à l'Assemblée Nationale, le Bureau National du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) avait exprimé sa satisfaction de voir dans le projet de
loi une volonté de revalorisation de la Médecine Générale.

Le Bureau National du SNJMG appréciait ainsi la reprise de plusieurs propositions consensuelles des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé qui s'étaient tenus l'année dernière suite au mouvement des jeunes médecins de l'automne 2007 (auquel avait pris part le SNJMG).

Malheureusement, les députés ont completement brouillé ce message de revalorisation de la Médecine Générale affiché par le ministère de la Santé, en introduisant dans la légisaltion, d'une part, la perspective proche d’une mesure coercitive à l'installation, touchant au premier chef la Médecine Générale, et d'autre part, des mesures immediates alourdissant de manière inadmissible les conditions d'exercice des médecins généralistes (processus d'opposabilité des SROS ambulatoires, doute sur le principe de volontariat pour la participation à la permanence des soins -PDS-, déclaration obligatoire des absences des médecins ambulatoires auprès des ARS, taxation des feuilles de soins papier).

Le Bureau National du SNJMG rappelle que la France est le pays d'Europe occidentale où les médecins généralistes travaillent le plus, où ils sont les moins bien rémunérés et où la spécialité Médecine Générale est la moins bien reconnue tant à l'Université que dans le système de soins. Ce n'est pas en aggravant cette situation que le pays résoudra les problèmes de démographie médicale et d'accès aux soins.

A l'occasion de la discussion de la loi HPST au Sénat, le Bureau National du SNJMG va soumettre aux sénateurs plusieurs propositions concrètes de modifications du texte actuel pour retrouver l'esprit des Etats Généraux.