Lettre d'information du SNJMG # 106

Bonjour

C'est fait ! Depuis aujourd'hui, 18 avril 2009, la liberté totale d'installation n'existe plus pour... les infirmières. C'est en effet aujourd'hui qu'entre en vigueur l'accord signé en septembre 2008 entre les quatre syndicats de la profession, Convergence infirmière, FNI, Onsil, Sniil, et l'assurance-maladie. Selon cet accord, une infirmière ne peut s'installer dans zone considérée comme « sur-dotée » que si une professionnelle cesse son activité. A l'inverse, une infirmière qui souhaitera travailler dans une zone « sous-dotée » recevra des aides financières pendant trois ans.
Cet accord suscite déjà des critiques parmi certains de ces signataires. Ainsi, Annick Touba, la présidente de la SNIIL conteste les critères de sélection : « On a retenu, par exemple, le nombre de personnes de plus de 75 ans mais avec des données de l'Insee… datant de 1999. De même on n'a pas forcement pris en compte les propriétaires de résidences secondaires qui peuvent se faire soigner dans leur zone «de vacances» en plus de la population d'origine ». Ainsi, elle déplore que compte tenu du flou des critères « certaines zones de Corse soient définies comme surdotées alors qu'il y manque des infirmières »...
http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/17/01004-20090417ARTFIG00446-la-liberte-d-installation-des-infirmieres-desormais-limitee-.php

Hasard du calendrier, cet accord entre en application alors que montent en puissance les mouvements de contestation sur la loi HPST, en cours de discussion au Parlement.
Médiatiquement, c'est surtout le monde hospitalier qui se fait entendre. Aux mouvements de contestation des fermetures d' hôpitaux et de maternités de proximité et de contestation de la tarification à l'activité (mouvements pré existants au projet de loi HPST, ndlr) se sont rajoutés le mécontentement des CME sur les modifications de gouvernance hospitaliere induites par la loi HPST et le mécontentement des jeunes spécialistes (initié par de jeunes chirurgiens parisiens, ndlr) sur l'amendement encadrant les dépassements d'honoraires en secteur 2. Et cette semaine, ce sont 25 chefs de services de l'AP-HP qui dénoncent dans une lettre ouverte le projet de loi dont « le maître mot » selon eux, « n'est plus la santé mais la rentabilité ».
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090415.OBS3384/contre_la_mort_de_lhopital_public__lappel_des_25.html

Au milieu de cette agitation, le SNJMG garde le cap qu'il s'est fixé en conformité avec les engagements régulièrement renouvelés lors de ses Assemblées Générales :
- revalorisation de la Médecine Générale
- amélioration des conditions d'exercice des médecins généralistes
- défense des jeunes médecins généralistes quelque soit leur statut ou leur exercice
- défense de l'accès à des soins de qualité pour tous
En fonction de ses engagements et tenant compte de la mobilisation des jeunes médecins contre la remise en question de la liberté d'installation et du refus des médecins installés du principe d'opposabilité des contrats santé solidarité, le SNJMG va communiquer aux sénateurs qui discuteront de la loi HPST à compter du 11 mai 2009, un ensemble de modifications qu'il souhaite voir apportées au texte voté par les députés en mars 2009.
http://blog-snjmg.over-blog.com/article-30230172.html

Ces modifications que le SNJMG soumettra aux sénateurs font l'objet d'un débat que le SNJMG organise sur Internet avec tous les jeunes médecins généralistes interessés par la question (des FFI et internes jusqu'à 10 ans d'installation). Si vous voulez y participer, merci de vous manifester par retour de courriel.

Un dernier et important mot, pour signaler que, comme convenu à l'issue de l'Assemblée Générale du syndicat en janvier 2009, Fabien Quedeville a quitté le 23 mars 2009 la présidence et le Bureau National du SNJMG.
Le président du SNJMG est désormais Youcha Hassan, Interne de Médecine Générale à Paris.
Merci à Fabien Quedeville et tous nos voeux à Youcha Hassan !
http://www.snjmg.org/syndicat/trombi.html

A bientôt
http://www.snjmg.org