Femmes médecins généralistes : un avenir à défendre

 

Déjà majoritaires chez les étudiants en médecine et chez les médecins de moins de 35 ans, les femmes devraient représenter plus de 56% des MG en 2030.

A l'occasion de la journée internationale de la femme, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) considère la féminisation de la profession non comme un problème mais comme un salutaire révélateur des changements sociologiques chez les médecins.

Les mentalités évoluent mais l'exercice en ambulatoire n'a pas beaucoup bougé ! Le risque est donc d'autant plus grand d'une fuite croissante de l'exercice ambulatoire de la Médecine Générale par les jeunes générations de médecins généralistes...
Aussi, le SNJMG continue d'agir pour que l'exercice médical en ambulatoire évolue de façon à ne pas rebuter les jeunes médecins et notamment les femmes.

En cette période de discussion de la loi HPST, le SNJMG rappele les propositions qu'il a formulées pour faire évoluer positivement les conditions d'exercice des médecins généralistes et notamment des femmes :
- redéfinition du métier de médecin généraliste
- valorisation de la carrière des médecins ayant choisi cette discipline et officialisation de passerelles (ouvertes dans les 2 sens) vers d'autres disciplines
- amélioration du statut de médecin collaborateur libéral et la mise en application du statut salarié
- organisation d'une permanence des soins attractive sur la base d'un réel volontariat
- diversification des modes de rémunération et d'exercice des médecins des médecins généralistes
- possibilité de faire de la Formation Médicale Continue (FMC) sur son temps de travail sans être pénalisé par une perte de revenus
- création de mesures incitatives pour l'exercice en commun (exercice en groupe, travail en réseaux...)
- suppression de la précarité des jeunes médecins en centre de santé par l'embauche en CDI (et non en CDD de 6 ans) et revalorisation de la grille salariale de la fonction publique territoriale

Plus spécifiquement, le Bureau National du SNJMG se félicite de la décision de l'Assurance maladie d'indemniser une femme médecin libérale dès le 1° jour de son arrêt maladie pour congé pathologique de grossesse (pathologie due au Distilbene en application du décret 2006-773) et demande que toutes les mesures qui concernent la durée des congés maternité et l'allaitement, et qui ont été votées pour les salariées soient automatiquement appliquées aux professions libérales de santé.

Enfin, le Bureau National du SNJMG rappelle les revendications qu'il soutient avec MGFrance et l'ISNAR-IMG :
- revalorisation des indemnités adoption et paternité et la prise en considération de ces situations (maternité, paternité, adoption) pour les choix de stages des internes en médecine générale
- prorogation de la durée de validité des licences de remplacement en cas de maternité/paternité/adoption ou maladie/accident de travail.