Les internes de médecine demandent des améliorations concrètes de leurs conditions de travail

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), syndicat indépendant d'internes, de remplaçants et de jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, apprécie l'envoi ce jour par Marisol Touraine d'une circulaire sur l’application stricte du repos de sécurité pour les internes.

 

La circulaire, adressée aux directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) et à tous les directeurs des établissements publics de santé, rappelle que les internes doivent bénéficier d’une plage de repos de 11 heures consécutives à l’issue de 24 heures de travail. Le document précise également que les internes doivent pouvoir consacrer deux demi-journées par semaine à leur formation universitaire.

 

Même s'il félicite la ministre pour sa prompte réponse aux données chiffrées révélées hier à partir d'une étude menée par l’Intersyndicat National des Internes des Hôpitaux (ISNIH), le SNJMG craint que ce document à faible valeur juridique n'ait pas plus d'impact pratique que les textes de loi qu'il est censé rappeler aux administrations sanitaires et hospitalières.

 

Et quand les hôpitaux ne bafouent pas la loi, ils sont nombreux à la contourner ! Ainsi, le SNJMG condamne la pratique de plus en plus fréquente de scinder les gardes en demi gardes pour obliger les internes à travailler le lendemain (car le cumul entre le travail de jour et la demi garde n'atteint plus les 24 heures déclanchant l'obligation du repos de sécurité).

Là dessus, se rajoutent des décisions contestables de facultés de médecine excluant l'utilisation par les internes des deux demi-journées hebdomadaires pour des formations universitaires qu'elles jugent non prioritaires...

 

C'est pourquoi, le SNJMG est disponible pour participer aux côtés de l'ISNIH à une mobilisation contre ces demi gardes et en faveur du respect de la limite horaire maximale de 48h de travail par semaine (dans ce but, le SNJMG demande de passer de 11 à 10 demi journées hebdomadaires pour les obligations de service des internes) ainsi que de l'alignement de la rémunération des gardes sur le SMIC horaire.