Médecins généralistes = médecins sous rémunérés, selon l'IGAS



Le rapport de l'Igas sur la rémunération des médecins confirme la sous rémunération des médecins généralistes, notamment en ambulatoire.

Il confirme également que "les systèmes actuels de rémunération (...) ne prennent pas assez en compte la croissance des pathologies chroniques demandant une prise en charge global et l'évolution préoccupante de la démographie médicale"

Cette sous rémunération (reposant essentiellement sur le paiement à l'acte) pour une charge de travail conséquente (dépassant l'acte médical proprement dit) ne peut encourager ni les étudiants ni les jeunes diplômés en médecine générale à choisir comme projet professionnel la médecine générale ambulatoire.

En effet comment remplir les différentes taches de coordination des soins, de dépistage, de prévention en plus de la prise en charge des pathologies aigües et chroniques sans moyen approprié.

Cette politique de rémunération se conjugue au sous statut pratique (tant universitaire que professionnel) du médecin généraliste pour produire une crise sans précédent aux conséquences démographiques qui fragilisent, avec, hélas, d'autres facteurs économiques, le principe d'accès aux soins pour tous.

Alors qu'il existe dans le projet de loi HPST des avancées sur la place du médecin généraliste dans le système de soins, alors que les patients ont choisi en masse le médecin généraliste comme médecin traitant, l'Assurance Maladie poursuit une politique pénalisante pour la Médecine Générale et les médecins généralistes.

Le SNJMG demande sans plus tarder de véritables mesures positives pour répondre à la crise de la médecine générale :
- accès au CS et à la nomenclature des spécialités pour les médecins généraliste
- diversification des modes de rémunérations, à commencer par la création d'un forfait installation
- aide pérenne pour le développement des maisons de santé pluridisciplinaires.
- abondon de toute mesure contraignante pour la répartition des médecins généralistes