[Législatives 2024]

[Législatives 2024]

 

Et si on parlait de la santé ?

 

Que propose le RN ?

 

Supprimer l'aide médicale d'Etat = AME (sans papiers résidant en France depuis plus de 3 mois)

Raison évoquée ? Ça coûterait trop cher.

0.46% du budget de la santé.

Et le remplacer par une Aide d’Urgence Vitale

 

Conséquences ?

Prise en charge retardée des malades avec des conséquences potentiellement graves (qui plus est, entraîneront des coûts d'autant plus importants)

Remplacer par une aide d'urgence vitale ? C'était à dire où le pronostic vital est engagé ?

En réanimation ?? Où le séjour coûte plusieurs milliers d'euros par jour ?

 

Mesure contraire à notre déontologie : soigner quelle que soit la croyance, l'origine ethnique, le genre, la nationalité, l'affiliation politique, la race, l'orientation  sexuelle, le statut social.

 

Programme du RN

- Réduire le poids des services administratifs dans les hôpitaux et transférer une partie  des emplois vers les services opérationnels (plafond de 10 % de postes administratifs)

--> comment gérer un hôpital en réduisant le personnel de gestion quand la désorganisation est déjà au cœur des problèmes ?

 

- Supprimer les Agences Régionales de Santé

--> pour que la gestion du système de santé soit gérée par des préfets ? Ou bien centralisée sur Paris ?

 

 - Augmenter le nombre d’étudiants en médecine (fin du numerus apertus)

 --> par quels moyens ?

comment les former ? 

 

 - Lancer un plan d’autonomie stratégique pour les médicaments et mettre en place, à l’horizon  2026, la vente de médicaments à l’unité pour lutter contre les pénuries et le gaspillage

---> le nouveau front populaire souhaite " Créer un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks" 

 

 - Donner plus de place à la prévention, notamment grâce aux visites médicales scolaires  qui redeviendront systématiques

--> quels moyens ? Les médecins scolaires sont si peu nombreux-ses et sans moyen.

 

Que propose le Nouveau Front Populaire ?

- Conditionner l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins et à la garantie d’un reste à charge zéro

--> limiter la médecine à deux vitesses avec participation de toutes les structures au système de santé et permanence de soins

 

- Engager un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants, personnels administratifs) et de revalorisation des métiers et des salaires

--> il est fondamental de défendre notre système de santé universel et solidaire, l’accès aux soins à toutes et tous en revalorisant la place des soignant-es et en améliorant les conditions de travail et de soins pour permettre un meilleur fonctionnement des structures de santé et médicosociales

 

- Créer un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks

--> mesure indispensable au vu des pénuries si fréquentes y compris pour des médicaments du quotidien, les antibiotiques, des antalgiques, la ventoline, etc.... Les firmes pharmaceutiques ne doivent pas avoir la main mise sur la production en faisant des profits sur les produits qui leurs semblent rentables, et en abandonnant la production des médicaments qui ne le seraient pas au détriment des patient-es. Les firmes doivent aussi avoir des devoirs, d’autant plus qu’une bonne partie de la recherche est financée par le public. 

 

- Interdire tous les polluants éternels (PFAS) pour toutes les utilisations, notamment les ustensiles de cuisine.

 

Faisons barrage ensemble contre l'extrême droite.

Nous avons une pensée particulière aux personnes opprimées, racisées, LGBTQI, handicapées, pauvres.

 

N'oublions pas que le RN a voté contre l'augmentation du budget pour l'hôpital public, contre l'augmentation du budget de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, a voté contre l'accès libre et gratuit à l'IVG. Il souhaite supprimer les financements du planning familial.

Le RN ne contribue qu'à la destruction des services publics, à la médecine à deux vitesses, à augmenter les inégalités socioéconomiques et sanitaires.

 

La santé est un droit qui devrait être accessible à toutes et tous.

Ensemble contre l'extrême droite ✊✊

Ensemble contre l'extrême droite 

 

Nous devons nous unir pour lutter ensemble contre l'extrême droite !! Il est de notre devoir de nous unir ensemble contre les politiques fascistes, racistes, totalitaires, qui menacent plus particulièrement les plus demuni-es, les plus précaires, les minorités.

 

Les partis d'extrême droite actuels ne doivent pas nous faire oublier d'où ils viennent, nous faire oublier l'histoire du siècle dernier, nous faire oublier leur volonté farouche de réprimer et opprimer les minorités ethnoraciales,  sociales, minorités de genre.

 

Ne répétons pas les mêmes erreurs du passé. La haine, l'individualisme, l'ethnocentrisme ne doivent pas diriger notre pays ni notre Europe! Voter extrême droite c'est retourner au siècle dernier, avec des régimes totalitaires, répressifs.

 

Notre pays, dit "pays des droits de l'Homme" doit être guidé par la solidarité, la lutte contre les discriminations, la liberté, les droits humains.

 

Vos déceptions et votre colère sont légitimes mais ne doivent pas vous faire choisir l'exclusion et la haine des autres/minorités, qui plus est, ne sont en rien responsables de nos maux, contrairement à ce que peuvent nous faire croire l'ED.

 

Les menaces sur les droits humains, nos libertés (quelque soit son genre, son orientation sexuelle, son ethnie, sa religion, son apparence physique, son handicap, son âge), l'accès à la santé pour toutes et tous sont réelles. Citons l'exemple du droit à l'IVG, du droit à la santé pour toutes et tous d'autant plus menacé par la volonté de suppression de l'aide médicale d'Etat, le droit  à l'éducation, le droit de vivre dans la dignité menacé pour les personnes étrangères. La non prise en compte du changement climatique par l'extrême droite est également une menace. Notre avenir et celle des générations suivantes dépendent de nous.

Rendez vous le 30 juin et 7 juillet aux urnes pour notre avenir, pour faire barrage à l'extrême droite, au fascisme.

Si vous ne pouvez vous déplacer aux urnes ces jours là, vous pouvez demander procuration dès maintenant sur le site maprocuration.gouv.fr. Votre voix compte, chaque voix compte. Des vies en dépendent, la vie des personnes précaires, sans papiers en dépend, leur accès au système de santé en dépend.

Bon vote !

Nous soutenons et partageons ce texte d’appel des soignant-es et usager-es de santé à faire barrage contre l'extrême droite

Nous soutenons et partageons ce texte d’appel des soignant-es et usager-es de santé à faire barrage contre l'extrême droite

 

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/210624/appel-des-professions-et-usagers-de-la-sante-faire-barrage-l-extreme-droite-en-votant

 

Nous , femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique.

 

L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables. Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous.

 

Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population.

 

De même, ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires au travers des aides sociales fragilise immanquablement la santé des plus exposés, en commençant par les enfants, les personnes âgées, et les personnes en situation de handicap, avec en particulier des conséquences bien établies sur la santé mentale de beaucoup d’entre nous.

 

Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années. Il a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours. Se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social.

 

Le gouvernement en place depuis sept ans, qui se prétendait le meilleur rempart face à la menace du Rassemblement national, a totalement échoué dans cet objectif. Il a, tout au contraire, décidé de réformes s’inspirant de la préférence nationale et d’autres projets de droite voire d’extrême-droite.

 

La défense de la santé publique et de la solidarité universelle ne viendra pas de ces partis. Les politiques de préférence nationale, particulièrement dans un domaine aussi sensible que la santé, ne feront qu'accentuer les inégalités sociales avec le risque de fracturer encore davantage notre société, déjà fragile.

 

Les conséquences de telles politiques peuvent être dévastatrices, non seulement en termes de santé publique, mais aussi en termes de cohésion sociale. Ces principes indignes sont contraires à notre constitution et nous font courir le risque de provoquer des soulèvements sociaux.

 

Pour toutes ces raisons, il est impératif de se mobiliser contre les politiques d'extrême-droite et de soutenir des candidats qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique. Voter pour des partis de gauche, c'est choisir de préserver l'accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays.

 

Dans la période grave et historique que traverse notre pays, nous appelons toutes les personnes attachées aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique à faire barrage aux partis d’extrême-droite en votant pour les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front Populaire pour les prochaines élections législatives.

 

Premier·es signataires :

 

Dr Julie CHASTANG (co-rédactrice), médecin généraliste à Fontenay-sous-bois, MCU à Sorbonne Université, et Co-présidente l’Union Syndicale des médecins de centre de santé.

Pr Antoine PELISSOLO (co-rédacteur), chef de service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor (Créteil), et secrétaire national du Parti Socialiste.

Dr Olivier MILLERON - Cardiologue hospitalier, Paris.

Pr Karine LACOMBE, Cheffe de Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital St-Antoine, Paris.

Dr Rony BRAUMAN, médecin. Ancien président de Médecins sans Frontières.

Sanaa SAITOULI, Co Fondatrice de Banlieues Climat.

Dr Sophie DEMERET, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.

Dr Anne GERVAIS, hépato-gastro-entérologue, hôpital Louis-Mourier, AP-HP, Colombes.

Clément NALLIER, cadre supérieur de santé, Sceaux.

Dr Marieke GEMINEL, Médecin des Centres Municipaux de Santé de Champigny-sur-Marne.

Dr Jamal ABDEL-KADER, psychiatre, Paris.

Dr Claude PIGEMENT, médecin gastro-entérologue, Aubervilliers. Membre du Conseil d’administration ARS-IDF.

Dr Bruno RAMDJEE, médecin de santé publique, juriste, enseignant à SciencesPo Paris.

Dr Bernard JOMIER, médecin, sénateur de Paris.

Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).

Mohammed GHADI Ghadi, Représentant des usagers du système de santé.

Dr Alain BEAUPIN, président de l’Institut Jean-François Rey.

Paul CHALVIN, directeur d’hôpital.

Jérôme MARTIN, ancien président d'Act Up-Paris, co-fondateur de l'Observatoire de la Transparence dans les Politiques du Médicament.

Pr Anne-Marie BOULDOUYRE-MAGNIER, Professeur honoraire de médecine générale à Sorbonne Université, Paris.

Pr Yannick RUELLE, médecin généraliste (centres municipaux de santé universitaires de Pantin) et professeur associé de médecine générale (Université Sorbonne Paris Nord).

Pr Jean-Daniel LELIEVRE, professeur d'immunologie, GHU Henri Mondor Créteil, Créteil.

Pr Jean-Marc BALEYTE, pédopsychiatre, professeur de médecine, Université Paris Est Créteil.

Dr Hector FALCOFF, médecin, fondateur et ancien président de la CPTS Paris 13.

Dr Richard LOPEZ, médecin généraliste, Président de la Fabrique des centres de santé, ancien Président de la Fédération Nationale des Centres de Santé.

Pr Loïc de PONTUAL, Chef de Service de Pédiatrie, Hôpitaux universitaires Paris Seine Saint Denis.

Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).

Dr Sophie CROZIER, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. Membre du Collectif Inter-Hôpitaux et du Comité Consultatif National d’Ethique.

Pascal MARIOTTI, directeur d’hôpital, Lyon.

Dr Pierre SUESSER, pédiatre et médecin de santé publique, ex-médecin de PMI.

Dr Sylvain BOUQUET, Vice-président du Collège de la Médecine Générale, Paris.

Voici un texte d’appel que nous soutenons et vous partageons

Voici un texte d’appel que nous soutenons et vous partageons

 

https://www.ouest-france.fr/reflexion/point-de-vue/point-de-vue-sante-notre-engagement-pour-la-sante-de-toutes-et-tous-3bdc8f0e-33ad-11ef-8462-4d5d263c07bc

 

Nous sommes des soignantes et des soignants : infirmières, médecins, sage-femmes, aides-soignants, psychologues, chirurgiennes-dentistes, et autres professionnels de santé. Nous exerçons en libéral, à l’hôpital, en centre de santé, en Protection maternelle infantile, dans les Permanences d’accès aux soins de santé, dans les structures de prévention, au sein d’associations et de mutuelles.

 

 

Notre mission première est de soigner et d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins et de leur vie, dans le respect de leur dignité et de leur volonté.

 

Aujourd’hui, nous avons pleinement conscience du danger que la situation politique fait peser sur le maintien du droit à la santé pour toutes et tous.

 

Le droit fondamental à la santé, inscrit dans notre Constitution, est au cœur de notre pacte républicain. La santé est un droit humain fondamental et un pilier de la cohésion sociale. Toute politique discriminatoire, visant à restreindre l’accès aux soins pour certaines populations, est une attaque contre ces principes. Prendre soin de chacun c’est préserver la santé de toutes et tous : ce principe essentiel de notre profession ne peut être oublié.

 

Pourtant, les politiques d’extrême-droite mettent en danger la santé publique en affaiblissant la protection sociale et l’organisation de notre système de santé solidaire. Elles fragilisent les plus vulnérables et aggravent les inégalités. Les conséquences sont graves pour l’accès à la prévention et aux soins pour l’ensemble de la société. C’est pourquoi, face à ce péril, nous réaffirmons plus que jamais notre engagement.

Dans le moment historique que nous vivons, notre boussole est notre serment de protéger la santé de nos patients sans aucune distinction, dans un souci d’égalité d’accès aux soins pour toutes et tous, et au regard de principes de santé publique humaniste.

 

Nous nous alarmons particulièrement de politiques dites de “préférence nationale” qui exacerbent les inégalités et risquent de fracturer davantage notre société, menant à des conséquences désastreuses pour la santé publique et la cohésion sociale. Déjà à l’œuvre, les restrictions de l’accès à la sécurité sociale et à l’aide médicale d’État (AME) pour des personnes en demande d’asile ou en attente de titre de séjour, pourraient se généraliser selon la majorité issue des élections législatives. Priver ces personnes de protection maladie, c’est laisser leur état de santé se dégrader, et les exposer à une prise en soin tardive avec des hospitalisations complexes et prolongées et une perte de chance médicale.  Il s’agit d’un risque majeur de désorganisation du système de soins, d’aggravation des conditions de travail des personnels soignants et de surcoûts financiers importants. Par ailleurs, la survie de notre système de soins, déjà éprouvé par les crises successives, doit beaucoup à l’engagement de professionnels dévoués, dont un grand nombre sont étrangers. Nous ne pouvons accepter la privation de ces compétences précieuses.

 

Au nom de l’éthique, de la déontologie des professions de santé et des principes républicains d’intérêt général, nous n’acceptons aucune atteinte au droit fondamental à la santé et aucune remise en question de notre indépendance professionnelle. Nous refusons de choisir entre les personnes qui peuvent être soignées et celles qui sont abandonnées à leur sort. Nous refusons d’être instrumentalisés et de nous mettre au service d’une médecine du tri et de politiques différenciées et d’exclusion. Nous refusons la logique de bouc-émissaire selon laquelle l’exclusion des soins des plus précaires permettraient de résoudre les dysfonctionnements et insuffisances de notre système de santé. Nous nous engageons à protéger la santé de toutes les personnes qui le nécessitent, sans distinction, et à ne jamais renoncer à notre serment et à notre éthique.

 

Premiers signataires :

Jean-François CORTY, médecin, président de Médecins du Monde

Julie CHASTANG, médecin généraliste, MCU à Paris Sorbonne Université

Corinne JAC, aide-soignante, Paris

Nicolas VIGNIER, médecin infectiologue

Isabelle DEFOURNY, médecin, présidente de MSF France

Rémi SALOMON, pédiatre hôpital Necker Enfants malades, APHP

Hada SOUMARE, infirmière, Saint-Denis

Arnaud VEISSE, médecin, directeur général du Comede

Anne-Laure FERAL-PIERSSENS, urgentiste, SAMU 93 - SMUR - Urgences, HUPSSD, Bobigny

Olivier MILLERON, cardiologue hospitalier

Catherine AUMOND, sage-femme, Secrétaire Générale de AIDES

Rémi LAPORTE, pédiatre infectiologue, coordination des PASS en PACA

Yasmina KETTAL, infirmière, centre hospitalier de Saint-Denis

Kendrys LEGENTY, fondateur de La fabrique des soignants

Sophie NAJAR, sage-femme, Marseille

Bruno RIOU, doyen faculté de santé

Laure DUCHET, infirmière de formation, cadre de santé

Matthieu LAFAURIE, médecin dans un hôpital public

Nathalie DE CASTRO, infectiologue, Paris

Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste et directeur de centre municipal de santé

Cécile NEFFATI, psychologue FPH psychiatrice adulte Draguignan

Antoine PELISSOLO, psychiatre GHU Henri Mondor

Chantal PRAT, médecin généraliste

André GRIMALDI, professeur émérite de médecine CHU Pitié Salpêtrière

Agnès MARCUZZI, infirmière puéricultrice en PASS, Marseille

François BOURDILLON, médecin de santé publique, Paris

Diana GALINDO PINEDA, médecin généraliste, membre de MSF

Pierre SUESSER, pédiatre, ex-médecin de PMI

Mady DENANTES, médecin généraliste

Appel à la mobilisation

Bonjour à toutes et tous,

 

Nous nous permettons de vous envoyer une invitation pour la soirée antiracisme en santé organisée par l'assemblée pour des soins antiracistes et populaires jeudi 27 juin à partir de 19h sur Paris. 

 

Soirée antiracisme en santé 

Nous, usager·ère·s et professionnel·le·s du soin, constatons que notre système de santé n'est pas épargné par le racisme. Celui-ci affecte à la fois les usager·ère·s et les personnels de santé, avec des conséquences graves, voire mortelles. Face à cette réalité, il est impératif d'agir.

 

Pour combattre cette problématique, nous croyons en une organisation par la base, constamment connectée au terrain et aux réalités des personnes concernées. Notre boussole dans cette lutte est l'autonomie, un principe qui guide chacune de nos actions. La période actuelle rend ce besoin d'auto-organisation d'autant plus urgent. 

 

Fort·e·s de ces constats, nous avons décidé de créer l'Assemblée pour des Soins Antiracistes et Populaires fin 2023, dans le cadre de la lutte contre la loi raciste asile et immigration. Nous nous réunissons régulièrement pour échanger et construire notre lutte. Cette assemblée est un espace où nous pouvons partager nos expériences, développer des stratégies et renforcer notre solidarité.

 

Nous vous invitons donc à notre première soirée publique qui se déroulera en deux temps :

1. Un temps de discussion autour de la question du racisme en santé et de l'organisation nécessaire dans cette période. Ce sera une occasion d'échanger nos idées et d'élaborer des actions concrètes.

2. Un temps de présentation de deux outils, dont le "racistomètre", visant à repérer les actes racistes subis par les patient·e·s et les soignant·e·s. Ces outils ont pour but de nous aider à mieux comprendre et combattre le racisme au quotidien.

 

Rejoignez-nous le 27 juin 2024, au 26 rue du Docteur Potain, Paris 19e à partir de 19h. Votre présence est essentielle pour renforcer notre mouvement et faire entendre nos voix.

 

Pour des raisons sanitaires, si vous êtes malade, il est fortement recommandé de rester chez vous pour éviter les contaminations. N'hésitez pas à vous tester et à prévoir un masque (FFP2 de préférence). Il est important de nous protéger ainsi que les personnes immunodéprimées ou susceptibles de faire des infections graves. 

 

Le lieu est accessible aux personnes à mobilité réduite, il est néanmoins nécessaire de nous prévenir au préalable.

Pouvez vous nous dire si vous serez présent en répondant à ce message?

 

Des Assemblées ouvertes à tou·te·s, sans affiliation à des syndicats ou des partis, ont lieu toutes les deux semaines. Vous êtes les bienvenu·e·s pour participer, échanger et contribuer à notre lutte commune.

Ensemble, nous pouvons créer un système de santé plus juste et équitable pour tou·te·s.

 

Pour plus d'informations, contactez-nous :

- Mail : Ag_antiracisme_soins@proton.me

- Instagram : @ag_soins_antiracistes

 

Bonne journée 

 

Le SNJMG

Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

 

La Cour des comptes vient de jeter un pavé dans la mare qui ne peut que satisfaire le gouvernement. Elle préconise de ne pas indemniser les arrêts maladie de moins de 8 jours en allongeant le délai de carence dans le public et le privé. Rappelons que les arrêts maladie sont dans le viseur de Bruno Le Maire depuis plusieurs mois. Il faut bien trouver les 20 milliards d’économies en 2024, autant voire plus en 2025, chiffres colossaux.

Une fois de plus on culpabilise ces malades qui profiteraient du système. Et on s’appuie pour cela sur le fameux « trou de la Sécu » et l’augmentation du coût des arrêts de travail. Cette augmentation, la Cour des comptes elle-même indique qu’elle est difficile à analyser, la période incluant la crise sanitaire COVID, et que d’autres facteurs interviennent comme la hausse du SMIC et des salaires, l’augmentation de la population active et l’extension du champ aux indépendants et professions libérales.

Ce sont l’expansion des pathologies chroniques, l’accroissement de l’âge des travailleur.euse.s, qui s’accentuera encore avec le report de l’âge de la retraite à 64 ans, la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail et le burn out, qui conduisent à l’augmentation des arrêts de travail notée depuis 10 ans. Il y a 700 000 accidents du travail chaque année, plus de 2 morts par jour.

 

La non-indemnisation des arrêts maladie de moins de 8 jours est une aberration sur le plan de la santé publique.

Beaucoup, ne pouvant se permettre une perte de salaire iront travailler, malades, avec tous les risques inhérents, aggravation des pathologies, allongement de leur durée, moins bonne récupération, risque accru d’accidents du travail, diffusion de pathologies infectieuses. De quoi creuser un peu plus encore les inégalités sociales en santé.

Quant au trou de la Sécurité sociale brandi depuis des années pour justifier les régressions, il tient à des choix politiques assumés : exonérations et exemptions de 88 milliards de cotisations sociales en 2024, tolérance vis-à-vis des fraudes aux URSSAF, des dettes patronales, dispositifs comme la prime Macron qui se substituent aux augmentations de salaire et privent la Sécurité sociale de cotisations sociales…

 

LA SECURITE SOCIALE EST MALADE DE SON MANQUE DE RECETTES ET NON DE SES DEPENSES.

Elle est malade de la volonté du gouvernement et du MEDEF de privatiser tout ce qui est rentabilisable, de baisser le « coût du travail ». Un autre financement est possible : suppression des exonérations et exemptions des cotisations patronales, hausse des salaires, égalité salariale homme-femme... 

Les indemnités journalières en cas d'arrêt maladie sont indispensables à la santé de ceux et celles qui travaillent, les remettre en cause équivaut à attaquer le principe même de la sécurité sociale. 

 

Les organisations parties prenantes du Tour de France pour la santé et les organisations signataires appellent à une mobilisation citoyenne contre ces mesures, et pour la Sécurité sociale et sa réappropriation par les usager.ère.s et assuré.e.s sociaux.

Les signataires : 

Syndicats : Fédération Sud Collectivités Territoriales, Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Jeunes Médecins Généralistes, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé-FSU, Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique-FSU, Union Fédérale Médecins Ingénieurs Cadres et Techniciens-CGT, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé, Union Syndicale Solidaires

Mutuelles : Alternative Mutualiste, Fédération des Mutuelles de France, Mutuelle Mutami

Associations, collectifs : Act Up Sud-Ouest, Appel des Appels, Association des Médecins Urgentistes de France, Cerises la coopérative, Collectif Européen des Patients des Hôpitaux Publics et des Résidents des EHPAD, Collectif Changer de Cap, Collectif Inter-Hôpitaux, Collectif Inter-Urgences, Collectif des Médecins Généralistes pour l'Accès aux soins, Collectif des Ouvriers Agricoles de la Martinique,Conseil National de la Nouvelle Résistance, Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, Femmes égalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, Le Point de Capiton, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médicament Bien Commun, Notre Santé en Danger, Printemps de la Psychiatrie, Réseau des Centres de Santé Communautaires, Réseau Eco Syndicaliste, Résistance Sociale, Stop Précarité

Organisations locales et régionales : Collectif de Défense de la Santé du Doubs, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Collectif Santé Pays-Haut (54), Collectif Tenon pour l'IVG, Comité de défense de l'hôpital de Concarneau, Comité de défense de l’hôpital de Landerneau, Comité de défense des hôpitaux du Nord Essonne, Comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez, Comité Ivryen pour la Santé et l’Hôpital public, Comité de Vigilance des Services publics de Haute-Saône, Génération.s Ivry, La Case de Santé Centre de santé Toulouse, Le Manifeste Comité St Affrique-Millau, L’Esprit Vitry, Planning familial du Val de Marne, Sud Santé Sociaux Finistère

Organisations politiques : ENSEMBLE !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, La France Insoumise, Mouvement des progressistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Pour une Ecologie Populaire et Social

 

Contact : tour-france-sante-plfss@mailo.com

Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

Texte d’appel au rassemblement du mercredi 29 mai 18h devant le ministère de la santé

 

Étudiant·es, soignant·es, patient·es : ensemble contre les violences sexistes et sexuelles en santé !

Le monde de la santé, loin d’être épargné par les violences sexistes et sexuelles, en est au contraire un terreau particulièrement fertile. La culture du viol et l’omerta sont nourries par les fortes hiérarchies professionnelles, le management pathogène, l’esprit de corps et la “culture carabine”.

Les femmes, qu’elles soient étudiantes, professionnelles des établissements de santé ou patientes, sont les premières victimes de ces violences patriarcales, qui touchent toutefois également des hommes et des enfants.

Aujourd'hui, les langues se délient et les témoignages se font de plus en plus nombreux. Nous, organisations féministes et représentatives d’étudiant·es, de professionnel·les des établissements de santé et de patient·es, nous mobilisons ensemble pour dénoncer ces pratiques.

La peur doit changer de camp.

Etudiant·es en santé, nous sommes quatre sur dix à subir du harcèlement sexuel à l’hôpital, majoritairement de la part de nos supérieurs hiérarchiques. Nous sommes une étudiante sur cinq à être agressée sexuellement à l’université, par nos propres camarades. Dans 90% des cas, nous ne signalons pas ces agressions par peur des représailles.

Dans nos études de médecine, des agresseurs sont protégés, dont certains peuvent continuer leurs études sans être inquiétés malgré des condamnations en justice.

Souvent, les violences sexuelles ont lieu lors de weekends d’intégration et soirées étudiantes, qui sont aussi le théâtre de bizutages et d’humiliations sexistes. Dans les salles de garde des internes, des fresques pornographiques ramènent les femmes à l'état d'objets sexuels soumis à la domination des hommes. Sous couvert de « culture carabine », il s’agit de normaliser la culture du viol dans nos études.

Nous l’affirmons, aucune “tradition” ne justifie de reproduire des violences.

Professionnel·les des établissements de santé, nous exerçons dans un milieu où règnent l’omerta et l’impunité, à tous les échelons de la hiérarchie. Quand une infirmière est violée par un médecin, c’est elle qui change de service. Quand une aide-soignante fait remonter des faits d’agressions sexuelles, c’est son emploi qui est menacé. Quand un médecin dénonce à l’Ordre le comportement d’un collègue, c’est lui qui écope d’un blâme. Le principe de confraternité ne doit pas protéger des agresseurs au détriment du personnel et des patientes. « D’abord ne pas nuire », c’est le serment d’Hippocrate sur lequel les médecins et sages-femmes ont juré. Cet engagement doit être respecté et l’intégrité des soignant·s ne doit pas être mise en doute.

Patient·es, nous subissons des abus de pouvoir et des violences sexistes et sexuelles de la part de certains professionnels de santé. Nous sommes nombreuses à avoir été confrontées à des violences obstétricales et gynécologiques (VOG) quand des examens ou des actes médicaux nous sont imposés. Notre consentement est trop souvent bafoué, nos corps et nos choix jugés, notre parole, notre douleur, nos symptômes niés. Nos plaintes auprès de l’Ordre sont trop peu relayées, voire étouffées. Des médecins visés par des dizaines de plaintes pénales et mis en examen peuvent continuer à exercer sans être suspendus. L’impunité empêche la reconnaissance des préjudices et la réparation, elle augmente notre défiance envers le médical. Le respect de notre consentement, la considération de notre intégrité physique et morale, la déontologie et l’éthique devraient être au cœur de la relation soignant·es-soigné·es. Il est temps de mettre fin à une médecine patriarcale, paternaliste et archaïque au profit d’un partenariat entre les patient·es et les soignant·es, une réelle démocratie sanitaire.

Ensemble,

pour combattre les violences sexistes et sexuelles en santé, nous exigeons des mesures concrètes et immédiates :

• La mise en place en urgence d’un plan ambitieux de prévention et de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, dont les VOG, dans les universités et les établissements de santé publics comme privés, avec notamment des formations obligatoires pour l’ensemble des étudiant·es en santé, des médecins et de tous les autres professionnel·les

• Le retrait effectif de toutes les fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction

• La création d’une plateforme de signalement anonyme pour patient·es et la mise en place effective dans tous les établissements de santé du dispositif de signalement obligatoire dans la fonction publique contre les violences, les discriminations et le harcèlement

• La protection effective, notamment par la mise en place de la protection fonctionnelle dans la fonction publique, pour les étudiant·es et professionnel·les signalant des violences sexistes et sexuelles

• L’obligation d’informer les instances du personnel des établissements de santé et les conseils des universités sur les actes de violences sexistes et sexuelles • Un véritable accompagnement psychologique, médical et juridique des étudiant·es, professionnel·les et patient·es victimes

• L’interdiction de déplacer un·e professionnel·le de santé victime en l’absence de volonté explicite et écrite de la part de cette dernière

• Par principe de précaution, la mise à l'écart immédiate et systématique (notamment par l’application de la mesure conservatoire) de tout médecin ou autre professionnel concerné par un signalement ou une plainte le temps de l'enquête disciplinaire et l’interdiction d’exercer pour les étudiant·es en médecine et médecins condamnés par la justice

• Une formation obligatoire du personnel de l'administration, des directions d’établissement de santé et des universités pour mettre en place des plans de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, accompagner les victimes et si nécessaire dispenser des sanctions à la hauteur des faits

• Dans l’enseignement supérieur, le déclenchement systématique d’une procédure disciplinaire avec mise à l'écart conservatoire en cas de signalement contre un étudiant pour violence sexuelle

 

Pour faire entendre ces revendications, nous appelons à l’initiative du collectif Emma Auclert à un rassemblement devant le ministère de la Santé à Paris, qui se tiendra mercredi 29 mai à 18h, et demandons à être reçu·es par Madame Vautrin et Monsieur Valletoux.

Muni·es de témoignages anonymes de victimes, nous mettrons en scène l’alliance de professionnel· vêtu·es de blouses blanches, d’étudiant·es et de patient·es dans le combat contre les violences sexistes et sexuelles, et nous lèverons un poing violet pour symboliser notre colère et notre détermination.

Le silence ne profite qu’aux agresseurs.

Organisations signataires :

Collectif Emma Auclert, Stop VOG, CNDF, Nous Toutes, Union étudiante, Sud Santé Sociaux, Union syndicale Solidaires, Osez le Féminisme, SNJMG, MIOP, AneF, CLASCHES, Pour une santé engagée et solidaire, Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur, Association Mémoire Traumatique et Victimologie, Stop Harcèlement de rue, Les Effronté-es, CADAC, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Héroï·nes 95, Les Fallopes, CQFD, CLIT, Les Affolées de la Frange, Action Féministe Tours, Réseau féministe Ruptures

En soutien :

Emmanuelle Piet, médecin de santé publique ; Sezin Topçu, sociologue au CNRS ; Philippe Faucher, gynécologue obstétricien ; Lucie Lézennec, avocate ; Olympe de Gê, autrice