Les jeunes médecins généralistes attendent "l'Après Médiator"

Après trois nouveaux rapports sur l'affaire du Mediator, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, vient de devoiler les premières piste de réforme qu'il souhaite proposer à la prochaine rentrée..

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généraliste (SNJMG) est globalement en accord avec la philosophie des mesures annoncées.

Le SNJMG qui regroupe des internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, présente l'originalité de refuser tout lien avec l'industrie pharmaceutique et les différents acteurs du système de santé.
Il approuve par exemple les annonces suivantes :
- le doute "bénéficie systématiquement au patient" et non au médicament
- "On ne remboursera plus un médicament que s'il en vaut vraiment la peine et s'il présente des effets indésirables importants, on n'hésitera pas" (à le retirer du marché).
Le SNJMG défend de telles propositions depuis plusieurs années ; il l'a encore fait en Mars dernier lors de son audition par la mission parlementaire sur le Médiator.

Au delà de ces mesures d'évidence, le SNJMG renouvelle sa revendication d'un Sunshine Act à la francaise.
Dans cet esprit,
tout conflit d'interet doit être déclaré, précisé et médiatisé pour toute personne physique ou morale, intervenant dans le domaine de la Santé. Cette transparence est nécessaire à la construction d'un systeme efficient de mise sur le marché et de suivi pharmacologique des produits de santé.

En ce qui concerne la visite médicale, le SNJMG considére comme la revue Prescrire qu'il revient aux médecins libéraux de prendre la responsabilité de ne plus la recevoir. En revanche, le SNJMG estime que les laboratoires pharmaceutiques ne doivent être présents ni à l'Université ni à l'Hôpital.