Junior doctors : Rejet du protocole d'accord et passage en force du gouvernement

 

NB : les origines du conflit et sa chronologie sont présentées dans notre dossier constitué à l'occasion de la première grève du 12 janvier 2016.

 

Comme le SNJMG l'avait remarqué dans les jours qui avaient suivis la signature d'un protocole d'accord le 18 mai 2016 entre la BMA et le gouvernement Cameron, de nombreux questionnements voire remous ont traversé les rangs des "junior doctors". Certes, des aménagements financiers et des ouvertures de postes avaient été obtenus mais tous les principes de la réforme voulue par le gouvernement Cameron avaient été accéptés.

Le résultat du vote organisé par la BMA en Juin 2016 auprès des junior doctors pour la ratification de l'accord n'était donc pas assuré...

 

Finalement, quelques jours après le résultat surprise sur le brexit, la BMA annonçait le rejet du protocole d'accord par 58% des votants au referendum organisé fin juin 2016 et quelques minutes plus tard, le Dr Malawana, qui avait négocié l'accord du 18 mai 2016, présentait sa démission de son poste de représentant des junior doctors au sein de la BMA. De son coté, profitant de l'émoi provoqué par la publication du rapport Chilcot (sur l'action du gouvernement Blair dans l'invasion de l'Irak en 2003), le secrétaire à la Santé annonce l'intention du gouvernement d'imposer le protocole malgré ce vote négatif...

 

 

Pensant bénéficier toujours du soutien de la population, la nouvelle équipe dirigeante des juniors doctors au sein de la BMA annonce des grèves de 48 heures renouvelées toutes les 2 semaines à compter d'Aout 2016. C'est, malheureusement pour eux, le "coup de trop" : l'opinion publique désavoue massivement ces appels répétitifs à la grève et les juniors doctors finissent par faire machine arrière et par ne pas s'opposer au passage en force du gouvernement.

Les juniors doctors acceptent donc un accord qui n'obtenait pas la majorité dans leurs rangs et le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, peut se targuer d'une victoire personnelle (qui va lui assurer ensuite une promotion dans le gouvernement de Theresa May) mais dans quel état cette réforme va t elle laisser les hôpitaux anglais ?