Il faut débugger la ROSP version 2011

 

Depuis longtemps, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) oeuvre pour la diversification des modes de rémunération des médecins généralistes.

La convention médicale signée en 2011 organise enfin cette diversification avec 3 modes de rémunération possibles pour les médecins généralistes conventionnés : le paiement à l’acte, les forfaits pour les tâches administratives et d’accompagnement des pathologies chroniques (forfait Affection Longue Durée et forfait Médecin Traitant) et une Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP).

 

Malheureusement, cette nouveauté n'est pas à la hauteur des demandes des jeunes médecins et du SNJMG :

Les montants des forfaits pour les tâches administratives et d'accompagnement des pathologies chroniques sont encore trop insuffisants pour avoir un impact significatif sur la qualité des pratiques. Quant à la ROSP, sa construction reste très opaque et discutable. Les référentiels sur lesquels elle s'appuie ne font pas l'unanimité (1). Et son application est problématique dans la mesure où les décomptes de l'Assurance Maladie semblent trop souvent erronés. Enfin, ces deux modes de rémunération sont liés quantitativement - pour tout ou partie - à la patientèle, ce qui défavorise les jeunes installés et les médecins à activité volontairement réduite et ignore totalement les remplaçants.

 

A titre d'exemple, l'organisation initiale du ROSP est particulièrement pénalisante pour les jeunes installés en exigeant un seuil minimal de "patientèle stable, présente au 1er janvier ET au 31 décembre". Certes, MG-France a obtenu que que pour les médecins installés depuis moins de 2 ans, la patientèle prise en compte pour le calcul des indicateurs serait celle au 31 décembre. Malheureusement le SNJMG constate que cet aménagement est peu effectif par les CPAM et qu'en tout état de cause il ne résout pas toujours les désillusions des jeunes installés.

 

Le SNJMG renouvelle donc ses propositions de rémunérations forfaitaires contribuant (et non se substituant) à la revalorisation de l'acte clinique et favorisant (et non pénalisant) l'installation de jeunes médecins (2). En attendant, le SNJMG demande à la Sécurité Sociale de n'exiger des jeunes installés aucun seuil minimal de patients pour bénéficier pleinement de la ROSP.

 

Auteurs : Conseil National et Bureau du SNJMG

Contacts Presse :

- Dr Marine CREST, Porte-Parole - 01 77 70 73 40 - info@snjmg.org

- Dr Théo COMBES, Président - 05 63 58 34 71 - president@snjmg.org

Annexes :

(1) : http://www.prescrire.org/Fr/175BA297330CE39C6998FF1C3D11AA4F/ViewClipping.aspx

(2) : http://blog-snjmg.over-blog.com/article-medecins-generalistes-le-snjmg-propose-des-modalites-d-exercice-attractives-pour-des-soins-de-qual-99325214.html