Démographie médicale : la crise touche en premier lieu la Médecine Générale


A l'occasion de la publication de l'Atlas démographique 2016 du Conseil de l'ordre des médecins, la presse s'alarme de la disparition d'un médecin généraliste sur 4 d'ici 2025.

Hélas, ce n'est pas une découverte et le SNJMG se lasse de répéter les mêmes choses depuis trop longtemps (NB : dans les années 1990, le SNJMG a été l'une des premières organisations médicales (1) à alerter d'un danger de crise démographique)

Certes, l'Etat a corrigé une partie de ses erreurs passées, avec un réajustement du numerus clausus et la création de la spécialité universitaire de Médecine Générale, mais il l'a fait avec une inertie incommensurable puisque cela lui a pris une vingtaine d'année... et tout n'est pas encore corrigé ! Ainsi les stages d'externat en Médecine Générale, créés au Journal Officiel ne 1997, ne sont toujours pas proposés en 2016 à la totalité des étudiants en médecine et la discipline universitaire de Médecine Générale dispose de moyens humains et financiers comparativement très inférieurs aux autres spécialités médicales. De plus, la politique ministérielle actuelle se limite à des mesures d'efficacité limitée voire relevant du simple gadget. Enfin, le système de santé est toujours construit sur un modèle hospitalo centré et la montée en charge des Groupements Hospitaliers de Territoires peut faire craindre la mise sous contrôle du secteur ambulatoire correspondant. Et ce ne sont pas les réactions démagogiques de certains élus qui font espérer un sursaut des responsables politiques (NB : heureusement, quelques élus (2) font preuve de plus de clairvoyance).

De son côté, l'Assurance Maladie n'a guère fait mieux : la prise en compte des questions démographique dans les deux dernières conventions (2005 et 2011) a été très décevante. 

C'est pourquoi, le SNJMG s'investit actuellement dans les discussions sur un nouveau texte conventionnel : le syndicat vient ainsi de rendre publiques un ensemble de propositions radicalement plus ambitieux que ce qui a été fait jusqu'à présent.
 
Sur la base de ses propositions, le SNJMG souhaite amener les parties négociatrices (assurance maladie et syndicats médicaux) à s'entendre sur un projet répondant aux défis démographiques concernant la Médecine Générale. Car, sans solution, la crise qui touche la Médecine Générale, mettra en péril tout système de santé efficient et solidaire.

 

Contacts Presse :

Emilie FRELAT - Présidente - 06 19 90 26 57- presidente@snjmg.org

 

(1) : Dr Daniel Wallach : "Numerus clausus, pourquoi la France va manquer de médecins".
(2) : Exemple de centres municipaux avec médecins salariés