Convention médicale : Les jeunes médecins généralistes rappellent leur revendications sur la démographie médicale



Une nouvelle réunion de négociations conventionnelles a eu lieu hier entre syndicats médicaux et le directeur de l'UNCAM.

Comme cette réunion concernait la démographie médicale, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG)tient à rappeler son opposition à tout obstacle à l'installation de nouveaux médecins généralistes ainsi qu'à toute mesure désincitative, comme la modulation des cotisations sociales en fonction de la zone d'installation.
 
Alors que le gouvernement s'apprête à durcir les modalités de remboursement selon le respect ou non du parcours de soins, le SNJMG exige une nouvelle fois l'application pleine et effective du moratoire "jeunes installés" vis à vis du système du médecin traitant, c'est à dire l'absence de pénalisation financière pour tout patient consultant un médecin installé depuis moins de 5 ans.
 
Le SNJMG rappelle qu'il ne faut pas limiter les mesures incitatives aux seules mesures financières et que celles ci ne doivent etre conditionnées qu'au seul lieu d'installation (ce qui n'est pas le cas dans l'actuel avenant 20).
Le SNJMG estime également que les zones sous médicalisées telles qu'elles sont actuellement définies sont trop restrictives : il faudrait prendre en compte des éléments qualitatifs (configuration géographique et evolution démographique et sociologique du territoire, age et sexe des médecins installés...) en sus des éléments actuellement retenus, de façon à mieux prendre en compte les situations de territoires actuellement en difficulté ou en voie de fragilisation.

Ainsi, le SNJMG demande le remplacement de l'avenant 20 par la mise en place d'une rémunération forfaitaire à l'installation, fixe sur 5 ans en fonction de la zone d’installation et du mode d’exercice, puis dégressive sur 5 à 7 ans en fonction de l'activité.
 
Parallèlement d'autres modes de rémunération doivent être mis en place notamment pour la prise en charge des frais de fonctionnement, de tenue des dossiers médicaux, de coordination des soins...
 
Le SNJMG précise que le montant de ces forfaits doit correspondre à l'investissement professionnel réel (le SNJMG refuse des forfaits symboliques) et que ces forfaits doivent etre liés à des clauses de revalorisations tarifaires obligatoires et régulières dans le temps. A ce propos, le SNJMG demande la suppresion de la franchise kilometrique pour les IK et la revalorisation de leur tarif, bloqué depuis 1996...