Statut de l'interne en médecine : Bien mais peut mieux faire !

Le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui rassemble internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, a pris connaissance du nouveau statut de l’interne en médecine qui vient d'être publié au « Journal officiel » (décret du 8 octobre publié le 10).

La précédente rénovation du statut de l'interne datait de 1999. Il s'agissait alors d'une vaste remise à plat du statut qui faisait suite aux grèves des internes en médecine de 1998 et 1999, dont le SNJMG était partie prenante.

La rénovation de 2010 relève plus de réajustements formels d’adaptation réglementaire à la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST).

Mais, il y a aussi dans ce texte quelques nouveautés répondant à certaines revendications communes des organisations d'internes en médecine. Et, il est légitime de penser que le dernier mouvement de grève des internes en 2007 n'est pas pour rien dans ces nouveautés...

Parmi ces nouveautés, il faut noter :
-  l'inscription dans le statut de l'interne de l’indemnité de sujétion pour les "premier" et "deuxième" semestres (NB : le SNJMG avait obtenu en 1996 l'attribution de cette indemnité aux internes de médecine générale en "premier semestre", mais cette indemnité, comme celle des "deuxième semestre", faisait l'objet d'arrétés distincts du statut de l'interne) 
- l'évolution positive de droits sociaux : élargissement de la mise en disponibilité avec prise en compte des couples "pacsés" , création d'un congé de présence parentale et d'un congé de solidarité familiale, possibilité de temps partiel thérapeutique...
- la conservation pour les étudiants nommés "faisant fonction d'interne" à l'issue de leur internat, du bénéfice du montant des émoluments qu'ils perçoivent au cours de leur dernière année d'internat (nouveauté correspondant pour partie à une ancienne revendication du SNJMG).

Enfin, le SNJMG apprécie particulièrement que la nouvelle rédaction du statut de l'interne étende officiellement le repos de sécurité aux activités hospitalières, universitaires et ambulatoires (Article R6153-2). Ainsi, l'activité ambulatoire s'aligne t elle progressivement sur l'activité hospitaliere ou universitaire sur la question sensible des gardes, comme le demande le SNJMG depuis les grèves concomittantes des internes et des médecins généralistes de l'hiver 2001/2002. 
 
Au delà de ces nouveautés bienvenues, le SNJMG souhaite que cette rénovation partielle soit le premier pas vers une réforme plus ambitieuse du statut des internes et des faisant fonction d'internes en médecine.