Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG)

Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) sont des violences qui ont été ignorées pendant bien trop longtemps. Ces dernières années, la libération de la parole a permis de nommer ces violences dans le cadre du soin avec notamment la mise en avant de la notion fondamentale du consentement libre et éclairé malheureusement encore trop souvent négligée, non respectée. Des examens gynécologiques systematiques, invasifs, sans explication ni information. Les personnes victimes de ces VOG ne sont pas toujours écoutées. 
En 2022, autour des actions du collectif StopVog et de Sonia Bisch, avec Claudine Schalck et Raymonde Gagnon, toutes deux sages-femmes et chercheures, un groupe de travail a été constitué, avec d’autres chercheures, des victimes, des militantes, un historien, des juristes et des professionnels de santé, notamment médicaux, pour répondre à la question : Quel accueil, quel traitement et quelles réactions font suite à la parole des femmes lorsqu’elles dénoncent des violences obstétricales et gynécologiques ? 
Chacune a rendu une dizaine de pages sur sa spécificité avec ses analyses propres.
Ce sujet est fondamental mais encore trop peu abordé.

Le sexisme et la vision paternaliste et patriarcale n'épargnent pas la médecine, le mouvement #metoo a permis de libérer une partie de la parole mais les VOG sont toujours bien présentes. Il est temps de mettre fin à l'omerta et changer les pratiques. 
Cet ouvrage sortira jeudi 2 novembre. Vous pouvez le précommander dès maintenant

https://www.editions-harmattan.fr/livre-violences_obstetricales_et_gynecologiques_que_fait_on_de_la_parole_des_femmes_claudine_schalck_raymonde_gagnon_sonia_bisch-9782336402963-78370.html

Une de nos membres a participé à ce groupe de travail et a écrit le chapitre : En quoi le milieu médical, allant de la formation à l’exercice de sa profession, est-il particulièrement sujet aux violences et d’autant plus envers les femmes ?
La médecine est historiquement paternaliste, avec un rapport de domination soignant-e/soigné-e; actif/passif. 

S'ajoute à cela le patriarcat, la médecine n'est pas épargnée par le sexisme systémique régnant dans notre société. La parole des femmes est trop souvent négligée, les douleurs ignorées, pouvant entrainer ainsi des retards de diagnostic et de prise en charge. 
Le corps des femmes leurs appartient or la notion de consentement explicite libre et éclairé n'est pas encore totalement acquise. 

L'omerta, le manque de formation contribuent également à empêcher cette libération et écoute de la parole des femmes ainsi que le changement et l'amélioration des pratiques. 
Mais des solutions existent et c'est ensemble que nous améliorerons la médecine d'aujourd'hui.