Les jeunes médecins généralistes dénoncent les querelles stériles entre l'hôpital et la médecine ambulatoire

Depuis 1958, l'hôpital public se veut être seul au cœur du système de santé.  Malheureusement, cet etat d'esprit se retrouve dans la philosophie générale des propositions emises cette semaine par la Fédération Hospitaliere de France (FHF) en vue de l''election présidentielle. Dans cette contribution, la FHF fait par exemple un lien entre l'engorgement des urgences hospitalières et les carences des médecins généralistes. Pourtant, plus de 80% de l'activité des urgences hospitalières se fait en journée, en semaine, alors que les demandes de soins primaires sont, pour l’essentiel, prises en charge dans la journée en medecine ambulatoire...

Les jeunes médecins généralistes refusent d’entrer dans un conflit stérile entre hôpital et la médecine ambulatoire. L’intérêt des patients doit primer.

Ainsi, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) tient à répondre à la proposition de la FHF de creation de postes de médecins hospitaliers en vue d'exercer des missions de médecine ambulatoire en zones déficitaires. Le SNJMG y voit comme un écho à une de ses propositions pour résoudre les problèmes d’accès aux soins dans ces zones.

Le SNJMG, syndicat indépendant rassemblant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, se félicite donc de cette proposition à condition qu'elle soit mise en oeuvre en accord avec les médecins ambulatoires installés dans ces zones et que les postes de médecine générale créés soient reservés à des médecins généralistes dans le cadre d'un véritable statut hospitalier.
A propos de statut, le SNJMG rappelle à la FHF la nécessité urgente de lever toutes les discriminations de traitement envers les médecins généralistes à l’hôpital.

Bien évidemment, une telle proposition ne peut se mettre en place que dans le cadre d'une redéfinition des enveloppes budgétaires afin de ne pas "deshabiller Pierre pour habiller Paul".

Le SNJMG continue de s'opposer à toutes mesures coercitives à l’installation comme celles avancées cette semaine par la FHF (car il les considere comme contre productives), et persiste dans son role de force de propositions pour faire évoluer le système de santé au service des patients et des soignants : le SNJMG fera prochainement connaître l'ensemble de ses propositions en vue de l’élection présidentielle.