Les jeunes médecins généralistes décident de prendre en main leur destin !

Les Assises Nationales des Jeunes Médecins Généralistes (samedi 6 décembre 2014 à Paris) ont clairement mis en évidence le sentiment de maltraitance ressenti par toute une profession, depuis les études médicales et l’internat jusque dans le quotidien des médecins généralistes remplaçants et installés, et la nécessité de changements structurels importants pour y remédier.

 

L’Assemblée Générale du Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui s’est tenue le lendemain des Assises (dimanche 7 décembre 2014) a pris la mesure de cette situation et a aussi fait le constat que la politique du gouvernement, et notamment le projet de Loi actuellement mis sur la table, va malheureusement tout à fait à rebours des propositions du SNJMG en vue d’un système de Santé plus intégré, plus efficient et plus solidaire. 

 

En conséquence, l’Assemblée Générale a confirmé l’engagement du SNJMG dans un mouvement d’action déterminé afin de sauvegarder la Médecine Générale et un accès à des soins de qualité pour tous.

 

Les jeunes médecins généralistes disent NON

  • aux tentatives de marginalisation du médecin généraliste dans le système de Santé : hospitalocentrisme, gouvernance technocratique, délégation de tâches non-coordonnées, contournement du parcours de soins, tentatives de substitution du médecin par de nouvelles professions « low cost » ou par des dispositifs « hors sol » qui nient les soins de proximité !
  • aux discriminations entre médecins : les dépassements d’honoraires du secteur 2 créent des inégalités insupportables entre patients, et aussi entre médecins, financièrement et symboliquement ; de plus, malgré sa reconnaissance en 2004, la Médecine Générale est la seule spécialité qui ne bénéficie pas de la majoration provisoire clinique (MPC), ni de la majoration de coordination (MCS) alors qu’elle est par excellence LA spécialité de la clinique et de la coordination !
  • à l’abandon de notre formation initiale et continue : carences d’accès des étudiants en 2e cycle aux stages en Médecine Générale, manques de moyens de la filière universitaire de Médecine Générale, refus de la DGOS de ramener à 48 heures de travail maximum la semaine des Internes en tenant compte des nécessités de leur formation, inhumanité de la DGESIP vis-à-vis des « privés de thèse » victimes d’aléas de la vie, fiasco du nouveau « Développement Professionnel Continu » (DPC) avec sa gouvernance et le rationnement choquant de la formation continue des médecins généralistes !

 

Le SNJMG porte les aspirations des jeunes médecins généralistes

  • à être clairement identifiés dans leur rôle de coordonnateurs des soins, aussi bien préventifs que curatifs, dans le cadre d’une vision globale de la Santé et d’une relation personnalisée avec chaque patient : les nouvelles professions paramédicales devraient être créées en fonction des réels besoins exprimés par les médecins ; la délégation d'actes médicaux doit être prescrite et coordonnée par le médecin généraliste ; le patient ne doit pas perdre l’appui de son médecin traitant en passant la porte de l’hôpital d’où la nécessité d’un système d’information lui permettant d’accéder en temps réel aux observations médicales et aux examens complémentaires réalisés ; il faut en finir avec la mascarade des réunions de concertation « pluridisciplinaire » dont le médecin généraliste est exclu ; tous les soins de premiers recours et ceux coordonnés par le médecin généraliste devraient être remboursés à 100 % par l’Assurance Maladie,
  • à la redistribution de moyens financiers et logistiques pour leur permettre d’assumer cette importante mission : dotations pour le développement des structures de soins primaires et notamment l’emploi d’auxiliaires salariés, forfaits de prise en charge globale revalorisés, égalité avec les autres spécialités du montant de la consultation en Médecine Générale à 25 €, voire 28 € en cas d’acte coordonné, tarifs spécifiques pour les consultations longues et complexes ; ces mesures peuvent être financées par la fin des dépassements d’honoraires et le retour des milliards actuellement drainés par le marché particulièrement opaque des complémentaires vers une Assurance Maladie (à rebaptiser « Santé » ?) publique et universelle,
  • à une formation initiale et continue à la hauteur de notre métier complexe, exigeant et indispensable : pour les Internes, semaine de travail de 10 demi-journées allant du lundi matin au vendredi soir, dont 2 réservées à la formation personnelle et aux travaux universitaires ; pour les remplaçants et les installés : 10 journées par an d’une Formation Médicale Continue (FMC) de qualité gérée par la profession elle-même, indépendamment de l’Université, des Hôpitaux ou de l’Industrie pharmaceutique.

 

Le SNJMG appelle les Internes en Médecine Générale ainsi que les médecins généralistes remplaçants et Jeunes Installés à faire entendre leur voix :

  • Du mardi 23 décembre 2014 au lundi 5 janvier 2015 : Campagne d’information des patients
  • Mardi 6 janvier 2015 : Grève des Internes, des Remplaçants et des Installés

 

 

Contacts Presse :

 Théo COMBES - Président - 06 81 00 22 90 - president@snjmg.org

Emilie FRELAT -  Première Vice-Présidente - 06 19 90 26 57- frelat.emilie@gmail.com