Grippe A : organisons la fermeture des centres de vaccination !

 

Les différents réseaux épidémiologiques sont d'accord pour estimer que nous assistons à la fin de l'épidémie de grippe A. La survenue d’un second pic épidémique saisonnier n'est pas totalement écartée mais il n'y en a pas eu dans l'hémisphère sud et cette possibilité devient, le temps passant, de moins en moins probable.

Dans ce contexte, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) qui regroupe des jeunes installés (en "libéral" ou salariés), des remplaçants et des internes de médecine générale, demande officiellement la fermeture rapide des centres de vaccination, dont le fonctionnement repose pour beaucoup sur les réquisitions contraintes d'étudiants en santé, d'internes de médecine, d'infirmières et de médecins.

Certes, l'allègement des horaires d'ouvertures depuis les fêtes et les premières décisions locales de fermeture de centres quasiment inactifs permettent d'atténuer l'impact des réquisitions sur le système de soins (études en santé, hôpital, médecine du travail et médecine ambulatoire).
Mais, le gouvernement s'entête dans ce schéma ; pire, il élargit officiellement les réquisitions aux médecins généralistes (NB : c'était déjà le cas en pratique dans différents départements) !


Les jeunes médecins généralistes ne peuvent accepter cet état de fait.
Le SNJMG demande officiellement au gouvernement :
- l'arrêt immédiat des réquisitions
- le redéploiement des personnels volontaires sur les centres de vaccination ayant un fonctionnement correct (et la fermeture des centres peu actifs et/ou ne respectant pas les règles légales d'organisation)
- la mise en place rapide d'un système de vaccination en soins ambulatoires calqué sur celui de la grippe saisonnière (et la fermeture progressive de tous les centres de vaccinations).
 

Dans cette crise, la France a fait la démonstration de son manque de maturité en matière de Santé Publique, d’autres pays ont su affronter cette pandémie avec plus de sérénité et d'efficacité. Un bilan approfondi s’impose afin de tirer toutes les conséquences des erreurs commises et pour préparer une meilleure gestion des crises sanitaires dans notre pays.