Démographie médicale : les 10 principales mesures défendues par le SNJMG

 

Alors que la ministre de la Santé va présenter demain un plan de lutte contre les déserts médicaux, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) rappelle qu'il propose depuis plusieurs années un plan global en faveur de la démographie médicale.

 

De ce plan global, le SNJMG, syndicat indépendant regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés en Médecine Générale, souhaite mettre en avant 10 mesures principales :

 

1/ Une régulation incitative de l'installation selon les besoins locaux par la mise en place d'un forfait structurant à l'installation en complément de la rémunération à l'acte et modulable en fonction du lieu et du mode d'exercice. 

 

2/ Simplification des démarches administratives a l'installation par l'optimisation et le renforcement du "guichet unique".

 

3/ Nouveau contrat conventionnel avec un secteur unique revalorisé, rémunérant à sa juste valeur l'acte intellectuel et technique en associant paiement à l'acte et forfaits. 

NB : Les forfaits concernent d'une part l'investissement dans "l'outil de travail" (favorisant, entre autres, l'emploi de secrétaire-s), d'autre part les activités médicales (notamment les activités de prévention)

 

4/ Politique d'évolution de carrière avec une diversification des cadres d’activité et possibilités de passerelles entre spécialités

 

5/ Augmentation du "temps médical" par:

 - La promotion de regroupements (pas obligatoirement physiques mais organisationnels) par bassin de vie et la création de plateaux techniques de médecine ambulatoire de proximité, de qualité, publics ou privés, sans exclusive en tenant compte des spécificités territoriales et de l'offre de soins pré existante 

 - L'organisation de la délégation d'actes médicaux sous la responsabilité et le contrôle du médecin et la création de "coursiers sanitaire et social" pour l'aide à la prise en charge sociale des patients

- L’évolution et la promotion, dans le respect de l’indépendance médicale, des sociétés libérales (SEL) - afin de séparer le patrimoine privé et professionnel, et surtout de simplifier l'investissement - et la délégation de la gestion administrative. 

 

6/ Sortie de l’hospitalo centrisme par transformation de la fonction publique hospitalière en fonction publique de santé. Cette transformation doit permettre la création de structures de soins ambulatoires publiques (avec personnels médicaux et para médicaux salariés), implantées, en accord avec les professionnels locaux, dans les zones en difficulté d'offre de soins.

NB : ces structures peuvent être utilement adossées à des hôpitaux locaux (les deux étant reliés à un CHG et au CHU par télémédecine)

 

7/ Pause dans l'augmentation du numerus clausus (à cause de la saturation des capacités d'acceuil des facultés de médecine et pour éviter d’enchainer les effets « yoyo ») et réévaluation de la pertinence cet outil comme un moyen de régulation de la démographie médicale  

 

8/ Mesures spécifiques pour les médecins s’installant « en libéral » dans des  zones en difficultés d’offre de soins : Accompagnement pour l'insertion professionnelle locale du conjoint du médecin, Aides matérielles aux remplacements

9/ Introduction d'un module de gestion et de droit dans la formation initiale et la création d'un diplôme de "médecin gérant" dans le cadre de la formation médicale continue.

 

 10/ Valorisation de la Filière Universitaire de Médecine Générale et création d'une alternative  ambulatoire au système hospitalo universitaire. Cette alternative passe par l'attribution d'une mission universitaire aux structures de soins ambulatoires publiques ; cette mission pouvant être également être déléguée aux structures privées de soins ambulatoires (pôles et maisons de santé).

 

 

Contact presse : Alexandre HUSSON : 06 43 00 37 82